"Hier, l'amour était un jeu tellement facile à jouer."

Chapitre 5

Je ne m'y pas longtemps à reconnaître qui venait littéralement de me tomber dessus lorsque cette personne grommela des injures.

" Mais qu'est-ce que tu fous là ?! Chuchota Castiel.

- Je suis caché ici depuis le début, c'est à toi de me donner des explications, idiot ! Lui rétorquais-je.

- Rosalya s'est approché trop près de ma cachette une ou deux fois, donc j'ai bougé sur ma deuxième option, je savais pas que tu serais là !

- Pff, bravo, en plus on va se faire repérer avec ta tignasse.

- La ferme, elle arrive !" 

Castiel se pressa un peu plus contre moi, j'avais des fourmis dans tout le corps à force de ne pas bouger, quand enfin elle s'éloigna, Castiel relâcha la pression.

" Ce n'est pas passé loin ! Souffla-t-il.

- Tu joues ta vie toi, en fait haha ! Blaguais-je.

- Je m'occupe l'esprit. Me coupa-t-il sèchement. Après un temps d'hésitation je me lançai.

- Tu veux en parler...?

- Oh oui, en voilà une idée qu'elle est bonne ! C'est pile le bon moment pour te faire des confidences !

- Castiel, arrête l'ironie deux minutes... Si tu as besoin je suis là. Rosalya te trouve très secret, tu ne te confis à personne hormis Lysandre.

- Peut-être que j'en ai simplement pas besoin.

- Comme tu veux. En tout cas, si jamais je suis... Commençais-je.

- Merci. " Me coupa-t-il. Je devinai qu'il était sincère et même un peu émue. 

Soudain Rosalya se pencha au-dessus de nous. J'eut un mouvement de recul avec un cri étouffé tant elle m'avait surpris.

" Qu'est-ce que vous faîtes... Tous les deux... L'un sur l'autre ?

- Pas ce que tu crois, Rosy'. " Dis-je, l'air blasé.

Castiel se releva et me tendit la main pour m'aider à me relever à mon tour. Nous étions les premiers à avoir perdu et allâmes-nous asseoir sur le canapé en attendant la fin de la partie. Castiel ne dit pas un mot et je préféra en faire de même, on aurait dit qu'il était en pleine réflection. Quand les autres furent enfin trouvés nous nous somme tous réunis dans la cuisine. Fouillant dans les placards de Castiel, je préparais quelques cocktails avec les moyens qu'offrait la cuisine, pendant que Rosalya insistait pour faire ce fameux "action ou vérité". 

" Allez ça peut être amusant ! Continuait-elle.

- Ça me ferait bizarre de jouer sans Nath', Violette et Melody... Avoua Alexy.

- Et surtout Kentin. Toussa Armin. Alexy devint écarlate et répliqua contre son frère.

- Ce n'est pas de notre faute s'ils font leurs rentrées en retard à cause de ce foutu voyage linguistique ! S'exclama Rosalya.

- Et au passage, l'autre coincé ne fout pas un pied chez moi. Dit Castiel, parlant visiblement de Nathaniel.

- C'est ceux dont vous m'avez parler ? " Demandais-je, pour être sûr de suivre. Ignorant Castiel. 

Rosalya répondit par l'affirmative et la discussion se reporta à nouveau sur le jeu. Il fut décidé qu'il serait remis à plus tard, quand les retardataires seraient rentrés. Au moment de partir, Rosa' me demanda si je pouvais faire le chemin jusque chez moi seule étant donné qu'elle dormait chez Leight ce soir mais quelqu'un s'interposa. 

" C'est bon je la raccompagne, j'ai besoin de prendre l'air. " Avait simplement déclaré Castiel.

Quand enfin nous étions sur le chemin du retour je décidai de lui tirer les vers du nez en l'amadouant. Je lui tendis alors une cigarette.

" J'avais l'intention de te parler même sans ça mais offert de si bon cœur, je ne peux pas refuser ! Dit-il un sourire narquois aux lèvres.

- Dit surtout que tu as fini ton paquet ce soir. Tu as fumé plus que d'habitude.

- Je te trouve vachement observatrice... T'as des vues sur moi ou quoi ?

- Et moi qui pensais qu'on parlait sérieusement ! Dis-je le sourire aux lèvres pour le taquiner.

- Tss ! " Ria-t-il avant de regarder ses pieds l'air pensif en avançant. Il ne mit pas longtemps à engager la conversation, ce qui me surpris. Surement a-t-il vraiment besoin de parler.

- Qu'est-ce que tu sais déjà de Debrah et moi ? Commença-t-il.

- Que c'est la seconde fois que vous sortez ensemble et que la première fois... Elle t'a trahi. Je ne voulais pas dire de mot trop douloureux pour lui, peut-être ai-je tendance à trop le protéger pour une raison que j'ignore.

- C'est tout...? Je pensais que tout le monde savait que j'étais cocu pourtant.

- Castiel... Ne m'oblige pas à dire ces mots-là, je veux pas remuer le couteau dans la plaie.

- La plaie c'est moi qui me la suis faite. Dit-il sèchement.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Qu'il y a une bonne raison pour tromper quelqu'un ? Ça me surprend venant de toi, vraiment. Rosalya non plus ne comprend pas pourquoi tu t'infliges ça une nouvelle fois... "

Merde, on est déjà devant chez moi. Je ne sais pas ce qui me passa par la tête pour lui dire subitement :

" Tu veux monter ? Il me regardait avec les yeux remplis d'incompréhension, et je ne pouvais pas lui en vouloir !

- Tes parents seront surement ravis de voir que tu ramènes un gars à cette heure chez toi.

- Je vis seul alors si c'est tout ce qui t'inquiète, c'est O.K. Je veux en savoir plus... Tu n'as pas fini de me raconter, je crois.

Il accepta sans rechigner, ni même sans prononcer une autre réplique cinglante. Je ne le reconnaissait plus, il était devenu si docile depuis que les autres étaient parti... Peut-être était-ce là le vrai visage de Castiel, derrière sa carapace de rebelle imperturbable.