The Mercy Road

Chapitre 7 : Des rencontres Sans-ationnelles !

1149 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/08/2019 19:04

J'avance dans une atmosphère glaciale depuis la sortie des Ruines. La neige recouvre mes chaussures et me bloque, c'est compliqué d'avancer. Heureusement que j'ai mis un pull. Bien qu'il soit troué maintenant c'est toujours mieux que d'être en tee-shirt. Le chemin est simple, je suis entouré d'arbres gigantesques qui forment tout autour une forêt, et se serait inconscient de s’enfoncer dans une forêt sombre dans un monde que je ne connais pas et où on peut m'attaquer aussi facilement que l'on va faire ses courses.

Lorsque je suis sortie de Ruines, j’ai dû rouvrir les yeux pour pouvoir me repérer et depuis, la petite voix n'a de cesse de me reprocher de n'avoir pas achever Toriel. Je l'ignore. Cette petite voix ne voit pas ce que je vois. Elle n'a pas le droit de prendre les décisions à ma place. 

À ma sortie je suis également retomber sur Flowey, mais j'ai préféré ne pas l'écouter si c'est pour entendre le même discours du début. Tuer ou être tué. Quelle loi stupide.

Après quelque temps de marche, je me sens observée et j'entends des bruits de pas dans la neige derrière moi. Je finis par arriver près d'un pont de bois, des poutres sont censées obstruer le passage mais je suis sûre que… 


- H u m a i n, me souffle quelqu'un derrière moi.


Je sursaute. Mes yeux se referment d'eux-même. Je n'ose plus faire un geste.


- Tu ne sais pas comment saluer un nouvel ami ? Me demande la voix sourde et grave. Retourne toi et serre moi la main. 


Je fais ce qu'elle dit, je me retourne. J'entrouvre les yeux et vois une main squelettique se tendre, je les referme aussitôt. Je tend la main et….


Prrrrrrrrrrrrrrrrr


Un énorme bruit de pet résonne dans la forêt.

Je pouffe de rire. 


- Heheh, dit la voix, le coussin péteur dans la main c’est toujours aussi drôle. 


J'acquiesce.


- Bon à ce que je vois, tu es un humain. Normalement, je devrais te capturer puisque je suis de garde de la porte mais… ça ne m’intéresse pas beaucoup, me dit-il. Je m'appelle Sans, Sans le squelette. Faudra juste que tu fasses attention à mon frère, son plus grand rêve est de capturer un humain. 


Je recule doucement histoire de me mettre tout de même hors de portée. 


- Héhé, t’inquiète pas j'te dit. Allez, passe entre les barres, je vois mon frère au bout du chemin là-bas. 


Je passe le pont et on commence à marcher. Nous

sommes côte à côte, ça me permet de l'observer un peu. C'est bien un squelette, son crâne blanc brille malgré le temps maussade et dans ses orbites noires on distingue des petites pupilles blanches. Il a un sourire coincé sur le visage. Il est légèrement plus grand que moi, il a une veste bleue avec de la fourrure sur la capuche, un short noir de sport et… des chaussons roses ? Je souris. Un squelette en chausson, c'est plutôt amusant. Je le vois m’observer aussi alors je détourne la tête. 


- Ah on est arrivé ! Papyrus arrive ! Va vite te cacher derrière la lampe là-bas ! On dirait ton sosie, héhé.


Je vais derrière la lampe qui me cache parfaitement. C'est vraiment une drôle de lampe. Quand soudain arrive un autre squelette. Plus grand. Avec une cape rouge, un slip, des bottes et des gants assortis. C'est vraiment un drôle de phénomène. C'est sûrement le frère de celui à la veste bleue. 


- Hey ! Salut frérot ! Quoi de neuf ?


- SANS ! Ça fait huit jours que tu ne fais rien à part rester dehors à traîner et manger du ketchup dans le poste ! Tu n'as même pas recalibrer tes casses-crânes ! Qu'est ce qui se passerait si un humain passait par ici ! Qu'est ce que tu faisais hein ? 


- Oh bah rien de particulier, je regardais cette lampe, tu devrais y j'ter un œil, rigola-t-il.


Oh ! Ça, ça se fait pas ! Il me demande de me cacher là pour me dénoncer ?

*Je te l’avais dit, les monstres resteront des monstres même si ils t’aident*

Rooh et puis tais toi, toi. 


- Saaans ! Je ne pas de temps à perdre ! Je vais capturer un humain, je dois capturer un humain, comme ça je pourrai avoir tout ce que je veux. Respect. Reconnaissance. Je pourrai rentrer dans la garde royale ! Et peut-être que tout le monde voudra être mon ami ! Enfin ! Et c'est pas avec un frère qui devient plus paresseux de jours en jours que je vais y arriver ! 


- J'ai juste une éthique de travail particulière…. Une squel-éthique ! 


Je retiens un pouffement.


- Sans !! C'est pas drôle ! Reprocha l'un.


- Mais tu souris ! Protesta l'autre.


- Oui, et je déteste ça ! Bon… je vais régler les casse-crânes moi-même. Et pour ton travail tu devrais être un peu plus coccxytant dans tes efforts ! Nyehehehehehehehehe ! 


Et il part en courant de l'autre côté. Je sors de derrière la lampe et rejoint Sans. Je le regarde et fronce les sourcils. 


- Roooh ça va, me dit-il, fallait bien mettre un peu de suspense ! Bon, dépêche toi d'avancer avant qu'il revienne. Et si il revient tu devras écouter encore plus de mes magnifiques blagues. 


Je lui sourit de toutes mes dents puis commence à partir. 


- Hey ! Humm… je ne veux pas te déranger, mais… tu peux m'aider ? 


Avant de pouvoir répondre il enchaîne. 


- Mon frère veut vraiment capturer un humain. Et te voir, même de loin, lui redonnerait sûrement le sourire. T'en fait pas, il est ni méchant ni dangereux même si il essaye de l'être. 


Je réfléchi. Je me rappelle de ce que j'ai vu et entendu. La ferveur qu'a son frère pour son travail et son envie puissante de trouver un humain. Et puis, ces deux squelettes n'ont pas l'air si méchant, ils ont même l'air plutôt drôles. Je ne sais pourquoi, mais je me sens en confiance devant ce squelette souriant. Je hoche la tête. Je peux bien faire ça.


Il lâche un soupire de soulagement 


- Merci infiniment. Je t'attends devant. 


Il part en courant. 


La neige me bloque toujours les pieds mais maintenant j’ai peut-être des gens sur qui compter en dehors des Ruines.


Je continue d'avancer. 


Je suis déterminée.


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