Avatar, le Maître du feu

Chapitre 1 : Introduction

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:48

Bonjour à tous !

Me voici donc pour une fanfic de « Avatar, le dernier Maître de l'air », qui va ici se nommer « Avatar, le Maître du feu ». Alors, pourquoi cette fanfic ? Tout simplement parce que j'ai compris que je regardais ce dessin animé presque uniquement pour Zuko et Iroh (et le possible Zutara qu'il aurait pu y avoir, mais passons ^^) et que Aang ne me plaisait pas en héros (je l'aurais plutôt vu en sidekick). L'idée m'est donc alors venue : et si Zuko avait été l'Avatar et non Aang ? Vous imaginez bien que cela aurait changé des choses ? Roku serait un homme comme les autres, Kyoshi aurait été la dernière incarnation de l'Avatar, l'enseignement des éléments changerait d'ordre, la quête de l'Avatar revêtirait un parfum de vengeance filiale…Un cocktail qui promet de bonnes surprises, non ?
En tout cas, cela m'a inspiré et j'espère que vous aimerez cette courte introduction. Les prochains chapitres seront plus longs.
Ah, petite précision : Zuko n'a pas sa cicatrice. Pourquoi ? L'avenir vous le dira…héhéhé…


Sur une mer paisible, un navire discret fendait les flots, un bateau appartenant visiblement à un pauvre pêcheur ou à un vagabond sans histoires. Les apparences étaient cependant trompeuses…

Accoudé au bastingage, ses yeux fixant un horizon connu de lui seul, l'Avatar lui-même était à bord de cette chaloupe. Cet être si puissant qu'il était capable de maîtriser les quatre éléments naturels qui composaient ce monde, un être qui avait fait l'erreur de naître dans une nation du Feu que le temps et un nouveau souverain avaient rendu atrocement belliqueuse, avait trouvé refuge dans ce navire de fortune, voguant les flots afin de parfaire sa maîtrise et d'accomplir sa propre destinée, grande, glorieuse et peuplée de rencontres fantastiques et inoubliables. Cependant, à cet instant précis, l'Avatar ne parvenait pas à se réjouir de cette perspective, trop abstraite pour dissoudre la tristesse et la colère qui s'étaient logées au fond de son cœur. Son regard, doré et pourtant si sombre, avait perdu de cet éclat qu'il arborait pourtant si bien lors de sa tendre enfance. Mais cela était terminé.

Le Prince Zuko, Avatar et Maître du feu, avait renié famille, rêves et trône pour trouver sa propre voie qui le mènerait vers son ultime but, celui que tout Avatar se devait d'atteindre : la restauration de l'équilibre entre les divers éléments.

Plongé dans ses noires pensées, Zuko fut toutefois distrait par l'arrivée inopinée de son oncle, Iroh. Un homme brave, d'une gentillesse et d'une sincérité exemplaires à ses yeux, à qui l'âge avait donné un certain embonpoint, dissimulant ainsi la force vivace et la puissance de ce grand Maître du feu. Ce dernier, une tasse de thé fumante à la main, un sourire complice aux lèvres, prit place aux côtés de son neveu, déclarant de sa voix chaude et apaisante :

« Nous approchons du temple de l'air, mon neveu. D'ici peu, la maîtrise de l'air n'aura plus de secret pour toi. Je suis persuadé que la sagesse de ces moines saura dissiper le brouillard qui règne en ton âme tourmentée.

-Mon âme n'est pas tourmentée. Je n'ai aucun regret sur ce que j'ai fait. »

Iroh secoua la tête d'un air las et attristé.

« Ignorer ces derniers ne signifient pas avoir triomphé d'eux. Ils sommeillent au fond de ton être et te font bien plus souffrir que tu ne le penses. Tu ne dois pas les fuir.

-Je ne fuis pas, mon oncle ! Je n'ai jamais fui quoi que ce soit, je n'ai rien d'un lâche, contrairement à vous ! S'écria Zuko d'une voix furieuse. Si vous n'aviez pas été là, j'aurais fait face à mon père et tout aurait été réglé ! Pourquoi a-t-il fallu que nous partions ? Apprendre les quatre éléments ? A quoi bon ? Je peux déjà le vaincre ! »

D'un pas rapide et agacé, l'Avatar s'éloigna, sentant le regard pesant de son oncle sur sa personne. Il n'allait sans doute pas tarder à lui faire la morale…

« Tu en es sûr, Zuko ? »

Le jeune homme s'arrêta net. S'il était sûr de pouvoir le vaincre ? Bien sûr ! Après tout, il était l'Avatar ! Le plus puissant des Maîtres du monde entier !

« Tu trembles, mon neveu. Tu refuses de te l'avouer, mais tu le crains. Tu crains de te confronter à ton père.

-Je ne tremble pas ! Je ne suis pas faible !

-Ce n'est pas ce que…

-Taisez-vous ! Je n'ai pas besoin des conseils d'un vieillard sénile, qui n'a d'autre intérêt que sa petite personne et son thé. »

Sur ces mots, Zuko se rapprocha de son oncle, renversa d'un revers de main la tasse qu'il tenait et retourna à sa cabine, tandis qu'Iroh regardait avec une certaine amertume son breuvage préféré se répandre sur le sol. Le jeune homme refusa de croiser les yeux sûrement déçus et tristes de son oncle, qui ne comprenait décidément rien à ce qu'il pouvait ressentir.

Il s'allongea sur son lit, une paillasse dure recouverte d'un drap léger, son altercation avec Iroh ne cessant de lui torturer l'esprit. Ce vieil homme avait tort et lui avait raison ! Il aurait pu tout à fait vaincre le Seigneur du Feu Ozai, son père. Il en avait le pouvoir !

« Pourquoi je ne parviens même pas à me convaincre ? Murmura-t-il en fixant, non sans peine, les tremblements qui s'étaient emparés de ses mains. »

Tout Avatar que je suis, la simple perspective de lui faire face me terrifie. Mais je ne peux pas me permettre une telle faiblesse. Je n'en ai pas le droit. Pour ma mère et Azula…

Azula…Il ne pourrait jamais oublier son expression lorsqu'il lui avait annoncé son départ, voilà trois semaines de cela. Cet air furieux et déçu, ce regard qui exprimait tellement plus que la simple malignité qu'il lui avait offert jusqu'ici…Il lui avait offert son trône. Après tout, bien que Zuko s'évertuait à affirmer le contraire à son oncle et à arborer le titre de Prince, il y avait peu de chance qu'il finisse par redevenir le futur souverain qu'il était jusqu'alors. En tant qu'Avatar, ses responsabilités dépassaient la seule nation du Feu et il se devait donc d'être présent pour les autres. Une tâche qu'il ne se sentait toujours pas prêt à assumer, un destin qu'on lui avait imposé sans que lui-même ne le désire…

Entre ses mains frémissantes, Zuko fit apparaître une petite sphère enflammée. Il y a bien longtemps, sa chère mère, Ursa, avant qu'il ne soit éloigné d'elle de force, lui avait dit que le feu permettait de réchauffer les cœurs que le chagrin avait glacés. Le jeune Avatar l'approcha de sa poitrine, prenant toutefois garde à ne pas effleurer sa peau. Mais rien à faire. Ce froid qui s'était imposé en lui ne disparaissait pas.

D'un geste rageur, Zuko éteignit la flamme et s'adossa contre le mur qui jouxtait sa paillasse. Ses yeux se fermèrent et ses mains enserrèrent ses genoux avec force, dans la recherche du réconfort d'une étreinte. Mais cela non plus, cela ne fonctionnait pas. Au contraire. Cela ne faisait que rappeler à Zuko sa solitude, l'incompréhension dont il souffrait et la douleur des sentiments qui se mêlaient en son âme sans se soucier même d'une certaine cohérence. Honte, fierté, tristesse, soulagement, peur, orgueil, doute…Tout cela se rencontrait, se fracassait, dans un vacarme assourdissant connu de lui seul et dont il ne parvenait pas à faire abstraction, malgré ses affirmations éhontées.

Des pas se firent entendre, un bruit qui lui était bien familier. Zuko ne bougea pas lorsqu'il sentit une présence à ses côtés, pas plus lorsque des bras l'enlacèrent.

« Le courage n'est pas une chose que l'on a naturellement au fond de son être. Le temps et les épreuves nous l'enseignent et je sais que tu seras un parfait élève, mon neveu. »

Des larmes amères roulant sur ses joues pâles, le prince destitué se laissa bercer par les battements de cœur de son oncle, mélodie qui susurrait à son oreille d'une voix douce et emplie de chaleur : Tu n'es pas seul.

Iroh observa son neveu s'endormir avec une tendresse presque paternelle. A son réveil, il faudra qu'il lui fasse comprendre qu'il ne lui en veut pas. Iroh n'avait pas mis beaucoup de temps à le comprendre. Rongé par le chagrin, ses responsabilités écrasantes et sa recherche perpétuelle d'une affection sincère, Zuko avait créé des barrières faites de cynisme, de haine et de rage pour se préserver de la cruauté du monde dans lequel il avait eu la malchance de naître. Des barrières qu'Iroh ne parvenait qu'à faiblement entamer, avant que celles-ci ne se reforment, toujours plus puissantes, enfermant son neveu dans une tristesse et un ressentiment perpétuels. Toutefois, Iroh se refusait à abandonner. Il le savait. Même si cela devait prendre des années, la durée entière de son initiation en tant qu'Avatar, Iroh supporterait l'humeur de son neveu. Mieux, il parviendra à le guérir de ses tourments. Il le savait. Lui, et toutes les personnes que ce voyage les pousserait à rencontrer, ils seraient les seuls à pouvoir faire tomber définitivement ces barrières et faire comprendre à Zuko quel être formidable et bon se cachait sous la désagréable austérité que son père et son statut d'Avatar l'avaient forcé à adopter.

On toqua à la porte. Iroh déclara à voix basse qu'il ne souhaitait pas être dérangé.

« Mon général, nous sommes arrivés. »

Iroh jeta un œil à son neveu. Celui-ci, pour la première fois depuis bien longtemps, semblait s'être endormi d'un sommeil paisible, sans cauchemar aucun. Un nouveau sourire s'étira sur les lèvres du vieil homme, tandis qu'il sommait d'un murmure à l'homme, un des rares soldats de confiance qui avait été autorisé à les accompagner, et qui avait osé les interrompre, que cela pouvait très bien attendre. A ses yeux, rien n'était plus précieux que les instants de bonheur que son neveu était encore en mesure de vivre, aussi brefs et faibles fussent-ils. La quiétude qu'il lisait sur les traits de Zuko était sans prix. Iroh ne pouvait pas interrompre ce moment. Non.

Malgré l'inconfort de sa position, Iroh ne s'était jamais senti aussi bien en ces dernières semaines qu'à cet instant précis. Peut-être devrait-il s'accorder un peu de repos, lui aussi…

Pour atteindre le temple tant recherché, ils allaient devoir grimper, avec pour paroi une roche sans doute friable et une voie peu maniable. Il leur faudrait toute leur énergie.

La dernière pensée d'Iroh fut qu'il serait bien heureux le jour où son neveu serait en mesure de s'envoler. Puis il sombra dans le sommeil, un sommeil qui n'avait pour lui rien d'apaisant. Il était toujours là, hantant chacun de ses rêves, chacune de ses pensées.

« Lu Ten…Murmura-t-il, la gorge serrée. »

Une larme coula et alla s'écraser sur le visage de Zuko, qui ne broncha pas. Ses propres songes l'avaient entraîné bien loin d'ici, dans une vie qui n'aurait jamais aucune chance d'exister. Une vie où il n'était pas l'Avatar, où sa mère et son père l'aimeraient pour ce qu'il était, et où Azula ne le haïssait pas comme elle le faisait présentement…Une vie simple, emplie d'amour et sans la moindre tristesse.

Le retour à la réalité serait dur, mais Zuko n'en était pas encore là. Dans ses rêves, il assimila la chaleur des bras d'Iroh à ceux de sa mère, qui l'enlaçait avec son rire si particulier, qui avait le don de remplir le cœur du jeune homme de joie à sa simple écoute. Des heures s'écoulèrent avant que ces deux-là ne finissent par s'éveiller, partageant le même sentiment de regret. Mais ils ne pouvaient pas se laisser aller au chagrin. Aucun d'eux.

Zuko, d'un air songeur, fixait la falaise qui lui faisait face, une falaise dont il ne percevait même pas le sommet. Puis il se précipita et s'accrocha à une prise, faisant taire les souffrances endurées par son corps.

Je suis l'Avatar Zuko, venu ici pour accomplir sa destinée. Je ne m'enfuirais ni ne faiblirais jamais plus. C'est une promesse.

Mais saura-t-il la tenir ? Le jeune homme se refusa d'y penser, préférant savourer le vent frais et doux qui soufflait sur sa peau. Ce vent sur lequel il aurait bientôt le contrôle…Comme tant de choses en ce monde…


Fin du chapitre. Pas très joyeux, hein ? 'Fin, on parle quand même de Zuko, là. Pas du Zuko tout gentil et mignon de la troisième saison, non, de l'autre Zuko (bien que j'ai fait le choix de ne pas conserver sa chevelure de la première saison, qui ne lui va pas assez à mon goût. Dites-vous que ses cheveux sont, pour le moment, à peu près aussi longs que lors de son songe à la fin de la deuxième saison, où il se voit Seigneur du Feu.

J'espère que ça vous plaira. N'hésitez pas à laisser des reviews, des questions diverses auxquelles je répondrais dans la mesure du possible sans spoiler (non mais ho ! Je ne vais pas dévoiler toutes les ficelles de mon histoire tout de suite ^^) et même et surtout des critiques. J'en ai atrocement besoin pour m'améliorer, qu'il s'agisse de mon style d'écriture, du caractère des personnages, de la cohérence de l'histoire…Je tiendrais compte de vos remarques, si elles sont constructives.
Je vous dis donc : A très vite pour le prochain chapitre, où Zuko va sûrement rencontrer les Nomades de l'air et commencer son entraînement !

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