Un nouveau monde

Chapitre 25 : Une audience glaciale

3368 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/12/2020 23:49

L'aube fut difficile pour le groupe. Pour cause les trois hommes avaient dû se partager le même lit, tandis que Gahahli avait passé la nuit devant la cheminée en compagnie de son Sabre-de-Nuit, préoccupée par le sort d'une princesse retenue contre son gré par des nains ravisseurs. Autant dire que seul le tigre avait passé une bonne nuit. La bonne nouvelle fut que sa patte s'était rétabli durant la nuit, bien que gardant une vilaine cicatrice de la morsure du gangrechien, et qu'il pouvait à nouveau marcher normalement.

Le temps de prendre leur petit déjeuner, de remballer leurs affaires et de payer la note de l'auberge, le soleil était déjà haut dans le ciel quand ils reprirent leur route. Bien que le temps fut plus couvert que d'habitude, les aventuriers étaient plutôt satisfait de retrouver un peu de lumière après avoir passé pas moins de deux jours dans la Bois dans la Pénombre où ils avaient pratiquement perdu toute notion du temps. C'était encore trop lumineux pour la jeune elfe de la nuit qui en sortant de l'auberge dût à nouveau se couvrir les yeux avec le bandeau que Batël lui avait donné quelques jours plus tôt. À elle aussi, le passage dans le Bois de la Pénombre lui avait fait oublié combien la lumière du jour était encore trop brillant pour ses yeux sensibles.

S'étant tenu au programme du nain, le groupe prit la route pour Hurlevent, quittant Comté-du-Lac et les Carmines pour traverser la Forêt d'Elwynn, si paisible et avenante comparée au Bois de la Pénombre. Ce n'était peut-être pas Orneval ou Teldrassil pour la jeune elfe mais si on omettait la lumière du jour, cela plus agréable qu'un forêt infestée de mort-vivants et de worgens. Les sangliers, les loups et les ours, c'était des animaux domestiques à ses yeux.


Le groupe ne rencontra aucun incident durant le trajet, si ce ne fut une légère prise de bec entre Batël et Baelbo, qui selon les dires de Bartélo avaient commencé durant la nuit. En effet le nain avait demandé au gnome si celui ci maîtrisait la téléportation et suggéré qu'il devait l'utiliser pour amener le groupe plus rapidement à leur destination. Ce à quoi Baelbo avait répondu qu'il ne fusait usage de la téléportation que pour les cas d'urgence, non par fainéantise. Il avait même insisté que cela a été la première leçon que lui avait enseigné son maître concernant l'usage de la magie, leçon qu'il s'était juré d'honorer depuis que celui-ci avait péri durant la chute de Dalaran. Il avait même rappelé que la dernière fois qu'il avait fait usage de la téléportation pour plus d'une personne, cela avait failli lui coûter la vie et que Gahahli pouvait en témoigner, vu qu'il s'agissait du soir de leur rencontre.

Il n'en demeurait pas moins que cela avait empiré la relation entre le nain et le gnome déjà bien tendu depuis l'incident de l'Abomination, Batël ayant fait remarqué que Baelbo était lamentable en tant que mage. Et ce dernier, comme on pouvait s'en doutait, l'avait assez mal pris. D'autant que le gnome n'avait toujours pas trouvé le courage d'avouer la vérité sur son passé.

Gahahli voulut changer de sujet quand il se rappela de la raison pour laquelle ils devaient se rendre à Hurlevent.

— Au fait, ce mort-vivant démoniste dans le Bois de la Pénombre, vous sembliez le connaître, maître Batël, je me trompe ? demanda-t-elle d'un ton faussement ingénue.

— Elle a raison, vint confirmer le paladin. Je l'ai même entendu dire que vous aviez fait la Seconde Guerre ensemble.

— C'est vrai, avoua sobrement le nain. On n'a bien combattu la Horde ensemble. Ce n'était pas encore un cadavre ambulant, à l'époque. Et non, on n'était pas vraiment ami. Genre du tout. Ce mec traitait de haut quiconque ne maîtrisait pas la magie et allait même jusqu'à les traiter comme de vulgaires sous-fifres. Autant dire qu'on a pas repris contact depuis qu'on a défait la Horde au Mont Rochenoire. Mais bon, c'était un mage de Dalaran, donc peut-être que Bilbo le connaît mieux que moi. N'est-ce pas, p'tit gars ?

— Moi, connaître ce mort-vivant ? s'indigna Baelbo. Vous voulez rire !

— Avant qu'il ne soit un mort-vivant, triple andou... Enfin, tu m'as compris, rectifia Batël.

— Je ne vois toujours pas de quoi vous parlez, rétorqua le gnome. Et puis ce n'est pas parce que j'ai résidé pendant un temps à Dalaran que pour autant je connais tous mes confrères. J'ai passé mon enfance à Gnomeregan et je ne connais même pas la moitié des gnomes avec lesquels j'ai grandi. 'Faut arrêtez les préjugés, à un moment.

— Ça va, ça va, pas la peine de t'énerver ! se défendit le nain. Mais sérieusement, ça ne te dit rien, un certain Morpsev Corbeau-Noir ?

— Ben... seulement de nom et de réputation, désolé, répondit le gnome. Il s'était retiré quand je me suis installé à Dalaran pour étudier la magie. Cela dit, j'ai connu sa fille, on a pratiquement été dans la même classe.

— Ah ? Une amie à vous ? demanda la jeune elfe intriguée.

— Bof ! Ce n'était pas la guerre entre nous, mais ce n'était pas non plus l'amour fou, répondit Baelbo. 'Faut dire qu'elle n'était pas non plus facile à vivre, le petite. Seulement, jamais je n'aurais cru qu'un jour je me frotterai à son père... mort-vivant. Et maintenant que j'y pense, je me sens un peu mal à l'aise.

— Qu'est-ce que ça peut te faire, si t'étais pas pote avec sa fille ? lui demanda le nain incrédule.

— On n'était peut-être pas pote mais à part pour avoir été une petite garce prétentieuse, je n'avais aucune raison de m'en prendre à elle ou à sa famille, se défendit le gnome. Ce n'était qu'une gamine, quoi ! Maintenant que je sais que c'est son père qu'on a vu l'autre jour, je m'en veux un peu de l'avoir défier...

— Ah, ce n'est pas le moment de nous faire des états d'âmes ! s'impatienta le nain. Tu nous a sauvé la vie, OK ? Alors, félicite-t'en au lieu de te plaindre. Et puis il faudra que tu t'y fasses, à moins que tu en ai assez de jouer les aventuriers.

Sur le moment, Gahahli s'en voulut d'avoir à son tour envenimer la tension au sein de sa troupe en voulant aborder un autre sujet, et commençait à craindre pour la survie de l'équipe. Par chance, ils arrivaient à Comté-de-l'Or, Hurlevent n'étant plus loin, ils allaient laissé cette histoire derrière eux.

— Au fait, la fille du mort-vivant, elle est toujours vivante ou bien... ? osa demander Bartélo au gnome.

— Franchement, je n'en sais rien, répondit sobrement Baelbo. Je ne l'ai plus revue depuis qu'elle a du prendre la mer pour fuir le Fléau mort-vivant. Mais j'imagine qu'elle a eu un sort moins sordide que celui de son paternel. Pourquoi au fait ?

— Pour rien, répondit le paladin. Juste pour savoir si, par curiosité, elle serait bonne ou...

— M-m-mais, MÊLEZ VOUS DE VOS AFFAIRES ! s'indigna le gnome.


Il n'était pas loin de midi quand le groupe atteignit enfin les portes de Hurlevent et prirent la direction du donjon, où ils ne s'étaient pas rendu depuis le jour où on leur avait remis une médaille et inviter à un banquet pour les féliciter de leur exploit contre les Défias. Cette fois, ils furent obliger de se présenter aux gardes et de déclarer le motif de leur présence pour avoir l'autorisation d'entrer dans le donjon royal.

La dernière fois qu'elle s'y était rendue avec ces compagnons, Gahahli se souvenait avoir eu l'estomac noué à l'idée d'aller rencontrer le roi de Hurlevent, le roi des humains. Mais c'était avant de s'apercevoir que le roi en question, Anduin Wrynn n'était encore qu'un enfant. Qui lui avait paru plutôt sympathique. Elle l'avait bien senti que même lui n'était pas à l'aise à l'idée de gouverner tout un royaume à son âge, à juste titre. Mais elle avait également senti chez lui une volonté de bien faire, de faire le nécessaire pour son royaume. Peut-être qu'en grandissant, il allait devenir un grand roi, juste et débonnaire. Ou bien au contraire allait-il se laisser corrompre par le pouvoir et se révéler un roi cruel et tyrannique. Cette perspective ne plaisait guère à la jeune elfe, mais elle avait tant entendu d'histoires sordides sur des dirigeants qui avaient été rendu fou par le pouvoir. Notamment, la reine Azshara, la rein bien-aimée des elfes de la nuit en des temps immémoriaux mais dont l'arrogance et la soif de pouvoir l'avaient non seulement conduit à sa perte mais avaient aussi failli condamner son propre peuple. Gahahli espéra que ni Hurlevent ni l'Alliance ne connaisse un tel sort.

La jeune elfe se méfiait toutefois des personnes qui encadraient l'enfant-roi, à savoir le seigneur régent Bolvar Fordragon et la conseillère royale Katrana Prestor. Ces derniers semblaient pourtant avoir les aventuriers à la bonne, la conseillère ayant tenté d'approcher Gahahli et Baelbo lors du banquet et le seigneur régent ayant permis à Bartelo d'obtenir le titre de paladin (étant lui-même un paladin), mais l'elfe ne sachant pourquoi, elle n'était pas sûr de leur faire confiance. Le simple fait que son Sabre-de-nuit restait à distance de ses deux individus ou grognait à leur approche. Et l'expérience avait appris à la jeune elfe de faire confiance en l'instinct de son compagnon à quatre pattes.


Après cinq minutes d'attente, le groupe fut autorisé à entrer dans le donjon.

En avançant dans le couloir amenant à la salle du trône avec ses compagnons, orné de colonnes en marbre et au sol également marbré, Gahahli ne put s'empêcher de se sentir petite. Non seulement en raison de la taille du couloir qui pouvait laisser passer un géant des montagnes ou un Ancien Protecteur de la nature, où à l'idée du temps que cela avait dû prendre de bâtir un tel édifice, mais un tel endroit lui rappelait qu'elle n'était qu'une fille de la forêt désordonnée dans une demeure qui pourrait aisément appartenir au dieux. Le Temple de la Lune à Darnassus lui faisait le même effet, bien qu'elle y était plus accoutumée.

Mais ce ne fut rien comparé à la salle du trône pouvait contenir à elle seule le Temple de la Lune sous sa voûte en forme de dome. L'enfant-roi attendait les aventuriers, assis sur un large trône visiblement trop grand pour lui et encadré de quatre statues de lions dorés et était toujours en compagnie de ses deux conseillers. Des gardes se tenaient fermement devant des portes fermés à chaque pan de murs de la salle, des portes dont Gahahli ignorait encore ce qu'elles renfermaient. En entrant dans la salle, elle remarqua toutefois sur sa gauche l'accès au jardin du donjon.

Hormis la Sabre-de-nuit qui restait à l'entrée de la salle du trône avec un regard vigilant, le groupe se présenta devant l'enfant-roi et Batël ne tarda pas à lui faire part de la mésaventure qui leur était arrivé dans le Bois de la Pénombre avec le mort-vivant démoniste, tout en omettant d'évoquer l'incident de l'Abomination.

Gahahli vit le visage de l'enfant-roi s'aggraver tandis qu'il écoutait le récit du nain. Ses deux conseillers cependant restait impassible.

Dame Prestor s'était d'ailleurs interposé durant le récit du nain :

— Vous aviez été attaqué par un mort-vivant dans le Bois de la Pénombre et après ? Selon vos dires, cette région en grouille. Ce pourquoi on a fait appel à vos services à Sombre-Comté. Pas de quoi déranger le roi pour si peu !

— Sauf que ce n'était pas un vulgaire et stupide mort-vivant qui obéissait à la volonté d'un nécromancien, s'était défendu le nain. C'était un Réprouvé.

— Impossible ! avait objecté Fordragon. Les Réprouvés n'habitent pas de la région !

— C'est précisément ça qui est alarmant ! avait insisté Batël. La présence d'un Réprouvé sur nos terres, à des lieues de là où ils crèchent.

— Avez vous une preuve qu'il s'agisse bien d'un Réprouvé ? demanda soudain Prestor d'un air hautain.

— Il invoquait et commandait des démons, insista de nouveau le nain. Et ce n'est pas à la portée d'un esclave écervelé du Fléau.

— Et il s'agirait d'un ancien mage du Kirin Tor qui a résidé à Lordaeron, intervint Baelbo. Morpsev Corbeau-Noir qui s'appelait, à ce qu'il paraît.

— Je vois... J'ai déjà entendu parler de ce Corbeau-Noir de son vivant, dit la conseillère d'un air pensive. Il était principalement connu pour ses exploits contre la Horde et il est vrai que c'était bien son genre d'accorder un intérêt à la magie démoniaque.

— Soit ! rétorqua froidement Fordragon. Admettons que ce mage ait été victime de la chute de Lordearon, fut relevé en tant que Réprouvé par la suite et ce soit tourné vers la magie démoniaque. Admettons que ce soit ce même Réprouvé qui vous a attaqué dans le Bois de la Pénombre, après avoir traversé tout le continent depuis les ruines de Lordaeron. Qu'attendez-vous de nous au juste ?

— Et bien... Que vous faisiez quelque choses contre ce démoniste, répondit le nain en balbutiant tant il fut pris au dépourvu par la question du seigneur régent.

— Que vous avez mis en déroute à vous quatre ? fit remarquer Prestor d'un air suffisant. Sauf votre respect, je ne pense pas qu'il y ait besoin de mobiliser des soldats pour traquer un sorcier si quatre aventuriers suffissent.

— Ça n'a pas vraiment été aisé de le faire fuir ! tenta d'intervenir Gahahli. Et il a aussi aidé un nécromancien de créer un golem de chair pour s'en prendre à des villageois.

À peine avait-elle fini sa phrase qu'elle vit le nain la fusiller du regard.

— Curieux que vous n'avez pas évoqué ce passage, fit remarquer la conseillère toujours d'un ton aussi narquoi.

— C'est que... mes compagnons et moi nous sommes chargé du golem et de son créateur, tenta de se justifier Batël. Il y a juste le démoniste qui est toujours en cavale.

— Je réitère donc ma question, qu'attendez vous de nous exactement si à vous quatre vous pouvez vous charger d'un ou de deux sorciers maléfiques ? insista Prestor. Vous semblez même faire un meilleur travail que nos soldats, sans vouloir manquer de respect à nos gardes ici présent.

— Vous nous flattez, ma dame, mais peut-être serait-il temps que vous faisiez quelque chose contre les Réprouvés, répondit le nain. Je veux dire, ils ont déjà prouvé être une menace pour l'Alliance depuis qu'ils nous ont pris Lordaeron, et ils viennent d'envoyer un des leurs sur nos terres pour y semer le chaos. Et malheureusement, mes compagnons et moi seuls sommes impuissant contre eux.

— Les Réprouvés ont leur volonté propre, ce qui les distinguent de leur "cousins" du Fléau, rappela sèchement la conseillère. Ne vous ait-il pas venu à l'esprit que ce démoniste soit venus sur nos terres de son plein gré ? À son propre compte ? Et dans son unique intérêt ?

— Et devons nous vous rappeler que sortons à peine d'une crise ? intervint à son tour Fordragon. Que nos forces armées se sont considérablement affaibli suites aux sombres événements qui ont ébranlé Azeroth il y a cinq ans ? Et que ces Réprouvés ont rallié la Horde entretemps ?

— Attaquer les Réprouvés reviendrait à déclarer la guerre à la Horde, expliqua Prestor. Ce serait irresponsable de déclencher une guerre juste pour répondre aux exactions d'un cas probablement isolé, le faire alors que nous peinons à défendre nos terres et maintenir l'ordre relèverait du suicide. N'êtes vous pas d'accord, mon roi ?

— Peut-être... Peut-être ne serait-il pas très sage en effet de risquer une guerre en ces temps difficiles, balbutia Anduin. Tout ce que nous pouvons faire pour le moment est de renforcer nos défenses, mais je ne peux rien vous promettre de plus.

— Voilà qui est plus sage ! en conclut la conseillère. Autre chose, chers aventuriers ?

— Non, nous avons fini, répondit le nain dans un soupir. Juste une petite recommandation, jeune roi. Le jour où vous serez en âge de prendre les rênes su royaumes sans régents ou de conseillers pour vous épauler, n'attendez pas qu'une ville soit rayée de la carte par l'ennemi pour agir.

— En voilà, assez ! s'impatienta Fordragon. Veuillez quitter la salle avant que je ne vous expulse moi-même. Et vous avez de la chance que je ne vous mettes pas aux fers pour manque de respect envers le roi.


À la sortie du donjon, Batël fut le premier à lâcher sa frustation. Pour cause, c'était son idée à la base, cette audience avec Anduin au sujet du Réprouvé.

— Je nous ai fait perdre du temps ! maugréa-t-il. Quelle galère !

— Si ce n'était que ça ! pesta à Gahahli qui fut à son tour remontée contre le nain. Ça voulez dire quoi, "n'attendez pas que l'ennemi attaque le premier pour l'attaquer" ? Vous voulez en faire un monstre de guerre ?

— Et ben, il faut que ce jeunot comprenne qu'il ne peut rester éternellement assis sur son trône à ne rien faire pendant que son royaume et ses sujets sont menacés, se défendit le nain. Il faut qu'il agisse en roi.

— Ce n'est encore qu'un enfant ! s'insurgea la jeune elfe soucieuse de l'état de santé dudit enfant.

— Un enfant à qui on a accordé le titre de monarque, rappela Batël avec fermeté. Et qui sera devenu un homme d'ici dix ans. Quitte à en faire un roi à ses dix printemps, autant lui apprendre tout de suite les bases de diriger un royaume.

— Comme si on ne lui mettait pas assez la pression comme ça, grommela la Gahahli.

— Les gars, les gars ! tenta d'intervenir Baelbo. On a eu notre lot de prises de bec pour la journée, on juste pas eu de chance avec cette audience-là. Peut-être que la prochaine à Forgefer sera plus avenante.

— Pour une fois, je suis d'accord avec Bilbo, confirma le nain. Allez, pour me rattraper, je vous paie à manger. Ensuite, en route pour Forgefer.

— Ah ça, c'est une bonne idée ! approuva le gnome de bon cœur.

La bonne nouvelle en ce début d'après-midi, c'était que la relation entre le nain et le gnome semblait s'améliorer, bien que légèrement. La mauvaise nouvelle était que ce fut au tour de la jeune elfe d'être en froid avec le nain. Elle qui plus tôt dans la journée craignait que ces tensions allaient mettre la cohésion du groupe en péril. Il fallait toutefois reconnaître qu'elle avait atteint un stade où elle s'était accoutumé au mauvais caractère de Batël, au point d'avoir moitié moins peur de se le mettre ados qu'elle ne l'avait été lors de leur première rencontre.

— Au fait, vous avez remarqué que Bolvar était moins sympathique que la dernière fois ? demanda Bartélo. Parce que je ne sais pas vous mais durant l'audience, je n'avais pas du tout l'impression que c'était le même homme qui nous avait félicité pour les Défias.

Maintenant que le paladin en parlait, il était vrai que régent s'était montré plus strict et suffisant que la dernière fois qu'il les avait reçu. Pour une fois que le jeune paladin disait quelque chose de censé !

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