et pourtant...

Chapitre 27 : jalousie, quand tu nous tient

Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 17:45

Christian dormait d'un sommeil léger. Il avait eu du mal à s'endormir, entre le stress de la journée du lendemain et la soirée passée avec Olli. Il entendit des bruits venir du salon. Il était 2h du matin ! Il se leva doucement.

 

Il allait entrer dans la piéce, quand il reconnu la voix d'Olli. Il chuchotait.

 

- Qu'est-ce que tu fais là ? Je t'avais dit d'attendre dans ma chambre.

- Mais c'est pas drôle, t'as même pas la télé en plus !

Cette voix par contre ne lui disait rien.

- J'en ai pas besoin, pour ce que j'y fais...

- Et tu fais quoi ici ?

- Je te l'ai dit, je prépare une surprise pour un ami.

- Laisses-moi deviner, Christian c'est ça ?

La mention de son nom lui fit tendre davantage l'oreille. Il lui avait parlé de lui !!

 

- Ne me dis pas que tu es jaloux !?

- Quand il te vole tu temps à moi, si... ajouta la voix dans une note sensuelle et Christian serra les poings pour s'empêcher d'entrer dans la piéce.

- Alexis, j'en ai pour quelques minutes. Soit tu te tiens correctement, soit tu vas m'attendre dans ma chambre.

Christian sentit une fureur monter en lui. Olli avait dit qu'il ne se passerait rien...

- Que veux-tu je n'y peux rien... Surtout quand je te sais si prés...

- Alexis !

- Ok, ok... T'es moins drôle que la premiére fois...

- Les régles ne sont plus les mêmes. Ecoutes, je t'avais dit qu'il ne se passerait plus rien. Je suis gentil de t'amener ici, n'en rajoutes pas s'il-te-plait...

Gentil ? Gentil ! Il … il allait se faire sauter par gentillesse ?!!

- Ok, j'ai fini. Viens, avant que tu ne réveilles toute la maison.

 

Christian entendit la porte se refermer.

Il entra dans le séjour et vit la table du petit-dejeuner dressée, comme la premiére fois. La colére qu'il ressentait s'intensifia. Olli se moquait-il de lui ? Est-ce que tout ça était un moyen de marquer des points avec lui finalement ? Visiblement il ne pouvait contenir sa libido !

 

Il se rendit dans la cuisine et but goulument à même la bouteille. Il sentait une brulûre dans toute sa poitrine. Un profond sentiment de désespoir remplaça la colére. Il retourna se coucher, mais les images d'Olli dans les bras d'un autre le hantérent toute la nuit.

 

 

 

 

                                                                               *

 

 

Il se leva le lendemain matin, courbaturé de partout. Il avait la tête prise dans un étau, les yeux injectés, une tension persistante parcourait tout son corps. Pourquoi fallait-il toujours qu'il découvre des choses choquantes la veille d'un examen !?

 

Il s'assit à table, toujours incrédule des propos qu'il avait entendu la veille. Gentil !? Vraiment !?

 

Il vit, posé à côté de son bol, un petit paquet emballé.

Il se contenta de le regarder d'abord, n'osant pas le toucher. Il n'aurait pas surpris la conversation de la veille, son cœur aurait certainement sauté de joie. Mais là... il restait crispé, comme le reste.

Puis la tentation et la curiosité furent trop fortes. Il saisit le paquet, et defit l'emballage.

Malgré la colére, il ne put empêcher un sourire de se dessiner sur ses lévres. Il avait pensé à beaucoup de choses, mais pas à ça...

C'était toujours un porte-clé, toujours en rapport avec son examen du jour... Cette fois, c'était un bip-bip road runner. Et il avait dû bien s'embéter pour le trouver celui-là !

Il serra le porte-clé dans sa main, retenant les larmes qui menaçaient.

Quand la porte s'ouvrit, il essaya de se reprendre et de ne rien laisser paraître.

 

- Oh ! Tu as une sale tête !

- Ouai, merci Gregor... J'ai passé une sale nuit.

 

- Mais tu vas tenir ce matin, non ?

- Bien sûr ! Je n'ai pas le choix... Je vais laisser de côté tout ce qui ne concerne pas cette course. Et je vais la survoler !

 

- Bien! C'est ce que je voulais entendre !! Tu as fini de petit-déjeuner ? Faut qu'on soit en avance, que tu puisses t'échauffer.

Le côté maternel de son frére l'insupporta au plus haut point, mais il prit sur lui. Gregor pensait bien faire, et ce n'était pas de sa faute s'il était d'une humeur massacrante.

- J'ai fini. Je prends mon sac et j'arrive.

 

 

 

 

                                                                       *

 

 

 

Christian se pencha et attrappa ses genoux.

Merde, merde et merde !! Rien n'allait aujourd'hui. Habituellement il excellait au sprint. Mais à l'échauffement il n'avait pas réussi à atteindre son temps habituel, ou même à s'en approcher. Et maintenant, le moment crucial, duquel dépendait tout son avenir, il le foirait en beauté, n'arrivant même pas à réussir son départ...

Deux faux départs, encore un et il était disqualifié.

 

- Viens là.

Gregor le prit par le bras et le tira à l'écart du groupe.

- Tiens, bois. Tu es si proche du but ! Concentres-toi et tu vas y arriver.

Christian soupira.

- Encore un faux départ et c'est terminé pour moi...

- Alors arrêtes d'en faire !! s'enerva son frére. Christian tu es un champion en sprint ! Ressaisis-toi, concentres-toi. C'est de ton rêve dont on parle là !

Christian lui envoya un regard noir. Oui, ça il savait. Il essaya de calmer sa nervosité et de se focaliser sur l'enjeu présent. Mais rien n'y faisait. Il n'avait aucun contrôle sur rien. Ni son corps, ni sa raison, ni ses émotions.

 

Il rejoignit le départ et son regard scruta la foule. Son cœur fit un bond dans sa poitrine.

Olli était là ! Il était venu ! Il avait lâcher son beau gosse pour lui !

Une boule se forma dans sa gorge.

 

Il vit Olli regarder dans sa direction et lui sourire. Ce sourire si particulier qui le rassérénait à chaque fois.

Olli et Gregor échangérent quelques mots, et Olli se tourna vers lui. Il lui sourit encore, et chercha quelque chose dans sa poche. Quand il le brandit, un éclat de rire lui échappa. Olli agitait un porte-clé du coyote.

Il lui sourit en retour. Toutes ses angoisses venaient de disparaître.

Il repenserait à tout ça aprés.

Ce qui comptait maintenant c'était sa course.

 

Il reporta son attention sur la piste, fin prêt pour le départ.

 

 

 

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