Comment 7 ans change un homme

Juillet 1471

« -Ezio attends moi ! Tu as dit que n’irais pas très vite pour me laisser une chance de gagner !

-Je ne fais que ça, t’attendre Elina ! Ricana-t-il.

-Pfff t’es vraiment pas cool avec moi… Tu ne m’apprends rien, tu préfères te moquer de moi ! Dis-je en m’asseyant sur le toit en croisant les bras et en faisant mine de bouder.

-Bon c’est bon, je m’excuse, me boude pas s’il te plait … »

Je le regardai, il eut un sourire. Il attendait que je le lui redonne mais je lui tirai la langue. 

Je m’appelle Elina, j’ai 9ans. J’ai de longs cheveux noirs en bataille et des yeux bleus azur. Ma mère est morte en tombant d’une falaise et mon père s’est suicidé car il n’arrivait pas à supporter la douleur me laissant donc toute seule, à l’âge de 6ans à errer dans les rues… Heureusement, Ezio un jeune garçon florentin comme moi, de quatre ans de plus que moi, mon seul ami, est venu me voir un jour. Depuis nous ne nous lâchons plus. C’est comme un frère pour moi. Lui, il a 13 ans et on s’amuse souvent à monter partout sur les toits et à voler de la nourriture aux marchands. Il a plutôt une famille assez riche et ses parents m’ont pratiquement adopté. Je vis chez lui, j’ai même ma chambre à moi !

« -Eli ?

Faisant toujours ma boudeuse, je ne me retournai pas tout de suite pour entendre ce qu’avait à me dire cet imbécile. Puis tout à coup, il me sauta dessus et me chatouilla.

-Je t’ai déjà dit de toujours surveiller tes arrières, me dit-il en me chatouillant.

-Arrête Ezio ! C’est bon je vais venir ! Dis-je avec du mal tellement il me faisait rire.

-Bon je préfère ça ! »

Ezio, c’est quelqu’un de génial. C’est lui qui m’a appris à lire, écrire, escalader les murs, monter sur les toits, embêter les gardes, mais le mieux dans tout cela, c’est qu’il m’a appris à manier l’épée. On s’entraîne souvent ensemble et je le bats tout le temps ! Même si je sais qu’il fait exprès de me laisser gagner…

« Viens Eli, je vais te montrer quelque chose.

Il me prit pas la main et m’emmena devant la cathédrale Santa Marie del Fiore. On y entra discrètement et on se cacha pour discuter.

« -Cette cathédrale est vraiment magnifique, c’est vraiment ce qui fait que Florence est une ville merveilleuse tu ne trouves pas Elina ? Me demanda-t-il.

-Oh si vraiment ! Mais pourquoi tu m’emmènes ici ?

-On va monter jusqu’à la coupole aujourd’hui !

-Mais tu es fou ?! M’écriais-je. Je n’ai jamais fait cela moi, on ne monte que sur des toits habituellement ! Et si je tombe !?

-Il paraît que la hauteur d’ici jusqu’à en haut est de 153 mètres à peu près ! Incroyable hein ! M’expliqua-t-il.

-Tu es dingue Ezio…

-Mais si je t’ai emmené ici c’est surtout pour autre chose Elina. Me dit-il avec une voix sérieuse. Dans la coupole il y a un passage secret. On y trouvera un coffre et il y a une livre dedans. J’ai besoin de ce livre. Et tu es la seule qui pourra m’aider.

-C’est quoi comme livre, demandais-je intéressée.

-Malheureusement je ne peux pas te le dire mais quand tu seras en mesure de comprendre tu sauras.

-Pfff. Ok on monte, mais si je tombe je te jure que…

-Si tu tombes tu seras morte ma petite Eli, dit-il en s’amusant de ce que je venais de dire

-Ouais ouais c’est ça, aller on monte. »

Au bout de 1 heure voir 2 heures je ne sais pas exactement, on est monté jusqu’à la coupole. On tenait sur la paroi par je ne sais quel moyen. Ezio cherchait ce passage secret. Puis tout à coup, je vis quelque chose d’anormale dans une des roches qu’il y avait où nous étions. Je demandai à Ezio de venir et je ne sais pas si j’avais de la chance ou juste du talent mais j’avais trouvé son passage secret ! Nous sommes donc entrés. Il y avait peu de place mais nous avons pu entrer tous les deux. Là, était posé un coffre doré. Je me demandai vraiment comment ça se faisait que personne ne l’avait trouvé avant ou ne connaissait ce passage alors qu’un jeune garçon de 13 ans, lui, le connaissait. Mais moins j’en savais mieux c’était à mon avis.

« -Voilà le livre. Dit Ezio d’une voix sérieusement comme je ne l’avais jamais entendu avant.

-C’est cool, on va pouvoir redescendre maintenant ! » 

Je regardai vite fait le livre et sur la première de couverture, il y avait une grande croix rouge. Il me semble que j’avais lu dans un livre que c’était la croix des templiers. Mais rien de sûr, je ne voulais pas trop m’aventurer dans mes dires sans en être sûr. Je préférais donc ne rien dire et ne rien penser. Il avait le droit à ses secrets aussi. Je n’étais pas obligé de tout savoir ce qu’il faisait.

Il se retournait vers moi et vis que je regardai le livre discrètement.

« -C'est pour mon père en fait. Mais je ne peux pas t'en dire plus car moi-même je ne sais pas ce qu'il veut en faire pour dire vrai. Me dit-il en me regardant dans les yeux. »

Quelques minutes plus tard, nous sommes descendus de la cathédrale et sommes rentrés à la maison. Il commençait à faire sombre dehors, et il n'était pas bon d'être dehors quand il faisait bien noir dans les rues de Florence et encore pire était d'être deux enfants dans des ruelles sombres loin de la maison.La mère d'Ezio avait préparé un bon repas pour nous deux et on a passé la soirée à regarder les étoiles jusqu'à ce que nos yeux se ferment pour nous laisser la possibilité d'entrer dans le pays des rêves.

Le jour de mes 11 ans, alors que je pensais passer une merveilleuse journée pour mon anniversaire avec Ezio, je sentais qu'il se passer quelque chose d'étrange chez lui.

« -EZIIIIIOOOOO ! M'écriais-je en lui sautant dans les bras.

-Joyeux anniversaire, dit-il en me serrant contre lui.

Il me serrait très très fort. Beaucoup plus que d'habitude.

-Il faut que je te dise quelque chose... Soupira-t-il.

-Oui ? Dis-je avec un nœud au ventre.

-Mon père doit partir voir mon oncle, et le problème, c'est que je dois partir avec. Je suis désolé que ça tombe aujourd'hui, il vient de me l'apprendre, je te jure que je ne le savais pas avant !

-Mais... Ca veut dire que tu me laisses toute seule ?... Dis-je les larmes aux yeux.

-Mais ce n'est pas de ma faute, je te le jure ! Je ne veux pas partir moi ! Et même, j'aurais voulu que tu viennes avec moi !

-Tu... Tu pars quand ?

-Ce soir. Me répondit-il agacé. 

C'en était trop. Je me suis mise à pleurer et serrais Ezio aussi fort que je le pouvais.

-Je reviendrai vite ! Tu vas beaucoup me manquer Eli. Mais pour le moment, on a une journée ensemble, profitons-en d'accord ? »

Il m'embrassa le front et me serra lui aussi très fort. C'était comme mon grand-frère après tout. Ma seule famille..Nous avons finalement passés cette journée merveilleusement bien puis, il dût partir...