Une dernière promesse

Chapitre 18 : Au fil de l'eau

3336 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/10/2020 17:37

Le climat humide de Waterfall rappela à Frisk qu'il avait bien fait d'emporter la veste de Sans. Frigorifié, il tremblait légèrement, de l'eau froide jusqu'aux genoux, alors qu'il tentait tant bien que mal de passer les différents puzzles de protection de la zone. Jusqu'à présent, toujours aucun signe d'Undyne, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Le temps qu'elle se rende compte de quelque chose, l'enfant espérait se trouver déjà loin d'ici. Cependant, un point le taraudait toujours : s'il n'y avait pas de confrontation, pourrait-il toujours se lier d'amitié avec elle comme avant ? Y avait-il un risque que cela perturbe l'équilibre de son aventure ? Il l'ignorait. Pour la première fois depuis ses nombreux resets, il ne savait pas ce qui allait se passer, et cela l'excitait autant que ça le terrifiait.


Il s'inquiétait également pour Sans et Papyrus. Allaient-ils avoir des problèmes à cause de lui ? Si pour Sans, la question ne l'inquiétait pas vraiment, le rêve d'entrer dans la garde royale de Papyrus pourrait en prendre un coup si sa capitaine le traitait soudainement comme un prisonnier. Plusieurs fois, il avait hésité à faire marche arrière pour se rendre, mais la perspective qu'Undyne puisse le tuer à vue l'effrayait. Si son âme terminait dans un des bocaux d'Asgore, pourrait-il seulement revenir en arrière ?


Une fleur à écho produisit un drôle de bourdonnement à côté de lui, le faisant sursauter. Il l'ignora et continua à progresser. Pour le moment, il avait au moins deux certitudes : Chara ne pouvait rien faire pour l'arrêter, ou elle l'aurait déjà fait, et il s'agissait du dernier reset. Peu importe le nombre de tentatives que cela prendrait pour accéder au château, une fois arrivé à la Surface, il n'y aurait plus de retour en arrière possible. Frisk devrait faire avec, coûte que coûte. Mais pour le moment, un point en particulier le titillait : sauver Sans.


Même si le squelette refusait d'être aidé, Frisk ne comptait pas assister encore une fois à sa mort sans rien faire. Sans avoir rien tenté. Deux solutions lui étaient venues à l'esprit : en parler à Alphys à la minute où il rentrerait dans son laboratoire, ou trouver l'étrange homme à la porte grise. C'était un squelette, lui aussi, et avec un peu de chance, il était sans doute lié d'une façon ou d'une autre à Sans et Papyrus. Mais que pourrait-il faire ? La dernière fois qu'il l'avait vu, il s'était comme évaporé dans l'air et... C'était tout. Frisk n'avait même pas eu le temps de lui parler. Tout ce qui restait de lui ensuite étaient les mystérieux monstres gris et leurs prophéties un poil inquiétantes sur l'existence d'un précédent scientifique royal qui avait succombé à sa propre création.


Une petite fleur apparut soudain devant lui, alors qu'il regagnait la terre ferme. Il manqua de l'écraser. Frisk recula d'un pas.


"Flowey ? Tu ne devais pas me retrouver au château ?

— Si, mais... Je devais te prévenir. Mais d'abord..."


Ses racines sortir du sol un épais dossier et le posa doucement. Frisk le reconnut immédiatement à ses coins brûlés et ses symboles étranges sur la couverture. C'était celui que Sans gardait dans sa cave, à côté de cette machine étrange dont il ignorait le fonctionnement. L'adolescent le ramassa et l'enfourna immédiatement dans son sac.


"Merci, je t'en dois une. De quoi tu voulais me prévenir ?

— Papyrus et l'idiot souriant se sont fait arrêtés. Undyne et Asgore ne se trouvent pas loin derrière toi. Ils risquent de te rattraper. Ils les emmènent au château. Tout Snowdin les a balancés, et l'autre crétin de sac poubelle a fait de la résistance dès que la capitaine a fait mine de toucher à son frère. Ils n'ont rien dit pour toi, mais tu dois faire attention. Il y a quelque chose qui ne va pas avec cette ligne temporelle, et je ne sais pas encore quoi. Je vais retourner au château et préparer mon plan pour "voler" les âmes.

— D'accord. Fais attention à toi, comme tu l'as dit, cette ligne temporelle est différente. J'espère pouvoir te rejoindre rapidement. Je ne peux pas laisser Papyrus et Sans comme ça, je vais...

— Quoi ? Je t'ai averti pour que tu prennes de l'avance, pas pour que tu te livres, idiot !

— Asgore comprendra. Après tout, je l'ai déjà fait. Et j'ai toujours mes sauvegardes, je ne risque rien."


La fleur soupira, désespérée. Flowey leva les yeux au ciel et finit par approuver sa décision.


"D'accord... Mais ne fais rien de stupide, d'accord ? J'ai un peu peur que l'univers ne supporte pas un nouveau Reset.

— Je ne peux plus Reset, j'ai cassé le bouton."


Flowey se figea, complètement abasourdi.


"Pourquoi tu as fait ça ? On... On ne peut plus revenir en arrière !

— C'est le but. C'est la dernière ligne temporelle. Et cette fois, je vais m'assurer que personne ne soit laissé derrière ou blessé à cause de moi.

— Frisk... Si ce qui s'est passé se reproduit... Il n'y aura plus de retour en arrière possible.

— Je sais. J'en assumerais les conséquences. Ne t'inquiète pas pour moi. On va s'en sortir. Je te le promets."


Il baissa les yeux, un peu nerveux, avant de hocher la tête. Des bruits de pas retentirent au loin, retranscris par les fleurs à écho. Frisk fit signe à Flowey de fuir. La fleur hocha la tête et disparut dans le sol. L'adolescent hésita, puis marcha un peu jusqu'au point de sauvegarde suivant, qui n'était plus très loin. Il mit sa main dans la lumière dorée un bref instant, puis regarda autour de lui. Il se cacha dans les herbes hautes et décida d'attendre que le convoi arrive, ce qui ne fut plus très long.


Undyne marchait en tête dans son armure noire, sa lance à la main. Sans et Papyrus la suivait, les poignets enchaînés. Une fissure importante traversait l'oeil "magique" du plus petit squelette et disparaissait loin dans le haut de son crâne. Son regard était sombre, signe qu'il n'était pas de bonne humeur. Derrière lui, Papyrus avait l'air triste, lui aussi dans un sale état. Une partie de son armure était trouée. Flowey n'avait pas menti. Sans s'était battu. A l'arrière du convoi, Asgore suivait, le regard ailleurs. Frisk prit une grande inspiration, puis sortit de sa cachette. Le regard d'Undyne se braqua immédiatement sur lui et sa lance se leva.


"Stop ! cria Frisk en levant les mains, pour se rendre. C'est moi que vous cherchez, Sans et Papyrus n'ont rien fait.

— Ce ne sont pas tes affaires, humain ! cria la capitaine de la garde royale. Au nom d'Asgore, tu es en état d'arrestation !

— Je ne me laisserais pas arrêter, prévint-il. Asgore, je sais que vous ne voulez pas faire ça, dit Frisk d'une voix posée. Et je ne veux pas non plus partir tout de suite. J'ai des choses à faire. Undyne, s'il te plaît. Je ne lui ferais pas de mal.

— Gamin, qu'est-ce que tu fais ? murmura Sans, de plus en plus nerveux."


Undyne fit un pas vers lui, mais lança tout de même un regard vers Asgore, hésitant. Le roi était aussi sur ses gardes, son trident à la main.


"Asgore, c'est le dernier, lui rappela Undyne. Si on le tue ici, on pourra briser la barrière.

— Essaye pour voir, gronda Sans.

— Tu es un traître, Sans, dit-elle avec mépris en se tournant vers lui. Tu n'as pas à donner ton avis ici."


Elle leva sa lance vers lui. L'adolescent se jeta sur son arme et lui arracha des mains par surprise, avant de se placer entre elle et le squelette, la lance braquée sur elle.


"Ce n'est pas un traître ! s'insurgea Frisk. Il ne fait que me protéger parce qu'il a fait une promesse à la reine Toriel. Et si tu veux t'en prendre à lui, il faudra passer par moi, dit-il avec détermination. Je sais que tu n'es pas comme ça, Undyne. Et je sais que tu veux protéger les Souterrains. Mais Asgore ne veut pas me tuer. Je sais, parce que je l'ai déjà vécu. Ce n'est pas la première fois que je viens ici, et je sais que tu peux le sentir et que mon visage t'est familier. Dans une autre vie, nous étions amis.

— Jamais je ne serais ami avec un humain ! hurla-t-elle, colérique. Tu es la cause pour laquelle on est coincé ici ! Tu es dans le chemin !"


Elle agrippa sa lance à deux mains et la récupéra, avant de la lever comme une batte de baseball. Frisk glapit de surprise et se couvrit le visage pour éviter le coup. La lance ricocha sur un tas d'os. Papyrus, qui s'était interposé, fit un vol plané sur plusieurs mètres avant de terminer sa course contre le mur. L'adolescent abandonna toute prudence pour courir vers lui, inquiet. Le squelette se redressait déjà maladroitement, malgré ses liens. Frisk vérifia immédiatement ses statistiques.


Papyrus - Attaque 20 Défense 20 - 306/680 points de vie

A connu de meilleurs jours.


Il souffla de soulagement. Ce n'était pas encore critique. Il serra le squelette dans ses bras. Papyrus lui rendit son étreinte immédiatement.


"Tout va bien, Humain Frisk. Je suis content d'avoir pris ce coup."


Un bruit familier les fit sursauter. Frisk se retourna. Deux énormes blasters flottaient au-dessus de Sans, alors que son œil avait pris une teinte bleue et jaune menaçante. Undyne, perturbée, se contenta de les regarder.


"Sans ! Non ! cria Frisk. Il va bien. Calme-toi.

— Le petit humain a raison, intervint enfin Asgore en posant une main sur l'épaule de son ami. Evitons d'en arriver à de telles extrémités. Si nous commençons à nous retourner les uns contre les autres, nous sommes perdus. Capitaine, baissez votre arme. Jusqu'à ce que nous décidions de la suite des événements, le jeune humain est mon invité.

— Mais Asgore... s'énerva-t-elle. On ne peut pas... On... Argh, grogna-t-elle en faisant disparaître sa lance. D'accord.

— Et libérez ces deux squelettes, bon sang."


Frisk se détendit, soulagé. Il sourit gentiment à Papyrus et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Une fois détaché, Sans arracha les clés des mains d'Undyne dans un mouvement sec et se rapprocha d'eux lui-même pour retirer les liens de son frère. Les relations de ces deux-là allaient être tendues quelques temps, devina-t-il. Sans posa une main douce sur l'épaule de l'enfant.


"Merci de nous avoir défendu. Je... Je préfère t'accompagner au palais, dit-il finalement. Je n'ai pas confiance.

— Le grand Papyrus vient aussi !

— Non, bro, répondit-il doucement, mais fermement. Tu vas rentrer à Snowdin et te soigner. Il reste des spaghettis dans le frigo.

— Mais Sans... Je peux être utile aussi."


Frisk sourit doucement. Il savait pertinemment pourquoi le squelette réagissait comme ça. Il ne voulait pas avoir à les protéger tous les deux d'Undyne et des futurs problèmes. L'accompagner était en soi déjà une preuve que le squelette était grandement inquiet. Frisk décida de lui donner un coup de pouce pour le remercier.


"Sans a raison. Est-ce que tu pourrais aller toquer à la grande porte dans les ruines et demander à Toriel de venir ? Elle... Elle va avoir besoin de motivation et d'encouragements. Et puis, on reste au téléphone, d'accord ?

— C'est une mission pour le grand Papyrus ! Je vais faire sortir la reine des ruines et la ramener au palais ! Nyeh eh eh !"


Comme si rien ne s'était passé, Papyrus partit au pas de course dans la direction opposée. A côté de lui, Sans se détendit légèrement une fois hors de vue. Il adressa un sourire timide à Frisk puis retourna auprès d'Asgore, l'enfant sur les talons. Toujours sur ses gardes, Undyne se tendit lorsqu'il s'approcha du roi, mais n'osa pas intervenir de nouveau. Elle avait beau être colérique et agressive, sa loyauté au roi prévalait sur le reste.


"Bienvenue dans les Souterrains, le salua plus chaleureusement Asgore. Encore désolé pour le comportement de ma capitaine. Undyne n'est pas méchante, simplement protective. Toutes mes excuses pour tes amis. Je n'ai jamais eu l'intention de leur faire de mal, ce n'était qu'une protection après le coup d'éclat de mon jeune ami ici présent, ajouta-t-il en pointant Sans de la tête. Ainsi, tu connais ma femme ?

— Oui, répondit timidement Frisk, toujours un peu impressionné par sa prestance dans son costume qu'il n'avait pas revu depuis des années. Elle est dans les ruines et elle avait très peur que je me fasse tuer en venant vous voir."


Autant jouer franc jeu dès le début.


"Mais je sais que vous n'êtes pas comme ça, dit-il en souriant.

— Je vois que tu connais déjà énormément de choses sur notre peuple. Accepterais-tu de nous accompagner au palais pour en discuter autour d'une tasse de thé ?

— Bien sûr !"


Il sourit, son regard déjà plus doux. Le roi lui parut encore un peu triste, mais une étincelle s'était rallumée dans son regard. Frisk saisit la main qu'il lui tendit et l'accompagna vers la suite de leur aventure. Sans fit mine d'avancer mais Undyne le bloqua immédiatement, hostile.


"Laisse-le donc venir, Undyne, râla le roi. Après tout, Sans est notre juge. Il est plus que compétent pour nous aider à décider de ce que nous allons faire ensuite.

— Très bien, dit-elle, crispée. Je vous accompagne aussi dans ce cas."


Frisk lui lança un regard discret. Si elle l'avait pu, Undyne aurait sans doute marcher à quelques centimètres de sa nuque afin que son souffle chaud rappelle à l'enfant qu'il était mort au moindre signe de menace. Fort heureusement, Sans était là cette fois, et il n'avait pas l'air d'être prêt à la laisser faire. Ils reprirent la route et très rapidement, l'ambiance se détendit un peu. Frisk parla un peu de lui au roi, puis les discussions dévièrent sur tout et rien. Sans calait un mauvais jeu de mot de temps à autre, et lui aussi finit par accepter de baisser un peu la garde. Seule Undyne gardait le silence, froide et concentrée dans sa mission d'escorte.


Alors qu'ils traversaient un couloir de pierre, un détail capta immédiatement l'attention de Frisk. La porte grise. Il lança un regard nerveux à Asgore, puis ralentit l'allure, les laissant prendre de l'avance. Le roi, en grande discussion avec Sans, ne s'aperçut pas immédiatement de son absence. Il en profita pour le fausser compagnie. Il s'arrêta devant la porte, sans serrure, et posa son sac à terre. Il en sortit l'énorme dossier de Sans, puis en s'assurant que Sans n'était pas là, rentra dans la pièce.


Il y régnait une atmosphère très étrange. Le plafond était haut, invisible, et les murs n'existaient plus vraiment. Une lueur blanche illuminait l'espace, sans qu'il ne sut réellement où elle se trouvait. La pièce était petite, vide. Il n'y avait que ce squelette étrange, debout au milieu, endormi. Ses vêtements noirs coulaient comme la peau des amalgames et s'étaient soudés à son visage défiguré. Une de ses orbites était plus petite que l'autre, en croissant de lune. Deux cicatrices balafraient un peu plus son visage : la première partant de son œil droit vers le haut de son crâne, la deuxième de son œil gauche vers son menton. Contrairement à la fois précédente, Frisk décida de ne pas le toucher. Il s'avança en claquant des pieds pour bien l'avertir de sa présence et éviter de le surprendre.


"Bonjour, monsieur, finit-il par dire en se tenant à bonne distance. Je... Je ne veux pas vous déranger. Mais j'ai besoin d'aide. Pour... Pour aider Sans."


Deux pupilles blanches s'allumèrent dans les yeux à la mention du squelette. Doucement, la tête se releva et le dévisagea avec suspicion.


"Je m'appelle Frisk, poursuivit-il d'une voix incertaine, légèrement perturbé. Je... Je sais que vous êtes l'ancien scientifique royal. J'ai... Je voyage dans le temps, avec ma détermination. Sans est malade. Il a une maladie qui ne peut pas être soignée, mais je suis sûr que je peux l'aider. J'ai... J'ai trouvé ça dans ses affaires."


Il posa le dossier sur le sol et recula d'un pas. Sous ses yeux ébahis, deux mains à la paume trouée sortit de la créature et vint saisir les papiers.


"Ssssssaaaaaans, siffla une voix grave et légèrement déformée."


Frisk y vit un signe encourageant. Il parlait. Mais l'avait-il compris ? Le squelette regarda les pages avec attention, les ramenant une à une devant ses yeux. Une fois qu'il eut épluché le dossier en entier, il rangea les papiers et referma le dossier. Il releva alors le visage vers l'enfant.


Je ne peux rien faire pour l'aider, dit une voix dans sa tête, le faisant sursauter. Je ne puis sortir de la pièce. Mais toi, tu le peux. Tu as de la détermination.


"Comment est-ce que je peux l'aider ? C'est mon ami, je ferais tout."


L'étrange squelette se tut un instant, réfléchissant. Puis son regard retomba sur l'enfant.


L'extracteur, dans le laboratoire. Sans n'est pas un monstre comme les autres. C'est... mon invention. Il a besoin de détermination pour survivre. Sa détermination est basse. Tu dois extraire ta détermination, mais cela a un prix.


Frisk n'aimait pas où la discussion allait. Il sentit un drôle de poids lui nouer l'estomac.


Pour sauver Sans, il faut extraire toute la détermination d'une âme humaine. Il ne peut exister qu'une âme déterminée parmi les hommes à la fois. Tu es unique, le premier depuis longtemps. Une anomalie. Le dernier humain avec de la détermination a servi à créer Sans.


"Est-ce que... Sans est au courant ?"


Oui.


Ce fut un coup de massue qui s'abattit sur la tête de l'adolescent. Sans lui avait interdit d'enquêter et il en comprenait maintenant parfaitement la raison. Pour sauver Sans, il devait se sacrifier. Et il savait parfaitement que l'adolescent était prêt à le faire. Il sentit son cœur se serrer.


"Est-ce que ça va me tuer ?"


Oui. Tout est dans tes mains.


L'enfant sourit tristement, avant de ramasser le dossier au sol et de le serrer contre lui. Il avait encore un peu de temps devant lui pour faire un choix, mais il ne devrait plus tarder.


"Merci pour votre honnêteté, monsieur."


Gaster, rectifia-t-il. Docteur W.D Gaster. Humain, ne te sens pas obligé de... de le faire. Sans est capable de faire ce choix pour toi.


"Sans a promis de me protéger. Il refusera de faire quoi que ce soit si je lui en parle. Mais je vais trouver une solution, et ensuite... Peut-être que je trouverais un moyen de vous aider aussi, un jour."


Oh... rit-il. Pour me sauver, il te faudrait traverser l'intégralité des univers et du temps. Je ne suis pas sauvable. Oublie-moi comme les autres m'ont oublié. Je ne suis plus qu'une ombre, le gardien du passé.


"Je promets que je ne vous oublierai pas, Gaster. Merci. Pour tout."


Le visage du vieil homme s'étira d'un sourire. Et puis soudainement, il disparut, laissant l'enfant seul dans la pièce blanche. Frisk serra le dossier contre lui, puis regagna la porte, l'esprit rempli d'encore plus de questions qu'avant son entrée ici.


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