Ellie

Chapitre 20

Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 22:10

Chapitre 20

 

 

                Je me trouvais dans le salon. Ma fille était partie ce week end rejoindre son père et sa famille. Depuis un an, j’envoyais Renesmée tous les vendredi soirs à Dartmouth. Les Cullen avaient déménagé il y a neuf mois, et ils s’étaient installés dans la maison qu’ils avaient achetés pour que Edward et moi nous puissions poursuivre nos études à la fac. Donc chaque vendredi j’amenais Renesmée jusqu’à Buffalo où Alice la prenait et l’amener dans leur maison. On avait choisis Chicago comme point de rencontre car c’était entre les deux, et c’était plus pratique ainsi. C’était toujours Alice qui venait chercher ma fille, j’avais refusé de revoir Edward et depuis un an, les seules nouvelles que j’avais c’était Alice et ma fille qui me les donnaient. Il avait essayé de nombreuses fois de reprendre contact avec moi, mais depuis un an, date à laquelle j’étais partie, je n’avais pas souhaité le revoir.

                Je me retrouvais donc seul dans la petite maison que j’avais achetée dans les environs de Chicago. J’avais vendu ma Ferrari pour pouvoir me la payer et j’avais quelques économies qui m’avaient permis de vivre convenablement. J’avais racheté une voiture plus petite et maintenant je vivais tranquillement avec ma fille. J’étais plutôt heureuse, mais ce week end j’allais mal. Ca faisait pile un an que je l’avais quitté, je ne pouvais pas oublier cette date. Mais seule chez moi, rien ne me motivait. Je voulais sortir mais pour faire quoi ? C’est alors que je repensai à mon père et Jake. Quand j’étais partie, j’avais du leur dire adieu au téléphone. Jake a mis plusieurs semaines avant de me pardonner, et même si il comprenait maintenant ce qui m’avait poussé à le faire, il était très malheureux sans Renesmée. Il avait voulu nous rejoindre mais la meute avait besoin de lui, et il était donc resté. Quant à mon père, il ne m’avait pas posé de question mais j’avais entendu la tristesse dans sa voix lorsque je lui avais annoncé et ça m’avait bouleversée. Je ne les avais pas revus depuis un an, et j’avais tellement envie de les revoir.

                Sans que je m’en rende réellement compte, j’étais déjà installée dans ma voiture direction Forks. Je me souvenais de cette route par cœur, même si je ne les faite qu’une fois. Je me sentais comme appelée par cette ville où j’avais été tellement heureuse et malheureuse à la fois.

 

 

                J’étais presque arrivée. Il neigeait et les routes étaient presque infranchissables avec cette neige. Mais ma vision me permettait de pouvoir rouler sans me soucier des aléas du temps. Je me trouvais dans la forêt quand j’aperçus une route si familière. La villa des Cullen était à quelques pas de là où je me trouvais. Je ne savais pas pourquoi mais ma curiosité m’imposa d’aller la revoir. Je savais que ça me ferait du mal et que cette visite ne servirait à rien mais je devais la revoir. Je m’avançais donc dans la petite route. J’aperçus rapidement la villa, toute blanche. Je garai ma voiture devant la porte.  En sortant je sentis que la villa n’avait pas eu de visiteur depuis très longtemps. De plus, il n’y avait aucune trace dans la neige.

                La villa m’avait manquée, j’avais presque oublié à quel point elle était belle. Je fouillai dans mon sac pour trouver la clé de la porte d’entrée. Je l’avais toujours gardée prés de moi, au cas où… En entrant, je sentis l’odeur familière de tous les Cullen. L’odeur était faible car ça faisait longtemps qu’ils étaient partis mais j’étais tellement habité à les sentir que je pouvais quand même la déceler. Après ça, la deuxième chose qui me choqua c’est que la maison était vide. Je ne m’étais jamais réellement rendu compte à quel point les pièces pouvaient être grandes. Sans les meubles, tout paraissait immense et triste. Cette maison d’habitude si vivante avait perdue de son éclat quand les Cullen l’avaient quittée. Je me dirigeai dans le salon et je vis qu’en réalité, tout n’avait pas disparu. Un meuble restait, cachait sous un drap. Je m’approchais pour le soulever même si je savais ce qui se cacher dessus. Le piano d’Edward n’avait pas bougé de place et j’ignorais pourquoi il l’avait laissé ici. La maison de Dartmouth était telle trop petite pour pouvoir l’accueillir ? Je ne pensais pas et donc ceci me troubla d’avantage. Je montai au premier étage, examinant chaque chambre. Elles étaient toute vides, le piano avait été le seul délaissé avec leur départ. Je redescendis et sortis de la villa. Cette visite avait été très éprouvante pour moi, mais au point où j’en étais, autant faire les choses jusqu’au bout.

                Je n’aurais pas du venir mais je devais savoir si mon cottage avait été lui aussi vidé. Je refermai la porte et me dirigea vers la forêt. Je l’aperçus très vite, sous la neige il était si beau. Cette maison avait été la mienne et jamais je n’aurais pu oublier mon petit bout de paradis sur cette terre. Je sortis de nouveau mes clefs, les mains presque tremblantes, redoutant ce que je pouvais trouver derrière. Quand j’ouvris la porte je fus soulagée. Rien n’avait changé de place, tout y était encore parfait. Je ressentis ce que j’avais ressentis la première fois où j’étais entrée à l’intérieur. J’étais de nouveau chez moi et je me sentais sereine. Je savais que je devrais bientôt la quitter mais pour le moment je voulais en profiter. Je me dirigeai vers l’étage. Ma chambre. Je devais voir ma chambre. C’est alors que j’entendis quelqu’un approcher. Je redescendis pour voir qui était là et à peine arriver prés de la porte je le vis.

                Il n’avait pas changé.  Il était si beau, j’avais presque fini par l’oublier. A ce moment là, tous les reproches, tous ce qui c’était passé s’envola. A ce moment là, je compris que je ne pourrais plus  partir loin de lui. Il me souriait, de son sourire en coin que j’avais toujours aimé.

                -Qu’est ce que tu fais là ? lui demandai-je.

                -Alice a vu que tu te dirigeais vers Forks il y a quelques heures. J’ai du conduire très vite pour te rattraper et quand je suis arrivée, j’ai vu ta voiture et tes pas qui se dirigeaient vers le cottage. Et je suis là…

                -Oui, tu es là… Pourquoi ?

                -Ca fait un an aujourd’hui, et je voulais te voir. Je ne te demande rien Bella, tu es libre de partir si tu le souhaites. Je veux juste savoir pourquoi tu es venue ici et si tu as réfléchis à nous…

                -Forks me manque, mon ancienne vie me manque et puis tu l’as dit, ça fait un an. Je devais savoir où j’en étais pour prendre une décision…

                -Et tu as décidé quoi ?

                -Edward, est ce que tu as revu Ellie ? Est-ce que je t’ai manquée ?

                - Chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde de mon existence te sont dévoués. Je n’ai jamais cessé de t’aimer et malgré ce qui c’est passé, je n’ai jamais cessé d’espérer ton retour. Je ne te forcerais pas, je te laisserais décider et si tu veux tout savoir, je n’ai pas revu Ellie. Je ne l’ai pas cherché, je l’ai oublié car je sais que mon cœur n’appartient qu’à toi.

                Au fur et à mesure de la conversation nous nous étions rapprochés l’un de l’autre et maintenant nous n’étions plus qu’à un mètre l’un de l’autre.

                -Tu sais comment ça va se finir n’est ce pas ? Tu sais ce que je vais faire c’est pour ça que tu es venue, parce que Alice a vu qu’on allait se réconcilier…

                -Non, je ne le sais et elle non plus je pense. Elle m’a juste dit que tu serais là. Bella, ne te force pas à me pardonner, fait ce que tu veux. J’accepterais tes choix…

                -Alors tu comprendras que je ne peux plus être loin de toi. Tu m’as tellement manqué, je suis désolée d’être partie. Il le fallait mais j’espère que tu me pardonneras, je sais que je t’ai fais souffrir.

                Je me jetai dans ses bras. Il m’avait tellement manqué. Je me sentais enfin comblée et à ce moment là, rien n’aurait pu troubler mon bonheur.

                -Il n’y a rien à pardonner, chuchota t-il. Ma Bella, je t’aime…

                Je l’embrassai, ses lèvres m’avaient tellement manqué. Nous avions tant de chose à rattraper et il comprit ce que je voulais quand je l’embrassa avec fugue. Nous nous dirigeâmes dans notre chambre pour pouvoir fêter nos retrouvailles.

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