La journée Catastrophe

Chapitre 6 : Enfin fini ?

528 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/10/2025 19:30

L’ambulance franchit les grandes portes de la caserne, la sirène enfin éteinte, laissant derrière elle un silence pesant. TK descendit d’un pas lourd, son uniforme couvert de cendres et de suie, les bottes crissant légèrement sur le sol. Chaque mouvement lui semblait plus lent que le précédent, comme si le poids de la journée s’était accumulé dans ses épaules.

Il traversa le couloir jusqu’au dortoir où il avait laissé Jonah. Le calme y régnait, tamisé par la lumière douce des lampes, presque irréel après l’intensité du feu et le chaos de la journée.

Jonah dormait à moitié, blotti contre Judd, qui avait fini par s’assoupir lui aussi. TK s’accroupit doucement, posant une main sur le front de son fils. Il poussa un léger soupir de soulagement, sentant que la fièvre était partie.

Au même instant, la porte du dortoir s’ouvrit doucement, laissant apparaître une silhouette familière. Carlos entra, les traits tirés, l’air inquiet, son badge encore accroché à sa ceinture. Dès qu’il aperçut TK, ses épaules se relâchèrent un peu, et un faible sourire fendit son visage épuisé.

— Alors… il dort ? demanda-t-il, la voix basse. Comment il va ?

— Ça devrait aller, répondit TK. Mais il sera mieux à la maison.

Jonah remua, grogna légèrement et ouvrit les yeux. Ses paupières lourdes se posèrent sur Carlos, et un petit sourire se dessina malgré la fatigue. Il tendit les bras.

— Papa… murmura-t-il contre le cou de Carlos.

— Oui, mon cœur, souffla Carlos en l’attrapant. On va rentrer à la maison.

TK regarda la scène, le cœur serré mais plein d’un calme fragile. Il déposa un baiser rapide sur la joue de Carlos, puis un autre sur le front de Jonah.

— Soyez prudents sur le chemin, murmura-t-il, un léger sourire aux lèvres malgré l’épuisement.

— Ne t’inquiète pas, on gère, répondit Carlos, en passant un bras autour de Jonah. Allez, champion… on y va.

Ils s’éloignèrent, Jonah blotti contre son père, et TK resta là un instant, regardant les portes se refermer derrière eux. La caserne redevint silencieuse, seulement troublée par le souffle des ventilations et le léger tic-tac de l’horloge.

Il alla dans la cuisine, épuisé, et se versa un café fumant. Il resta debout, seul, les doigts serrant la tasse comme si elle pouvait absorber la tension de sa journée. La cafetière, fidèle, produisit un dernier gargouillis avant de s’éteindre.

TK inspira profondément, humant l’arôme amer. Il ferma les yeux, laissant la chaleur du café lui réchauffer les mains, le souffle long et lourd.

— Amer… brûlant… parfait, murmura-t-il pour lui-même, un sourire fatigué aux lèvres.

Puis il chercha machinalement son téléphone.

— Merde, pensa-t-il en fouillant ses poches. Où est-ce que j’ai bien pu le laisser ?

Un soupir lourd s’échappa de ses lèvres. La journée n’était définitivement pas finie.


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