Elle s'apellera Lily

Chapitre 2 : Plan diabolique

1553 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 09:15

J’avais beau tourner et retourner le problème dans tout les sens, j’étais coincée. Si encore ils m’avaient fait le coup à la maison, j’aurais pût m’enfuir et squatter chez un copain, ou alors piquer une grosse crise, tout à l’heure c’était plutôt mignon. Il faut dire qu’ils m’ont vraiment prise par surprise cette fois.

Mais là, je ne connais personne à part Cast, et ça serait débile de me réfugier chez lui alors que justement, je ne veux pas y habiter !

-Ah ! Mais la voilà mon idée ! Je vais squatter chez lui !

M’exclamais-je en sautant sur mes pieds, mon plan prenant forme dans ma tête.

Bon faut que je retrouve le chemin maintenant…. Et merde….

Prions pour que ce soit le bon parc !

J’en fais le tour vite fait et fini par reconnaitre un panneau publicitaire, chouette ! Grâce à mon sens de l’orientation épique, je retrouve le chemin. Il est pas loin de 20H quand j’arrive devant la baraque, je me met en embuscade, faudrait pas que je me fasse griller. Si je ne me trompe pas, Castiel devrait pas mettre bien longtemps avant de sortir Demon. Je ne devrais donc pas avoir trop de mal à le prendre par surprise dans le parc.

Je retourne sur mes pas, me planque derrière un buisson situé pas trop loin de la maison et attends patiemment. Je glousse d’avance à l’idée de la trouille que je vais lui filer ! J’ai l’impression d’avoir de nouveau 6 ans.

La petite fille se retenait de rire, tentant de maitriser tant bien que mal les tremblements de son corps. Entre ses mains, son trésor la chatouillait. Cachée derrière la porte, elle attendait que son ami arrive, des bruits de pas dans l’escalier lui font retenir son souffle : il arrive !

Cinq, quatre, trois, deux, un… Lancez !

La pauvre araignée fait un vol plané et atterri sur la tête du jeune garçon à la chevelure de feu.

La petite fille se sauve en courant, rigolant à gorge déployée en entendant les pleurs de sa pauvre victime.

-Ouuinnn ! Maman ! Thémiz à mis une araignée dans mes zeveux ! Ouuuinnn

Un gros chien passe à toute vitesse devant mon nez, je jette un œil dans la direction d’où il vient… Parfait ! Cast le suit de sa démarche nonchalante, la clope au bec, il ne se doute de rien.

J’attends qu’il me dépasse, je le suis de près, lui donne un coup de pied derrière le genou gauche, prends fermement appuis sur mes jambes et lui fait une splendide corde à linge avec mon bras alors que sa jambe lui fait défaut.

-Alors mon globulounet ! On ne surveille pas ses arrières ?

-WAAHH ! Putain mais t’es barje ! Lâche-moi !

-Même pas en rêve mon lapin !

J’avais juste oubliée un léger détail dans mon plan diabolique. Il m’agrippa le bras, se releva en basculant le torse légèrement en avant et me voilà juché sur son dos en mode bébé koala bien ridicule.

-Arf ! J’avais oubliée que t’était devenu aussi grand !

Je le lâche et atterri en douceur sur la terre ferme.

-J’aurais pût faire une crise cardiaque sans déconner !

Il est loin d’avoir l’air d’un arythmique en crise, ce garçon respire la santé. Je suis tout de même un peu déçue de ne pas avoir réussie à lui faire avaler sa clope. Je balais l’air devant mes mains.

-N’importe quoi ! Si t’était cardiaque, y’a belle lurette que je t’aurais tué !

Il me dévisage du haut de son quoi… Allez ! Un mètre quatre-vingt à tout péter…

-Tes parents vont s’inquiéter si tu ne rentres pas.

-Bah ils ont qu’à s’inquiéter, ça leur fera les pieds après ce qu’ils viennent de me faire! Et puis ce n’est pas comme si c’était la première fois que je découchais. D’ailleurs, tu vas m’aider pour ça.

Il hausse un sourcil, s’attendant surement à ce que je lui demande la lune ou je ne sais pas quoi d’autre.

-Et comment je te pris Miss pisse-au-lit ?

Je lui donne un grand coup de poings dans les côtes qui le fait se plier en deux, juste pour le plaisir. Celui-là, il n’a pas eu le temps de le voir venir !

-Je t’ai déjà dit de plus m’appeler comme ça.

-OUCH ! Ça, tu vas me le payer…

Je décide d’ignorer royalement ses menaces.

-Je ne crois pas non, où j’en étais… Ah oui ! Tu vas me faire entrer chez toi en douce ! Je me planque dans ta chambre pour la nuit, histoire que mes parents se mordent un peu les doigts du mauvais coup qu’ils m’ont fait, je ne m’attends pas à ce qu’ils changent d’avis mais j’aurais au moins une petite vengeance mesquine.

Il secoue la tête d’un air dépité.

-T’es toujours aussi tordue Thèm….

- Moui, je sais… C’est génial comme plan hein ?

On s’était un peu avancé dans le parc, marcher sa réchauffe, et comme je commençais à me geler les fesses… Je déteste la campagne, il y fait toujours plus froid que la ville ! Enfin heureusement que la mer n’est pas si loin et apporte un peu de douceur, sinon j’aurais déjà des stalactites qui me pendraient du nez !

-D’ac, j’avoue que ça me plait, et au moins je m’inquièterais plus de savoir où t’es passée…

Je lui agrippe le bras, ravie de savoir qu’au moins une personne semble se soucier de mon sort et en profite pour lui faire les yeux chamallows qui font craquer les garçons.

-Roh… Mon pti globule était inquiet ? C’est trop mignon !

Il a le malheur de baisser son regard vers moi puis détourne le visage. Je rêve ou ses joues se teintent de rouge ?

-Arrête…. Allez, avance, on ne va pas y passer la nuit ! DEMON !

Il siffle un grand coup et Demon apparait comme par magie. Sur le chemin du retour, mon ventre crie famine, pas de gouter ni de diner avec toutes ces émotions, c’est de la torture.

-Tu n’auras qu’a passer par derrière, ma fenêtre donne sur le jardin, y’a toujours une échelle à gauche, qui mène jusqu’au toit, il faut juste faire un peu gaffe de pas glisser sur les tuiles, tu pense pouvoir le faire ?

-Est-ce que tes cheveux se mangent?

Il ignore royalement ma remarque, de toute façon je ne vais pas avoir le choix alors pourquoi poser une question qui ne sert à rien ?

-Je t’ouvre dans 5 min alors magne toi, ça pèle. J’ai pas envie que ma piaule se transforme en igloo.

Je me faufile ni une ni deux dans le jardin, grimpe à l’échelle, escalade le toit façon ninja et me retrouve face à une fenêtre fermée derrière laquelle se trouve un Castiel hilare qui met au moins dix bonnes minutes avant de m’ouvrir.

-Je t’avais dit que tu me le paierais !

J’écrase mon index glacé contre son nez et murmure :

-Toi, t’as du bol que je ne veuille pas me faire griller !

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