La Pierre Philosophale

Chapitre 4 : Chapitre 2

7082 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/04/2016 14:43

CHAPITRE 2

 

LE MEDECIN ET LE DETECTIVE VS L'INGENIEUR, LA VOLEUSE ET L'ARTIFICIER

 

https://www.youtube.com/watch?v=GkEtpx8bcJ8&list=PL54DB870D10722767&index=34

 

Sora regarda le prisonnier. Il gardait le silence.

 

« Hmmm ? Tu n'as pas bien entendu ? Tu sais, je m'en voudrais que tu m'obliges à devenir méchant avec toi. »

 

L'Ingénieur restait silencieux. Bon, comme il lui plairait, Sora n'aurait pas de remords de toute façon. Mais il fallait savoir s'y prendre avec une cible de cette importance. Le Médecin excluait d'abord l'usage d'arme à feu, qui n'était pas vraiment adaptée à une séance de torture. Il voulait faire sentir à l'Assassin que chaque douleur qu'il ressentait, s'il ne coopérait pas, serait plus intense au prochain coup. Il devait s'attaquer à son mental, l'effrayer. Et l'arme à feu, passée la première menace, n'était pas le bon moyen pour faire peur. Une fois le coup parti, ce dernier distillait une douleur trop intense pour que la victime puisse se concentrer.

 

Les décharges électriques et le scalpel présentaient tous deux des avantages et des inconvénients. D'abord, dans les deux cas, il y avait peu de chances que la victime ne meure au bout d'un moment. De plus, chacune de ces deux techniques permettaient d'instaurer une douleur grandissante, autant dans l'esprit que sur le corps de la victime. Peu à peu, cette dernière se convainquait elle-même que coopérer était le seul moyen de stopper la douleur. Malheureusement, le problème avec les décharges électriques, c'était qu'un coup de jus, en général, ce n'était pas ciblé et ça finissait par faire tourner la tête. Cela déstabilisait trop la victime : son esprit devenait confus, lui faisant oublier les informations qu'elle devait transmettre et la douleur du même coup.

 

Son choix se porta donc tout naturellement sur son arme de prédilection : le scalpel, ou le meilleur moyen d'instaurer la peur en contrôlant la douleur. Le Médecin sortit la petite lame de sa poche droite et commença le travail. Pour ne pas commencer par des parties trop handicapantes, de sa main dextre, il égratigna doucement le dos de la main senestre de son adversaire, et lui arracha une lamelle de peau, ce qui eut pour effet d'arracher un gémissement à sa victime. Il recommença à plusieurs reprises, et l'Ingénieur criait de plus belle, mais n'était toujours pas décidé à parler.David souffrait, il souffrait énormément. Mais il ne devait pas trahir ses camarades. La cause pour laquelle il se battait était la plus juste, il ne devait pas succomber à la douleur. Mais...et si la douleur ne s'arrêtait pas ? Si le fou furieux qui l'interrogeait ne le laissait jamais tranquille ? L'Ingénieur était prêt à beaucoup de choses, mais il ne s'était jamais demandé où était le point de non-limite. Jusqu'où sa détermination pourrait-elle aller. Jusque là, il avait essayé de gagner du temps, mais… et si les Assassins ne venaient jamais à son secours ? David redoutait d'envisager cette possibilité.

 

Hmmm, il était coriace, pensa le Médecin, mais tout à coup, l'Ingénieur ouvrit la bouche.

 

« Ca me gratte un peu, dans le dos, sur la gauche. Vous voulez bien ? »

 

Oh, un petit comique. Sora s'exécuta avec plaisir, ce qui arracha quelques pleurs et supplications à l'Ingénieur. Personne n'était infaillible, et il savait qu'avec le temps, il briserait sa volonté et sa détermination. Avec le temps et après beaucoup, beaucoup de souffrances.

 

A l'extérieur de la salle de torture, le détective en avait marre d'attendre. Il aurait bien abandonné le Médecin comme la pauvre petite raclure qu'il était, mais il s'y résigna finalement. Les Assassins n'étaient pas idiots, ils allaient se rendre compte que l'un des leurs avaient disparus. Et il viendrait sûrement le récupérer. En fait, Ted trouvait même qu'ils étaient en sous-effectif pour s'occuper d'une telle mission, mais peu importe, il s'en acquitterait de toute façon. Ce n'était pas comme s'il avait le choix de toute façon, à moins de vouloir se mettre Abstergo et tous les Templiers à dos.

 

Soudain, il entendit le bruit d'une explosion. Ce bruit était lointain, mais l'explosion fit trembler l'immeuble. Quoi, les Assassins avaient réellement décidé de détruire leur quartier général, et il n'y avait personne pour les en empêcher ?

 

(coupez la musique)

 

 

Les Assassins utilisèrent leur grappin pour atteindre le toit de l'immeuble. Oui, entrer par le haut était définitivement la meilleure option. Selon eux, en tout cas. Tout d'abord, il leur restait ce brouilleur de caméras que David leur avait conçu. Bon, son autonomie restante était faible, et il ne devrait sans doute pas passer plus de deux caméras avec ça, mais c'était déjà ça de pris, et ça de moins qui les séparerait de l'Ingénieur.

 

http://www.tubereplay.com/replay.php?tqr=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DFeAXg6l7K_U&Submit=Replay

 

Et une première caméra les attendait sur le toit. Après avoir utilisé le brouilleur, la Voleuse intima a Ramirez de forcer la grille d'aération, ce qu'il s'empressa de faire. Les deux Assassins se faufilèrent à l'intérieur, ce qui les mena directement dans le bâtiment, au dernier étage cependant. D'après ses plans, la sécurité était particulièrement renforcée à cet étage. La Voleuse chuchota.

 

« Ecoute, d'après mes plans, l'immeuble dispose d'un ascenseur qui dessert tous les étages. On s'en tient donc à ce que j'ai dit, il faut qu'on atteigne la cage d'ascenseur et qu'on atteigne le 14e étage à partir de là. Le plus dur sera d'y arriver, il y a beaucoup de caméras à cet étage et il faut qu'on évite de se faire voir. Si quelque chose tourne mal, on s'en tient à notre plan B..-Le 14e étage ? Comment tu sais qu'il est retenu là-bas ?

-Je le sens. Mais tu sais très bien comment, arrête.

-Oh, tu parles de la raison pour laquelle Père a toujours placé plus de foi en toi qu'en moi ? C'est bien de cela dont on parle ?

-Ce n'est pas le moment. »

 

L'Artificier se contenta d'acquiescer en grognant. Cachée à l'intérieur de l'aération, la Voleuse jeta un coup d’œil à travers la grille. Dans le couloir sur lequel elle donnait, il n'y avait qu'un garde et une caméra. Elle brouilla cette dernière. La dernière qu'elle pourrait brouiller avec l'appareil… « A mon signal. 3. 2. 1. Maintenant ! ». Elle fit littéralement virevolter la grille d'un coup de pied, et avant que le garde puisse réagir, 2 Assassins le tenaient en joue, l'une avec une lame fantôme, l'autre avec un pistolet. Alors qu'il tenta de prévenir ses collègues, il ressentit une vive douleur à la gorge et vit un flot de sang s'écouler. C'était la fin…

« Par là » déclara Supa en montrant le bout du couloir à Rami. « Il faut faire attention maintenant. Les caméras ont très peu d'angles morts et il nous reste encore 3 couloirs avant d'atteindre l'ascenseur. Écoute attentivement ce ce que je te dis à partir de maintenant ».

 

Et les deux Assassins progressèrent ainsi vers leur objectif, Rami suivant avec application les instructions de sa sœur. Mais arrivé au dernier couloir, une alarme se mit soudain en route. Merde, un laser qu'elle n'avait pas repéré. Sans hésiter un seul instant, la Voleuse s'écria : « Plan B ! »

 

Rami sortit alors un détonateur de sa poche, et l'activa. Le bâtiment entier trembla. Avant de monter sur le toit, Rami avait disposé des explosifs un peu partout à la base du bâtiment afin de faire diversion en cas de besoin. Sans perdre un instant, les deux Assassins se dirigèrent alors vers l'ascenseur en courant et, travaillant de concert pour ouvrir la porte, réussirent finalement à pénétrer dans la cage d'ascenseur.

 

 

Ted était resté pour faire le guet devant la salle de torture. Il ne fallait en aucun cas que les Assassins récupèrent l'otage, au moins jusqu'à ce que le Médecin ait pu lui extraire toutes les informations nécessaires. Il entendit du bruit dans le couloir ? Des renforts ? Ou bien les Assassins qui étaient déjà arrivés jusque là ? Quoi qu'il en soit, le Détective se cacha derrière un renfoncement de mur afin de surprendre son adversaire en cas de besoin.

 

Il entendit comme un murmure, presque imperceptible dans le couloir qui menait à la salle de torture. Le murmure se rapprochait…

 

« Il n'y a personne ? Dit une première voix.

-Reste sur tes gardes, répondit la seconde, je sens une présence ici.

-Et puis merde, je suis prêt à les affronter.

-Non, attends ! »

 

Des pas lourds se rapprochaient du Détective, il serait à son niveau dans quelques secondes. Lorsque l'Assassin arriva à son niveau, le Détective se contenta de lui faire un croche-pied afin de le faire basculer à terre. Rapidement, Ted dégaina son pistolet et tint l'homme qu'il venait de neutraliser en joue.

 

« Pas un geste ! adressa-t-il à l'attention de Rami. Et toi non plus ma belle. »

 

Sans l'écouter, la deuxième Assassine le visa en une fraction de seconde avec une lame fantôme et tira. Faisant appel à un réflexe presque surhumain, le Détective cessa de mettre en joue l'homme à terre et, d'un geste vif de sa main senestre, réussit à attraper la lame qui fonçait sur lui en plein vol. Il avait arrêté la lame à à peine dix centimètres de son visage. C'était moins une, heureusement que le Maître d'Armes lui avait enseigné cette technique de défense il y a quelques temps déjà. Il n'avait jamais eu le temps de l'expérimenter, mais la première fut la bonne pour lui, et ça lui avait probablement sauvé la vie. Mais le Détective ne vit pas venir le coup suivant.

 

L'Assassin à terre avait profité de son instant d'inattention pour se relever et, d'un coup rapide et brutal à la tête, assomma le Détective.

 

La Voleuse s'exclama :

 

« Je t'avais dit d'attendre. Pourquoi tu ne m'as pas écouté ?

-Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il y avait un Templier en embuscade ?-Je l'ignorais. Reste sur tes gardes à partir de maintenant. Il est sans doute derrière cette porte, et il ne doit pas être seul. »

 

A l'intérieur, Sora était toujours en train d'interroger le prisonnier qui commençait finalement à craquer. Ce dernier lui avait déjà fourni deux noms. « Ramirez, Supa, pardonnez-moi pour ça. » avait-il glissé dans un souffle de désespoir. C'était déjà bien, mais Sora ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Malheureusement, il avait entendu des bruits de lutte à l'extérieur, et comme la lutte ne s'était pas terminée par des coups de feu, il pouvait en conclure que soit le détective n'avait pas eu le cran de finir le boulot, soit il s'était fait battre en combat singulier. En tous les cas, il n'hésita pas un seul instant, et contacta l'accueil. « 14e étage, les intrus sont ici. Envoyez tous les agents possibles en renfort ». Ils étaient faits comme des rats, le 14 étage n'était qu'une succession de couloirs qui menaient à la salle d'interrogatoire, et cette dernière était un cul de sac. Aucune fenêtre, aucune issue, aucun moyen de s'enfuir. Ils seraient pris au piège quoi qu'il arrive.

 

Tout à coup, la porte explosa en morceau, et Sora fut projeté en arrière. Se relevant péniblement, il vit deux Assassins entrer dans la pièce.

 

« David ! S'écria une voix de femme. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Vite il faut partir d'ici, ajouta-t-elle en jetant un coup d'oeil au Médecin sonné.

-C'est déjà trop tard, vous savez » déclara Sora avec un sourire satisfait et grandissant.

 

Dans l'instant, une horde de Templiers débarquèrent dans le couloir, anéantissant toute chance de fuite pour les 2 Jumeaux et l'Ingénieur. Les 3 Assassins étaient faits comme des rats. La Voleuse se tourna vers son frère :

 

« Je suis désolée. Pour tout. Tu n'as pas eu une vie facile, en partie à cause de moi…

-Allons sœurette, tu parles comme si nous n'allions pas en réchapper. Tu n'as donc pas prévu de plan C ? Dommage… Parce que moi si. »

 

Rapidement, l'Artificier sortit deux explosifs de ses poches, dont un qu'il jeta vers les Templiers amassés dans le couloir et l'autre vers le mur du fond. Les deux explosions simultanées émirent un fracas assourdissant. Le mur du fond laissa place à un précipice dans lequel la moindre chute serait mortelle. Malgré tout, Rami saisit sa sœur et l'Ingénieur, qui se laissa faire, et les entraîna dans ce trou béant. « Accroche-toi et tiens-le bien ! », lança-t-il à sa sœur lors de la chute. Cette dernière pensa qu'il était devenu fou, jusqu'à ce que son frère déploie un parachute qui les dirigea tout droit vers l'immeuble d'en face.

 

Mais, au moment d'atterrir sur le toit, le parachute lâcha soudainement et le choc fut des plus douloureux. Mais ils ne devaient surtout pas s'arrêter, les Templiers faisant feu sur eux depuis l'immeuble de l'autre côté de la rue.

 

De là , le Détective essayait de rassembler toute sa concentration pour les viser efficacement, mais il était déjà trop tard, les Assassins avaient disparu dans l'ombre. Encore une fois… Il n'avait plus qu'à espérer que l'interrogatoire du Médecin avait porté ses fruits, ce que semblait annoncer son sourire, qui était plus inquiétant que rassurant en réalité…

 

 

L'ETUDIANTE ET LE PROFESSEUR

 

https://www.youtube.com/watch?v=yohooB4CRYk

 

L'Etudiante se réveilla dans son lit avec tout autant de question que d'inquiétudes. 17h. Qu'allait-il se passer maintenant ? Que devait-elle faire ? Elle n'en savait rien, mais elle tenait absolument à parler de tout ceci à quelqu'un. Pas à n'importe qui bien sûr, mais à quelqu'un de confiance. Jett excluait sa famille : cette dernière se souciait bien trop peu d'elle, notamment ces derniers mois, et elle se voyait mal s'amener en leur racontant toute cette histoire abracadabrantesque, puis leur demander leur aide. Non, elle connaissait quelqu'un qui comptait bien plus pour elle et qui pourrait peut-être l'aider qui plus est : Jayden, un professeur de l'université, son mentor et ami, qu'elle admirait autant qu'elle détestait sa famille.

 

Son numéro était noté dans son agenda, et elle l'enregistra dans son nouveau téléphone de fortune. Elle lui envoya un SMS, se présentant et lui exprimant son besoin urgent de le voir et de lui parler. En marge de cela, elle décida également d'envoyer un texto à son sauveur, afin de lui demander des éclaircissements sur les événements du matin. Elle commença par le début : Le connaissait-elle ? Pourquoi l'avoir sauvé elle ? Elle avait beau se repasser les événements en boucle dans son esprit, elle n'y comprenait rien de plus pour autant.

 

Très rapidement, elle reçut une réponse de la part du Professeur. « Passe à la bibliothèque, je t'y attendrai ». Ce message suffit à la rassurer. Tout ne se déréglait pas en fin de compte. Après avoir mis sa veste bleue, elle se mit en route en n'oubliant pas de prendre sa sacoche.

 

Une fois arrivée à la bibliothèque, elle entra et fut soulagée de voir Jayden en train d'étudier des dossiers sur une table. Voir le visage souriant du Professeur était définitivement la meilleure chose qui lui était arrivée aujourd'hui. Lorsqu'il l'aperçut, ce dernier lui fit signe de s'approcher et de s'asseoir avec lui. Sans hésiter, elle s'exécuta. Rapidement, le Professeur ferma son dossier, ne laissant à l'étudiante que le temps d'entrevoir le sujet de son étude : les anciennes civilisations. Elle fit sans difficulté avec l'ouvrage que le Professeur lui avait dit être en train d'écrire.

 

« Bonjour, Jett, est-ce que tu vas bien ? Je ne t'ai pas vue au cours hier. »

 

Intimidée, l'étudiante ne sut que répondre à ça, et se contenta de détourner le regard.

 

« Ne t'en fais pas, tu as certainement une bonne raison. Est-ce que tout va bien ? Tu as une mine horrible.

-Bonjour professeur. Et bien, à vrai dire… mon message était à propos de ça.

-Oui, en effet, tu voulais me parler. Que se passe-t-il ? Tu as l'air inquiète. »

Elle se souvint à cet instant du message de l'individu encapuchonné. «  Méfiez vous, mademoiselle Lapis. Ne faites confiance à personne ». Elle demanda alors au Professeur :

 

« Professeur… puis-je vous faire confiance ?

-Oui, bien entendu, Jett. Cette question n'a pas lieu d'être, tu es ma meilleure élève et jamais je ne te trahirais si tu me confiais quelque chose. »

 

Elle pouvait sentir dans son ton qu'il lui disait la vérité. Il ne la trahirait pas. Pas lui. Définitivement pas. Elle décida alors de tout lui raconter. Elle n'omit aucun détail, de son réveil douloureux et amnésique à l'hôpital à son mystérieux sauveur, elle mentionna même le nom d'Abstergo Industries, ce qui fit sourciller Jayden.

 

« Abstergo Industries, tu dis ? C'est étrange, tu ne trouves pas ? Tu ne crois pas que cet inconnu pourrait t'avoir manipulé, juste pour te faire une mauvaise blague, ou quelque chose comme ça ?

-Je ne crois pas… Il avait l'air vraiment sérieux, lorsqu'il est venu, et il avait également l'air de fuir quelque chose…

-Ta petite échappée a déjà fait parler de toi dans les journaux. Regarde ça. »

 

Il lui tendit son portable, dont l'écran affichait un article sur un web « Une folle furieuse s'échappe de sa chambre d'hôpital ». Quoi ? Elle n'était pas folle ! Sans prêter attention à ce que disait l'article, elle vit une photo de sa chambre d'hôpital ainsi qu'un portrait d'elle titré de la mention « Si vous avez la moindre information à propos de cette fille, appelez le 05 67 89 64 53. »

 

« Les choses ne s'annoncent pas vraiment bien, n'est-ce pas ?

-Oh, ça dépend de ce que tu entends par bien, Jett. Tu as un endroit où aller ?

-Je ne sais pas vraiment. Je ne sais plus si mon appartement est sûr désormais… Je veux dire…

-Tu peux venir chez moi si tu as besoin. Tu es peut-être en danger. Je t'accueillerai avec plaisir, mais il faut absolument trouver de quoi il retourne.

-Mais… que puis-je faire ? Je suis recherchée à présent. Et c'est un miracle que personne ici ne m'ait déjà reconnue.

-Hmmm, tu as raison. Tu vas te cacher chez moi quelque temps. C'est un endroit sûr, tu es déjà venue. Juste avant, il faudra que je passe au bureau chercher quelques affaires. Et… Oh tiens, ça pourrait t'être utile. »

 

Il lui tendait une casquette, qu'elle prit et posa sur sa chevelure. Ca suffirait pour cacher son visage. Elle se sentait mieux désormais. Bon, tout n'allait pas bien, elle avait un avis de recherche à son nom, mais elle savait qu'elle avait un allié solide sur qui compter. Elle irait chez le Professeur, ils chercheraient tous les deux de leurs côtés, ils trouveraient ce qu'Abstergo lui voulait et tout finirait par s'arranger. Oui, c'est cela, tout se passerait bien.

 

Quant à lui, le Professeur se sentait plus mitigé. Jayden ne savait quoi penser de toute cette histoire. Bien sûr, il ne pensait pas Jett folle, elle avait largement prouvé par le passé qu'elle était saine d'esprit, mais tout de même, c'était toute cette histoire qui était folle. Pourquoi avait-elle été agressée, et pourquoi quiconque pouvait lui en vouloir ? Elle n'était pas d'une nature belliqueuse, et ne cherchait jamais les ennuis, il le savait bien. Alors quoi ? Abstergo Industries cachait sans doute quelque chose. D'ailleurs, il avait entendu à la radio que leur immeuble à Londres avait été victime d'une attaque terroriste. Plusieurs bombes avaient explosé dans l'immeuble, ne faisant aucune victime bien heureusement. Y avait-il un lien entre cette attaque et ce que lui avait raconté son amie ? Mais par dessus tout, serait-il vraiment capable de l'aider comme il lui avait promis ? Rien n'était moins sûr…

 

Au moment de partir, l'Etudiante écarquilla les yeux. Ne venait-elle pas de voir un fantôme escalader cette bibliothèque, avant de disparaître ? Soit elle devenait folle, soit c'était un effet persistant des drogues, mais elle venait bel et bien d'avoir une hallucination.

 

LE MAITRE D'ARMES

 

https://www.youtube.com/watch?v=qqB3uvHDMkc

 

Le Maître d'Armes rangea son portable. Rentrer au QG ? Maintenant, après tous les efforts fournis, il n'y songeait pas réellement. Contrairement aux dires de son informateur, l'entrée de la Crypte ne lui avait pas sauté aux yeux, et Francis aurait détesté avoir perdu son temps. De plus, si même le QG des Templiers n'était plus un lieu sûr pour eux, autant arrêter le combat tout de suite et aller se rendre aux Assassins. Non, il avait bien mieux à faire ici, où il était à cet instant. Ne sachant pas trop par où commencer, il s'avança prudemment sur le chemin de droite, se disant qu'il avait tout son temps et qu'il pourrait revenir sur ses pas si ce chemin ne menait pas à son objectif, et qu'il emprunterait l'autre le cas échéant. A condition de ne pas tomber dans un quelconque piège mortel…

 

Ce privilège avait été goûté par quelqu'un d'autre. Dans le couloir dans lequel il venait de s'engager, il vit le squelette d'un homme embroché par une pique sortie du mur. De deux choses l'une, ou cet homme s'était perdu lors de sa visite de Westminster, ou bien lui aussi était à la recherche d'informations à propos du fragment d’Éden. Dans tous les cas, il était sûrement sur le bon chemin, si le lieu était protégé comme tel. Mais le Maître d'Armes devrait redoubler d'attention s'il voulait atteindre son objectif.

 

Au fil de sa progression, il remarqua des inscriptions luminescentes sur les murs, dans un langage qu'il ne comprenait pas. Quoiqu'il en soit, si cette crypte menait réellement vers la piste d'un fragment d'Eden, il se pouvait que ces inscriptions soient dans un langage de la Première Civilisation. Et cela pourrait lui compliquer la tâche s'il était amener à devoir déchiffrer de telles inscriptions pour trouver le fragment. Après quelques minutes de marche, il vit finalement le bout de cet interminable couloir. Évitant soigneusement une dalle qui ressortait du sol au milieu du chemin et dont il ne voulait pas tester l'effet, il pénétra dans la pièce suivante.

 

Le couloir débouchait dans une pièce spacieuse et mystérieusement, bien que faiblement, éclairée par une lumière naturelle. La pièce était rectangulaire, et les murs étaient cachés par de grandes bibliothèques. Au centre de la pièce trônait une table, sur laquelle se trouvait un tas d'outils étranges. Cela ressemblait à un atelier alchimique, ou quelque chose de ce genre. Outre ceci, il y avait également de nombreuses lettres, signées toutes de la même manière… Nicolas Flamel.

 

Venait-il de découvrir le laboratoire d'un des alchimistes les plus connus de tous les temps ? Mais surtout, s'y trouvait-il réellement un indice menant vers un fragment d'Eden ? Francis n'avait pas réellement le temps de ratisser toutes les bibliothèques ni de passer en revue tous les documents qui se trouvaient ici. C'est alors qu'il remarqua au fond de la pièce qu'un pan de mur n'était justement pas recouverts de bibliothèques, mais d'inscriptions telles qu'il en avait vu dans le couloir qui l'avait mené ici. Mieux encore, au dessus des dites inscriptions était dessiné le plan de ce qui ressemblait à un labyrinthe. S'il y avait quelque chose qui ressemblait à un indice dans ce lieu, c'était bien ça.Francis sortit un carnet de sa poche et, avec autant d'application qu'il put en mettre, s'efforça de reproduire le plan et les inscriptions qui se trouvaient sous ses yeux. Il prendrait assurément le temps de les déchiffrer plus tard…

 

(coupez la musique)

 

Plus tard, lorsqu'il décida de se rendre à Abstergo, il ne put que constater l'ampleur des dégâts. Ils auraient effectivement eu besoin de lui. Tout le monde s'agitait dans tous les sens, et c'était la pagaille rien qu'au rez-de-chaussée. L'agent de l'accueil lui signala que le Maître des Templiers souhaitait le voir, et lorsqu'il arriva dans son bureau, ce dernier n'était pas seul. Deux autres Agents des Templiers se trouvaient là, un détective privé et un Médecin, si son souvenir était bon.« Que s'est-il passé ? Demanda-t-il en haussant la voix.

-Tu nous as manqué, ce soir, répondit le Médecin d'un air dédaigneux. Qu'est-ce que tu pouvais bien foutre au juste ?-Oh, tu ferais mieux de changer de ton avec moi, Sora. Je ne te dois rien, aux dernières nouvelles.-Mais à moi, si, lança le Maître qui lui tournait le dos en regardant la ville à travers sa fenêtre. Sa question est loin d'être idiote, où étais-tu alors qu'on t'avait convoqué ce soir ?

 

LE JUSTICIER

 

https://www.youtube.com/watch?v=p7ByDX00sGI&index=45&list=PL54DB870D10722767

 

Un enlèvement, une attaque au commissariat et le braquage d'un entrepôt d'une entreprise d'industrie de pointe. Le choix fut vite fait. Un enlèvement, une attaque au commissariat ? Il avait d'autres chats à fouetter : les flics pouvaient se passer de lui pour ça, et ce n'était pas le plus urgent en vu du danger des différentes propositions. Non, si les braqueurs s'emparaient d'un outil de haute technologie, que se passerait-il ? Ça, c'était vraiment important ! Dans certaines mains, un outil peut servir d'arme destructrice.

 

Pas de repos pour lui. Il devait découvrir de quoi il s'agit. Mais, arrivé sur place, l'endroit semblait désert. S'il y avait quelqu'un ici, il se cachait bien, c'est certain. Il appela sa coéquipière.

 

« Allô ? Répondit-elle en baillant.

-Quoi, tu dormais ?

-Non, non, pas de repos pour les braves… J'ai eu une nuit difficile.

-Peu importe. Tu es sûr qu'il y a quelqu'un ici ? Je ne vois personne.

-Ah bon ? Pourtant, d'après mes informations, il n'est pas sorti d'ici.-Il ?

-Oui, il est seul, apparemment.

-Très bien, je te recontacte. »

 

Le Justicier entra, en brisant une des fenêtres de l'entrepôt, mais il faisait vraiment sombre ici, malgré les fins rayons de lumière qui entraient par la fenêtre. Il s'équipa de ses lunettes de vision nocturne, et fit un état des lieux. L'entrepôt était vaste et assez haut de plafond. En bas, des dizaines et des dizaines d'appareils de pointe étaient entreposés et rangés en rayons. Un détail attira son attention. Une tâche de chaleur plus exactement. Furtivement, il s'approcha afin d'en voir plus sur lui.C'était un homme de taille moyenne, pas très imposant. Il avait mal choisi sa nuit pour réaliser son vol. Alors que le voleur était en train d'essayer de déloger un appareil d'un des rayons, le Justicier s'approcha de lui.

 

« Reposez ça, tout de suite » lança Sun à l'intrus d'un air menaçant.En seule guise de réponse, le voleur se tourna vers lui et l'observa. Sun utilisa un logiciel de reconnaissance ultra perfectionné intégré à ses lunettes afin d'associer un nom à ce visage, mais la recherche ne donna aucun résultat. Etrange… L'intrus le défiait du regard. Soudainement, il se mit sur une posture défensive et lui intima d'approcher d'un signe de la main.

 

« Si vous le prenez comme ça. »

 

Le Justicier se jeta littéralement sur son adversaire, espérant surprendre ce dernier. Mais le voleur se révéla être plus rapide que prévu et esquiva ce coup, avant de le frapper lui-même au niveau des côtes. L'armure de Sun apaisa le choc, mais tout de même, quelle force ! Comment un individu aussi chétif avait-il pu lui asséner un tel coup ? En guise de réponse, le Justicier projeta son ennemi contre le rayon adjacent. Un combat s'ensuivit durant quelques minutes, durant lesquelles les deux adversaires étaient à peu près de force égale. A chaque coup encaissé, Sun répondait d'un coup deux fois plus puissant. Mais la détermination de son adversaire ne semblait pas faillir un seul instant. 

Tout à coup, l'intrus lui asséna un crochet du droit, ce qui eut littéralement pour effet d'arracher ses lunettes de son visage. Merde, il était aveugle ! Et son adversaire se battait étonnamment beaucoup mieux que lui dans le noir le plus total. A partir de ce moment, Sun ne put que subir les coups de son adversaire, tentant tant bien que mal de se défendre. Jusqu'au coup fatal. Celui qui le mit littéralement K.O. Alors que son adversaire ne s'était pas manifesté depuis environ 30 secondes et que le Justicier essayait de reprendre son souffle, il n'eut que le temps d'entrapercevoir un bruit derrière lui lorsqu'il le sentit. Le voleur lui asséna un brutal coup de poing dans la nuque qui le paralysa.

Fier de sa victoire, son adversaire s'en alla nonchalamment avec son butin, un appareil dont Sun ignorait totalement l'utilité. Avec un effort surhumain, Sun réussit finalement à allumer son communicateur.« Jenna ? Jenna ? Tu es là… ? »

 

L'AGENT SECRET

 

https://www.youtube.com/watch?v=AcChx2VOPWA

 

Aller placer le domicile des Assassins sur écoute ? Piko n'était pas suicidaire. Si ces personnes faisaient vraiment partie de cette organisation ultra-secrète, ils devaient s'y connaître en technique de surveillance. Prendre ce risque reviendrait à leur dévoiler dès maintenant que son Agence gardait un œil sur eux. Pourquoi prendre un tel risque alors qu'il y avait tellement de meilleurs moyens d'arriver à ses fins ?

 

Il pensait à cela alors qu'il rentrait chez lui. Là-bas se trouvait quelque chose qui lui permettrait de les observer bien plus efficacement et bien plus discrètement. Lorsqu'il arriva chez lui, il entra son code personnel sur un clavier, ce qui eut pour effet de déverrouiller la porte. Son appartement était une véritable forteresse et il faisait passer la sécurité avant tout. En effet, le secret était une des choses qui avait le plus de valeur en ce monde.

 

Son appartement, à première vue, était somme toute assez classique. Ce qu'un visiteur lambda ignorait, cependant, c'est qu'en utilisant l'appareil à reconnaissance digitale situé dans son bureau, cela permettait d'ouvrir l'accès à un centre d'opérations caché. Il y rangeait toutes ses armes, son matériel ainsi que tous les dossiers sur lesquels il travaillait. Mais c'était également une caverne aux merveilles en matière de technologie. Matériel de surveillance dernier cri, système d'écoute avancé, l'Agence ne lésinait pas sur les moyens pour permettre à ses subordonnées d'effectuer leur tâche, et ce dans le plus grand secret.

 

Ici se trouvait donc l'appareil qu'il l'intéressait : un ordinateur relié au satellite qui permettait, en entrant seulement un numéro de téléphone, de surveiller tous les mouvements du téléphone en question, et par extension de son propriétaire. Ce système enregistrait toutes les discussions d'une personne et permettait même d'allumer le téléphone à distance afin d'espionner les conversations du propriétaire. De nos jours, il était rare que des personnes, jeunes de surcroît, se déplace sans téléphone portable. Ceci était encore plus vrai dans le cas de Supa et Ramirez.

 

Il ouvrit leur dossier et entra leur numéro sur le clavier, et l'ordinateur se mit à émettre un vrombissement sonore. Le résultat ne se fit pas attendre très longtemps et Piko fut assez surpris du résultat. Les deux Assassins se trouvaient en ce moment même à l'immeuble d'Abstergo Industries, situé près du centre-ville, et semblait se déplacer dans le bâtiment. Tout ceci alors que leur dossier ne faisait pas état d'un quelconque lien entre eux et cette entreprise.

 

A tout hasard, il décida de faire une recherche sur internet en transmettant comme mot-clé « Abstergo » et « Assassins » et la réponse fut immédiate. Les articles étaient souvent hors sujet mais une rubrique attira son attention : « Le Nouvel Ordre Mondial : ce que cache réellement Abstergo Industries ». Ce titre lui suffisait, l'article était sans aucun doute un délire de fanatique de plus. Abstergo Industries cache quelque chose ? Et puis quoi encore. L'Agent secret n'était pas du genre sceptique, de prime abord. Mais apprendre l'existence d'une organisation secrète ainsi que des activités illicites d'une entreprise pharmaceutique alors qu'il travaillait dans le secret depuis près de 4 ans, et qu'il passait devant ladite entreprise tous les jours, cela faisait beaucoup à avaler.

 

Il détourna le regard un instant, puis lorsqu'il retourna sur son ordinateur, un article qu'il n'avait pas vu d'abord lui sauta aux yeux. « En direct : suivez les attaques à Abstergo. Des explosions se sont fait entendre dans le quartier de la capitale ce soir. Aucune victime à dénombrer pour le moment. ». Cette organisation terroriste d'Assassin avait encore frappé ? Et il venait juste de les voir les coupables à Abstergo en ce moment même…

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