Ronnie l'humaine intangible

Chapitre 1 : Un appel plus qu'étrange 1/2

4811 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/05/2020 12:15

Avant toute chose, je voulais prévenir que tout ce qui suivra sortira de mon imagination et comme terrain d'appui, l'univers de la série Netflix Umbrella Academy. Alors pour ceux qui ne connaissent pas cette merveilleuse série, allez directement la regarder avant de lire ma fanfiction et pour ceux qui n'ont pas Netflix, cela ne fait rien, je vais essayer d'expliquer quelques détails ! N'hésitez pas à me dire si des passages sont icnohérents.


Ceux n'appréciant pas les scènes violentes, le suspens ou encore de violents retournements de situation, vous pouvez directement vous en allez car il n'y aura que de ça. Pour l'instant, je ne suis pas sûre d'insérer des scènes à caractère sexuel dans ma fanfiction car je suis encore très jeune pour avoir un vocabulaire développé dans ce domaine (je mens là, lul) alors ça sera juste quelque chose de "cool" pour tous les âges à partir de 13 ans.


Mon personnage sera le personnage principal de l'histoire, si je dois la noter, je dirai que c'est numéro Numéro 5 par rapport à son pouvoir. Pour ceux qui sont perdu, haha je vous comprends, je vais vous lister les petits Hargreeves :


Numéro 1 > Luther / Numéro 2 > Diego > Numéro 3 > Allison / Numéro 4 > Klaus / Numéro 5 > MON PERSONNAGE / Numéro 6 > Aidan (Numéro 5 dans la série) / Numéro 7 > Ben (Numéro 6 dans la série) / Numéro 8 > Vanya (Numéro 7 dans la série).


A savoir aussi, tout le monde a été nommé avant la disparition temporelle du vrai Numéro 5 donc Aidan. Il y aura pleins de petits changements que je vais annoncer, soyez prêts !


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Chapitre 1 - Un appel plus qu'étrange 1/2


C'était à contre-cœur qu’elle s’était redressée sur son lit pour pouvoir s'étirer ensuite. Les rayons chaleureux du soleil venaient lui chatouiller son petit minois de manière à la réveiller en douceur, ce qui marcha très bien. Celle-ci fut debout en un rien de temps. Comme à son habitude, Ronnie alla vers ses fenêtres pour pouvoir dégager les rideaux et laisser les faibles rayons prendre plus d'ampleur dans cette petite pièce qui lui servait de chambre, en même temps, c'était la dernière arrivée et père n'allait sûrement pas lui donner la plus grande des chambres. La brunette devait se contenter du peu qu'elle avait malgré l'espace plus qu'étroit. D'une voix enrouée, elle appela sa voisine de chambrée en passant à travers le mur qui séparait les deux chambres faisant sursauter la métissée.


« ‒ Hé Ronnie, tu ne peux pas entrer dans la chambre des gens ainsi, c'est la combientième fois que je te le répète, cria-t-elle tout en essayant de reprendre une respiration d'un rythme normal.


‒ Tu fais toujours l'étonnée alors que tu devrais y être habituée depuis, n'importe quoi. Aller, fais-moi de la place s'il-te-plaît.


‒ Toujours à t'incruster dans mon petit paradis, hein ? Ta chambre n'est pas si horrible que ça, pourquoi tu ne restes jamais dedans ?


‒ Haha, rigola-t-elle d'une manière sarcastique, j'ai une chambre de la taille d'une cave, tu penses sérieusement que je peux m'y épanouir ? Allison, je t'apprécie bien mais parfois, ferme-la quand tu ne sais pas dans quelles conditions sont les autres. »


Sur ces brefs mots, la brunette sortit de la chambre faisant claquer la porte derrière elle. Ronnie pouvait facilement être sur les nerfs pour n'importe quoi, toute la famille Hargreeves le savait et évitait de trop lui parler ayant peur de passer des heures à se faire réprimander. La seule personne qui arrivait à bien trouver les mots pour ne pas énerver la jeunette était Maman, leurs nounous qui s'occupaient d'eux depuis plusieurs années maintenant. Ronnie ne la sentait pas vraiment, enfin quoi, cette soi-disant "Maman" était un robot programmé à agir comme tel. Cela ne faisait que rappeler aux enfants qu'ils n'étaient pas une famille normale. Secouant sa tête pour chasser ses pensées, l'intangible descendit les escaliers faisant du bruit à chacun de ses pas faisant grogner le blondinet qui sortit de sa chambre suivit de Diego.


« ‒ Hé la plèbe, commença-t-il tout en descendant l'escalier glissant sur la rembarre, pourquoi tu fais autant de bruit dès le matin ?


‒ Tu t'améliores très vite, tu ne bégaies plus Diego. Ce que je suis fière du petit alphabète que tu es devenu.


‒ Merci, enfin, je suppose que ce n'était pas sarcastique. Tu viens prendre le petit-déjeuner ?


‒ Hum, il faut aller sortir Klaus de la salle de bain, qui s'en occupe ? Hier j'ai dû le baffer à plusieurs reprises pour le faire revenir sur terre, soupira Luther d'une voix lasse.


‒ Je ne veux pas le voir dans un état second perso, Diego, tu ne veux pas y aller ? En plus, tu pourras le frapper à souhait.


‒ Tu me vois ainsi ? »


Ronni ne savait pas vraiment quoi répondre, surtout que le regard pesant que lui jetait le brun ne l'aidait pas à réfléchir. Diego croisa donc ses bras contre son torse attendant une réponse, Luther sentant une tension électrique remplir le couloir posa sa main sur l'épaule du coutelier puis mit un peu de pression sur celle-ci se qui détendit légèrement Diego, l'alphabète puis tellement alphabète décala la main de son frère pour ensuite remonter les escaliers, se dirigeant probablement vers la salle de bain où se situait Klaus.


« ‒ Luther, tu sais que je ne voulais pas...


‒ Tu aurais quand même pu éviter de le décrire tel un colérique Ronnie, tu sais qu'il n'apprécie pas cela. Ne vous jetez pas tous sur lui, il a un bon fond.


‒ Sérieusement, la brunette se frotta la nuque tout en fronçant les sourcils, je n'ai pas envie de parler pour le moment. Je sais que ça va encore finir en embrouilles que tu ne sauras pas gérer, Numéro 1.


‒ Je vais aller aider Diego, toi, tu peux aller aider Maman aux cuisines si tu n'as rien d'autre à faire.


‒ Pas la peine de me donner cet ordre comme corvée vu que je suis la seule à l'aider.


‒ Bien, Numéro 5. »


Luther était un gamin insupportable aux yeux de Ronnie, comment pouvait-il donner des ordres en-dehors des missions ? Était-il complexé à ce point ? Sur ces pensées, la brunette esquissa un léger rictus qui ne loupa pas au regard noir du plus grand. Le blond n'allait pas s'attarder sur l'insolence de sa petite - demie - sœur car comme avait dit Ronnie précédemment, le blondinet n'allait pas savoir gérer ses crises. Sans plus attendre il tourna les talons et monta à l'étage. La brunette en profita elle aussi pour aller en cuisine pour nourrir son estomac criant famine.

Quand elle passa plusieurs couloirs se trouvant à quelques pieds de la porte de bois, elle entendit Maman parler à voix basse - assez bas pour ne déchiffrer quelques mots - et pensa donc que toquer sera la moindre des politesses pour signaler sa présence. Dès qu'elle fit cogner trois fois son poing contre la porte, les voix cessèrent pour laisser place à des bruits de talons claquer au sol, par pur réflexe Ronnie s'écarta de la porte souriant à sa soi-disant mère.


« ‒ Bonjour mère, avez-vous bien dormi ?


‒ J'ai dormi à merveille Ronnie, tu viens t'asseoir pour manger ? Où sont les autres ?


‒ Huh, tu as déjà tout fait. Laisse-moi au moins continuer la cuisson du bacon, tu ne peux pas faire tout toute seule.


‒ Tu vas te blesser, tu es bien trop précieuse pour avoir une cicatrice ma chérie. Assieds-toi, je vais faire sonner la clochette pour faire venir les retardataires.


‒ Je les ai déjà croisés, dis-je tout en entamant ma première biscotte, Numéro 1, Diego et Klaus arrivent.


‒ Ne me dis pas que tu t'es encore fâché avec Luther.


‒ C'est toujours pour les mêmes raisons, ce gamin avec ce foutu égo surdimensionné me casse la tête, tu ne saurais pas à quel point mère !


‒ Je vois et qu'en est-il avec Allison ? me questionna-t-elle faisant basculer les tranches de viandes dans plusieurs assiettes.


‒ Eh bien, je ne sais pas vraiment ce qu'elle fiche. Sûrement en train d'écrire des bêtises dans son journal intime, je ne trouve toujours pas d'utilité dans ce carnet aussi peu intéressant. Enfin comprend moi mère, Allison est complètement cliché avec ses activités douteuses.


– Si cela permet à ta sœur de s'extériorisé à sa manière, laissons-la faire.


– Personnellement je partage le même avis que Numéro 5, mère. D'ailleurs, stoppe cette manie de parler la bouche pleine, tu en mets toujours partout. C'est écœurant, n'est-ce pas ? Lâcha Aidan d'une voix hautaine ce qui fit râler la plus jeune. »


Pour simple réponse, mère eut un haussement d'épaules et servit une assiette à Aidan qui vint s'asseoir aux côtés de Ronnie. La brunette le regarda du coin de l’œil peu discrètement avant de s'essuyer les lèvres avec un mouchoir d'une manière élégante telle une aristocrate ce qui fit pouffer Numéro 6. Assez étonnée du bref moment d'amusement de son demi-frère, la brunette le regarda d'un air plutôt outré et s'apprêta à en faire la remarque mais Aidan étant sûr de ce qu'allait dire la bornée, commença à enchaîner les bouchées sans s'arrêter un moment ce qui fit soupirer sa sœur qui mangea elle aussi, dans le silence.

Pendant qu'elle finissait sa dernière tranche de porc fumée, Ronnie pensa à ce qu'elle pourrait bien faire dans la journée pour différencier un peu d'hier. Peut-être qu'elle irait aller ranger sa petite bibliothèque ou encore, aller s'entraîner en traversant plusieurs fois toutes les surfaces qu'elle rencontrera sur son passage. Peu satisfaite de ses propositions, elle secoua légèrement sa tête d'une mine dépitée. La jeune femme comme tous les autres, voulaient sortir de cette académie pour pouvoir changer de leur routine se répétant constamment et ce, depuis plusieurs années maintenant.


« – Bonjour mère, merci du p’tit déj, grommela Diego tout en prenant place en face d’Aidan.


– Merci Maman, ça m’a déjà l’air super bon !


– De rien les enfants, Klaus et Luther arrivent ?


– Ouais, ils sont là dans trois, deux… un…


– Hé Klaus, la prochaine fois prend de petites doses. Tu arrives à peine à tenir debout, lâcha Luther tout en le posant sur une chaise qui se trouvait à côté d’Allison.


– Fer… Ferme-la, ok ?


– Bon appétit mes enfants, j’espère que vous allez apprécier ce petit-déjeuner, nous dit mère tout en nous admirant manger. »


Ronnie avait fini de manger depuis un moment déjà et n’hésita pas à sortir de table pour aller mettre son assiette dans le levier, sans l’accord de sa mère, Ronnie lava son assiette puis la rangea dans une commode se situant au-dessus d’elle. Quand elle baissa sa tête pour pouvoir laver ses couverts, elle vit une autre assiette dedans. Sans ronchonner, la brunette prit l’assiette pour la laver et la rangea au même endroit dans un ordre cohérent.


« – Merci bien, me dit Aidan s’étant rapproché pour me prendre mes couverts de mes mains.


– Hé Aidan, il s’était retourné doucement vers moi et arqua un sourcil souhaitant probablement savoir pourquoi elle l’interpellait, qu’est-ce que tu vas faire aujourd’hui ?


– Et bien, souffla-t-il à voix basse, je ne sais pas encore. Sûrement aller lire des livres que j’ai déjà lu plusieurs fois et toi Ronnie ?


– Rien de bien spécial, elle s’essuya les mains sur sa chemise à carreaux puis s’éloigna du lavabo pour s’approcher de Maman, merci mère, c’était vraiment bon.


– Cela me fait plaisir de vous voir apprécier ce que je vous prépare, d’ailleurs Ronnie, commença-t-elle, votre père vous attend dans son bureau. Tâche de ne pas être en retard !


– Bien. »


Ronnie s’était empressée d’aller au bureau de son père, que lui voulait-il ? Dernièrement la dernière n’avait rien fait de bien méchant ou d’irrespectueux alors pourquoi la convoquer si tôt le matin ?


« – Et puis zut, ce n’est pas le moment de se casser la tête à réfléchir. »


Ronnie allait s’apprêter à toquer sur la porte quand soudainement, celle-ci s’ouvrit sur Pogo - qui était le seul confident de père - qui offrit un sourire plus que chaleureux à la jeune femme qui ne s’attarda pas sur celui-ci et elle entra s’essuyant les pieds sur le petit paillasson se trouvant à l’intérieur. Son père ne lui accordait pas un seul regard et de sa paire de lunettes, lui indiqua de venir juste devant son bureau ce que fit Ronnie qui s’avança tout en essayant de ne pas le déranger dans ses écritures. Il était toujours aussi ordonné, en tout cas, dans ses bibliothèques. C’était plutôt bien organisé mais son bureau était tout autre chose, des papiers éparpillés partout laissant le regard curieux de la jeune sur ceux-ci.


« – Numéro 5, c’est très malpoli de regarder ce qui ne t’appartient point, peux-tu dévier ton regard de mes fichiers je te prie, dit-il sur un ton dur.


– Excusez-moi père, je ne voulais pas.


– Bien Pogo, tu peux disposer. Je vais lui parler.


– D’accord, il partit en refermant la porte derrière-lui.


– Pourquoi m’avoir appelé, qu’ai-je encore fait ?


– Rien de bien spécial, pour une fois, cette phrase fit soupirer Ronnie, je t’ai appelé pour te demander un service. C’est pour la sécurité de ton frère, Numéro 6.


– Il y a un souci avec lui ?


– On en a déjà discuté, le fait qu’il veuille utiliser ses pouvoirs pour voyager dans le temps est dangereux peu importe combien il s’est entraîné. J’ai besoin de toi pour l’en dissuader.


– Pourquoi moi ? Tu sais très bien que mes pouvoirs sont plutôt banaux, je ne peux que traverser les surfaces. Pourquoi ne pas demander à Allison qui elle, peut l’en dissuader en lui chuchotant : « J’ai entendu une rumeur qui disait que tu ne voudras plus voyager dans le temps. » Ou une connerie du genre.


– Et bien, tu as vu qu’Allisson a utilisé son pouvoir sur Numéro 8, non ?


– Aujourd’hui encore, je ne comprends pas pourquoi vous lui aviez ordonné de le faire père mais je ne m’en préoccupe pas. Enfin bref, je ne vois pas le rapport.


– Allison ne peut l’utiliser sur ses frères ou sinon elle sera remplie de remords.

– Vous vous souciez de nos sentiments maintenant, ricanait-elle, c’est une évolution père. Je peux comprendre mais pourquoi pas Numéro 1, c’est le leader inné non ? Ou encore Diego, il peut, je ne sais pas, le menacer avec ses couteaux.


– Je vois. »


Père posa ses lunettes sur l’arrête de son nez. Il semblait réfléchir pendant un moment, ce qui ennuya encore plus la brunette. Numéro 6 pouvait très bien faire ce qu’il voulait de ses pouvoirs, pourquoi cela dérangeait tant père ? Ronnie tapota du pied voulant signaler sa présence à son père qui n’avait toujours pas repris la parole. Le vieux bourgeois passa un coup de main sur sa barbe puis reprit un contact visuel avec sa fille adoptive.


« – Numéro 1 n’a que de bonnes compétences physiques, Numéro 2 est doué avec les couteaux et tout ce qui s’en suit, Numéro 3 peut dissuader n’importe qui et donc créer sa propre réalité…


– Klaus alias Numéro 4 peut voir les fantômes et discuter avec, je peux traverser les surfaces, Numéro 6 alias Aidan peut se téléporter et voyager dans le temps, Numéro 7 alias Ben peut… Enfin, pouvait faire sortir des tentacules de son ventre et Numéro 8 alias Vanya, peut… Elle ne peut rien.


– Bien, tu vois bien que tu es la seule à pouvoir le dissuader de faire ce qu’il s’apprête à accomplir, Numéro 5. Tâche de ne pas échouer à cette mission. Tout ce que tu dois faire est de l’espionner, me faire un rapport et d’essayer de mieux socialiser avec lui. Fais tout pour lui faire abandonner cette idée plus qu’idiote, compris ?


– Je ne vois pas pourquoi je devrai espionner Aidan, père. Il est assez grand pour s'entretenir seul.


– Ne me fais pas me répéter, sors et dis à Pogo de revenir.


– Oui. »


La brunette sortit de la pièce sans ajouter quoi que ce soit, avec un homme pareil on ne peut discuter vu qu’il se croit tout permis. Ronnie ferma la porte et se tourna vers l’ami de son père, lui adressant un sourire.


« – Tu peux entrer Pogo, père te demande.


– Tout s’est bien passé mademoiselle Ronnie ?


– Orff, je ne sais pas comment était cette conversation mais elle ne m’a rien apporté, juste des problèmes à venir. Je te laisse, essaye de ne pas énerver ce vieux grincheux.


– Ne parlez pas de votre père comme ça, il est juste sur les nerfs en ce moment dû à des recherches qui ne s’aboutissent pas, lui expliqua-t-il.


– Il est toujours ainsi Pogo, s’il continue sur cette voie, cela va très mal se terminer pour lui. Je serai la première à rigoler, sache-le.


– Ronnie, attention à vous !


– Huh, tu es aveuglé. Moi, je m’en vais dans ma chambre. »


Ne voulant pas se fatiguer par la marche, elle colla son front contre un mur quelconque puis laissa son corps glisser à l’intérieur, elle atterrit dans plusieurs pièces dont dans la chambre de Klaus, celle de Vanya étant inoccupée, celle de Luther et enfin celle de Diego. L’intangible s’arrêta un moment de passer à travers les murs et prit place sur le lit de son demi-frère. Ronnie regarda un peu partout, son lit était plutôt bien rangé, de même pour ses commodes. Et il y avait ses précieux couteaux toujours aussi bien limés. La brunette se leva pour aller les prendre et les regarder de plus près, ces couteaux étaient d’apparences normales mais Diego les rendait si spéciales que cela donnait une beauté incroyable aux couteaux. Ronnie se recula du bureau de son frère puis se mit en position pour essayer ces petits bijoux auxquels tenait tant Diego, elle essaya d’imiter ses jeux de mains et lança un couteau par la fenêtre. Sûre à cent pour cent que ce couteau allait revenir en ses mains, Ronnie attendit un moment, tout excitée, tellement, qu’elle ne sentit pas la présence étant apparue à côté d’elle.


« – Le couteau prend un peu trop de temps à revenir, c’est bizarre, comment fait Diego ? »


Elle trottina vers la fenêtre concernée puis se pencha dans le vide cherchant du regard une trace du foutu bout de métal qu’elle avait jeté. Visiblement il n’y avait rien, juste un homme criant comme un fou. Ronni s’excusa plusieurs fois essayant de ne pas se moquer du vieillard rouge de colère. Ce même vieillard se baissa tant bien que mal pour ramasser le couteau de Diego et le pointa à la jeune femme tout en continuant ses plaintes. Ronnie lui adressa le plus beau de tous ses sourires hypocrites puis dit tout en criant à voix haute :


« – Excusez-moi monsieur Collins ! Je ne voulais vraiment pas vous viser !


– Les jeunes d’aujourd’hui, ce n’est pas croyable, tu as failli me tuer jeune fille ! Me tuer ! Je vais aller porter plainte contre cette satanée famille ! Tu auras de mes nouvelles, idiote !


– Tch. »


Ce n’est qu’à ce moment que Ronnie remarqua Diego penché vers le vide comme elle, son regard était rivé sur son demi-frère qui tendit son bras vers le vieillard. Monsieur Collins lâcha le couteau regardant Diego, colérique.


« – Il fait chier, non ?


– Diego, je m’excuse pour tout à l’heure…


– Regarde, c’est ainsi qu’il faut faire. »


Le brun avait évité les excuses de sa petite sœur. Ronnie laissa tomber et fit ce que lui avait dit son frère, regardant désormais le vieillard Collins.


« – Ce n’est pas étonnant que tu n’arrives pas à faire comme moi vu que ce n’est pas dans tes capacité, madame je-traverse-les-murs. »


Diego se concentra un bref instant et quelques secondes plus tard, le couteau était revenu de lui-même en sa possession ce qui fit déglutir la plus petite. Fière de lui, le brun s’écarta de la fenêtre puis la referma ne voulant plus entendre les jacassements du voisin et se jeta dans son fameux lit douillet suivit de Ronnie.


« – Vos pouvoirs sont tous si biens, moi, c’est à peine si j’arrivais à vous servir à quelque chose en missions, se plaignait-elle.


– Tu es très utile, p’tite sœur, rappelle-toi à notre dernière mission, on devait se faufiler dans un bâtiment grave bar… Barri…


– Barricadé, Diego, vas-y prends ton temps.


– Barri… Bar… »


Elle s’était redressée regardant le semi-alphabète galérer à prononcer ce mot semblant si simple aux yeux de Ronnie. Celle-ci posa se mains sur les épaules du brun pour le redresser car être allongé n’allait pas l’aider à mieux articuler. Quand ils firent face à face, la brunette le lâcha puis prononça lentement le mot « Barricadé » avec son frère articulant chaque syllabe même si cela était ridicule d’un point de vue extérieur.


« – Barricadé… Barricadé !


– C’est bien Diego ! »

Les deux jeunes adolescents se tapèrent les mains, contents, l’un pour avoir aider l’autre et l’autre pour avoir réussi sa prononciation aussi facilement. Diego se râcla la gorge retirant rapidement ses mains de celles de Ronnie. Accepter le fait que sa sœur l’ait aidé pour son petit complexe était dur à avouer et la brunette voyait que son égo allait exploser s'il la remerciait alors elle haussa les épaules et croisa ses jambes cherchant un sujet de conversation.


« – Hé Didi-


– Tu viens de m’appeler comment là ?


– Hé Diego-


– Je préfère.


– Est-ce qu’utiliser ses pouvoirs en dehors des missions c’est bien à ton avis ?


– Et bien, pour Luther, toi et moi ce n’est pas vraiment grave mais Allison ce n’est pas facile surtout qu’il y a des témoins qui peuvent colporter et tout le tralala. Pour Klaus, c’est une toute autre histoire vu qu’il ne peut pas faire autrement, c’est plus une punition qu’autre chose enfaîte.


– Hum d’accord.


– Pourquoi cette question ? »


Il se pencha vers moi tout sourire, il devait se dire que je préparais un sale coup et si c’était le cas, il n’aurait pas tord car je m’apprête à espionner mon frère contre son gré et dans tout ceci, je n’ai pas mon mot à dire. Les épaules de Ronnie étaient tombantes, elles n’étaient pas assez fortes pour être à hauteur normale.


« – Il y a un soucis Ronnie, tu veux en parler ? lui chuchota-t-il prenant ma tête pour la poser sur son épaule.


– Si tu savais tout ce que je gardais en moi jusqu’à présent, tu serais choqué, dit-elle tout en enfouissant le bout de son nez dans le pull de son frère.


– Nous avons tous des choses à sortir sœurette. »


Tel un frère attentionné, il vint lui caresser sa chevelure bouclée la faisant se raidir légèrement néanmoins, il poursuivit tout de même ses caresses. La vie était bien trop dure pour ces enfants et bien trop injuste, si seulement tout ceci pouvait se terminer au plus vite, c’est ce que souhaitait Diego plus que tout. Vivre pour lui et non pour le monde entier.


« – Hé madame je-traverse-les-murs, quand on quittera cette foutue maison, tu iras où ?


– Je n’en sais rien, sûrement aller à l’étranger, hum, la France serait pas mal. On ne connaît pas vraiment l’Umbrella Academy là-bas alors pourquoi pas et toi ?


– Je ne sais pas, je resterais probablement dans le coin. On ne sait jamais.


– Tu ne voudrais pas venir avec moi ? Aller Diego, il n’y a rien qui t’attend ici… »


Diego resserra son étreinte. Ronnie avait entièrement raison, rien ne le retenait ici alors pourquoi rester ici à part se remémorer des souvenirs superflus ? Peut-être qu’il s’attachait à cet endroit plus qu’il ne le pensait, qui sait ? Le brun lâcha un grognement se frottant les yeux du revers de sa manche puis regarda sa petite sœur du coin de l’œil. Elle s’était assoupis si rapidement que ça en étonnait le plus grand. D’ailleurs, ça allait être son anniversaire prochainement.


« – 14 ans déjà ? Eh bien, j’ai un mois de plus qu’elle, je suis toujours le plus âgé entre nous deux. Tch, je vais devoir faire quelque chose de bien plus impressionnant comme cadeau... »


Le jeune homme décala légèrement la tête de sa petite sœur pour la poser délicatement sur un de ses coussins, il sortit ensuite d'un tiroir un billet de 20$ qu'il avait piqué à Luther pendant qu'il avait les yeux rivés sur sa petite Allison. En y repensant, Diego s'empressa de marquer sur un post-it qu'il devrait demander au Numéro 1 quel genre de relation il entretient avec Numéro 3. Ce n'est pas que cela l'intéressait mais il pourra le narguer si ce qu'il pensait actuellement était bel et bien réel. Le noiraud pouffa un léger rire puis s'assit sur son petit tabouret listant tout ce qui pourrait bien plaire à Ronnie. Tout se passait bien, sa liste commençait à se remplir de plus en plus ce qui fit plaisir au grand frère. Quand il se leva de son tabouret pour ranger sa feuille pliée en deux entre quelques bouquins qu'il n'ouvrait jamais, il entendit des alarmes sonner en l'enceinte de l'académie qu'il se devait d'appeler maison.


« – Merde, encore une mission...


Le noiraud se pinça les lèvres, devait-il réveiller Ronnie ou la laisser dormir ? Et puis, en entendant le descriptif de la mission grâce aux cris de son père, cela sera facile de régler la mission sans l'aide de la dernière.


– Dors bien, on revient vite. »


Diego s'était approché de l'endormie pour lui ébouriffer les cheveux et sortit ensuite en trombe vers le couloir, tout ce qu'il devait prendre était son uniforme qu'il enfila dans un coin un peu sombre pour ne pas se montrer au monde - même si cela plairait pour certain(e)s - et quand il fut fin prêt, il rejoignit les autres dehors. Maman les salua avec Pogo, les enfants étaient prêts à commencer leur belle petite routine.


« – Père, commença Klaus, où se trouve Ronnie ?


– Bonne question, quelqu'un saurait où se trouve Numéro 5 ?


– Ah euh... Déglutit Diego tout en cherchant une excuse. Elle a eu soudainement un... Problème de fille. Oui, un problème de... Fille, expliqua t-il les joues rosies de gêne.


– Aidan ne vient pas non-plus en mission ? Où est-il père, questionna cette fois-ci Allison.


– Je lui ai ordonné de ranger certaines choses les enfants, nous n'avons pas le temps pour l'instant, l'objectif est de s'adapter sans les talents de vos frères et de vous débrouiller avec les moyens du bord, compris ?


– Compris, dirent les enfants en cœur. »


Et c'est ainsi que les quatre enfants entrèrent dans la voiture pour se conduire au lieu concerné donc, le centre commercial.

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