"Hier, l'amour était un jeu tellement facile à jouer."

Chapitre 9 : Chapitre 7

1726 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:38

 

Chapitre 7

 

Quand nous nous séparâmes je le vis sourire franchement et je fis de même, je le sentais plus léger. Une sonnerie me sortit de mes pensées. C'était le téléphone de Castiel.

 

(POV Castiel) 

 

" Ouais ?

- J'en connais un qui m'a oublié...

- Lys' ? Merde ! Excuse-moi, je suis chez Charlie, j'arrive !

- "Chez" ? Ah je vois. Prends ton temps ! Il avait déjà raccroché mais je l'avais senti sourire au téléphone, il est idiot ou quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de marrant ?

- Bon, je vais y aller, j'ai oublié que Lys' dormait à la maison ce soir ! Rigolais-je.

- Pour une fois que ce n'est pas lui qui oublie quelque chose !" Plaisanta-t-elle.

 

Je partis de chez Charlie le coeur plus léger. L'air de rien, ça m'avait fait du bien de parler, même si ce n'était pas sympa à raconter comme histoire...Arrivé chez moi, je trouvais un Lysandre avec un sourire pendu aux lèvres.

 

" Tu es complètement fait... Constatais-je.

- Pas du tout ! Je n'ai même pas bu ce soir ! Non, je me disais juste...

- Quoi ?

- Une de perdue, dix de retrouvé comme on dit...

- Tu es pire que complètement fait, en fait. Réaffirmais-je.

- Oh allez, elle te plaît, non ? Et toi et moi on sait très bien que cette seconde chance avec Debrah ce n'était pas sérieux ! Tu ne ressentais plus rien pour elle depuis un moment ! En plus, vous avez l'air proche tous les deux... S'avançait-il.

- Ouais et alors ? 

- Alors tu verras ce que je te dis. Je te connais, Cast' ! "

 

Cette fois c'est sûr, Lysandre est bourré. Il avait donc remarqué que Debrah m'avait jeter, lui aussi ? Je partis me doucher en soupirant, ses paroles en tête. Non. Charlie n'était qu'une amie et c'est certainement pas après ce que je venais de lui raconter que j'allais me mettre à la draguer, plutôt crever !

 

(POV Charlie)

 

Le lundi suivant je rejoignis tous mes amis au lycée. Castiel me lançait des regards étranges. Surement avait-il peur que je révèle ce qu'il m'avait confié. Lors de la pause midi nous nous installâmes tous sur les escaliers à l'ombre et un peu à l'écart de la cour pleine à craquer d'élèves et de bruit. Nous n'avions pas cours l'heure qui suivait donc chacun s'installa au mieux pour amortir les deux heures d'inactions qui nous attendaient. Pour mon par j'étais assise le plus en hauteur sur les escaliers par rapport aux autres, Castiel une marche en dessous de moi avec Lysandre à ses côtés qui lui aussi me lançais de drôles de regards par moments. Nous discutions de tout et de rien, Armin jouait tranquillement en réseau avec Iris juste en face de lui. Alexy plaisantait avec Kentin. Rosalya était un peu plus loin au téléphone avec Leigh. Je remarquai soudainement que Castiel n'arrêtait pas de faire craquer sa nuque, du moins il semblait essayer. Je me penchai vers lui.

 

" Tu cherches à te faire un torticolis, Cast' ?

- C'est déjà fait je crois, j'ai mal dormi à cause de la chose à côté de moi qui m'a poussé du lit l'autre nuit ! Accusa le rebelle.

- Eh, remet pas ça sur le tapis, n'ai pas exprès. Et puis tu prends trop de place." Se défendit Lysandre.

 

Sans trop réfléchir je placa mes mains chaudes dans la nuque de Castiel et entreprit de le masser doucement pour le détendre.

 

" T-Tu fais quoi ?! S'exclama-t-il aussi rouge que ses cheveux.

- Bah, c'est pour que tu n'aies plus mal, imbécile, viens-tu verras ça fait du bien quand on a un torticolis. Mon père me le faisait toujours." Dis-je simplement avec un sourire.

 

Il se remit lentement en position et je n'hésitai pas à recommencer. Il avait l'air d'apprécier, je sentais sa tête penchée en arrière. J'élargis un peu la zone en passant ma main dans ses premiers cheveux qui tombaient sur sa nuque.

 

" Mmm... En fait, c'est trop bon, t'as raison.

- Tu n'aurais jamais dû commencer Charlie, tu n'as pas fini de l'entendre t'ordonner de le masser ! Plaisanta Rosalya qui nous avait rejoints.

 

Je continuai en souriant et remplaçai mes doigts par mes ongles pour voir sa réaction. J'observai alors le frisson qui le parcourt, lui donnant la chair de poule. Je le sentis vibrer de plaisir. S'il avait pu ronronner, pour sûr qu'il l'aurait fait.

 

" Eh ben ! Ça te fait de l'effet Cast' haha ! Il en a la chair de poule, tu lui en donne trop Charlie, il ne mérite pas !

- La ferme ! N'importe quoi...

- Je crois aussi. C'est vrai, qu'après tout, tu m'as taxé toutes mes clopes l'autre soir, je devrais peut-être m'arrêter... Dis-je en ralentissant.

- Méchante. Il se pencha en arrière, je m'approchai alors pour l'entendre me chuchoter. Allez, j'ai besoin de réconfort, sois gentille avec moi.

 

Je souris devant sa bêtise et continuai de le masser. Plus ce petit jeu continuait plus j'aimais le voir réagir à mes caresses. Plus je montais mes mains dans ses cheveux plus il semblait aimer. Il semblait beaucoup apprécier les frissons que lui donnaient mes ongles dans sa nuque aussi. Il posa sa tête de coté sur mon genou de façon à ce que je puisse continuer mes papouilles. Après un moment Rosalya ria.

 

" Je crois que Castiel s'est endormi, haha ! Je me penchai pour le trouver endormi contre ma jambe.

- C'est les massages, il n'a pas tenu. Continua Armin.

- Qui se dévoues pour le réveiller ? On doit retourner en cours dans cinq minutes. Pour lui c'est deux mauvaises nouvelles d'un coup. Ajouta Lysandre. Tout le monde se tourna vers lui en guise de réponde à sa première question. Ha non, moi je l'ai déjà fait hier matin, et ça s'est mal passé. Comme à chaque fois, d'ailleurs. 

- Moi je prends pas le risque ! Lança Alexy qui fut suivi du reste de la bande.

- Charlie, à toi l'honneur. Lança Lysandre.

- Ok. Vingt euros qu'il s'énerve pas. Lançais-je, défiante à Rosalya.

- Dix. Et tout mon respect. Répondit-elle.

- Ça marche." Riais-je.

 

Je me penchai, continuant mes caresses qui prenait maintenant tout son cou et le début de sa mâchoire ainsi que le début de son torse. Il fut pris de longs frissons.

 

" Castiel ? Il faut te réveiller... Commençais-je d'une voix douce. On va en fumer une ? C'est moi qui offre. Et si tu tardes pas trop je te masse encore à la prochaine pause. Il bougonna, pas convaincu. Je me penchai vers son oreille. À ton tour d'être gentil avec moi.

- Deux clopes. Et je marche. Il l'avait soufflé. J'étais surement la seule à l'avoir entendu.

- Il reste cinq minutes, alors debout ! Dis-je en l'ébouriffant gentiment.

 

À la surprise générale, Castiel se leva, un peu difficilement mais fouilla dans mon sac comme si c'était le sien pour sortir le paquet et le briquet. "On revient." Déclara-t-il simplement. Nous partîmes devant la grille. Le marché conclu et les deux cigarettes consommées, direction notre dernier cours de la journée.

 

Je fermai derrière moi avant de m'allonger sur mon canapé. Ce fut une longue journée aujourd'hui. Mais j'avais bien rigolé, surtout avec Castiel car j'avais été à côté de lui presque toute la journée. Je crois qu'on n'a jamais été aussi proche qu'aujourd'hui. Ça faisait du bien d'avoir quelqu'un sur qui compter, quelqu'un avec qui on peut être nous-mêmes. C'est donc ça un meilleur ami... ?

J'eus du mal à trouver le sommeil. Et quand enfin il était arrivé, il n'avait vraiment pas été réparateur. J'avais fait des rêves on ne peut plus dérangeants. Les rêves ne sont-ils pas censer refléter les désirs inconscients ? Alors pourquoi j'ai rêvé de Castiel toute la nuit... ? Je le considère comme mon meilleur ami... Et pourtant mon inconscient me montrait définitivement plus que de l'amitié. C'est vrai que dernièrement nous nous sommes beaucoup rapproché mais... Étions-nous engagés dans un jeu de séduction pour autant ?

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