Le grand désordre

Chapitre 1 : Journal d'un apaisé

387 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2019 23:03

Journal d'un apaisé


Autrefois, j’étais un apprenti. Sous la surveillance d’un enchanteur, j’apprenais à plier la magie à ma volonté. J’éprouvais de la difficulté, c’était à peine si j’arrivais à allumer une bougie. Je pouvais sentir l’inquiétude et la déception de mon tuteur sur mes frêles épaules.

Quand j’étais enfant, j’avais entendu d'effroyable histoires sur la magie : les sorcières des terres sauvages, des maléficiens et de leur magie du sang impie, des démons attiraient par les jeunes mages à l’esprit faible comme des insectes attirés par une flamme. 

Toute ma jeunesse j’avais prié le créateur pour m’épargner cette malédiction, mais un jour, alors que j’étais fou de colère envers une personne qui m’avais causé du tort, je l’ai accidentellement brûlé vif. Les villageois m’avaient alors rué de coup. Je pensais ma fin arrivée pour l’horrible acte que j’avais commis, un templier me sauva et me conduisit au cercle des mages où communément à appelé la Potence.

La Potence était terrifiante, les templiers me dévisageaient comme si j’allais me transformer en une abomination et tous les tuer. Mon maître essayait de m’enseigner comment me défendre contre les démons. La force de la volonté mentale, seule ligne de défense contre les démons qui voudraient me posséder. J’étais mauvais et combien de fois me suis-je endormie seul et apeuré, fatigué par mes propres pleurs.

Le jour de la confrontation arriva, l’épreuve finale qui aurait fait de moi un mage à part entière. "Affronte un démon ou soumet toi au rite de l’apaisement" disaient-ils. Je n’ai pas choisi d'affronter le démon car je savais que j’en mourrais. J’ai alors préféré couper mon lien avec l’immatériel, je ne rêverais plus jamais, je ne ressentirais plus jamais aucune émotion.

J’ai moins souffert que je le pensais.

Les autres mages me prennent de haut ou son mal à l’aise en ma présence mais je ne subis plus les horreurs de la magie et les ombres ne sont que des ombres, je ne vis plus dans la crainte.


[Maximilian, apaisé du cercle de Kirkwall]

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