Une dernière promesse

Chapitre 10 : Revenir en arrière

3213 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 12/09/2020 15:45

Comme à l'hôpital, les abords de la maison de Papyrus transparaissaient à peine au milieu de la nuée de journalistes humains. Frisk en reconnut plusieurs de l'hôpital qui avaient sans doute trouver un raccourci pour arriver avant eux. Mais par chance, cette fois, Undyne était là. La prestance du chef de la police du monstre dissuadait facilement les plus braves de s'y frotter. Elle accompagna l'adolescent et le squelette jusqu'à la porte, le regard menaçant et les courses à la main. La plupart des reporters firent profil bas et les laissèrent passer. Les rares imprudents qui se mirent sur le chemin se firent briser leur caméra sans aucune pitié.


Une fois en sécurité, Undyne les salua et fit marche arrière. Elle était encore en service et avait d'autres choses à faire pour l'instant. Une fois que la porte se referma, le brouhaha extérieur s'estompa au grand soulagement de Frisk qui se détendit légèrement. Papyrus se dirigea vers la cuisine, les sacs de course dans les mains, et commença à déballer les pâtes, les tomates et la viande pour les spaghettis. Le squelette lança un regard vers son invité.


"Tu devrais t'asseoir dans le fauteuil et profiter de la télévision. Maintenant que... Sans... est parti... On va pouvoir regarder... Plus de...Shows de Metatton."


Il posa le paquet de pâtes sur la table et poussa un lourd soupir qui fendit le coeur de l'adolescent. Le pauvre essayait de garder la façade, mais Frisk sentait que le deuil serait long. Le squelette se tourna pour effacer les larmes qui s'échappaient involontairement de ses yeux. L'adolescent le laissa tranquille et décida d'obéir. La télévision mit quelques secondes à s'allumer sur une chaîne humaine.


"Ce mardi soir, le jeune Frisk Dreemur, l'ambassadeur des monstres, a été renversé par une voiture. Après de nombreuses spéculations sur son état de santé, certains avaient même avancé qu'il était mort, il semblerait qu'il aille en réalité très bien et ne s'en soit sorti qu'avec un plâtre. Son accident survient curieusement la veille du discours du cinquième anniversaire de la sortie des monstres de Mont Ebott, et le président se plaint sur les réseaux sociaux d'une tentative de se défiler suite à l'attentat qui a touché l'enfant il y a deux ans. Ce manque de confiance pourrait coûter cher au roi Asgore Dreemur, qui a déjà annoncé reporter le discours pour s'occuper de son fils. Dans le reste de l'actualité, de nouvelles manifestations anti-monstres se sont soldées par le décès de trois monstres à Ebott City, pris pour cible par la foule. La police est actuellement sur les..."


Frisk zappa. Il y avait trop de mauvaises nouvelles en ce moment pour en rajouter. Bien sûr, ces trois nouvelles morts injustifiées l'énervaient, mais il ne pouvait pas y faire grand chose pour le moment. L'affaire viendrait de toute manière à lui tôt ou tard, comme à chaque fois. Undyne allait être en colère. Même si elle faisait bonne figure, elle gardait une rancoeur tenace contre les hommes qui se ranimait à chaque fois qu'un événement similaire se produisait. C'était en partie pour cette raison que Frisk ne voulait pas qu'elle soit au courant pour les routes génocide. Elle ne serait pas aussi compréhensible ou gentille que Papyrus. Contrairement au squelette qui faisait passer le bien de ses amis proches avant le reste, Undyne pensait avant tout à l'entièreté des monstres et à leur protection. Sa loyauté au concept de garde royal en faisait une amie sur laquelle Frisk pouvait compter les yeux fermés, mais aussi une redoutable guerrière s'il s'avérait qu'il se trouve du mauvais côté. Il gratta sa poitrine instinctivement là où plusieurs lances l'avaient traversé dans une autre vie.


"Tu es magni-fy-que mon chéri, rugit Metatton sur l'écran. Cette robe, ce style, ces paillettes ! Tu vas devenir la lumière de toutes les lumières, mon Blooky, une rockstar parmi les rockstars !

— Oh... Metatton... répondit Napstablook, mal à l'aise et habillé comme une boule disco. Je... Je ne suis pas sûr que... Oh non... Je ne devais pas dire ça... Oh non... Je vais ruiner ton show... Je suis désolé... Oh non..."


Le fantôme disparut et le costume retomba à terre pathétiquement. Metatton commença à hurler sur le producteur en plein direct. Le pauvre Burgerpants rampa ventre à terre pour s'excuser en lui tendant un cocktail. Comme pour les vêtements, les posters et les chaises qui composaient le studio de tournage, le verre était à l'effigie du robot. Certaines choses ne changeaient décidément pas. L'adolescent décida de laisser la chaîne, plus par envie de voir comment le robot allait se sortir de cette situation que par intérêt, comme presque pour tous les shows de Metatton. La raison pour laquelle le robot était devenu une véritable célébrité était principalement le fait qu'il sortait de Mont Ebott. Il n'avait pas exactement le talent nécessaire pour concurrencer les stars des chaînes humaines, mais il se débrouillait. En seulement quelques mois, il était devenu la coqueluche de tous les plateaux télévisés, qui l'invitaient juste pour exposer leur "bête de foire" et attirer de l'audience. Ce qu'ils n'avaient pas prévu était le caractère de l'idole des monstres, versatile et... peu coopératif. Plusieurs présentateurs avaient fini aux urgences en voulant le défier sur une piste de danse ou dans une leçon de cuisine parce qu'il s'était un peu emballé. Metatton avait aussi la fâcheuse tendance à aimer le drama et à le faire exprès.


Malheureusement, même la crise de colère de Metatton ne parvint pas à couvrir les sanglots de Papyrus dans la cuisine. En constatant qu'il n'allait vraiment pas bien, Frisk abandonna le canapé pour le rejoindre. Assis contre le frigo, son ami tenait une photo de lui et de son frère collée contre son coeur. Il paniqua lorsque Frisk apparut à l'entrée, mais l'adolescent ne lui laissa pas le temps de répliquer. Il alla le prendre dans ses bras et le serrer de toutes ses forces. Le squelette se laissa faire, le regard triste. Il n'y eut pas besoin de mots. Ils restèrent assis sur le sol à se consoler mutuellement avant que Papyrus n'agisse soudainement comme si rien ne s'était produit et reprenne la cuisine.


Le reste de la journée passa sereinement. Toriel les rejoignit en soirée, le visage fermé. Frisk pouvait voir qu'elle avait beaucoup pleuré, mais elle préféra changer le sujet de conversation sur des choses plus joyeuses. La nuit tomba rapidement et Frisk partit finalement se coucher. Papyrus ne vint pas le rejoindre ce soir-là. Le lendemain matin, l'adolescent le retrouva assis dans le canapé, le regard vide, la veste de son frère dans les mains. Les jours suivants ne furent pas plus joyeux. Toriel partait le matin et disparaissait jusqu'au soir. Papyrus restait amorphe, voyageant entre le lit de Sans et le canapé. Undyne venait parfois et l'atmosphère se réchauffait le temps de quelques heures, avant de mourir de nouveau dès son départ. L'adolescent commençait à souffrir de la solitude et ne put bientôt plus la supporter. Il décida de passer quelques jours chez Asgore, qui l'accueillit volontier et se montra une oreille bien plus attentive qu'il ne l'aurait cru.


Cette pénible valse des jours dura la semaine entière. Lorsque Monster Kid vint chercher Frisk pour aller danser pour le bal de l'école des monstres, toute envie l'avait quitté. Il tâcha de faire bonne figure, étant l'invité d'honneur de l'école, mais assez rapidement, les regards de pitié et les condoléances eurent raison de sa patience et il décida de rentrer chez lui, plantant son cavalier par la même occasion. Quand il rentra, Papyrus pleurait sur le canapé. Toriel n'était toujours pas là. Alors il tourna les talons et décida d'aller passer la nuit dans le parc. Il ne supportait plus cette ambiance et l'immobilité qu'avait pris la maison depuis le départ de Sans.


Il s'installa sur un des bancs bien vides à cette heure de la nuit et replia les jambes contre lui. Asgore avait essayé de le rassurer en lui expliquant que la situation n'était que temporaire et se tasserait bientôt, mais Frisk n'en était pas convaincu. Et si rien ne changeait ? Et si Papyrus continuait de sombrer ? Et si sa mère décidait de ne plus rentrer ? Que se passerait-il ensuite ? Allait-il se retrouver livré à lui-même, comme avant ?


"Frisk ? Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure ?"


L'adolescent se retourna pour faire face à Undyne. En tenue de police, elle braquait sa lampe-torche dans yeux. L'enfant ne répondit pas et se contenta de ramener ses jambes contre lui. La guerrière se rapprocha et finit par s'asseoir à côté de lui. Elle poussa un soupir et posa une main sur son épaule.


"Il y a un problème ?

— Papyrus est en train de pleurer. Je... Je ne me sentais pas d'attaque pour lui tenir compagnie ce soir.

— Ah... Ca lui passera, dit-elle d'une voix triste. Il n'a pas encore digéré ce qui s'est passé. Tout s'est passé trop vite. Il est plus fort que ça, il s'en remettra. Il le faut. C'est le rayon de soleil du commissariat, et tout le monde s'inquiète de son absence là-bas. Je suis sûre qu'il va rebondir.

— Je ne sais pas, avoua l'enfant. Il a l'air complètement brisé.

— C'est encore récent. Les cicatrices mettent du temps à se refermer, tu sais."


Elle se tut quelques instants.


"Je n'ai pas toujours eu qu'un oeil, tu sais. Quand j'étais plus jeune, j'étais une sacrée tête brûlée. Un jour que je courais dans Waterfall, je suis tombée dans l'eau. Manque de bol, mon visage s'est aussi enfoncé sur une stalagmite. J'ai crû que j'allais me noyer, et il n'y avait personne autour de moi pour m'aider. Alors j'ai fait appel à tout le sang froid que j'avais pour me sortir seule de cette situation. Après ça, j'ai rampé jusqu'au château. Asgore m'a retrouvé étalée dans son jardin, le visage couvert de sang. Ils ont tous dit que c'était un miracle que j'ai survécu. Pourtant, après ça, j'ai eu une période où la moindre surface d'eau me terrorisait. Le jour où j'ai passé mon examen pour devenir garde royal, il y avait une épreuve où il fallait chercher un objet au fond du lac d'Onion San. Je suis restée tétanisée, jusqu'à ce qu'un de mes compagnons me pousse à l'eau. J'ai paniqué, et ils m'ont repêchée. J'ai remporté toutes les épreuves haut-la-main, sauf celle-ci. La raison pour laquelle j'ai arrêté d'en avoir peur, c'est qu'un jour, dans la déchetterie, j'ai vu Alphys au bord du gouffre. Elle allait sauter. Je savais qu'elle allait sauter. Et je ne pouvais pas m'y résoudre. Alors j'ai plongé dans l'eau et je suis allée la voir. Je n'ai ressenti aucune peur. Après ça, je me suis rendu compte que je n'avais plus si peur. Alphys m'a aussi appris à nager. Il m'a fallu presque quinze ans de thérapie pour rebondir sur mes pattes."


Frisk resta silencieux et médita ses mots. Accepter que les choses prennent du temps n'avait jamais été le fort de l'humain. Peut-être parce qu'il n'avait jamais vraiment eu à se soucier du sablier pendant si longtemps qu'il en avait oublié ce que cela faisait dans le vrai monde. Il regretta immédiatement que Sans ne soit plus là pour discuter de ce sujet. Il adorait les sujets noirs et profonds.


D'ailleurs, autre chose de noir et profond bougeait dans les ténèbres. Frisk préféra l'ignorer pour l'instant pour se reconcentrer sur ce que disait Undyne.


"Il faut juste lui laisser du temps, l'encouragea Undyne. On ne vit pas le deuil de la même façon. Sans a élevé Papyrus, c'est normal que sa disparition l'affecte plus. C'était son grand frère.

— Comment tu le vis toi ?

— Oh... Je suis triste, j'aimais bien le gars. C'était assurément une tête à claques, mais il était là pour moi dans mes débuts dans la garde royale, et c'est lui qui m'a poussé à prendre Papyrus à l'essai. A part ça, je ne l'ai pas vraiment connu plus. Il restait très distant avec tout le monde, quand bien même sa popularité ne faisait aucun doute. Je n'ai jamais compris comment il faisait ça. A vrai dire, je ne l'avais jamais vu aussi bavard avant ta chute dans les Souterrains.

— Il me manque, Undyne, dit Frisk d'une voix tremblante. Je ne sais pas comment je vais faire pour aider Papyrus, ou Maman... Je... Je ne sais pas comment faire pour les aider. J'ai l'impression de ne pas réaliser ce qui se passe, et j'ai conscience de ne pas savoir comment agir. Tout semble si déconnecté...

— Eh, gamin, ce n'est pas ton rôle de t'occuper d'eux. Ils peuvent comprendre ça, tu sais. Ils sont adultes. Ne te place pas en réservoir émotionnel qui encaisse les problèmes de tout le monde. Je parle d'expérience. Au bout d'un moment, tout explose comme une cocotte-minute. Chacun vit son deuil comme il le veut. Toi et moi, on a pas besoin de pleurer pour avancer, Papyrus si, Toriel a besoin de prendre de la distance. C'est normal. C'est comme ça que fonctionne la vie. Parfois, il faut accepter qu'on ne peut pas sauver tout le monde."


Elle posa une main affectueuse sur sa tête et lui ébourriffa les cheveux. L'enfant sourit et se dégagea en grognant. La garde royale se leva et regarda autour d'elle.


"Je ferais mieux de reprendre ma patrouille. Tu devrais rentrer. Je n'ai pas envie de me faire incendier par ta mère parce que tu as encore disparu.

— Dans quelques minutes, promis. Bonne nuit, Undyne. Oh... Au fait, j'ai décidé de faire le discours. J'en parlerais à Asgore demain. Tu... Tu seras là ?

— Bien sûr, gamin. Si monsieur tronche-de-cake-le-président nous repousse encore, je m'occuperais personnellement de lui botter les fesses. Tu ne seras pas seul."


Il la remercia du regard. Elle lui adressa un grand sourire carnassier avant de tourner les talons et disparaître dans l'obscurité. Frisk attendit que ses pas s'éloignent pour s'adresser au vide.


"Ce n'est pas très poli d'écouter les conversations des autres, Asriel."


Une petite fleur jaune sortit de la terre juste devant lui, l'air coupable.


"Comment tu as su que j'étais là ?

— J'ai vu tes racines bouger dans le noir."


Sa bouche s'ouvrit de surprise avant qu'il ne baisse la tête. Ses racines sortirent du sol et il escalada Frisk pour arriver au niveau de son visage. Il avait l'air presque triste, ce qui était étonnant étant donné qu'il n'était censé éprouver aucune émotion. Parfois, Frisk se demandait si ce n'était pas une excuse qu'il se donnait pour éviter d'avoir à rendre des comptes. Avec Flowey, plus rien ne l'étonnait.


"J'ai appris la nouvelle, pour... Sans, dit-il d'une voix anormalement douce. Je ne l'aimais pas, je ne vais pas mentir, mais je sais que sa disparition doit beaucoup t'affecter. Vous étiez proches, non ?

— On ne peut pas sauver tout le monde, répéta-t-il d'une voix éteinte.

— C'est vrai. Comment le vit Papyrus ? Je sais que... Je n'ai pas exactement été un bon ami pour lui, mais je tiens aussi à lui malgré ce que son frère pense. Tu sais, dans d'autres lignes temporelles, c'était mon seul confident. Avant que... Avant que je foute tout en l'air et le manipule, nous étions assez proches.

— Il va mal, Flowey. Vraiment mal. Je ne sais pas quoi dire pour l'aider ou pour le réconforter... Je sais que ça prend du temps, mais... Je n'ai pas l'impression d'être à la hauteur."


Flowey pencha la tête sur le côté et regarda quelque chose derrière eux.


"Tu sais, je crois que tu devrais lui parler. Il est comme Sans, il cache beaucoup de choses. Mais il suffit de creuser un peu pour percer sa carapace. Il a juste besoin de quelqu'un pour l'écouter et l'encourager.

— Sauf qu'à chaque fois que je le vois, je pense à ce que j'ai fait et... Je n'y arrive pas. Je... Je lui ai tout raconté, tu sais. Mais je n'ai pas l'impression que ça m'aide à passer au-dessus. Ce... Ce voyage à la Surface ne devait pas être comme ça ! Je... Je n'ai jamais eu aussi envie de revenir en arrière. Sans... Sans saurait quoi faire.

— Je... Je crois que je vais y aller, dit soudain la fleur. Frisk... Frisk, lâche-moi, je suis sérieux !"


La fleur paniqua dans ses bras et chercha à s'enfuir. Mais Frisk le retint. Une main blanche se posa sur son épaule. Flowey fut tétanisé sur place. A défaut de pouvoir s'enfuir, il se cacha inutilement dans le creux du plâtre de l'adolescent. Surpris, l'adolescent leva la tête vers Toriel. Il sentit immédiatement une boule se former de son ventre. Avait-elle entendu ce qu'il venait de dire ?


"Frisk, qu'est-ce que tu fais dehors ? J'ai croisé Undyne, elle m'a dit que tu étais ici. Tu étais avec un ami ? Oh, désolé, je ne voulais pas t'effrayer... Flowey ?! s'exclama-t-elle."


La fleur releva doucement la tête vers elle, l'air abattu.


"Bonjour, miss Toriel. Je ne faisais que passer.

— Il a changé, maman, plaida l'adolescent. Il ne fait pas de mal à personne, et il est seul.

— Je te fais confiance, dit-elle en soupirant."


Elle s'installa à côté de lui. Flowey lui lança un regard nerveux.


"De quoi est-ce que vous parliez tous les deux ?

— De Papyrus, mentit Frisk à moitié. Je m'inquiète pour lui, mais je ne sais pas quoi faire pour l'aider.

— Oh, sois toi-même, tout simplement. Il n'a pas besoin d'être pris en pitié. Il a besoin de retrouver une certaine normalité et une routine plus tranquille. Il est fort, ça lui passera. Et puis, il est bien entouré et il n'est pas là pour supporter ça tout seul. Montre-lui simplement que tu es présent pour lui, et il finira par se confier. C'est ton ami, après tout."


Frisk resta silencieux avant de hocher la tête doucement. Toriel lui tendit la main, qu'il saisit sans attendre. Il déposa Flowey à terre. La fleur salua l'ancienne reine d'une voix trop aigue avant de disparaître dans la terre. L'adolescent suivit docilement sa mère jusqu'à la maison. Juste sur le palier, il s'arrêta quelques instants pour regarder les étoiles. Un faible sourire éclaira son visage lorsqu'il y reconnut la constellation de "la casserole de spaghettis". Des cieux plus calmes s'annonçaient à l'horizon. Il allait pouvoir reprendre une vie normale.


Il suffisait d'attendre.


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