Les mers de glace et de sang

Chapitre 1 : prologue.

1174 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 01:17

Dans un temps reculé, les plus grands seigneurs du monde se réunir afin d'endiguer la vague de piraterie qui faisait rage dans les mers et les océans. La Compagnie, comme elle se nommait, rassemblait en ce temps les plus grands marchands de ressources et d'hommes. Acheminant esclaves en denrée de l'ancien vers le nouveau monde, chacun d'entre eux pensait pouvoir mener à bien leurs affaires impunément. C'est en ces temps troublés qu'une personne se leva contre la Compagnie, bientôt rejoins par d'autres...Le pirate Eddy "Ed" Haarys était au début de sa vie rien de plus qu'un esclave, un nègre. Une vie sans intérêt était tracée pour lui, travaillant dès son plus jeune âge dans une ferme de l'ancien continent, il devait rejoindre pour son quinzième anniversaire les champs d'un riche gouverneur du nouveau monde.La neige recouvrait le petit port de France d'où partirait l'Ambitieux, l'un des nombreux navires de transport d'esclave de la Compagnie. Le jeune Ed, seulement vêtu d'un vieux pantalon et d'une chemise tâchée fut enfermé dans une cale, attendant patiemment le jour où son propriétaire viendrait le chercher, de l'autre côté de l'océan. Mais ce jour n'arrivera jamais...

 

Quelques jours après leur départ, la cloche d'alarme du navire retenti. De partout les officiers hurlaient. Pirate à bâbord ! Pirate à Tribord ! Le convoi était cerné par deux frégates imposantes. Très rapidement, le cri des officiers fut dépasser par celui des canons. Ed, toujours enfermé dans sa cale, manqua de se faire frapper par l'un des boulets des pirates. Le trou qu'il avait fait lui permit d'admirer le navire. Dans la brune, il vit ce fameux pavillon qu'il ne pensait jamais voir un jour. Dans le vent s'agitait fièrement le pavillon des Pirates-Unis, union dirigée par le légendaire capitaine Keirs. Keirs était craint de tous, sa légende était construite sur le sang des officiers de la Compagnie. Bien que ses décisions soit controversé même au sein des pirates, tous s'accordaient devant lui à le dire plus grand capitaine des mers. Ed ne connaissait de lui que les histoires horribles auxquelles il était associé. Pris de panique il se cacha au fond de la cale, le plus loin qu'il put des bords du navire.

En quelques minutes les cannons se turent. Puis dans un cri comme venant d'outre-tombe, une phrase retentit, déchirant le ciel. "A l'abordage !" Au son de cette voix, une vague de froid s'installa, certains nègres dans le bâtiment avaient reconnu cette voix froide, cruelle, meurtrière. Et alors que les yeux des passagers exprimaient encore toute la peur du monde, un nom fut criais au-dessus d'eux. "KEIRS !!!!" Dehors tout s'accéléra tandis que le temps semblait lui se stopper nette, des mousquets crachèrent leurs projectiles et des lames s'entrechoquèrent. Pendant vingt secondes ou vingt minutes, aucun ne saurait le dire. La cale était d'un calme funeste, mais l'agitation se propagea rapidement quand ces occupants comprirent que les pirates descendaient. Puis d'un mot criant attention la porte les retenant vola en éclats. Dans le nuage de fumée apparut une silhouette imposante, grande, vêtu d'un long manteau ténébreux et d'un chapeau sans égal, une lame immense briller de mille feux dans la pénombre de la cale, la silhouette devait être celle d'un homme ou d'un dieu. La voix de tout à l'heure retentis

Alors messieurs, êtes-vous avec nous ou contre nous ?

Aucun ne bougea, la scène était surréaliste, le grand corsaire, leader du mouvement des pirates contre la Compagnie, était là devant eux. Ed compris que c'était là son ticket pour la liberté. Il se leva et du haut de son mètre soixante leva le poing en signe de respect et de soumission à l'ordre.

 

Trouvant l'ironie amusante, le capitaine Keirs laissa le négrier aux commandes d'un des nombreux nègres présent sur le bateau. Mais pour rester fidèle à sa légende, il fit attacher tous les officiers à des boulets chaînés avant de les jeter à l'océan. Tandis que le négrier s'éloignait vers le continent africain, Ed était sur le pont, le seul nègre à avoir rejoint les pirates. Il regarda s'éloigner ses amis de la ferme qui avaient été vendus avec lui. Keirs lui tapa sur l'épaule.

Alors le nègre, quel est ton nom ?

Eddy Haaris, répondit-il de sa voix jeune et frêle.

— Ed le nègre !

— Je ne suis pas un nègre, murmura-t-il.

Keirs se pencha et approcha son oreille.

— Qu'as-tu dit ?

— Je ne suis pas un nègre, dit-il avec plus d'allure.

Keirs sortit l'un des pistolets à silex d'en dessous de son long manteau sombre puis d'un geste brusque le colla sous le nez d'Ed.

— Redis-moi ça encore une fois ! hurla-t-il.

Alors, sous la pression ou dans un élan d'adrénaline, le jeune homme hurla plus fort encore.

— Je ne suis pas un nègre !!!

Les rires d'une centaine d'hommes raisonnèrent sur l'océan désert. Keirs, bien fier de sa trouvaille, rengaina son arme, tourna le jeune Ed vers tous les pirates, et d'une voix triomphante celui-ci dit une phrase qui restera graver dans les mémoires.

— Messieurs, voici le jeune Ed, je lui prédis un grand avenir au sein de notre organisation !

En ce début du XVIIIe siècle, la mer accueillit un nouveau fils. La piraterie compta un nouveau membre, tandis que la Compagnie, responsable de tant de tourment dans la vie d'Eddy Haaris, venait alors de vivre la naissance d'un des pirates qui les conduiraient à leurs pertes.

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