American Horror Story Forest

Chapitre 3 : Épisode 03 : L'Arachnide et le Tronc Creux

5515 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 05:58

2015, Oregon, États-Unis.

        Les trois adolescents étaient assis sur le vieux canapé du salon. Ils avaient fieres allures tous les trois. Ryan avec ses vêtements tâchés de boue et de sang, Ethan ne portant qu'un short noir et sa sœur avec son débardeur noir et son petit short bleu marine. Ryan  était en colère, il avait les pieds serraient sur ses genoux. Ethan, lui, était apeuré. Pire que ça, il était terrifié. Le moindre petit bruit qu'il entendait lui faisait revoir cette silhouette au masque blanc et à la machette. Thomas se trouvait devant eux, les bras croisés contre sa poitrine, ses cheveux décoiffé, plus autant gominé qu'à son habitude. Il tombait sur son front et lui cachait presque les yeux. Il commença à faire quelques pas devant les jeunes, Gwendolyn le suivait du regard, tantôt à droite, tantôt à gauche. C'était perturbant.

 -Putain, arrêtez de bouger comme ça, souffla Ryan qui n'était qu'une boule de nerfs.

        Gwen posa une main compatissante sur son épaule qu'il repoussa d'un geste brusque.

 -C'était vrai, disait tout doucement Ethan en regardant de tous les côtés.

 -Bien sûr que c'était vrai ! Hurla le petit ami de la blonde en se levant. J'ai failli me faire tuer trois fois en une nuit dans ce maudit manoir !

 -Arrête de te plaindre, rétorqua Gwendolyn agressivement. Je te rappelle que j'ai failli y passer aussi Ryan.

        Il approcha son visage d'elle.

 -Un humanoïde avec des ongles de deux mètres a essayé de te planter en pleine nuit dans la forêt la plus glauque qui existe sur cette planète Gwen ? Répondit le brun.

        Elle se leva, faisant face au garçon.

 -Non ! Mais crois-moi que j'ai vécu des trucs bien pire que ça, et depuis bien plus longtemps que cette foutue nuit, et je te rappelle Ryan que c'était ton idée de venir avec moi ici. Fallait peut-être réfléchir juste une seconde avant de sauter dans le premier train que tu voyais pour l'Oregon !

 -Eh bien c'était une belle connerie. Crois-moi que j'appelle mes parents tout de suite et que je porte plainte contre toute cette famille.

        Leurs visages étaient tout proches, ils respiraient chacun la rage.

 -Je croyais que t'es parents s'occuper pas de toi ? C'est encore un mensonge, comme celui avec Camille, rappela l'adolescente en posant son doigt sur le torse du garçon.

 -Tu remets ça sur la table ?! Sérieusement ?!

 -Stop ! Hurla le domestique comme un dingue.

        Son visage était devenu rouge et une veine était apparente sur son front, manifestant son mécontentement.

 -Y en a marre de vos histoires de couples, de famille et de tueur en série ! Vous allez stopper tout de suite vos gamineries d'adolescent pré pubère ! Continua, toujours en hurlant, Thomas.

        Sa voix était incroyablement puissante quand on y pensait. Elle résonnait parfaitement bien dans la pièce, de quoi faire fuir n'importe qui dans les environs du manoir, même l'homme à la machette. Après ça, les deux s'assirent avec indifférence sur le canapé, Gwendolyn prenant un ton hautain que détester Ryan, et c'était bien pour cela qu'elle le prenait.

 -Merci, reprit Thomas avec un ton beaucoup plus calme.

 -Est-ce que vous pouvez pas simplement comprendre qu'il y a des choses pas normale ici ? Demanda Ryan en essayant de ne pas crier et surtout de ne pas s'énerver.

 -Je sais ! Cria Thomas, ce qui fit sursauter les trois jeunes. Cela fait des années que je travaille ici.

 -Des années ? Vous avez quel âge ?

 -Est-ce que c'est vraiment important ?

 -Non...

 -Alors la ferme.

        L'effet fut immédiat, Ryan ferma sa bouche. Le domestique avait une présence très perturbante, voir carrément flippante. En plus de cela, il était loin d'être une crevette dans un costard, et l'adolescent n'avait pas spécialement envie de se confronter à lui. Thomas passa une main dans ses cheveux, recommençant à faire les cent pas.

 -Il est passé où ? Balbutia Ethan entre deux claquements de dents.

        Le pauvre garçon était recroquevillé sur lui-même, ses bras entourant ses jambes. Il se balançait légèrement, regardant de tous les côtés.

 -De quoi tu parles ? Demanda Thomas, agacé.

 -Le type avec sa machette, il était derrière la porte. Pourquoi il n'est plus là ?

        Alors que les premiers rayons du soleil se faisaient voir, le domestique s'adossa à un mur, croisant ses bras et fermant les yeux. Ils attendaient  une réponse et pourtant il déclara :

 -Je n'en sais rien.

        Il se dirigea vers la double porte en bois qui menait au hall. Il l'ouvrit, se retourna et baissa la tête au passage.

 -Je vais vous préparer un petit-déj'. Je suis là pour ça.

 

1948, Oregon, États-Unis.

        Victor se baladait dans le manoir. Ce dernier étant immense et joncher de secret, il était clair pour lui qu'il devait les découvrir. Il entra dans une pièce qu'il n'avait encore jamais vu depuis son aménagement ici, c'est-à-dire une semaine. Il avait d'ailleurs décidé de prendre des congés dans son travail. La maison leur appartenait maintenant, alors l'argent n'était plus vraiment un problème. Et puis l'héritage qu'il avait reçu quelques mois plus tôt avait bien aidé la famille Spicer. Il entra dans la pièce. C'était une gigantesque bibliothèque. Une immense baie vitrée se trouvait sur le mur en face. Il se repéra tout de suite dans le manoir. Effectivement, cette vitre était visible depuis l'extérieur du manoir. Des deux côtés de la pièce se trouvait un petit escalier qui menait à l'étage supérieur de la bibliothèque. Cette dernière était faite en duplex. Il y avait sûrement des milliers de livres ici. Il commença à parcourir du bout des doigts les reliures des livres, tout de la même couleur et recouvert d'une couverture en cuir. Il s'arrêta sur l'un d'eux qui attira son attention, principalement parce qu'il était le seul à ne pas être de la même couleur que les autres. Au lieu d'être marron cuir, il était d'un gris sombre.

 -"L'arachnide et le tronc creux", lit-il tout doucement. De Roberto Sules.

        Il attrapa le livre et ouvrit la toute première page.

 -C'est une histoire très intéressante.

        Victor ferma instinctivement le livre et se retourna. De derrière une étagère apparut la silhouette de Thomas. Le cœur du docteur se mit à battre rapidement, il colla son dos à l'étagère comportant tous les livres derrière lui.

 -Thomas... Comment allez-vous ? Demanda Victor avec une certaine appréhension dans la voix.

        Le docteur passa une main sur son front. Thomas, lui, avança avec prudence jusqu'à l'homme, faisant des pas lents et réguliers, créant une certaine tension dans la pièce. Il se stoppa pile devant lui.

 -Comme quelqu'un qui a reçu un sacré coup sur la tête, répondit l'homme.

 -Vraiment ? Rétorqua le médecin avec une voix tremblante.

        Le domestique haussa les épaules, s'approchant un peu plus de son interlocuteur.

 -Vous êtes un monstre Victor, lança Thomas avec un léger sourire en coin. Un monstre qui ne mérite pas d'avoir une femme et une fille aussi compréhensive.

 -Vous ne comprenez pas. J'ai vécu des choses traumatisantes quand j'étais petit. Je ne m'en suis jamais remis.

 -Épargnez-moi vos vieilles histoires sentimentales, j'ai toujours détesté ça.

 -Ce qu'il s'est passé hier, c'était sur le coup de la colère et... et je n'ai pas...

        Thomas fonça sur l'homme, attrapa le col de sa chemise et cogna agressivement le docteur contre l'étagère. Le livre tomba sur le sol, s'ouvrant.

 -Je pourrais tout dire. Tout révéler à votre femme sur ce que vous faites à votre fille. Elle vous repoussera, vous partirez, vous vous ferez bouffer dans les bois ou encore pire.

        Les yeux de Victor montrait à quel point il était terrifié. Il levait innocemment les mains, espérant que le domestique le relâche.

 -Vous êtes pire que moi, souffla le docteur.

 -Mais je ne vais rien dire.

        Il lâcha Victor d'un coup sec. Ce dernier tomba sur le sol.

 -Pour... Pourquoi ? Balbutia le pauvre père.

        Thomas se retourna, lâchant un sourire.

 -Parce que vous mourrez plutôt que vous ne le croyez Victor. Une araignée qui sort d'une cheville, ce n'est pas très bon pour la santé, vous savez.

        Le domestique laissa le docteur au sol, il ouvrit la porte, prêt à quitter la bibliothèque.

 -Si vous me cherchez, je préparais le déjeuner, cria Thomas avec enthousiasme.

 

2015, Oregon, États-Unis.

        Claquant la porte derrière lui, Ryan jeta son sac dans la chambre, commençant à la parcourir rapidement. Il essayait de réfléchir mais il n'y arrivait pas, tout lui semblait confus. Gwendolyn était assise sur le lit, ne faisant rien, observant simplement son petit ami faire les cent pas.

 -Maintenant il y a un tueur en série, mais tout le monde s'en contrefout ! C'est vrai, après tout on est là pour tous crever, qu'est-ce que ça peut lui foutre à ce putain de domestique.

        Alors qu'elle frottait nerveusement sa nuque, Gwen sentit un souffle glacial sur ses bras. Elle en eut la chair de poule. Elle releva la tête, fixant la porte de sa chambre. Elle se précipita vers celle-ci.

 -Ryan, attends-moi ici s'il te plaît.

 -Tu plaisantes j'espère ?

        Sans écouter son petit ami, elle quitta la pièce. Au fond du couloir, elle aperçut la petite fille de la nuit dernière. Elle lui faisait signe d'approcher. Gwendolyn observa tout autour d'elle, essayant de gagner du temps pour finalement accourir vers cette dernière. Soudain, quelque chose attrapa son bras. Elle sursauta et se dégagea de l'emprise pour constater qu'il s'agissait de Ryan, le visage renfrogné et rouge de colère.

 -Je t'avais dit de rester dans la chambre Gwen !

        Elle jeta un coup d'œil derrière elle. La petite n'était plus là. Ryan attrapa de nouveau violemment son bras pour la tirer vers lui. Elle se dégagea de nouveau de son emprise.

 -Qu'est-ce que tu fous Ryan ? S'écria la jeune fille.

 -C'est toi qu'est-ce que tu fous. Depuis quand est-ce que tu me désobéis comme ça ? Hein ?!

        Il se mit à hurler dans le couloir. Sa voix résonna dans ce dernier qui était haut et large, recouvert de vieilles tapisseries et tableaux. Il attrapa son bras et la propulsa par terre. Gwendolyn s'écrasa sur le parquet, sa tête s'heurtant sur le sol. Ryan approcha d'elle, s'agenouillant sur le sol. Il prit son visage entre ses mains.

 -Depuis quand ?! Continua-t-il d'hurler.

        Il serra un de ses poings et tenta d'asséner un coup à l'adolescente. Elle gigotait dans tous les sens, dégageant son visage de l'emprise du garçon. Son poing s'écrasa sur le sol. Elle essaya de se relever, difficilement, mais Ryan saisit sa cheville et Gwendolyn s'écrasa une nouvelle fois sur le sol.

 -Depuis est-ce que tu me désobéis Mary ?! Cria le garçon.

 -Mary ?! S'exclama la blonde au sol.

        Alors qu'il allait de nouveau essayer de donner un coup à Gwen, Ryan se stoppa dans son élan, totalement essouffler. Ses yeux étaient injectés de sang, sa peau blanche et transpirante. Il tomba sur le côté, une respiration forte et irrégulière. Gwendolyn se releva, ne s'alarma même pas pour le garçon et courut vers sa chambre, claquant la porte derrière elle.

 

***

 

        Ethan sortit du salon à toute vitesse. Alors qu'il allait grimper l'escalier qui conduisait à l'étage, il entendit quelqu'un crier. C'était un cri féminin et particulièrement horrible. Les poils d'Ethan s'hérissèrent alors que le cri continué. Il suivit le bruit pour se retrouver devant une porte bien dissimulée, juste à côté des escaliers. Le cri se stoppa net. Ethan posa sa main sur la porte qui ne laissait apparaître aucune poignée. Il poussa un peu, mais elle était bloquée. Il colla son oreille et entendit des bruits de pas. Il se précipita vers l'escalier et grimpa avant d'entendre le bruit d'une porte s'ouvrir. 

        Il cherchait à toute allure une prise dans cette foutue chambre. Il était à quatre pattes sur le sol, jetant des regards apeurés vers la porte de la pièce. Lorsqu'il aperçut la prise derrière le bureau sur laquelle était branchéla lampe, il n'hésita pas une seule seconde à brancher son portable dessus, quitte à ne plus avoir de lumière. Heureusement, ils étaient en pleine journée, même si le ciel était gris. La petite batterie de son portable afficha un petit trait vert et il s'empressa de l'allumer. Il rentra son code et chercha dans son répertoire le numéro de sa mère. Il cliqua dessus et approcha son doigt de l'icône représentant un téléphone vert au moment où on frappa à la porte. Le jeune sursauta et lâcha instantanément son téléphone. Il ferma les yeux, respira un bon coup et passa une main dans ses cheveux. Il accourut vers la porte, posa prudemment la main sur la poignée et l'ouvrit tout doucement. Un vieil homme qu'il avait réussi à reconnaître se tenait là. Derrière sa barbe blanche, il encore un sourire.

 -Eh bien alors, Ethan, on ouvre plus à son grand-père ? Lança le vieil homme accompagné d'un léger ricanement.

        Ethan ouvrit finalement la porte, souriant nerveusement à son grand-père. Ce dernier marcha lentement, pénétrant doucement dans la pièce en l'observant sous tous les angles. Ethan, encore nerveux, essayait de rester calme. Son grand-père attrapa la chaise du bureau et s'assit dessus.

 -Alors, comment a été ton arrivée ? Le manoir vous plaît à ta sœur et toi ?

        Ethan haussa les épaules.

 -C'est grand, répondit le blond. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'explorer, vu que j'ai fait la grâce matinée...

        Ethan croisa ses bras contre sa poitrine, baissant la tête.

 -Vraiment ? Envoya son grand-père avec un sourire.

        Le garçon haussa une nouvelle fois les épaules.

 -En tout cas, Thomas est très... sympa, balbutia Ethan. Ses pancakes sont délicieux.

        Henry, le grand-père des deux adolescents, se releva de sa chaise et donna une frappe amicale dans le dos de son petit-fils.

 -Content de te l'entendre dire Ethan. Tu vas voir, vous passerez des vacances exceptionnelles ici. Il faut juste, ne pas faire abstraction du temps.

        Le vieil homme se dirigea vers la porte, il l'ouvrit et fit signe à l'adolescent de le rejoindre.

 -Viens, ta grand-mère est en bas, je suis sûr que ça lui fera plaisir de te voir toi et ta sœur.

 

1948, Oregon, États-Unis.

        Elle embrassa son mari rapidement sur la joue, ce qui lui valut un petit regard suspect. Ellen croisa les bras, un chaleureux sourire sur le visage.

 -J'espère que ton nouveau cabinet sera satisfaisant. D'après Thomas, le village a grandement besoin d'un médecin comme toi, dit sa femme doucement.

 -D'après Thomas hein ? Lança agressivement Victor en ouvrant la porte de sa voiture.

        Ellen resta surprise de la façon avec laquelle son mari venait de lui parler. Elle ne dit rien tandis qu'il monta dans sa voiture et qu'il alluma le moteur. Sans même lui lancer un regard l'intérieur, Victor appuya sur l'accélérateur et quitta le domaine, laissant sa femme seule dehors. Elle soupira.

 -Ellen, vous ne devez pas laisser vos fausses idées vous envahir. Je vous ai dit que tout aller bien avec Victor, souffla quelqu'un derrière elle.

        Elle sursauta pour voir Thomas se tenir proche d'elle. Elle recula d'un pas.

 -Je vous ai déjà dit de ne plus jamais faire ça ! Cria la femme. C'est une manie chez vous de faire peur aux gens ?

 -Seulement quand je sens qu'ils ont peur de moi, répondit le brun.

        Elle se frotta rapidement le visage et partit en direction du manoir. Elle laissa Thomas fermait la porte.

 -Est-ce que vous pouvez aller vous occupez de Mary ? Je vais ranger la cuisine, s'exclama la femme.

        Il haussa les épaules.

 -Je l'ai déjà réveillée ce matin, je pense que votre fille veut vous voir Ellen. Elle est fragile, vous savez.

        Ellen soupira une nouvelle fois.

 -Je sais... Mary est une enfant difficile.

 -Maman, s'écria une petite voix.

        Les deux individus se retournèrent vers les escaliers. En haut de ceux-ci se trouvait la petite fille, son ours en peluche dans la main.

 -J'arrive mon coeur !

        Ellen s'approcha doucement du domestique, elle lui chuchota :

 -Vous savez, je sais que Victor n'est pas tout à fait net. J'espère que vous dites la vérité Thomas, ou je vous renverrai, soyez-en sûr.

 -Parce que je n'ai pas espionné mon employeur ? Chuchota à son tour l'homme.

 -Nan, parce que vous avez menti à votre employeur.

 -Je n'ai pas été engager pour espionner votre mari Ellen.

        Elle sortit de sa poche arrière quelques billets et les glissa dans la veste du domestique.

 -Maintenant si.

        Elle se précipita vers la petite fille en haut des escaliers. Elle attrapa cette dernière dans les bras et envoya un dernier regard à Thomas avant de s'engouffrer dans le couloir.

        Thomas resta planter là quand il sentit sa main trembler. Il attrapa fermement son poignet de l'autre main pour arrêter le tremblement, mais ça n'y faisait rien. Sa respiration devint plus forte et plus saccadée, il commençait à avoir chaud, trop chaud. Il sortit un mouchoir de sa poche et s'essuya le front. Il essaya de faire abstraction et se dirigea vers la cuisine.

 

***

 

        Victor serra joyeusement la main du nouveau client qui venait d'entrer dans son cabinet. C'était un homme, la cinquantaine, des cernes bien visibles sous les yeux et des cheveux grisonnants. Le docteur l'invita à s'assoir tout en fermant la porte. Il se plaça derrière son bureau, prit un stylo, une feuille et regarda son patient avec un sourire.

 -Alors monsieur Rankells, je vous écoute.

        L'homme en face de Victor s'éclaircit la voix.

 -Depuis quelques jours, j'ai senti comme une douleur au niveau de ma poitrine. Je me suis mis à tousser fortement et la douleur est plus forte que d'habitude depuis cette nuit.

 -Je vois.

        Le docteur Spicer se leva et indiqua le lit d'examen à son patient. L'homme s'assit dessus. Victor saisit son stéthoscope et le posa au niveau du coeur de l'homme. Alors qu'il essayait de concentrer, il sentit quelque chose le chatouillait au niveau de sa jambe. Le stress commença à l'envahir. Une vive douleur le pris vers sa cheville. Il lâcha le stéthoscope et recula de quelques pas, se cognant presque contre un mur. Il baissa la tête pour voir sortir de son pantalon beige une araignée noir et velu. Au moment même où elle toucha le sol, elle se mit à gigoter pour finalement devenir un tas de poussière noire. Victor sentit une main contre son épaule, il fit un geste du bras suivi d'un cri. Il se retourna vers son client qui écarquilla les yeux et s'enfuit à toute vitesse du cabinet. Victor se dirigea vers la porte et la claque. Il tomba sur le sol et sentit tous ses muscles tremblaient. Il laissa échapper de légers cris, étouffé par quelque chose dans sa gorge. Bientôt, des pattes poilues se mirent à  écarter sa bouche. Un corps sortit de cette dernière. Victor cria, se mit à quatre pattes et vu l'arachnide se transformer de nouveau en un tas de poussière. Complètement dégouter, un liquide amer s'empara de sa bouche. Il vomit avant de tomber sur le sol, encore tremblant.

 

2015, Oregon, États-Unis.

        Ethan suivait son grand-père en essayant de garder le sourire, même si celui-ci faisait vraiment faux. Ils descendirent les escaliers du hall pour se diriger vers la porte qu'Ethan avait aperçue un peu plus tôt. Son grand-père la poussa et elle s'ouvrit comme par magie. Ethan commençait à sentir son corps tremblait, il commençait sincèrement à avoir peur. Son grand-père lui fit signe d'avancer. Le jeune adolescent posa un pied sur la première marche qui conduisait probablement à une cave. Il sentit son grand-père le poussait un peu. Ethan ne fit pas d'histoire, il descendit les escaliers alors qu'Henry fermait la porte derrière lui. Il faisait sombre et il avait du mal à voir. Il faillit tomber plusieurs fois, mais fort heureusement, une rampe se trouvait à sa droite. Il arriva bientôt dans un couloir éclairé par une seule ampoule au plafond. Au fond se trouvait une porte en bois. Il sentit la main de son grand-père saisir son épaule. Il avait l'impression que ses jambes ne tiendraient bientôt plus.

 -Tu sais tenir un secret Ethan ? Demanda le grand-père Spicer à son petit-fils.

        Ethan acquiesça. Il laissa son petit-fils là pour s'approcher de la porte et sortir une petite clé de sa poche. Il rentra la clé dans la serrure et la tourna.   

 

***

 

        Ryan se trouvait dans la bibliothèque, c'était le seul endroit calme qu'il avait trouvé dans ce foutu manoir. Peut-être aurait-il dû allait dans la forêt. Il y avait pensé quand il avait traversé le couloir et que des vertiges l'avaient pris, mais cette idée avait bien vite quitté son esprit. Il ne pouvait pas aller dans un endroit où on avait failli le tuer. Trois fois qui plus est. Alors il était assis contre une étagère remplie de livre, les yeux humides et rouges. Il ne savait ce qu'il lui arrivait. Il devenait complètement fou. Jamais il n'aurait pensé à frapper Gwendolyn, il l'appréciait beaucoup trop pour ça. Mais il n'avait pas réussit à se contrôlé. Il était comme prisonnier de son propre corps, à devoir assister à cette scène. Ses pensées s'entremêlaient, mélangeant le visage de ce vieil homme qui avait failli lui tirer dessus, ce corps blanc et qui l'avait planté, ou encore ce gars à la machette, courant beaucoup plus vite que n'importe quel être humain.

        Tout à coup, il reçut quelque chose sur le crâne. Il cria de douleur sur le coup avant de voir un livre sur le sol, ouvert. Il saisit ce dernier et lu le titre à voix haute :

 -"L'arachnide et le tronc creux".

 -Un très bon livre ! S'exclama quelqu'un derrière lui.

        Ryan se releva, frottant ses yeux. Thomas apparut derrière une étagère, il se dirigea vers l'adolescent.

 -Pourquoi est-ce que vous êtes là Ryan ? Demanda le domestique en parcourant la bibliothèque.

        Le brun baissa la tête.

 -J'étais juste venue réfléchir. C'est le seul endroit calme que j'ai trouvais...

 -Tu te demandes pourquoi tu as attaqué Gwendolyn tout à l'heure, pas vraie ?

        Ryan releva son visage, affichant une mine surprise.

 -Comment est-ce que vous savez ?

        Le domestique se projeta sur Ryan, ce qui surprit le garçon qui lâcha le livre. Une main de part et d'autres du visage de l'adolescent, Thomas plongea son regard dans celui de Ryan.

 -Réponds, souffla le domestique avec agressivité.

        Ryan acquiesça difficilement, perturber par la situation qui se produisait.

 -Quelqu'un essaye de prendre possession de ton corps.

        Les mains du jeune homme se mirent à trembler.

 -Comme dans Amityville ? Demanda doucement Ryan avec une voix tremblante.

        Thomas soupira. Il commença à s'approcher du visage de Ryan quand les yeux de ce dernier se mirent à changer. Ils devinrent plus sombres. Des cernes se mirent à se creuser sous ses yeux. De ses deux bras, il poussa Thomas avec une force incroyable. Le domestique tomba sur le sol. Ryan saisit une encyclopédie et frappa le crâne de Thomas qui venait tout juste de se relever. Alors que le domestique était allongé sur le sol, du sang coulant de son crâne, Ryan abattit l'encyclopédie sur la tête de Thomas une nouvelle fois. Il lâcha l'énorme livre et d'une voix rauque il lâcha :

 -J'aurais dû te tuer avant Thomas. Tu es beaucoup trop encombrant.

        Il quitta la pièce, laissant le corps inerte de l'homme.

 

Note de l'auteur :

Merci beaucoup d'avoir lu ce troisième chapitre ^^

Désolé pour l'attente, mais pour tout vous dire, j'attendais la correction du chapitre 2. Ne l'ayant toujours pas, j'ai décidé de tout de même vous postez le chapitre 3 qui doit être bourré de fautes ^^' Je pense qu'à l'avenir je continuerais comme ça, c'est-à-dire continué de poster tout en attendant les corrections. Il faut bien qu'on avance un peu dans la fiction quand même :D N'hésitez pas à poster un commentaire (positif ou négatif du moment que c'est constructif) je suis ouvert à toutes critiques susceptible de m'aider à m'améliorer.

Bisous :*

 

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