Les deux soeurs

Chapitre 44 : La visite de Kul-Elna et le plan de Gozaburo

2145 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/02/2022 20:09

Episode 17 : La visite de Kul-elna et le plan de Gozaburo


- Tu m'as déçu pour la dernière fois, Noah ! s'écria-t-il.

- Cette voix, mais… c'est impossible, fit Seto.

- Père, donne….

- Non, Noah, coupa Aimy

Elle le tira vers elle pour que leurs regardes se croisent, elle secoua la tête pour lui dire que cela ne servait à rien. Elle ne voulait pas qu'il continue de travailler avec Gozaburo.

- Il t'a fait assez de mal, comme ça, Noah ! continua la jeune fille.

- Ne te mêle pas de ça, petite fille, s'écria Gozaburo. Je vais continuer ce que tu as été incapable d'accomplir, Noah. C'est pour ça que j'ai fait digitaliser mon esprit quand Seto a pris le contrôle de ma société. Je savais que personne d'autres que moi ne pourrait me venger. Et l'heure est enfin venue.

- Oui, c'est vous qui tiriez les ficelles depuis le début, dit Seto.

- Oui, c'est lui, répondirent Noah et Aimy en même temps. Noah, ajouta la jeune fille, il ne te donnera rien, c'est fini !

- Exact, il a laissé passer sa chance, il a raté, confirma Gozaburo.

Aimy sentit que Noah lui serrait fortement la main. Elle croisa le regard de Makuba, elle lui fit un petit sourire, et tendit la main vers lui. Gozaburo n'avait été un bon père pour personne, ni pour Noah qu'il avait pourri-gâté avant de l'oublier. Ni pour Seto, qu'il avait maltraité et transformé en un homme cynique. Ni pour Makuba qu'il avait ignoré, ou utilisé contre Seto (enfin essayé).

- Grr ! ça suffit vous aussi, vous avez eu votre chance, et vous aussi vous avez échoué en perdant la KaibaCorp. J'étais plus compétent que vous pour ce poste, s'écria Seto.

- Toi ! C'est moi qui t'ai appris tout ce que tu sais, Seto ! Pauvre fou ! Tu crois être plus malin que moi. Il est temps que je te disais la vérité sur la raison pour laquelle, je t'ai adopté. Après que tu m'aies battu aux échecs. Je me suis dit que tu serais la personne idéale pour motiver mon vrai fils, Noah, qui était plutôt médiocre.

- Ce n'est pas vrai ! s'écria Aimy.

- Je voulais que Noah soit quelqu'un de brillant, je pensais que la rivalité entre Seto et mon fils, pousserait celui-ci à se surpasser. Mais Noah a eu son accident, et malheureusement son corps n'était plus viable. J'ai voulu conserver son esprit sous forme informatique, mais j'ai dû me rendre à l'évident, il resterait toujours un petit garçon capricieux, gâté, indigne de prendre ma succession. J'ai donc reporté toute mon attention, sur toi Seto. J'ai pensé que tu serais peut-être capable de devenir mon hériter, et je t'ai poussé jusqu'à ta limite, expliqua Gozaburo.

- Tu as abandonné ton propre fils, tu m'as laissé tout seul, prisonnier de ce monde virtuel, fit Noah en colère, mais d'une voix brisée.

- Oui, je l'admets au début, je pensais pouvoir utiliser Seto pour te sortir de là, répondit Gozaburo.

- M'utiliser ! Et comment comptiez-vous m'utiliser pour le sauver, Gozaburo ? demanda Seto.

- Oh, mon dieu ! s'écria Aimy en posant ses deux mains sur sa bouche.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Noah, même si tout le monde le regarder bizarrement.

- Vous … vouliez mettre l'esprit de Noah dans le corps de Seto, c'est ça ! dit Aimy.

- En effet. Et bien même si Noah apprenait un jour à diriger une multinationale, il lui manquerait toujours l'essentiel : un corps. Et c'est effectivement là que tu devais entrer en jeu. Mais cette possibilité à très vite était abandonné. L'esprit de Noah, fit Gozaburo en riant, pourquoi t'aurais-je donné son esprit, alors que le tien était bien plus prometteur. C'est pour cette raison que j'ai pris en main ton éducation, pour que puisses hériter de mon empire, et tu me l'as volé. J'ai alors utilisé la même technologie que celui qui m'avait permis de télécharger l'esprit de Noah dans mon super-ordinateur. J'ai digitalisé mon esprit, me retirant ainsi dans le cyberespace afin de mieux préparer ma revanche. Ensuite, j'ai tout organisé pour t'attirer jusqu'ici, afin de m'emparer de ton corps.

- Non ! s'écria Aimy.

- Ne t'inquiète pas, petite fille, j'ai des projets pour toi ! Je m'occupe de tout, maintenant !

/

Bakura déposa Merewt au sol, elle semblait un peu ailleurs. Elle s'avança vers le précipice pour observer la ville et le palais. Merewt se sentit triste, de partir loin du Pharaon, mais … elle avait pris la bonne décision, elle ne pouvait pas continuer à vivre dans une cage, même dorée.

- Tu viens ? demanda Bakura.

- Oui, oui, répondit-elle en courant vers lui avec le sourire.

Le jeune homme l'aida à remonter sur le cheval, et cette fois-ci, il s'installa derrière elle, pour la caler dans ses bras. Merewt finit par s'endormir.

- Où sommes-nous ? demanda Merewt en émergeant de son sommeil.

Bakura et elle avaient voyagé sur le cheval, pendant des longues heures, mais qu'elle n'avait pas vraiment vu. Ils se trouvaient dans un village désert et sombre. Il y avait des corps morts, des squelettes sur le sol. Bakura ne répondit pas à sa question, Merewt se sentait …observée… toute nue.

- Bakura ? appela-t-elle à nouveau.

Le jeune homme n'eut aucune réaction, ni aucune réponse. Il arrêta le cheval, et descendit, puis marcha vers une entrée souterraine. Merewt descendit à son tour, et suivit Bakura. Ils descendirent quelques marches en silence. Ils arrivèrent dans une salle où se dresser une tablette, recouverte de symbole, et sept emplacements en forme des objets millénaires. L'anneau était posé dans l'un d'eux.

- Bakura ? refit la jeune fille.

Elle se retourna et Bakura était juste derrière elle, il la regardait intensément. Il saisit le visage de la jeune fille et l'embrassa.

- Mmmh… Bakura…. Arrête ! parvint-elle à dire entre deux baisers.

Elle aimait Bakura comme un frère, pas … comme ça, pas comme un homme. Il la saisit par la taille, et la poussa doucement sur la tablette en pierre, l'obligeant à s'allonger dessus. Il l'embrassa une dernière fois avant de s'évanouir sur elle. Le jeune homme avait déployé depuis plusieurs jours, des pouvoirs incroyables, dépensant une magie colossale.

- Là, tout ira bien ! fit Merewt en serrant le jeune homme contre elle.

La jeune fille finit par s'endormir à son tour. Quand elle ouvrit un œil, elle était toujours allongée sur la tablette, mais Bakura avait disparu.

- Bakura, appela-t-elle inquiète.

- Je suis là, répondit-il assis sur un pilier cassé.

- Où sommes-nous ? demanda Merewt

- Au village de Kul-elna, C'est ... c'était mon village.

- Oh… Que s'est-il passé ?

- Les gardes de Pharaon sont venus dans mon village, sacrifiant et massacrant les villageois pour utiliser l'alchimie des ténèbres pour créer les objets millénaires.

- Ils ont … tué tout le monde ? Ta famille ?

- Mes parents… Ma sœur !

- Je suis désolée, fit Merewt en se précipitant pour le prendre dans ses bras.

- Je n'ai pas besoin de ta pitié, s'écria-t-il en repoussant la jeune fille.

- Ce n'est pas … ça, dit Merewt tristement.

- Tu es libre, maintenant. Tu peux aller où tu veux.

Bakura tourna le dos à la jeune fille. Décidément Merewt ne comprenait pas les gens, ses … frères. Un voulait l'enfermer dans une cage, et l'autre la chassait comme … Une idiote. Il ne voulait pas d'elle. Merewt recula de quelques pas, le regardait des larmes dans les yeux.

- Pars ! cria-t-il, en se retournant vivement vers elle.

La jeune fille se mit à courir, fuyant les lieux, en pleurant. Merewt courut un moment, fuyant le village. Elle ne savait pas que le Pharaon arrivait de l'autre côté avec Shada, et des gardes pour en finir une bonne fois pour toute avec Bakura.

/

- Crapule ! fit Seto.

- Comment oses-tu me traiter de crapule, après ce que tu m'as fait. J'étais l'homme le plus craint, et le plus puissant du monde avant que tu me voles la KaibaCorp, à moi qui t'ai accueilli sous mon toit, et qui t'ai éduqué. Ne vois-tu pas que je t'ai traité avec plus d'égards que mon propre fils. Espèce d'ingrats, s'énerva le père de Set.

- Ingrat ! Je ne vous dois rien, je mérite tout ce que je possède, et vous ne le récupérez jamais, répondit Seto.

- C'est ce que tu crois, s'énerva Gozaburo.

Un satellite apparu sur une image holographique. Aimy se demandait ce que ça pouvait bien être.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Yami, qui fut plus rapide que la jeune fille pour poser la question.

- Regardez ce satellite en orbite géostationnaire, il fait parti du réseau de satellite que j'ai placé dans l'espace, alors que je présidais la KaibaCorp.

- Qu'est-ce que vous allez en faire ? demanda Joey.

- Le satellite peut envoyer des signaux à tous les ordinateurs de la terre, il est relié à mon super-ordinateur qui se trouve dans cette base sous-marine, personne sur Terre ne pourra m'échapper. J'aurais accès à tous les ordinateurs de la planète, dit Gozaburo en riant.

- Je t'en prie, Père, c'est l'idée la plus absurde que j'ai jamais entendue, fit Noah.

- C'est étrange que tu trouves cette idée ridicule, puisqu'il s'agit en réalité de ton idée. Fais un effort, et souviens-toi de ce jour.

- C'est quoi cette idée ? demanda Aimy d'une petite voix au jeune garçon.

- Il veut…améliorer les performances du réseau, du monde virtuel pour … Non !

- Pour ? demanda Aimy.

- Tu comprends Seto, prendre possession de ton corps afin de reprendre le contrôle de la KaibaCorp n'a plus le moindre intérêt pour moi. J'ai d'autres projets. Des projets que tu le verras sont plus ambitieux.

- Pauvre fou ! commenta Seto.

- Tu peux penser de moi ce que tu veux, Seto, cela m'indiffère complétement, car il me suffit de mettre mon à exécution pour être à nouveau le plus puissant du monde, et cette fois personne ne pourra rien faire pour m'arrêter.

- Ah ouais ! s'écria Duke.

- Seto ! Noah ! Il ne s'agit plus de récupérer ce qui m'appartient, cela ne suffit plus. Quand j'aurais fini, j'aurais repris le contrôle de tout ce qui existe sur Terre, je vais digitaliser les esprits de tous les êtres humains. Et une fois que ce sera fait, je serais le maître absolu de ce monde virtuel, fit Gozaburo en riant, et il disparut dans le ciel.

- Revenez-ici, Gozaburo, s'écria Seto.

Aimy soupira et fronça les sourcils, en se demandant ce qu'elle venait faire dans ses projets diaboliques.

- Est-ce que ça peut marcher ? demanda Aimy à Noah. Est-ce qu'il y aura assez de place pour tout le monde ?

- De place ? répéta Noah.

- Oui, en données, octets, ou je ne sais pas quoi. Ma sœur se plaint toujours qu'il n'y a jamais assez de place pour ses fichiers.

- Je ne sais pas, répondit Noah.

Aimy se tourna vers les autres, ils se rassemblèrent pour étudier les différentes options. L'un voulait repartir au plus vite de ce monde virtuel, les autres voulaient se battre contre Gozaburo pour l'arrêter.

- Si seulement on pouvait débrancher la prise ! fit Aimy en soupirant…. Quoi ? dit-elle en voyant que tout le monde la regarder bizarrement ! Qu'est-ce que j'ai dit ? fit la jeune fille timidement.

- Tu es brillante ! s'écria Noah en faisant un baiser sur sa joue. Mais il faut que vous sortiez d'ici, d'abord.

- Vous ? pourquoi pas nous ? dit Aimy en regardant Noah, puis Seto…

- Je n'ai pas de corps, Aimy ! fit Noah. Et si vous débranchez le super-ordinateur pour arrêter mon père, mon esprit cessera aussi d'exister.

- On ne peut pas …. Il doit bien y avoir une autre solution, continua Aimy en pleurant.

- Venez ! dit Noah en prenant la main d'Aimy pour la tirer avec lui.

La jeune fille pleurait, prenant conscience qu'elle ne pourrait sans doute pas sauver Noah.

- Je connais le chemin pour vous enfuir !

- Pourquoi devrions-nous te croire ? fit remarquer Joey.

- Noah ne mentira plus, répondit Aimy avec conviction.

Ils marchaient tous dans les rues virtuelles de Domino-city, Aimy avait sa main glissait dans celle de Noah, qui la tirait, alors qu'elle pleurait en silence. Soudain ils furent attaqués par des monstres de duel de cartes.


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