Assassin's Creed : La Prix de la Foi

Chapitre 3 : L'Aquila

785 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/12/2017 16:20

Synchronisation imminente…


Le Soleil se levait à l’horizon, comme un disque ardent surgissant des flots. Les mouettes criaient autour du bateau, l’odeur de sel et de crasse prenait le nez. Sean s’essuya le front et jeta un regard au lever de Soleil, le plus beau spectacle de la journée, avant de continuer à tailler son morceau de bois. Cela faisait déjà une trentaine de jours que l’Aquila avait quitté les côtes françaises.

Depuis qu’ils étaient en mer, ils avaient suivit une piste de barils jetés à la mer, tous marqués d’une croix blanche. Le capitaine restait terré dans sa cabine depuis le début du voyage, pendant que son second, Robert Faulkner, prenait en charge le navire.

- C’est le grand jour, petit, lança Faulkner d’une voix rauque. Le marin tenait fièrement sa barre et ne quittait pas l’horizon des yeux. Sean glissa son couteau à la ceinture et alla le rejoindre près du gouvernail.

- Le grand jour, Faulkner ?

- Oui, gamin. Le jour tant attendu où on va foncer sur le « Providence », et envoyer ce rafiot rejoindre les abysses.

- Qu’a-t-il de si spécial ce bateau ?

- Le Providence ? Tu n’es peut-être pas au courant après tout… Enfin, tu mérites bien de savoir. Voilà : on sait qu’un homme se trouve à bord, et que cet homme, un certain Kenway, est un templier de première classe. Un gros gibier.

- Du gibier ?

- Oui. Aujourd’hui, c’est la chasse, petit. Tiens, prend la barre deux secondes, tu veux ?

Sean s’empara du gouvernail et Robert s’avança sur le pont.

- Mes petits loups de mer, aujourd’hui, on va voir ce qu’on a dans le ventre. On rattrapera le Providence sous le Soleil de midi. Alors on s’active et on charge les pièces d’artillerie ! Je veux que ça pue la poudre jusqu’en haut du grand mât !


Quelques heures plus tard, ils avaient rattrapé le Providence et avaient échangé quelques coups de canon. Le navire ennemi, touché, tentait une fuite désespérée.

- Aller, les gars, cria Faulkner en faisant tourner sa barre. Toutes voiles dehors, ils ne peuvent pas nous distancer !

- Monsieur Faulkner, intervint Sean, regardez mieux là où ils vont !

- Grand Dieu…

Face à eux se présentait un véritable mur de nuages noirs comme le charbon, d’éclairs zébrant le ciel dans un craquement assourdissant. La mer avait décidé de rappeler qui était la proie sur son territoire.


Des torrents de pluie déferlaient sur le pont, le Providence n’était plus qu’une silhouette lugubre à travers la mer déchaînée. Des vagues faisant deux à trois fois la taille du navire venaient s’abattre autour d’eux.

- Rabattez la voilure, on va y passer, hurla Faulkner à travers la tempête.

Sean s’agrippa au bastingage et regarda la grande voile commencer à se déchirer sous les bourrasques. Il saisit son courage à deux mains et se lança sur le pont inondé. Le garçon se retrouva devant l’un des cordages qui retenaient la voile, il tenta de dénouer le nœud trempé, mais sans succès. Sean sortit son couteau et trancha la corde qui se balança dans le vent, comme prise de folie. Il devait maintenant traverser le pont pour atteindre le prochain cordage. Le bateau tangua, se retrouvant presque à la verticale. Sean s’accrocha au bastingage, l’eau le poussant à lâcher prise. Il prit une impulsion et se laissa glisser le long du pont pour se rattraper au deuxième cordage. Sean coupa la corde en vitesse et s’y accrocha. Le bateau tangua une nouvelle fois et se redressa à l’horizontale. Le garçon empoigna une des cordes qui pendaient du mât et commença à grimper.

- Petit, arrête, lui cria Faulkner, tu es fou !

Mais Sean ne fit pas attention à lui. Il avait déjà détaché les cordages là où l’équipage s’attachait au bastingage, de peur de basculer. Il était sur sa corde, au milieu des éclairs et du vent, de la pluie et du tonnerre. Sean continuait de grimper, rien ne semblait l’arrêter. C’est alors qu’un des éclairs zébra le ciel et vint s’abattre sur le mât. Il s’effondra, emportant le garçon dans sa chute. Le vide. La panique. La peur. La peur de la mort. La peur de mourir. Puis le néant.


Désynchronisation imminente…

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