Assassin's creed : Vengeance

Chapitre 1 : Assassin's creed : Vengeance : Episode 1

3242 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:58

New York, 1761

 

Une nuit, dans une petite maison du centre de la ville, un homme entra par la fenêtre. Il marchait dans le couloir, ses yeux s'habituant à l'obscurité au fur et à mesure de sa progression dans la bâtisse endormie. Il ouvrit une porte, un garçon d'une dizaine d'année dormait dans un lit. Il referma la porte et continua. Il ouvrit une deuxième porte, un couple, un homme et une femme dormaient eux aussi. Il s'approcha. Il posa sa main sur le cou de l'homme et lui fit signe de se taire. Ce dernier se réveilla, la surprise et la peur se lisait dans ses yeux. L'assassin leva son poignet, la lame dissimulée apparut à l'homme affolé.

*Clic*

Le sang jaillit de la gorge de l'homme, qui retomba mollement sur son oreiller. La femme à ses côtés se réveilla. Il n'en fallut pas plus. Le temps d'un cri, la lame était déjà enfoncée dans sa victime.

L'assassin parcouru la scène de son regard, puis tourna les talons.

Dans l'embrasure de la porte, le petit garçon se tenait debout. Il ne jeta qu'un bref regard à l'homme encapuchonné qui se trouvait en face de lui. Ses yeux étaient attirés par les deux corps sanglants de ses parents, toujours dans leur lits, comme endormis.

L'assassin le regarda longuement, sa capuche couvrant les émotions contradictoires s'affichant sur son visage. Enfin, l'enfant décrocha son regard et fixa le visage sombre de l'assassin. Finalement, celui-ci se détourna, poussa l'enfant et partit en courant.

 

Depuis ce jour, Eric était….Orphelin.

 

 

Alentours de New York, 1776

 

Eric pénétra dans les baraquements. Parmi les dizaines de lits alignés, un seul était le sien, celui du coin poussiéreux de la pièce, près de la fenêtre. Ses compagnons d'armes entrèrent après lui.

Ils partaient.

Une offensive Française était imminente sur le port même de New York, les majeures forces navales anglaises étaient bien trop occupées au nord et cette attaque les avaient tous surpris, surtout que les navires mobilisés par les Français étaient extrêmement bien armés.

Ils devaient tous partir au port immédiatement car les espions de la Royal Davy estimaient que les Français arriveraient à New York vers 14 heures. Il était 11 heures.

 

 

Les citoyens étaient en ébullition. Des barricades avaient été formées et des canons avaient été placés aux endroits les plus stratégiques. Près d'un millier de soldats avaient été mobilisés.

Eric était assis sur une pile de sac de sable, la sueur coulait sur son front, les autres soldats étaient tous aussi tendus que lui. Il prit sa longue-vue. Il vit les navires Français qui arrivaient. De gigantesques navires de guerres, possédant une cinquantaine de canons par bordées, et de presque vingt mètres de hauteur.

Un navire en particulier attira son attention : Un brick orné d'un étrange drapeau. Le symbole était étrange, une espèce de triangle, ou de V retourné. Il lui rappelait vaguement quelque chose mais ne put se rappeler où. Il observa le pont du navire.

Il eut un choc, debout sur la proue, un homme encapuchonné s'accrochait aux cordages, tout en fixant d'un air décidé les défenses anglaises.

Une détonation sourde résonna près de lui, il fut projeté au sol. Comme émergeant d'un rêve, il mit un certain temps à reprendre ses esprits, les Français étaient passés à l'attaque. Les navires étaient à portés de tirs. Il pris son mousquet, le chargea et tira. Ce combat lascif continua ainsi pendant de longues minutes, de temps à autres, un boulet de canon atterrissait près de lui. Il eut la certitude d'avoir abattu au moins quatre ou cinq soldats Français. D'un bref coup d’œil, il vit que l'homme encapuchonné était toujours à la même place, mais brandissant en plus cette fois, un mousquet et en tirant inlassablement. Les canons Anglais faisaient feu le plus vite qu'ils pouvaient et cinq navires coulèrent dans les maigres profondeurs du port, leurs équipages tentant en vain de nager jusqu'aux quais.Un gigantesque navire, sûrement un Man'o'War, accosta sur les quais, ses canons firent feu et les docks volèrent en éclats entraînant avec eux les rares soldats encore en poste. Les Français débarquèrent.

Une centaine d'hommes sortit du gigantesque navire de guerre et la mêlée commença. Les tirs de mousquets fusèrent avec encore plus d'ardeur qu'avant. Le son bien trop caractéristique des tirs de mortier résonna, couvrant les sons des coups de feu. Eric eut juste le temps de courir se cacher qu'une explosion se produisit juste là où il se trouvait à l'instant.

 

Des tirs de canons atteignirent une barricade à sa droite, lorsqu'il tourna la tête, plus un seul soldat vivant n'occupait la position mais un mortier était resté debout. Il courut vers la barricade et s'empressa de charger le mortier. Il souleva un boulet, qui était extrêmement lourd, et le mit dans le mortier. Il tenta de repérer un navire à porté de tir. Il remarqua le navire de l'homme encapuchonné qui était exactement positionné à un endroit propice au tir.

 

Le navire était à l'arrêt, l'ancre était lâchée. Il prit le temps de viser.

 

Lorsqu'il eut la certitude que son tir attendrait sa cible, il tira. Le projectile s'envola dans les cieux. D'un regard, il observa le navire, sur le pont, l'équipage courait, paniqué, mais un homme, encapuchonné, le regardait calmement, sans bouger.

Le boulet atterrit en plein cœur du bateau et perça le plancher, du pont jusqu'à la coque. L'explosion projeta l'équipage et l'homme et embrasa le navire, le mât principal s'effondra. Le feu atteignit les réserves de poudres du navire, ou en tout cas, c'est ce qu'il en déduit, car le navire explosa dans une effusion de feu et de sang.

A la surface de l'eau, il vit ressurgir l'homme encapuchonné des flots. Apparemment blessé, il nagea tant bien que mal jusqu'à une rive opposé et regagna la berge. Tellement absorbé par ce qu'il voyait, Eric n'entendit pas le boulet arriver et s'envola dans les airs.

Il ressentit la brûlure sur tout son corps et s'écrasa contre un mur, il tomba comme un brique sur le sol et s'évanouit.

 

Lorsqu'il se réveilla, il n'y avait plus de bruit de bataille mais il entendait des gens parler avec empressements. Ce n'étais pas du Français mais de l'Anglais qu'il entendait, il conclu qu'ils avaient gagnés . Au dessus de lui, un pan de mur entier était tombé et seul des obstacles l'avaient empêchés de l'écraser complètement. Un léger trou sur le côté lui permettait de recevoir de la lumière. Il tenta de se redresser mais une douleur poignante le saisit à la tête, aux bras et au ventre. Sa bouche était sèche. Il appela.

- A...A l'aide….Ai….Aidez….Aidez moi...Cria-il.

Après plusieurs longues minutes de vaines tentatives, une voix lui répondit.

- Il y a quelqu'un ? Dit la voix, qui était vraisemblablement un homme.

- Oui….Aidez moi...J'ai été...assommé...Un canon...Une explosion…

- Oh oui ! Attendez un peu, je vais chercher de l'aide...Mais…Où êtes vous ?

- Ici ! Sous un mur !

Des bruits de pas précipités lui parvinrent.

- Oh mon dieu ! Ne bougez pas ! Je vais chercher de l'aide ! Répéta-il.

Eric patienta encore un peu de temps lorsque, de nouveau, des bruits de pas, plusieurs cette fois ci, se dirigèrent vers lui.

- Vite messieurs, cet homme est toujours dessous ! Cria la voix de tout à l'heure.

- Oui, oui nous allons le sortir de là. Répondit une voix qui lui était familière.

Pendant quelque minutes, des bruits de métaux et d'outils continuèrent et, enfin, le mur effondré bougea. Les soldats tirèrent ce bloc de pierre lourde en arrière, il bascula et s'écrasa dans un bruit sourd sur le sol. Un énorme nuage de poussière se souleva à l'impact.

 

La lumière l'éblouit. Devant lui, une troupe de soldats coururent l'aider à se relever.

- Vous allez bien soldat ? Vous avez de la chance d'être encore en vie ! Dit le chef de la troupe, d'un air compatissant.

-Oui...Oui...Ça peut aller...Répondit Eric en souriant. Avez vous attrapés...Le...Le commandant du navire...L'homme encapuchonné ?

- Un homme encapuchonné….Non, cela ne me dit rien du tout...Il est presque sûr que des Français ont survécus, vous en avez peut-être vu un fuir.

-Un homme encapuchonné ? Dit un homme, il était grand, portait un pantalon et une veste bleu marine, ornée d'or et portait à sa ceinture deux épées.

- Euh….Oui….Mais, qui êtes vous ?

- Oh, pardonnez moi, je m'appelle Thaddeus Kingsley, premier vendeur d'armes officiel de l'armée Anglaise à New York et je suis également celui qui vous a sauvé...Enfin d'une certaine manière. Dit-il.

- Oh...Dans ce cas monsieur, je vous dois la….la vie...et...oh….je….Aïïïee…. Cria Eric.

Il s'évanouit, sous les regards inquiets des soldats et de Thaddeus Kingsley

 

Une fois de plus, Eric se réveilla dans un lieu inconnu. Il était allongé dans un lit aux draps pourpres, dans une grande pièce. Une immense fenêtre recouverte d'un épais rideau noir ne laissait passer que très peu de lumière. Ses blessures le faisaient moins souffrir et il parvenait à se redresser mais il ne pouvait plus bouger les jambes, non pas qu'il était paralysé mais qu'il souffrait lorsqu'il tentait.

Une des deux portes de la pièce s'ouvrit. Thaddeus Kingsley entra.

- Ah ! Dit il d'un air enjoué, Vous semblez aller beaucoup mieux monsieur…. ?

- Euh...Eric, je m'appelle Eric Storm, je suis soldat dans l'armée Anglaise.

- Ah ! Justement non, plus maintenant, lorsqu'ils ont fait tombés le mur, je vous ai reconnus, c'est vous qui avez utilisé ce mortier pour couler ce navire ennemi, je vous ai vus pendant la bataille et j'en ai parlé à une de mes connaissances, qui est, entre autre, général dans la Royal Navy et qui vous a promu capitaine d'une escouade maritime, vous allez avoir votre propre navire et votre propre équipage. Dit-il d'un air enjoué

Sous le choc, Eric bégaya

-M...Moi ? Un..Un…Un...Capitaine ? Mais...Mais pourquoi ? Je n'ai que...Quitté mon poste et tiré avec un mortier…

- Mais justement ! Apparemment vous n'avez pas remarqué que la plupart des soldats avaient abandonnés et fuyaient les combats, tout cela à cause du navire que vous avez coulés, car contrairement aux autres navires Français qui transportaient plus de troupes que de pièces d'artillerie pour le débarquement, ce navire tirait sans relâche sur nos troupes que ce soit avec des canons, des mortiers ou des mousquets, et la plupart de nos soldats périrent par sa faute. Lorsque vous l'avez coulé, vous avez brisé la majeure ligne de défense des Français ! C'est grâce à vous que nous avons remportés la bataille ! Sans vous, nous serions morts et New York serait aux mains de nos ennemis !

- Grâce à...Moi ? C'est inattendu, je n'avais pas conscience de mes actes lorsque je l'ai fais. Mais si j'ai été promu, alors je tâcherai de m'en montrer digne.

- Voilà précisément ce que je voulais entendre mon ami, maintenant si vous le voulez bien, je vais vous laisser un peu vous reposer, vous l'avez mérité, capitaine.

Quelque jours plus tard, Eric était de nouveau sur pied. La maison de Thaddeus était magnifique, décorée tel un palais royal, elle démontrait habilement toute l'influence et la richesse de cet homme.

Il le croisa à de nombreuses reprises mais ils n'échangèrent que quelque mots de salutations.

C'était l'heure du dîner. Il s'assit à table avec Thaddeus.

- Vous semblez aller mieux mon ami, n'est-ce pas ?

- Effectivement, je vais beaucoup mieux mais je vais tâcher de ne plus abuser de votre hospitalité et demain, j'irai trouver un nouvel endroit où dormir.

- Ahah ! Et bien je pensais justement vous accompagner jusqu'à votre nouveau navire, j'ai pus le voir, c'est une magnifique frégate avec une dizaine de canons par bordées, deux mortiers, une immense cale et de très grands quartiers pour l'équipage et également une luxueuse cabine rien que pour vous. Vous en avez de la chance. Dit-il en souriant

- En..En effet je serais très heureux que vous m'accompagniez, d'autant plus que je ne sais pas où il se trouve. Dit Eric en rigolant doucement

- Oh vous verrez bien quand nous y serons, demain je vous y emmènerais. En parlant de votre navire, j'ai une faveur à vous demander.

- Tous ce que vous voudrez monsieur, je vous dois la vie, mais peut être pourriez vous me donner plus de détails sur cette faveur.

- Il s'agit plus d'une...mission voyez vous, au nord, près des côtes du Canada, il y a une petite île sur lequel les Français ont établis un avant-poste dans lequel ils gardent d'énormes cargaison d'armes et...d'autres choses plus ou moins importantes pour moi.

- Et vous voudriez que je l'attaque ? Je travaille désormais pour la Royal Navy, ne trouverons il pas...suspect que je parte à l'assaut d'un fort, sans même une autorisation ?

- Mais non enfin, et si c'est le cas, je m'arrangerai avec mes connaissances, et puis, voyiez les côtés positifs, vous pourrez perfectionner vos talents de navigateur, vous vous familiariserez avec votre équipage et vous pourrez...tester la puissance de votre navire n'est-ce-pas ? Et puis une attaque contre les Français ne peut que servir les intérêt de la Royal Navy et la fin de la guerre.

- Effectivement...Bon et bien c'est d'accord, j'accepte, si vous avez un plan détaillé vous pourrez me le dire lorsque nous serons amarrés là-bas.

- Bien, bien et merci encore mon ami.

Ils continuèrent de discuter ainsi quelque minutes puis montèrent se coucher.

 

Le lendemain.

Eric, en compagnie de Thaddeus, contemplait sur les quais, son nouveau navire. Il ne lui avait pas mentit, une magnifique frégate, bleue et dorée, arborant le pavillon Anglais, d'énormes et puissants canons dorés était disposés sur le pont.

- Vous ne mentiez pas, Thaddeus, c'est vraiment très impressionnant, encore plus beau que dans mes

rêves. En parlant de cela, l'équipage est-il déjà prêt ?

- Bien évidemment, nous n'attendons plus que vous, êtes-vous prêts ? Vous n'avez rien d'autre à faire, comme prendre des affaires chez vous avant le départ ?

- Oh non, ne vous en faites pas, je n'ai pas vraiment de chez moi, suite à l'assassinat de mon père, j'ai été envoyé dans un orphelinat et je suis rentré dans l'armée dès que je suis partis, à l'âge de 18 ans, et depuis j'ai toujours été un soldat, en tout cas jusqu'à avant-hier.

- Oh je suis désolé pour votre père...Et...votre mère, où est-elle ?

- Morte. Tuée par la même personne qui assassina mon père.

- Je suis vraiment désolé mon ami.

Un silence désagréable s'ensuivit. Ils montèrent à bord du navire.

Eric se racla la gorge.

- C'est du passé tout ça….Bon….J'ai une question, quel est le nom du navire ?

- Oh, oui, quel étourdi je fait. Capitaine Eric Storm, je suis fier de vous accueillir à bord de votre navire, le HMS Vengeance.

 

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