Elle s'apellera Lily

Nous étions dans l’expectative… Elisa et Marc nous ont recommandés à Castiel et moi de ne pas trop nous emballer tant qu’on n’aurait pas signé un contrat digne de ce nom… Tout les jours, c’était la course à la boite au lettre et tout les jours c’était la même déception depuis bientôt 4 jours. Nous ne parlions que musique et contrat. Toute la journée. Toute la soirée aussi. Et la nuit parfois, mais pas tout le temps hein…BBBWWAAAAAHHH !!!! Mais pourquoi c’est aussi long !Et puis un jour, le bout de papier (je devrais dire la pile) est arrivé. Excités comme des puces, nous avons commencé à le lire…. Et on a rien compris… Mais qu’est-ce que c’est que ce charabia !Elisa et Marc on donc fait appel à un avocat pour qu’il nous décrypte le tout. Le groupe au complet, accompagné d’Elisa et Marc, se tenait serré dans le petit bureau du vieil homme à l’allure sympathique.

-C’est un contrat type, aucun vice de forme. Pour faire simple, ils promettent de ne pas empiéter sur le travail scolaire des jeunes gens. Ceux-ci  vous engagent pour enregistrer un album complet et un single. Vous devrez assurer dix concerts et vous soumettre aux demandes du service marketing concernant vos réponses à la presse. Il est valable pour l’ensemble du groupe à condition que l’audition soit satisfaisante, sinon, seule Mademoiselle est concernée pour les mêmes conditions.

- En ce qui concerne les paiements, vingt-mille euros vous seront versés après l’enregistrement du single, cinquante-mille après celui de l’album et vous toucherez 2% du montant total des ventes de disques.

-Il y a également une clause d’exclusivité, ce qui signifie qu’à la fin du contrat, si vous souhaitez continuer, ce sera avec ce groupe sauf proposition plus intéressante.

-C’est donc un contrat intéressant pour des jeunes comme vous qui débutez dans le métier.

Elisa et Marc se consultent du regard et hochent la tête.

-Vous voulez bien vous occuper des papiers Maître ? Nous suivrons vos indications pour les signatures.

-Pas de problème.

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Le timing était vraiment parfait, le temps de signer tout les papiers et de régler les dernières formalités, les examens de fin d’année était terminé. A nous la terminale ! (Quoi ? Vous n’avez jamais redoublés vous ? Tant mieux pour vous !).

Les vacances de juillet débutaient, je commençais une carrière dans la musique, il faisait un temps superbe et j’avais un petit ami du tonnerre. La vie était belle !L’enregistrement du single se déroula sans accro, bien sur, le groupe entier à été embauché ! Dimitri et Yoann étaient ravis, même si Yo avait un énorme coquart à l’œil gauche. L’idiot m’a embrassé devant Castiel dans son euphorie !

L’enregistrement de l’album se fait petit à petit, heureusement que Lysandre avait déjà travaillé pas mal de chansons pour le groupe avant mon arrivée !Cet été était caniculaire, mon seul regret ? Ne pas avoir le temps d’aller à la mer entre les enregistrements, les répétitions, l’écriture des nouvelles chansons et partitions, les interviews… (la presse commence à s’intéresser à notre cas).

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Nous somme déjà à la mi-aout. Je n’ai pas vue le temps passer…. Les vacances filent tellement vite. On ne sait plus où donner de la tête tellement notre agent nous noient sous le travail. Assise derrière le miroir de ma loge, je laisse la maquilleuse parfaire son travail.Ce soir, c’est déjà notre 4 ème concert. Je trouve la chaleur étouffante et je plains la pauvre maquilleuse qui doit retoucher les défauts dût à la sueur.Le décompte est lancé, je me place sur scène, le rideau s’ouvre et le spectacle commence. Nous sommes bien rodés maintenant et j’ai pris de plus en plus goût au chant. Moi qui voulais à tout pris entrer au conservatoire il y a 3 ans à peine ! La vie nous fait parfois prendre de drôles de chemin…J’entame la dernière chanson, j’ai cessée de m’exciter sur la scène, la chaleur est insupportable. Peu à peu,  les sons se font d’un seul coup plus diffus. Interloquée, j’arrête de chanter, tourne la tête vers Castiel qui s’avance vers moi au ralenti. Les projecteurs s’éteignent et je ne comprends pas pourquoi d’un seul coup il fait si sombre.Je m’effondre sur le sol avec la sensation d’être envahie par des ténèbres silencieuses.

-…Thèm…….Thémis…….Arthémis !

-Mmmmmmm ?!

J’ouvre les yeux comme à travers le brouillard, me connecter à la réalité me semble impossible, Une dernière image floue d’un Castiel apeuré m’atteint avant que je ne sombre une fois encore dans le néant….Ma conscience arrive au grand galop. J’ouvre les yeux et me retrouve face à un inconnu dans une pièce blanche aseptisée aux odeurs de médicaments… Qu’est-ce que je fais là ?

-Où… Où je suis ?

Je me relève  péniblement avec une sensation de pesanteur atroce.

-Vous êtes à l’hôpital Mlle. Essayer de vous rappeler les derniers évènements.

-Le concert….Castiel…. Où est Castiel ?

J’avais l’impression que mon cerveau marchait au ralenti.

-Plusieurs jeunes hommes vous ont accompagnés. Vos tuteurs si j’ai bien compris sont arrivés il y a 5 min.

-Il a les cheveux rouges.

-Alors il vous attend dans le couloir.

-Qu’est-ce qui c’est passé ?

Mes idées commencent enfin à être un peu plus cohérentes.

-Vous avez fait une série de malaises. La chaleur sans doute, il a suffit de vous allonger et de vous hydrater pour que vous repreniez conscience.

-J’aimerais voir Castiel.

-Je comprends, mais je vais d’abord devoir vous poser quelques questions. La routine vous comprenez ? Je ne peux pas vous laisser sortir comme ça.

-Oui.

-Est-ce que vous fumez ou consommez des substances illicites ?

-Non.

-Vous buvez ?

-Occasionnellement lors de soirées.

-Avez-vous déjà eu des malaises ou des migraines dernièrement ?

-Non, c’est la première fois que ça m’arrive…

-Avez-vous bu de l’eau et mangée quelque chose avant le concert ?

-Oui, j’ai bu, par contre j’étais un peu barbouillée alors j’ai juste grignotée un truc.

-Bien. Dans ce cas, nous vous ferons une prise de sang et vous ferons faire un test urinaire de routine, pour s’assurer que ce n’est pas dut à une anémie. Il est peut fréquent qu’une personne de votre âge face ce genre de malaise et il ne faudrait pas passer à côté de quelque chose. Quand ce sera chose faite, vous pourrez rentrer chez vous. Nous transmettrons les résultats à votre médecin traitant qui vous contacteras si besoin est. Vous avez des questions ?

-Non docteur.

-Bien ! Dans ce cas, je ne vais pas faire attendre vos amis plus longtemps. L’infirmière passera dés que possible pour les prélèvements et vous pourrez sortir quand ce sera fait. Je prépare votre bon de sortie. Essayer de ne pas trop forcer dans les 2 ou 3 prochains jours. Reposez vous, buvez beaucoup et restez à l’ombre.

-Bien Docteur.

-Je vous laisse. Portez vous bien. Vous pouvez entrer.

-Thémis ! Comment ça vas ?

Les gars étaient entrés comme des furies et se sont dispersés autour du lit, Castiel en tête. Celui-ci passe une main douce sur mon front.

-Comment ça vas beauté ?

-Je me sens beaucoup mieux les gars, vous inquiétez pas, c’est juste un coup de chaud.

-Tu nous as foutus une sacré trouille !

-Ouais ! T’a arrêté de chanter d’un seul coup et t’es devenue blanche comme un linge ! Heureusement que ma basse était bien sanglée sinon je l’aurais laissée tomber par terre.

- Et après tu t’es écroulée comme un sac à patate !

-Merci Dim !

-Tu m’a vraiment fait peur, ne recommence plus jamais ça, mon cœur n’y survivrais pas.

Je souriais à Castiel.

-Tu sais bien que si, si t’étais cardiaque, je t’aurais déjà tué !

-Idiote !

Il se pencha pour m’embrasser.

-Où est Lysandre ?

-Il fallait quelqu’un pour gérer le bazar sur scène après ce qu’il s’est passé. On lui a pas laissé le choix.

-Mes parents nous attendent dans le parking.

-Messieurs ! Je vais vous demander de quitter la chambre s’il vous plait.

Une petite bonne femme aux cheveux grisonnant et habillée d’une tunique verte pale venait de faire son entrée avec un plateau chargé d’aiguille, de tube et autre nécessaire à prélèvement.Au secours…. J’ai toujours détestée les prises de sang.

Elle chassa gentiment tout mon petit monde, installa son matériel, chercha une veine.

- Elles ne sont pas faciles à trouver, je vais essayer l’autre bras.

J’acquiesçais en serrant les dents, je n’aime pas les prises de sang et elles me le rendent bien. C’est toujours galère de trouver une veine. Une fois, il a même fallu me piquer dans le cou. Je frissonnais à ce souvenir désagréable.Heureusement que j’étais à moitié allongée. Alors que l’aiguille s’enfonçait dans mon bras, je sombrais de nouveau dans les ténèbres.