Une dernière promesse

Chapitre 3 : Toute vérité n'est pas bonne à entendre

3348 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/09/2020 14:41

Le doux son du chant des oiseaux accompagna la sortie de Frisk et Sans du portail. Le squelette avait choisi un coin que Frisk connaissait bien : il s'agissait de la falaise par laquelle les monstres étaient sortis pour la première fois des Souterrains après des centaines d'années d'enfermement. La barrière magique n'existant plus, les restes du château d'Asgore pouvaient être aperçus dans la noirceur de la caverne. Cette entrée n'était plus utilisée, tout comme l'intégralité de ce qui se trouvait sous la montagne, si l'on écartait la grande gare, de l'autre côté. Seuls les monstres nostalgiques revenaient parfois hanter les lieux, mais pas les humains, dont l'entrée avait été gardé secrète. Frisk avait fait plusieurs fois l'aller-retour par le passé, principalement pour récupérer des choses pour Alphys, la scientifique ayant eu du mal à déplacer l'intégralité de son laboratoire dans ce nouveau monde.


En cinq ans, le lieu avait beaucoup changé. Les traces du déménagement des monstres existaient toujours, mais elles tendaient à disparaître. Quelques marques étaient toujours visibles au sol, mais la nature avait repris ses droits. Plusieurs types d'oiseaux rares avaient fui la capitale bruyante pour ce côté plus paisible de la montagne. Il y en avait de toutes sortes et de toutes les couleurs, sans crainte de l'homme. Ils étaient perchés dans les arbres qui masquaient l'entrée de la grande grotte et dévisageaient avec inquiétude les deux intrus venus troublés leur tranquillité.


Sans s'avança vers le bord de la plateforme rocheuse et s'assit, les pieds dans le vide et les mains dans les poches de son éternelle veste bleue. Frisk hésita un moment avant de le rejoindre. Il n'aimait pas vraiment le vide qui s'étendait sous eux, mais il fit un effort, pour lui. Le squelette ne bougea pas, le regard fixé sur l'horizon. Le soleil commençait à descendre dans le ciel, annonçant le début de la soirée à venir. La journée était passée plus rapidement que l'adolescent ne l'avait pensé. Frisk patienta encore quelques secondes, mais Sans ne dit toujours rien, alors il engagea la conversation.


"Je suis content de te retrouver. Tu m'avais manqué."


Le sourire du squelette s'élargit un peu, et il tourna sa tête vers lui. L'espace d'un instant, il hésita à parler, avant de se raviser et de lui ébouriffer les cheveux une nouvelle fois.


"A moi aussi. La ville est plus calme depuis ton départ. Comme... Comme avant. C'est presque dérangeant, même pour moi. Même pour Papyrus. Il est devenu presque raisonnable et doué pour la cuisine. Ça en est inquiétant.

— J'aurais aimé être là pour son entrée dans la garde royale, soupira Frisk.

— Ah, ça. Si tu veux que je te dise un secret, je ne suis pas certain qu'il aime vraiment son travail. Il fait bonne figure pour Undyne, mais ce n'est pas ce qu'il voulait faire et il n'hésite pas une seconde à le lui dire. Mais il est trop gentil pour le dire franchement, et la situation s'éternise... Il s'est presque résigné à coller des bouts de papier sur les voitures. J'en suis même venu à laisser mon tricycle dans des endroits impossibles juste pour lui changer les idées, comme cette fois où je l'ai déposé sur le toit de chez Grillby. Il a escaladé toute la façade, puis il a eu peur du vide. Il est resté coincé là douze heures d'affilée avant qu'Undyne ne s'inquiète de sa disparition et vole à sa rescousse."


Il rit tout seul au souvenir de cette journée incroyable. Frisk sourit, mais un sourire amer. Lui aussi aurait aimé être là. En fait, il aurait préféré ne pas avoir à partir tout court. Rien qu'à la pensée que les vacances finiraient tôt ou tard par se terminer, son coeur se serrait. Pourtant, ce ne serait que dans deux longs mois, il avait le temps d'en profiter.


"Alors, dis-moi, comment c'est, la grande ville ? Tu t'es fait de nouveaux amis ?

— Maman a l'air d'aimer le changement. Elle a sa propre salle de classe maintenant, et on commence enfin à recevoir des monstres à l'école. Je crois que les professeurs sont encore un peu méfiants, mais ils commencent à lui parler. Et puis elle leur fait des tartes, parfois, ça aide.

— La question était pour toi, pas pour Tori'."


Frisk baissa la tête et poussa un soupir. Il releva doucement les yeux vers ceux du squelette.


"C'est nul, finit-il par avouer à mi-voix. Les humains n'acceptent pas les monstres, les autres refusent de me parler à l'école parce que j'aide les monstres à s'inclure dans l'école et on se fait tout le temps insulter dans la rue. Quelqu'un a même mis une souris morte dans notre boîte aux lettres il y a quelques semaines. J'ai toujours peur pour Maman, j'ai peur de sortir tout seul, et à chaque fois que je fais quelque chose pour l'Ambassade, je reçois des menaces de mort par courrier et sur les réseaux sociaux. J'en peux plus, Sans. Je... Je sais que Maman s'en fiche et qu'elle n'y fait pas attention, mais s'il y en a un qui passe à l'acte, qu'est-ce que je suis censé faire ? Je connais personne là-bas, c'est pas comme si je pouvais juste t'appeler à l'aide pour leur régler leur compte. C'est aussi pour ça que je n'ai pas voulu que Papyrus vienne lors des dernières vacances... J'avais pas envie qu'il voit ça. Je veux retourner vivre ici, je déteste la ville."


Il replia ses jambes contre lui et renifla pour essayer de retenir les larmes qui voulaient s'échapper de ses yeux. Sans posa une main sur son épaule et lui sourit.


"Eh, tu sais que tu es toujours le bienvenue ici, même sans Tori'. Si tu as besoin de t'évader un week-end, appelle et je viens te chercher. Tu... Tu lui en as parlé ? A ta mère ?

— Non. Je ne veux pas l'inquiéter. Et puis elle est heureuse avec son nouveau métier, je ne veux pas l'embêter avec ça.

— Tu devrais. Si tu n'es pas heureux là-bas, tu peux toujours décider d'habiter chez Asgore, c'est ton père après tout. Elle sera peut-être triste, mais ça lui donnera une raison de revenir ici plus souvent. Tu n'es pas obligé de subir leur haine et de la garder juste pour toi. Ce n'est pas bon pour ta santé, crois-moi. Je sais ce que ça fait d'avoir constamment peur pour quelqu'un et de faire bonne figure pour ne pas l'inquiéter alors que notre vie est un bordel monstre."


Frisk se crispa légèrement, hésitant. Parlait-il encore de cette fichue route génocide ? Ou allait-ce plus loin encore ? Il n'arrivait pas à le dire. Sans avait de nouveau porté son regard sur le paysage forêstier et ne disait plus rien. Néanmoins, il avait raison sur un point : ça ne pouvait pas durer comme ça. Il allait devoir faire un choix, et, au fond de lui, il savait déjà qu'il ne plairait pas à Toriel. Mais en même temps, pouvait-il abandonner sa mère là-bas, seule ? Et s'il lui arrivait quelque chose de plus terrible encore parce qu'il n'était pas là pour la protéger ?


Il effaça ces pensées d'un geste de main. Il pouvait encore y réfléchir un peu. Après tout, ce n'était pas si urgent.


"Et puis... Je vais bientôt avoir besoin de quelqu'un pour veiller sur Papyrus à ma place."


Frisk se figea net. Il se redressa pour dévisager le squelette. Etait-ce une blague qu'il avait mal compris ? Non. Il avait CETTE expression. Ses pupilles blanches avaient disparues pour ne garder que les deux immenses trous noirs et effrayants de son crâne. Sans était terriblement sérieux, et ça ne lui plaisait pas du tout.


"Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Tu as déjà vu mon âme, pas vrai ? Tu sais qu'elle n'est pas normale, par rapport à celles des autres. Il y a longtemps, ce n'était pas le cas. J'avais autant de points de vie que Papyrus, et même plus. Mais... Quelque chose s'est passé. Je ne sais pas quoi, je ne m'en souviens plus. Mais après ça, j'ai commencé à perdre de la vie, un peu tous les ans. Alphys m'a pris en charge et m'a stabilisé lorsque la situation est devenue critique. Elle a sauvegardé mon dernier point de vie. Mais... Enfin, je savais que ça ne serait pas éternel. Mon âme se fissure depuis quelques semaines, Frisk. J'essaie de gagner du temps, de le cacher à Papyrus, mais cette fois, il n'y a plus rien à faire. D'ici quelques semaines, quelques jours, peut-être même quelques heures, mon âme va se briser et je vais tomber en poussière."


Frisk resta terriblement silencieux, sous le choc. Il sentait son cœur battre dans ses oreilles comme s'il était sur le point d'exploser et des tâches noires dansaient devant ses yeux. Il secoua la tête, avant que les larmes ne lui montent aux yeux.


"Je ne voulais pas te gâcher les vacances, je suis désolé. C'est juste que... Je garde ça pour moi depuis des mois, mais je n'en peux plus. Je suis tout le temps fatigué, j'arrive à peine à faire de la magie, et j'ai l'impression que chaque fois que je ferme les yeux sera la dernière fois. Mais maintenant, écoute-moi bien : je ne veux pas que Papyrus soit au courant. Fais ce qu'il a prévu, rentre dans son jeu. Je... Je ne veux pas que les dernières images qu'il ait de moi soient celui d'un squelette incapable de bouger de son lit plus de quelques minutes sous peine de faire un malaise.

— Mais... s'étrangla Frisk. Et Alphys... ?

— Elle est au courant. Elle vient une fois par jour prendre mes constantes et me bourrer de médocs qui ne font que ralentir l'inévitable. Papyrus pense que je lui donne des cours de science. C'est... C'est la seule au courant, avec toi. Je sais que Papyrus t'as demandé d'essayer de me faire sortir, mais je veux que tu comprennes que je ne vais pas pouvoir le faire. Au stade où j'en suis, la moindre petite chose pourrait me tuer. Juste... Promets-moi de prendre soin de lui, avant... et surtout après. On a toujours été ensemble, et il risque d'être totalement brisé après ce qui va se passer. Ne le laisse pas tomber, d'accord ?"


Frisk trembla, avant d'hocher la tête. L'adolescent ne réalisait pas vraiment ce qui se passait. Sans faisait partie des meubles, il ne pouvait pas juste disparaître comme ça ! La main du squelette essuya ses larmes avec douceur.


"Eh, ne pense pas à ça tout de suite. J'ai besoin que tu sois au top pour lui. Je sais que tu en es capable. Je suis sûr que tu seras sans-sationel."


L'adolescent pouffa à sa misérable tentative de lui remonter le moral. Sans se releva en se tenant les côtes.


"Je rentre, j'ai besoin de faire une sieste. Je te ramène ?

— Non, je vais rentrer à pied. Je dois aller voir des gens.

— Très bien. A ce soir alors. Ne rentre pas trop tard, Tori' va me tuer avant l'heure sinon, eh eh."


Il invoqua un portail et disparut en quelques secondes. Les mains de Frisk se mirent à trembler, puis l'adolescent s'effondra à genoux et éclata en sanglots.


********


Lorsque Frisk s'éveilla, l'aube pointait le bout de son nez. Il frissonna légèrement et serra ses bras autour de lui dans une vaine tentative de se réchauffer. Ses vêtements étaient trempés. Il avait passé la nuit sur la falaise à pleurer, avant de finalement s'évanouir d'épuisement. Il pouvait encore sentir ses yeux bouffis par les larmes, mais il se sentait un peu mieux. Toriel devait s'inquiéter. Sans lui avait sûrement dit où il était, ce n'était qu'une question d'heures avant qu'elle ne déboule pour venir le chercher.


Il se redressa difficilement, le dos courbaturé, et jeta un coup d'oeil aux oiseaux qui allaient et venaient de nid en nid pour nourrir leurs petits. La vision l'apaisa temporairement, avant que l'horrible réalité ne lui revienne en pleine face. Comment allait-il seulement pouvoir regarder Papyrus ou Toriel dans les yeux après ça ? Comment Sans pouvait-il seulement lui demander de ne rien leur dire ? Papyrus n'était pas idiot, il verrait immédiatement que quelque chose n'allait pas. Il n'était pas sûr de pouvoir tenir s'il poussait la discussion plus loin.


Pourtant, il le devait. Il avait promis.


Ses jambes tremblèrent lorsqu'il poussa dessus pour se relever. Ses yeux parcoururent les environs à la recherche de son portable. Après les premiers appels de Toriel, puis d'Asgore, il l'avait jeté dans les buissons pour avoir la paix. A force d'acharnement, il finit par le retrouver au milieu des orties. Il tira la grimace lorsque les feuilles lui piquèrent les mains, avant d'allumer l'écran. Par chance, il n'avait pas une fissure. Le nombre de notifications en attente le fit culpabiliser légèrement. Même Undyne lui avait laissé de gentils messages vocaux le menaçant de lui botter les fesses s'il ne réapparaissait pas rapidement. Sans n'avait de toute évidence rien dit. Ou peut-être avait-il compris que l'adolescent avait besoin d'être seul ?


Il poussa un soupir lorsque le portable vibra entre ses mains. Le visage de Papyrus en tenue de jogging et lunettes de soleil apparut au-dessus d'un téléphone vert. Il prit une inspiration et décrocha.


"HUMAIN FRISK ! Miss Toriel ! Il a décroché !

— Bonjour, Papy'...

— Où est-ce que tu es ? Tu es blessé ? Tu as besoin que le grand Papyrus vienne te chercher ?

— Je... J'avais pas de réseau. J'ai fait du camping sur la falaise, à côté de l'entrée des Souterrains, mentit-il. J'ai oublié de prévenir.

— Sans ! cria Papyrus. Sans ! Tu peux me déposer là-bas ?

— Non ! répondit Frisk vivement. Non, pas besoin. Je... Je vais me mettre en route, je serais là dans quelques heures. J'ai besoin d'être un peu seul. Mais je serais là pour aller à la plage avec toi, cet après-midi.

— Mais...Frisk, tu es sûr que ça va ? Ta voix est bizarre.

— A tout à l'heure, Papyrus."


Il raccrocha. Son coeur lui faisait terriblement mal et ses mains s'étaient remises à trembler. Il prit de grandes inspirations pour ravaler ses larmes et décida de se mettre en route. Il lui faudrait environ deux heures pour atteindre la ville, il aurait le temps de se calmer d'ici là. Il ne fallut pas dix pas avant que les larmes se mettent à couler de nouveau. Il continuait d'avancer, mais se sentait tomber en morceaux un peu plus à chaque mètre parcouru. Il n'arrivait pas à faire face à l'inévitable.


Et si... ?


L'espace d'un instant, tout devint noir autour de lui. Deux grands carrés s'affichèrent sous ses yeux. Un portait le mot "Continuer", l'autre "Reset". Une adolescente de son âge et à l'aspect physique étrangement similaire se tourna vers lui, surprise. Elle tendit la main dans le but évident de lui parler, mais Frisk hocha négativement la tête, comme s'il avait vu un fantôme. Le paysage reprit sa couleur normale presque instantanément. Il ne pouvait pas faire ça. Pas après autant de temps. Il ne voulait pas recommencer. Il voulait juste... Arrêter ce cauchemar.


Et puis il avait promis à Sans de ne plus jamais y penser, même si la situation devenait critique. Il y a toujours un autre moyen. Frisk devait aller voir Alphys. Il voulait en savoir plus pour avoir un aperçu des options qu'il pouvait envisager. Sans n'allait pas mourir. Il devait rester déterminé. Il serra les poings et sortit de l'espèce de transe dans laquelle il était plongé.


Un bruit de course l'alerta. Il jeta un coup d'oeil sur le sentier en-dessous de lui. Une femme-poisson bleue était en train d'escalader la montagne sans se soucier des sentiers, à coups de lances translucide. Bien plus bas, Papyrus essayait de la suivre sans grand succès. Il glissait à chaque fois qu'il attrapait une prise solide. Comment étaient-ils arrivés aussi vite ? S'était-il perdu dans ses pensées aussi longtemps ?


"Punk ! hurla la guerrière en le repérant. Ne bouge pas ! Tu es en état arrestation !"


Elle invoqua une lance sous ses pieds et s'en servit comme tremplin. Elle sauta à une hauteur vertigineuse avant d'atterir gracieusement à ses côtés. Elle lui plaqua une lance sous la gorge.


"Toi ! Ne me fais plus jamais peur comme ça ou je te jure que je te fais mordre tellement fort la poussière à notre prochain duel que tu vas perdre toutes tes dents."


Frisk leva les mains en l'air, amusé. Deux mains squelettiques ne tardèrent pas à agripper le rebord du sentier. Papyrus se hissa dans un dernier effort avant de s'étaler de tout son long sur le sentier, à bout de souffle. Sa tenue de jogging était dans un sale état, poussiéreuse et trouée aux endroits où le tissu avait été éraflé par la pierre. Il se redressa maladroitement, avant de se rapprocher de l'humain et de l'étouffer dans un câlin.


L'adolescent se figea brusquement. Il n'était pas prêt. Surpris de ne pas le voir lui rendre son câlin, Papyrus recula d'un pas et le dévisagea avec suspicion. Frisk lui sourit de manière crispée, et calma dans le même temps difficilement les battements erratiques de son coeur. Avec ses yeux bouffis, il savait que tromper l'oeil aiguisé du frère de Sans serait impossible. Mais il pouvait toujours inventer d'autres excuses. Il devait en trouver une.


"Humain Frisk, tu... Tu vas bien ?

— Oui, oui... répondit-il d'une petite voix. J'ai... J'ai fait une crise d'allergie. Il y avait trop de fleurs en haut.

— C'est pour ça que t'as des yeux comme ça ? demanda Undyne avec son tact habituel. Oh non... C'est grave ? Tu vas mourir ? Oh non ! La reine va nous tuer !

— C'est qu'une allergie, c'est ri...

— Il faut l'emmener chez Alphys ! cria Papyrus, soudainement aussi paniqué que sa collègue. L'humain Frisk est malade !"


Il n'eut pas le temps d'ajouter quelque chose. Undyne le balança sur son épaule comme un sac à patates et sauta dans le vide. Frisk poussa un cri perçant en s'accrochant de toutes ses forces aux écailles dorsales de la femme-poisson. En quatre ou cinq grands sauts, ils arrivèrent aux portes de la ville. L'humain n'était vraiment pas encore habitué aux capacités hors-normes de ses amis. Il oubliait parfois qu'ils pouvaient faire preuve de prouesses physiques qu'aucun humain ne pourrait jamais égaler. C'était aussi pour cette raison que les monstres n'avaient pas le droit de participer aux Jeux Olympiques. Les hommes craignaient de se faire humilier.


Arrivés en bas, Undyne tapa un sprint à travers la bas-quartiers jusqu'à une structure cubique reculée. Pour des raisons techniques et éviter des désagréments invoulus, Alphys avait installé son laboratoire à l'écart. Il était bien plus imposant que le précédent, et éventuellement, la scientifique avait maintenant à son service une dizaine d'humains et de monstres qui travaillaient à l'amélioration du quotidien des habitants.


"Alphys ! hurla Undyne. Alphys ! Frisk est mourant ! Ouvre !

— Q-q-quoi ? paniqua une voix derrière la porte. A-a-attends, j'ouvre la-la porte !"


La porte coulissa sur la petite femme reptilienne. Frisk agita sa main pour la saluer depuis l'épaule de son moyen de transport. La scientifique poussa un soupir de soulagement en s'apercevant que c'était moins grave que ce que sa future femme disait. Elle tendit la main et les invita à entrer.


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