Le Guerrier du Blizzard – Warhammer Fanfiction
Chapitre 4 : Nouvelle 1 - Le sabre de Givre et la harde enragée 4/4
2044 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 25/07/2023 22:23
Le guerrier d’Ulric ne quittait pas la scène des yeux alors que ses hommes le trainaient à l’abri.
Grakol en était certain : ce jeune humain aux yeux bleus armé d’un long sabre qui lui faisait face était celui de la vision de Vrongoul. Celui que les dieux du chaos voulaient voir mort ! Grakol poussa un cri de guerre assourdissant et chargea le guerrier tête en avant. L’humain esquiva la charge d’un pas de côté, mais le chef de guerre était loin d’être un débutant. Grakol tournoya sur lui-même et de sa hache tenta de fendre le guerrier en deux. Il atteint sa cible, mais le fer de son arme fut dévié par le sabre de son adversaire et lui entailla seulement l’épaule, avant de le repousser à plusieurs mètres. Heirik serra les dents sous la puissance de la frappe du minotaure.
La puissance de frappe du monstre était dévastatrice il parvint tout juste à se propulser en arrière avant l’impact pour diminuer la force de l’impact. Il se sentit décoller du sol, déséquilibré le prince errant concentra son chi et parvint à rouler sur le sol de pierre sans se briser les os. Heirik fit une roulade et se releva, tout son corps lui faisait mal. Sa course folle contre dans les rangs ennemis en plus de ses deux sortilèges avait sévèrement entamé son endurance et son épaule le faisait souffrir.
Mais le guerrier n’avait pas le temps de reprendre son souffle : le minotaure chargea à nouveau. Cette fois Heirik de se laissa pas faire. Adoptant la posture du serpent, l’épéiste esquiva tour à tour les cornes et la hache du monstre avant de répliquer d’un coup d’estoc.
Heirik enfonça son sabre dans les côtes du minotaure, puis le retira aussitôt pour éviter de laisser une ouverture à son ennemi.
Grakol avait mal, ce n’était pas une sensation habituelle pour lui. L’humain lui avait échappé et l’avait transpercé sans qu’il ne puisse le bloquer. Il avait du mal à respirer, sa blessure était grave. Mais qu’importe, il pouvait tenir. Par le passé il avait subi des blessures bien plus graves et s’en était sorti. S’il le devait, Grakol emmènerait ce sale petit humain dans la tombe avec lui.
─ BIEN…TRÈS BIEN GRAKOL, TU ES DIGNE DE NOTRE BÉNÉDICTION.
D’où venait cette voix ? Qui avait parlé dans la tête de Grakol ? Le minotaure n’eut pas le temps de chercher de réponse. La seconde d’après, une lueur infernale inonda la vue du chef de guerre, une brève brûlure frappa sa poitrine et alors une puissance dévastatrice envahir son corps. La douleur dans ses poumons disparut et il hurla de rage.
Heirik n’en croyait pas ses yeux, quelques secondes après qu’il eut transpercé le monstre, ce dernier avait soudain été envahi par une lueur aveuglante. Et sur la poitrine du minotaure la rune du chaos apparut. Le corps de l’homme-bête était à présent gorgé de puissance chaotique. Le prince errant était à présent autant en colère qu’effrayé. Les dieux du chaos avaient béni ce minotaure au pire moment !
Le monstre fondit sur lui avec encore plus de vitesse sur lui. Heirik usa de la posture du serpent puis de l’aigle pour esquiver sans même chercher à répliquer. Mais galvanisé par la puissance du chaos, le minotaure le prit de vitesse et visa le torse du guerrier. Renonçant à esquiver, Heirik décrypta le chi de son adversaire et usant du sien réalisa un contre parfait d’un revers de son nodachi. La lame du sabre et le fer de la hache et se percutèrent avant de se repousser mutuellement l’instant suivant.
Heirik profita du recul pour creuser l’écart avec le monstre. Ça n’allait pas, le jeune guerrier savait qu’il ne pourrait pas gagner un combat d’usure. La puissance du chaos conférait au monstre une endurance bien au-delà de la sienne. Son corps le faisait souffrir de toute part. Il fallait qu’il conclût rapidement. Il ne pouvait pas canaliser son chi sur une trop longue période. Alors la réponse s’imposa d’elle-même : il lui fallait canaliser toute son énergie en une seule attaque. Heirik n’avait pas besoin d’une heure ou même d’une minute, le guerrier n’avait besoin que d’une seconde de sa pleine puissance pour frapper son adversaire.
Heirik rengaina son sabre et prit alors la posture du léopard des neiges, sont maitre l’appelait iai (posture d’escrime qui consiste à frapper et dégainer dans le même mouvement). Il canalisa tout le chi qu’il pouvait dans ses muscles et dans son sabre.
Le minotaure fonçait à nouveau dur lui, sa lourde hache prête à lui fendre le crâne. La respiration du guerrier était régulière, il c1nalisa la plus grande quantité de chi qu’il pouvait, son corps chauffa tellement qu’il se demanda s’il n’était pas en feu. Son souffle se mit à générer de la vapeur. Ses yeux irradièrent d’une lueur blanche ténue. Grakol était bien trop enragé pour remarquer cela. Le minotaure abattit ça hache sur l’humain. Et il le regretta amèrement.
Charger de chi comme jamais, Heirik fonça sur son ennemi. Sa vitesse était telle que tout semblait être au ralenti. Il dégaina fauche-givre et frappa en un seul mouvement puissant et vif. Le sabre trancha le manche se de la hache de guerre puis ce fut le cou du monstre, comme si c’était du beurre. Lorsque Heirik stoppa son mouvement, il était déjà à plusieurs mètres de son ennemi. Il rengaina son arme dans geste presque cérémoniel. Le sang du minotaure jaillit tel un geyser de sa gorge et sa tête tomba au sol. Dans le dernier spasme de vie qui lui restait, Grakol tenta de comprendre par quelle magie cet humain l’avait terrassé. Une seule réponse lui vint à l’esprit : il avait déçu les dieux et ils l’avaient abandonné. Heirik tomba à genou, il était exténué. Il ne sentait plus ses bras et sa poitrine était en feu. Sa vision se troublait, mais il percevait encore les sons et il comprit que le vent avait tourné en faveur des défenseurs. Souriant, le prince impérial s’évanouit.
Vrongoul poussa un hurlement de colère et de désespoir. Fou de rage et de douleur, il repoussa la magicienne humaine d’un sortilège brusque puis abandonna le duel. Le chaman était bien décidé à saigner à blanc ce misérable humain. Il se jeta au bas du monticule de gravats qui lui servait de perchoir et s’élança vers sa cible.
Vrongoul n’avait pas franchi trois mètres que cinq griffes acérées lui transpercèrent la poitrine. Le gor avait naïvement cru pouvoir semer Arissa Volko et cela lui coûta la vie. Usant de Ghur, la mage d’ambre avait invoqué la force du loup et les serres de l’aigle. Elle retira ses griffes de la poitrine de sa proie et dans le même mouvement lui déchira le cœur. Vrongoul rendit l’âme alors qu’une rage et une frustration sans borne le dévoraient. Ils avaient échoué si près du but. Leur principal atout qu’était le cygor avait été éliminé seulement quelques minutes après que le rempart eut été brisé.
Le mastodonte aurait dû neutraliser la chamane humaine, permettant à Vrongoul de soutenir la harde de toute sa puissance. Et tout ce plan s’était écroulé sans qu’il comprenne pourquoi. Comment les humains avaient-ils pu se réorganiser aussi vite ? Pourquoi le premier canon n'avait-il pas été détruit lors de l’assaut initial ? Alors que ces questions tournaient dans son esprit, son âme s’éteignit.
***
La bataille tourna court dès l’instant où le chef de guerre rendit l’âme. La mort du chaman amplifia la panique dans les rangs des hommes-bêtes. Les défenseurs de Vartgo exterminèrent la quasi-totalité de la harde, par la poudre et l’acier. Heirik et le capitaine Kruger furent évacués jusqu’au temps de Shallya pour y recevoir des soins. Le capitaine des épées d’Ulric était le plus durement touché, mais il s’en remit.
Heirik resta le plus longtemps inconscient, mais cela venait plus de la fatigue que de ses blessures. Durant le sommeil du prince errant, les maçons et charpentiers entreprirent de réparer le rempart. Un peu moins d’une semaine après cette rude bataille, Heirik revint à lui.
Le jeune homme se releva. En regardant autour de lui, il comprit qu’il était dans une chambre du temple de Shallya, on lui avait retiré son armure et était torse nu. On avait pansé sa blessure à l’épaule et on avait placé un linge humide sur son front. Il se doutait que le contre coup du surplus de chi en plus de la blessure lui avait donné de la fièvre. La porte de la chambre s’ouvrit sur une femme dans la trentaine aux longs cheveux blonds.
En voyant Heirik redressé dans son lit elle poussa un petit cri d’exclamation puis cria dans le couloir :
─ Venez vite il est réveillé !
Une cavalcade se fit entendre dans le couloir de pierre et alors le capitaine Victor Kruger débarqua dans la petite chambre.
─ Ravi de vous voir réveillé her Korbak, dit le guerrier barbu.
─ Merci à vous capitaine, je suis heureux de constater que vous êtes en vie. Que s’est-il passé après que j’ai perdu connaissance ?
Le chef des Épées d’Ulric lui fit un rapide résumé.
Il n’y avait par chance eu aucun mort parmi les civils, mais un tiers de ses hommes étaient morts en plus d’un quart des coureurs des bois. Ses hommes avaient repoussé la harde dispersée, cependant Kruger comptait bien monter une série d’expédition punitive dans la Drakwald. C’est alors qu’il fit une proposition à Heirik :
─ J’ai remarqué vos capacités de combattant her Heirik, et je souhaiterais vous engager.
─ À quel titre ? demanda le jeune guerrier circonspect.
─ En tant que mercenaire, je vous rassure, cela sera bien payé, annonça Kruger.
Heirik s’assit sur son lit et réfléchit un instant. Cela était une opportunité, il cherchait justement à contribuer à la défense de l’empire contre le chaos. Et ces expéditions dans la Drakwald correspondaient parfaitement à ce qu’il cherchait. Le prince errant n’hésita pas très longtemps et répondit :
─ Je serais honoré de combattre aux côtés de vous et de vos hommes capitaine Kruger.
Le guerrier d’Ulric afficha un large sourire et tendit sa main calleuse au jeune guerrier-mage. Ce dernier lui rendit alors une solide poignée de main. Il fallut deux jours de plus à Heirik pour être à nouveau sur pied, entre-temps l’expédition des Épées d’Ulric était prête. Une cinquantaine de soldats en plus du capitaine Kruger, de la chamane Arissa et de Heirik se mit en marche vers la Drakwald.
La bataille de Vartgo ne fut certes pas connue du grand public, cependant ses habitants ne l’oublièrent jamais. De plus les coureurs des bois et les Épées d’Ulric présents ce jour-là ne manquèrent pas de répandre ce récit partout dans le Middenland puis peu à peu au-delà. Les mois suivants le nom de l’un des protagoniste se faisait de plus en plus présent dans les récits d’auberge. Ce nom était celui du mystérieux combattant qui avait décapité le chef minotaure. La légende du Guerrier du Blizzard venait de naître.
FIN