Femme de super-héro

Chapitre 4 : Chapitre 3

925 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 21/02/2017 03:04

Le lendemain, même scénario que la vielle. La lumière du jour pénètre entièrement la chambre à coucher mais cette fois-ci, je n'ai aucune envie de la sentir de plus près. Je me recroqueville dans les draps et émet un long soupir. Les images d'hier me fouettent l'esprit. Je sens cette eau glaciale m'encercler et cette surface hors d’atteinte. Je frissonne et écarte brusquement la couette en ouvrant les yeux.


« Ca va ? »


Je tourne la tête et aperçoit Logan sur le pas de la porte. Il est tout habillé et vient visiblement de rentrer. J'hoche la tête.


« Oui, tout va bien. »


La peur s’en va et laisse place à une chaleur qui part de mon coeur et se répand dans ma poitrine. Je suis bien vivante et en sécurité. Comme une enfant qui s’efforce d’oublier un cauchemar, j’efface mes mauvaises pensées et invite l’ancien bûcheron à venir près de moi. Il faut que je me repose encore. Mais quelque chose me taraude.


Bien qu’effrayée par le lac, je sens me besoin d’y retourner. Une force mystique l’entoure et me force à m’en rapprocher de nouveau. Cette force n’est d’autre que l’attraction exercé par ma curiosité. Il faut que je sache. Il faut toujours que je sache. Les hypothèses sur ce visage que j’ai vu hier terré sous la glace, fusent dans mon esprit logique. Il ne peut pas s’agir d’un fantôme du lac.


La nuit est tombée. Epaulée contre la chambranle de la porte d'entrée, je regarde pensivement l’orée des bois. Je frotte doucement mon épaule. J'ignore si je suis prête à y remette les pieds. J'y ai pensé tout le reste de la journée sans réussir à m'aventurer dehors. Logan remet quelques bûches dans la cheminée. Les flammes rugissent en accueilliant ces dernières. Le calme qui règne m’enveloppe. Pourtant, c’est le trouble de dans mon esprit. Finalement, les soucis auront envahit cette forteresse que nous nous étions érigé pour un week-end. Je prend conscience que c’est à cause de moi.


J'entends les pas de Wolverine sur le parquet. Ses mains chaudes se postent sur mes bras. Je me tourne vers lui et lève les yeux en esquissant un faible sourire.


-Tu y penses encore ?

-Il faut que j'y retourne.

-Tu sais que c'est dangereux.

-Je l'ai vu Logan.

-Tu as failli te noyer.

-Je n'ai pas rêver, elle était vraie, affirmais-je fermement.


Il soupire, se gratte l'arrière du crâne et vire son regard sur l'extérieur. Je me retourne vers la porte. Il croit sans doute que je divague. Pourtant, j'ai été victime d'hypothermie, pas de chaleur intense. Ce n'était pas une illusion.


« J'y suis allé tout à l'heure » déclare-t-il

-Tu as trouvé quelque chose ?

-Y avait rien.

-Peut-être qu'elle se cache.

-Qu'est-ce que c'était exactement ?


Je secouai la tête en décroisant les bras.


-Je te l'ai dit ! Une femme, rousse ou brune, à moins qu-

« Chut. »

-Pardon ?


Je me tourne vers lui. Il a son index devant ses lèvres et tend l'oreille. Moi, je ne perçois rien. La finesse de son ouïe est remarquable.


-Reste ici, m'ordonne-t-il au bout d'un moment.


Il ouvre la porte, sort. Ses pas grincent rapidement sur la neige, j'attrape une veste.


« Logan, qu'est-ce qui se passe ? »

-Attends-moi là.

-Pas question!




Il lève les yeux au ciel, je le suis. A l'instar d'hier, nous nous enfonçons dans la foret. Visiblement, ce que ce cherche Logan provient du lac. Le parcours que nous empruntons est le même que celui que Max a tracé. Cette fois-ci, je ne trouve plus de plaisir à faire ce chemin. Bien au contraire. Les ténèbres de la nuit enveloppent tout le bois à présent. Les arbres autour de moi deviennent oppressant au fur et à mesure que perçois, à mon tour, le vacarme d'un moteur et de déplacement d'eau.


Nos pas crissent dans la neige. Bientôt, ils sont recouverts par le bruit assourdissant d'un hélicoptère s'adonnant à une étrange extraction de l’eau du lac. Sa manœuvre est pharamineuse. Il projette d'immense faisceau de lumière. Des câbles robustes pendent des côtés de l'appareil. Ils retiennent une sorte de grosse poche d'eau. On dirait un bombardier d'eau. Sauf qu'une ombre étrange remue à l'intérieur. Une silhouette humaine. C'est elle, j'en suis sûre.


« Il faut les arrêter ! » hurlé-je.


Mes pas ont précédés mes paroles. Déjà, je me suis élancée mais Logan m'as retenue. Il me tient derrière lui, son dos imposant me protéger de l'eau et du vent qui déferlent. Le niveau d'eau du lac a dangereusement baissé. Faune et flore vont certainement en prendre un coup. Je sers les poings, révoltée par cette capture arbitraire.


« Pas comme ça. » me répond Logan.


Impatiente, je tique et l'observe. Attentif, il tente de voir vers quelle direction s'oriente l'appareil. Ce dernier évolue très lentement. Le poids de l'eau et de la créature qu'il supporte le handicapent. Sans plus attendre, Logan m'entraîne en direction du chalet. Là, il grimpe au volant du pick-up et arque un sourcil lorsque je bondis sur le siège passager.


-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je viens avec toi.

-Rentre au chalet.

-C'est pas discutable.





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