La journée Catastrophe

TK resta un moment dans la cuisine, le café à moitié bu, ses pensées flottant encore entre la journée et Jonah. Peu à peu, les autres membres de la 126 arrivèrent autour de l’ilot.

— Eh ben, Strand, tu penses survivre à cette journée? demanda Paul en s’appuyant contre le comptoir.

— À peine… grogna TK.

Tommy passa à côté de lui avec un seau remplit d’eau savonneuse.

— Bon, allons s’occuper de l’ambulance… Elle a besoin d’un sacré coup de propre après tout ce qu’on a vécu, dit-elle en lançant un regard entendu à TK et Nancy.

TK souffla un long soupir et suivit ses collègues jusqu’à l’ambulance. Ils grattèrent, frottèrent et rincèrent jusqu’à ce que le véhicule retrouve une couleur acceptable. Chaque éclaboussure d’eau froide sur sa peau et son uniforme le fit grincer des dents, mais il finit par sourire malgré tout, le geste répétitif et le travail en équipe apportant un calme relatif après le chaos.

Pourtant, une préoccupation persistait : son téléphone. Il l’avait cherché partout depuis le départ de Jonah. Sous les sièges de l’ambulance, dans le dortoir, dans les vestiaires, et même dans la cuisine : rien.

— Sérieux… murmura-t-il, en passant la main sur son visage. Ce téléphone m’a déjà fait courir toute la caserne. Quelqu’un peu m’appeler ?

Paul, décrocha soudain son téléphone qui vibrait.

— Allô ? …Oui, Carlos ? demanda Paul, intrigué.

La voix de Carlos s’éleva à travers le combiné :

— Paul,… j’ai trouvé le téléphone de TK. Il était dans le sac à dos de Jonah, souffla-t-il avec amusement. Tu peux lui dire… Il doit surement le chercher depuis tout à l’heure.

— Ah… parfait, répondit Paul en essayant de contenir un sourire. Merci, Carlos. Je transmets à TK.

— Bon… au moins, ça c’est réglé, murmura TK.

Après quelques minutes de rangement, d’échanges de rires et de soupirs avec Tommy et Nancy, TK quitta finalement la caserne. L’air frais du soir le fit respirer un instant plus profondément, et il se dirigea vers sa voiture, épuisé mais heureux de retrouver un moment de solitude.

Et là, le dernier clou de la journée : le pneu avant gauche était à plat.

— Sérieusement… ? marmonna TK.