Une dernière promesse

Chapitre 14 : Guerre de foi

3297 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/09/2020 16:52

S'ils réussirent à semer les chiens rapidement et passer une deuxième journée de voyage sans encombre, à l'approche de Nouvelle Nouvelle Maison, Frisk et Papyrus furent pris d'un très mauvais pressentiment. Une fumée noire épaisse s'échappait de la citadelle, visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Les deux fuyards restèrent silencieux jusqu'à ce qu'ils arrivent au pied de Mont Ebott. La montagne paraissait avoir été mangée par un quelconque géant. Une partie de sa côte était enfoncée, comme si quelqu'un avait frappé dedans plusieurs fois. Des hommes ou des monstres n'avaient pas pu faire ça, songea l'enfant alors qu'ils entamaient la montée.


Frisk accéléra le pas malgré lui pour avoir le plus rapidement possible un visuel sur la ville. Il se stoppa net lorsqu'une vision d'horreur s'étendit sous ses yeux. La citadelle des monstres était en proie aux flammes, et la plupart des bâtiments étaient détruits. De rares monstres, trop loin pour qu'ils puissent les discerner, fuyaient, poursuivis par des soldats humains. Ils ne firent pas dix mètres avant d'être abattus comme de vulgaires animaux. L'enfant resta immobile, incapable de réfléchir ou d'agir correctement. Tout se passait trop vite. En quelques jours, la situation lui avait totalement échappée.


Un avion passa au-dessus d'eux et largua quelque chose sur le centre-ville. Frisk sursauta lorsqu'une explosion retentit en écho dans la vallée et qu'un écran de fumée s'éleva de la zone d'impact. Ils avaient bombardé la ville et la montagne, cela ne faisait plus aucun doute maintenant. Il n'en restait plus que des cendres et des ruines.


L'enfant sentit ses yeux s'embuer de larmes. Il avait travaillé tellement dur pour la paix, il avait donné tellement de lui-même pour offrir la meilleure vie possible à ceux qui lui avaient tout donné lorsqu'il en avait besoin. Cette ligne temporelle était un échec. Il ne pourrait jamais rattraper ça. Combien de monstres avaient seulement échapper au massacre ? Sa famille était-elle seulement encore en vie ? Après ça, il en doutait sérieusement. A quoi bon avoir des pouvoirs s'il ne pouvait pas protéger les siens ?


A côté de lui, Papyrus resta silencieux, complètement abattu. Il se laissa tomber contre un rocher, sous le choc, et serra ses jambes contre lui. Frisk hésita, mais en fit de même. Qu'est-ce qu'ils allaient faire maintenant ? Il n'y avait plus aucun espoir. Ils ne pouvaient rien faire pour les aider. L'enfant sentit sa détermination faiblir. Même s'il avait réussi à protéger son ami jusque là – ou l'inverse -, combien de temps cela prendrait-il avant qu'ils ne viennent pour lui ?


Cinq ans. C'était tout ce qu'il avait fallu aux hommes pour commettre un nouveau génocide. Il ressentait un dégoût profond et un rejet pour sa propre espèce, sans savoir si cela venait de lui ou de Chara. Peut-être avait-elle raison, au fond. Les humains ne méritaient pas de vivre en harmonie avec les montres. Ils ne méritaient rien du tout. Une colère vorace montait en lui, et il enfonça ses ongles dans sa paume de main pour la freiner. Il ne servait à rien de foncer tête baissée. Ils allaient devoir trouver un nouveau plan.


"Qu'est-ce qu'on va faire, maintenant ? demanda Papyrus, défaitiste. On... On n'a nulle part où aller. Et les hommes sont toujours sur nos traces. Qu'est-ce que Sans ferait... Qu'est-ce que Sans ferait... répéta-t-il, les mains tremblantes.

— On... On a qu'à aller sous terre, dit doucement Frisk. S'il y a des survivants, ils sont certainement retournés dans les Ruines. C'est le point d'évacuation d'Asgore et la porte est scellée magiquement. Il faut... Il faut les rejoindre. Ils ont besoin d'aide, Papyrus. Ils... »


Des bruits de pas se firent entendre non loin d'eux. Ils se turent immédiatement et s'adressèrent un regard inquiet. Ils ne tardèrent pas à être repérés par un humain, perché quelques mètres au-dessus d'eux.


"Là ! cria-t-il. Il y en a un autre !"


Cinq humains armés accoururent vers eux, armes levées. L'adolescent se redressa, le cœur battant à vive allure. Ils étaient pris au piège ! Ils n'étaient que deux ! Papyrus se leva et poussa Frisk derrière lui. Il fit front bravement, le regard noir. Mais ils étaient proches, trop proches. Les armes se levèrent et une première vague de balle fut tirée. Frisk cria en se jetant au sol, mais aucune ne fit mouche. Une grande barrière d'os s'était dressée devant eux.


"Cours, ordonna le squelette. Je vais les retenir.

— Non ! supplia l'enfant. Viens, tu vas te faire tuer !

— Frisk, va-t-en ! Va rejoindre les autres ! Je crois en toi, se radoucit-il. Tu... Tu vas trouver une solution."


Il le poussa fermement. Frisk recula d'un pas, le cœur lourd, avant de courir vers les Souterrains. Pendant un temps, Papyrus le suivit. Ils atteignirent sans encombre l'entrée de la caverne, là où se tenait autrefois la Barrière. Frisk traversa le couloir et gagna la salle du trône. Plusieurs Temmies blessés étaient collés les uns contre les autres, complètement terrorisés. D'autres monstres relevèrent la tête vers l'adolescent. Des jeunes, des vieux, des adultes. Ils étaient peu, beaucoup trop peu.


Les coups de feu retentirent derrière eux. Les monstres commencèrent à paniquer. Certains fuirent vers les profondeurs des Souterrains, d'autres se contentèrent de se rouler en boule, les mains sur les oreilles. Papyrus arriva peu après, épuisé. Il resta silencieux, parcourut la petite foule du regard, puis croisa les yeux de Frisk, résigné. Il lui adressa un sourire désolé. L'adolescent voulut courir pour le retenir, mais son âme vira au bleu et il fut repoussa en arrière.


"Non... Non ! supplia Frisk. Papyrus !"


Le squelette invoqua un os dans ses mains et se dirigea d'un pas déterminé vers la sortie, là où les humains arrivaient. Il se retourna une dernière fois vers lui et poussa un énorme rocher avec sa magie bleu au nez de l'enfant. Frisk hurla, terrifié. Il se jeta contre la pierre et commença à frapper dessus avec toute la force dont il était capable. Il eut beau implorer et le supplier de revenir, le squelette ne l'entendait pas.


Pendant quelques minutes, il y eut de nombreux coups de feu et des cris derrière la pierre. Et puis plus rien. Cependant, bientôt, il entendit les humains discuter entre eux, alors qu'ils essayaient de tirer le rocher. Alors Frisk comprit et baissa les bras à son tour.


Papyrus était tombé, comme Undyne. Comme les autres. Il éclata en sanglots incontrôlables, recroquevillé sur le sol. Il ne s'était jamais senti aussi seul et abandonné. Plusieurs monstres compatissants tentèrent de le consoler, en vain. Il avait promis à Sans de s'occuper de son frère, et maintenant il était mort.


Non.


Il serra les poings et se releva. Il était Frisk Dreemur, le meilleur espoir des humains et des monstres. Il avait de la détermination. Et il ne comptait pas simplement accepter sa mort sans rien faire.


Il pouvait le ramener. Il pouvait tous les ramener. Il recommencerait tout depuis le début. Il sauverait Sans. Il sauverait Papyrus. Et sa maman. Et le roi Asgore, et tous les monstres. Encore une fois. Mais... Il n'avait pas effectué un reset depuis si longtemps... Y aurait-il des conséquences à son acte ? Tous ceux qu'il avait effectué s'étaient déroulés sur quelques semaines. Maintenant que plusieurs années s'étaient écoulées, que se passerait-il ?


Il fronça les sourcils, déterminé. Derrière-lui, le rocher bougea légèrement. Encore quelques pressions et les hommes seraient là. Il se concentra et ouvrit le menu. Deux énormes boutons se mirent à luire devant lui.


Le rocher explosa. Les monstres hurlèrent, alors que les humains envahissaient la caverne, armes à la main. Frisk sourit à l'un des hommes qui le braquait, puis appuya de toute sa force sur le bouton "Reset".


Le noir les emporta tous, et puis son tour vint.


***********


Frisk se réveilla en sursaut dans un lit trop petit pour lui. Son regard buta contre l'énergie dorée qui terminait de se disperser autour de ses mains. Il avait réussi à revenir en arrière. Son ventre se retourna immédiatement à cette pensée. Est-ce que ça avait marché pour... tout le monde ?


Il se leva et inspecta la pièce close qui l'entourait. Elle lui semblait... Plus petite. Ou peut-être était-ce lui qui était trop grand. Il étouffa un juron de surprise. Il avait gardé sa taille adolescente ! Il lança un regard vers la petite fenêtre, au-dessus de lui. Il devait se dépêcher, il n'avait que quelques minutes avant que les prêtres ne viennent le chercher pour le sacrifier aux dieux de la montagne. Se rendraient-ils compte qu'il n'avait pas la même taille ? Il se mordit la lèvre. Ce n'était pas le moment de laisser sa curiosité parler.


Il poussa son lit contre le mur et escalada difficilement les deux mètres qui le séparait de son objectif. A force d'acharnement, il réussit à saisir le rebord et se hissa tant bien que mal sur l'appui de fenêtre. Il donna un grand coup de pied dans les deuxième et troisième barreaux qui bloquaient l'accès et se glissa difficilement à l'extérieur. Il réalisa amèrement qu'il n'avait plus forcément la même souplesse qu'à ses huit ans lorsqu'il s'écrasa dans les buissons sur les fesses.


Mont Ebott se trouvait droit devant lui. Il retira maladroitement la robe blanche avec laquelle on l'avait vêtu et courut dans le jardin de la voisine, dans lequel son célèbre pull bleu et rose se trouvait... Sauf que lui non plus n'avait pas grandi. Il poussa un grognement et attrapa à la place une chemise un peu grande. Alors que des cris de surprise retentissaient dans la prison derrière lui, Frisk courut vers la montagne. Il escalada difficilement les façades pas encore taillées par les monstres et retrouva sans problème la grotte dans laquelle il avait fait le grand saut la première fois. Il jeta un coup d'oeil vers le bas.


Il détestait toujours autant ce moment. Plonger dans le vide avait quelque chose de terrifiant. La première fois avait été accidentelle, mais pour les Resets suivants, il avait dû trouver la foi de faire le saut par lui-même. La situation était cependant bien différente. Qu'allait dire Flowey ? Et Sans ? Tous les deux savaient très bien de quoi il était capable et ce qui s'était passé avant. Joueraient-ils leur rôle comme toutes les fois précédentes maintenant que Frisk savaient pour leurs petites manigances spatio-temporelle ?


Et il y avait aussi le problème de Chara. A la minute où il s'écraserait sur les fleurs en contrebas, elle ferait son grand retour. Allait-elle accepter de coopérer après la scène qu'elle avait très probablement vue ? Elle détestait les humains, et le massacre qu'ils venaient d'orchestrer ne lui avait sûrement pas plu. Mais maintenant que Frisk savait ce qui allait se passer, il allait pouvoir trouver une solution pour l'éviter. Il le devait. Chara allait devoir se faire à l'idée, il ne comptait pas abandonner.


Il prit une grande inspiration, avant de sauter. La chute lui sembla interminable. Le sol se rapprocha à toute vitesse avant qu'il ne s'écrase violemment sur un parterre de fleurs jaunes et ne perde connaissance.


Il se releva quelques minutes après dans un grognement. Comme d'habitude, il avait mal absolument partout. Il mit quelques secondes pour se redresser et tituba un moment dans les fleurs, à la recherche de son équilibre. Presque immédiatement, une voix retentit autour de lui.


"Tiens, tiens, regardez qui est de retour dans le passé."


Une petite fille translucide aux yeux rouges apparut devant lui, les bras croisés. Chara n'avait pas l'air contente.


"Laisse-moi deviner, dit-elle d'une voix acide. Tu vas faire comme si ce que ces humains ont fait n'avait pas existé et cherché à empêcher le massacre. Tu es vraiment idiot. Tu crois que ton cher petit comédien va aimer ton excuse ? S'il te tue à vue, je ne m'y opposerais pas, tu sais.

— Sans comprendra, siffla Frisk entre ses dents.

— Oh oui, il va adorer l'excuse. "J'ai fait tué Papyrus, mais ça va mieux maintenant".

— Je n'ai pas fait tuer Papyrus ! Et tu es bien placée pour parler, on sait tous les deux comment tu as fait tuer Asriel. Alors maintenant, soit tu me suis et tu m'aides, soit tu restes ici à te morfondre sur ton sort et te plaindre des humains. Je n'ai pas que ça à faire, et je n'ai pas envie de me battre avec toi.

— Baisse d'un ton, n'oublie pas que je peux prendre ton corps si j'en ai envie et m'occuper personnellement de ton problème : plus de monstres, plus d'humains et enfin la paix pour moi."


Frisk l'ignora copieusement et avança vers l'entrée de la grotte, droit devant lui. Comme d'ordinaire, il faisait sombre. Il s'avança la main sur la pierre, jusqu'à finalement arriver devant un petit trou de lumière où se tenait une petite fleur jaune. L'adolescent regarda derrière lui. Chara avait décidé de le suivre, les bras croisé et le visage boudeur. Un fin sourire étira son visage. La fleur se retourna vers lui, l'air un peu perdu. Il ne dit rien pendant un moment. Frisk fronça les sourcils. Il tremblait.


"Les... Les humains... Ils ont... Ils ont massacré tout le monde ? demanda-t-il d'une voix remplie de détresse. Frisk... Ils ont exécuté Toriel à la télévision. Et... Et ensuite il a commencé à pleuvoir des bombes du ciel et je ne me souviens plus de rien. Pourquoi je ne me souviens plus de rien ?"


Il sortit de sa transe de manière inattendue pour dévisager l'humain des pieds à la tête.


"Attends, je vais devoir rejouer les méchants là ? Enfin... Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, c'est fun et ça passe le temps, mais... Je n'ai pas spécialement envie de revivre cette bataille encore une fois. J'ai bien compris qu'elle ne sert à rien de toute manière donc... Dis, ça te dérange si je t'attends directement au château d'Asgore ?

— Flowey, attends. Est-ce que tu peux faire quelque chose pour moi ? Tu pourrais te glisser dans le sous-sol de Sans et récupérer le gros dossier qu'il y a dans le tiroir de son bureau ?

— Pourquoi faire ?"


Il plissa les yeux.


"Tu vas essayer de le sauver ? Ecoute, Frisk, ce n'est pas exactement une mort classique. Il est mort de cause naturelle. Je ne vois pas ce qu'on peut y faire.

— Alphys saura peut-être comment nous aider. Peut-être que sa maladie a été diagnostiquée trop tard. Si on la prend en avance, on réussira peut-être à l'aider ? Mais... Ce n'est pas seulement pour ça que je recommence tout. Je veux essayer d'éviter ce qu'il s'est passé ces derniers jours. Trouver une solution.

— Mais ça va prendre des années !

— Je sais."


La fleur poussa un soupir et détourna le regard.


"D'accord. Je vais aller chercher tes papiers. Je te retrouve dans le château. Ne tue pas et ne te fais pas tuer, d'accord ?

— Merci, Flowey."


Il grogna avant de disparaître dans le sol, juste au moment où une forme familier apparaissait de l'autre côté de la porte. Frisk sentit son coeur battre plus fort en reconnaissant Toriel, dans sa vieille robe mauve de reine. Il remarqua immédiatement qu'elle aussi était plus âgée que dans ses souvenirs. Se pouvait-il que les monstres aient eux aussi gardé des traces de l'avenir ? Dans ce cas là, Sans était-il seulement là ? Il sentit son coeur se serrer à cette simple pensée. Si Sans n'était pas là, il n'était pas sûr de pouvoir passer au-delà. Et puis, ça changerait tout. Papyrus pourrait très bien simplement l'enlever et le conduire à Undyne. La femme-poisson n'était pas forcément des plus sympathiques à cette époque, et il commençait déjà à appréhender les retrouvailles.


"Mon pauvre enfant ! s'exclama la reine. N'aie pas peur. Je suis Toriel, la gardienne des Ruines. Je passe tous les jours par ici pour voir si quelqu'un n'est pas tombé. Tu es le premier humain à venir ici depuis... longtemps."


Elle s'accroupit devant lui et lui soigna ses plaies avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit. Frisk se sentit immédiatement mal. Flowey avait dit qu'il l'avait exécutée en direct à la télévision. Qu'avaient-ils bien pu lui faire d'autres pendant ses jours en prison ? Il s'en voulait terriblement de l'avoir abandonnée. S'il avait été là, peut-être qu'il aurait pu essayer de parler aux humains et de calmer le jeu. Peut-être qu'Undyne ne serait pas morte pour rien. Peut-être que Papyrus n'aurait pas eu à se sacrifier pour lui. Il sentit les larmes lui monter aux yeux et se jeta dans les bras de Toriel avant d'éclater en sanglots.


La reine resta tétanisée un instant, avant de le serrer doucement dans ses bras. Frisk savait qu'il n'aurait pas dû. Toriel avait cette peur obsessionnelle de l'abandon, il lui donnait de faux espoirs alors qu'il devrait déjà bientôt la quitter. Mais c'était plus fort que lui. Elle avait toujours su comment lui remonter le moral lorsque ça n'allait pas. Lorsque plus rien n'allait.


"Tu es en sécurité maintenant, mon enfant. Viens. Je vais te guider à travers les catacombes."


Elle le décolla avec douceur, mais fermeté, de sa robe et lui saisit la main. Frisk essuya rapidement ses larmes et l'accompagna sans tarder. Ce n'était que le début du chemin. S'il craquait déjà, il n'arriverait pas en un seul morceau devant Asgore. Au moins, Flowey était de son côté cette fois. Peut-être que cela déclencherait des événements nouveaux. Il prit une grande inspiration. Même si c'était le cas, il devait agir aussi normalement que possible. Si Sans et Flowey avait effectivement mémoire du passé, ce n'était pas le cas des autres. S'il se mettait à parler comme s'ils les connaissaient depuis toujours, il pourrait se mettre en difficulté.


Toriel l'accompagna à l'entrée des ruines, devant un grand escalier. Une lumière dorée brillait juste à côté de lui. Frisk s'approcha et posa sa main à l'intérieur. Il s'agissait de points de sauvegarde. S'il se faisait tuer dans les Souterrains, il pouvait recommencer à partir de cet endroit. Malheureusement, comme il l'avait découvert plus tard, cela ne fonctionnait qu'ici. Tout aurait été tellement plus simple s'il avait pu revenir plus tôt en arrière. Sans avait toujours eu une peur bleue que l'enfant retourne à Mont Ebott dans cet unique but. Frisk n'avait jamais pu y retourner sans l'avoir constamment sur le dos, avec ses morales et ses remarques désagréables. Alors, pour sa santé mentale, Frisk avait arrêté d'essayer d'y aller.


Il le regrettait désormais amèrement.


Toriel l'attendit en haut des escaliers. L'enfant lui sourit et la rejoignit. Elle avait déjà l'air inquiète pour lui. Et dire qu'il allait être contraint de lui briser le coeur une nouvelle fois. Il prit une inspiration et la suivit à travers la porte.


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