Aucun repos

Un homme d’une cinquantaine d’années gisait au sol, les yeux révulsés, le visage livide, tandis que sa famille hurlait, désespérée et paralysée par la peur.

TK s’agenouilla à côté du corps, les mains posées avec précision sur la poitrine du patient, et démarra immédiatement les compressions thoraciques. Chaque pression, chaque mouvement était mesuré, rythmé par son entraînement et l’urgence palpable. Son front était déjà trempé de sueur, et son souffle saccadé trahissait la tension qui le tenaillait.

Tommy, à quelques pas de là, préparait le défibrillateur avec une maîtrise presque mécanique. Ses mains bougeaient vite, mais avec une précision calme, malgré le chaos autour d’eux. Nancy, de son côté, essayait de parler aux proches, de les rassurer, mais leurs cris couvraient presque les bips frénétiques du moniteur cardiaque.

— On le perd ! hurla Tommy, les yeux fixés sur l’écran, le ton chargé d’inquiétude.

— Pas aujourd’hui, répliqua TK entre deux compressions, accentuant le rythme avec force, la mâchoire serrée et le regard déterminé.

Une première décharge parcourut le corps de l’homme. Rien. L’angoisse monta d’un cran. Les minutes semblaient s’étirer à l’infini.

Deuxième décharge… un léger sursaut.

— Oui ! murmura TK, presque imperceptiblement, tandis que l’homme toussa faiblement. Ce simple mouvement ramena un souffle d’espoir dans la pièce.

Les applaudissements éclatèrent. Mais les membres de la 126, eux, restaient concentrés et tendus, le visage marqué par la fatigue, sans sourire. Ils savaient que chaque seconde comptait encore, que le vrai travail n’était pas terminé tant que le patient n’était pas en sécurité à l’hôpital.