Marcheuse de rêve

Chapitre 3 : Bienvenue sur Pandora

2029 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/10/2025 22:36

Illustrations liées à l’histoire, à découvrir sur le Forum (Attention Spoilers !) : 

https://forum.fanfictions.fr/t/ff-avatar-marcheuse-de-reve-illustrations/7399

Merci à "Crapule" pour la relecture du chapitre.


Cher journal : la potion a fonctionné ! C’était génial ! J’avais vraiment l’impression d’être sur Pandora. Demain soir j’y retourne !


Le rêve

 

Quelle drôle de sensation. Drôle mais agréable. Comme si j’étais dans un spa, dans l’eau chaude, doucement massée par des bulles. 


J’ouvris les yeux.


J’étais dans une eau bleue et claire. Des bulles montaient autour de moi. Je voyais la lumière du soleil qui ondoyait avec les vagues à la surface.


J’étais bien. Je ne ressentais pas vraiment l’envie de respirer. Alors j’étais dans le rêve ? En tout cas ce n’était pas Anaonbourg.


En tournant un peu la tête je vis une grande masse sombre au-dessus de moi, à la surface des flots. Un bateau ? Non trop irrégulier. Une baleine ? Pas plus.


Je nageais vers la masse et à mesure que j’approchais je découvrais plein de petites lumières dessus. C’était plein d’algues ou d’animaux bizarres qui vivaient accrochés sur ce qui ressemblait à un rocher… qui flottait.


Je touchais avec ma main les différentes bestioles qui voulaient bien se laisser approcher. Et… Mais… J’ai quatre… doigts ! Et l’autre main aussi ! Ma peau est bleue ou c’est l’eau qui fait ça !?


Mais si j’étais sur Pandora, alors j’étais peut-être une… comment on dit… Mary ? Nari ? Navi ? Oui c’était peut-être ça.


Des bulles avaient formé une poche d’air dans un creux du « rocher flottant ». Et je pus me contempler dans le miroir qu’il formait.


J’étais émerveillée par ce que je voyais ! Au milieu d’une couronne de longs cheveux noirs qui flottaient dans l’eau, un visage fin avec des lèvres et des dents parfaites. Un nez de félin sous deux grands yeux en amande. Sans oublier deux grandes oreilles pointues. Tout à fait le visage merveilleux de ces elfes de l’espace.


Je me souvenais que les Na’vi avaient aussi des appendices bizarres. Et effectivement j’avais aussi une queue fine et longue avec une touffe de poils au bout. Ce qui était amusant, c’est que pouvais le ressentir quand je la touchais mais elle bougeait inconsciemment, comme si elle avait une volonté propre de suivre mes mouvements.

Et j’avais aussi cette longue queue de cheval qui n’en était pas vraiment une. Elle était faite de deux cordons charnus couvert de cheveux qui s’enroulaient entre eux. Ils semblaient pouvoir bouger par eux même comme ma queue. 

Je me suis rappelé des films et j’ai empoigné l’extrémité de cette « queue de cheval » pour voir s’il y avait bien les filaments lumineux. Il fallait exercer une pression pour les faire sortir de leur cachette mais ils y étaient bien. Dans mon souvenir, il me semblait plus fin et plus nombreux mais c’était un détail.



En regardant le reste de mon corps je constatais que j’étais totalement nue. Pas de vêtements, pas de parures, pas d’armes. Rien. J’étais un peu gênée. Certes il n’y avait que des poissons ici mais il allait falloir remonter à la surface un jour.


D’ailleurs j’étais sous l’eau depuis un moment déjà. Je ne ressentais pas le besoin de respirer. Mais j’avais une petite pression bizarre dans le torse. Ce n’était pas douloureux mais un peu inconfortable. Et j’avais l’impression que ça augmentait très lentement. Il était peut être temps de remonter à la surface.


L’îlot

 

Je suis remontée à la surface et suivant le flanc du « rocher flottant ».


Respirer un peu me libéra de la petite sensation inconfortable sur mon torse. Le rêve avait des règles ! Pourquoi pas mais je me demandais ce qu’il arriverait si j’étais restée trop longtemps sous l’eau. Est-ce que j’aurais eu mal ? Est-ce que je serais morte ? Mourir dans un rêve… Mais je n’étais pas là pour essayer de me faire du mal.


Au-dessus des flots, je pus voir la partie émergée de ce rocher. Il était recouvert intégralement d’une sorte d’écorce moussue et à certains endroits on pouvait voir le matériau en dessous. De la roche beige ou blanche pleine de… petits trous ? Bulles ? A quelques mètres au-dessus des flots, poussaient des arbres qui recouvraient totalement le rocher.


Le ciel était bleu mais d’un bleu plus clair que sur Terre. Le Soleil brillait mais je pouvais le regarder en face sans trop m’éblouir. Et énorme dans le ciel, il y avait cette planète qui ressemblait à Jupiter… et dont je ne connaissais pas le nom.



Il était temps de se mettre au sec. J’empoignais un arbuste et je me hissais sur le rocher. Je fus surprise par ma force ! D’un seul bras j’arrivais à soulever tout mon corps ! Dire qu’en sport je me traînais lamentablement… 


Alors j’ai eu envie de m’éprouver. Monter en haut des arbres, je pouvais ! Me surprendre avec un pied à une branche, je pouvais ! Les pieds Na’vi étaient bien pratiques pour ça, à mi-chemin entre un pied humain et une main ! Sauter de haut, je pouvais ! Soulever un gros tronc, je pouvais ! Faire des figures acrobatiques, je pouvais !


Mais l’îlot n’était pas très grand, un peu plus qu’un terrain de basket, les arbres pas très hauts, difficile de faire de nouveaux records. Soudain un détail dans le ciel attira mon attention.


Haut dans le ciel, un objet vaguement rond, beige et vert, venait de sortir d’un nuage. Il avançait lentement, à la vitesse des nuages à sa hauteur. Il devait être assez grand, au moins de la taille d’un immeuble. Je distinguais des sortes d’arbres à son sommet et des grands oiseaux tournoyaient autour. Cela devait être un des rochers flottants de Pandora.



Je pris alors un moment pour mieux explorer mon environnement. Les arbres, les plantes, les champignons, les insectes et autres bestioles. Certains étaient familiers, d’autres très bizarres. Je me suis prise d’un grand intérêt à tous les regarder, les toucher, les soupeser, les cataloguer, à leur donner un petit nom. Mais combien y avait-il d’espèces ici ? Des centaines !


Je m’étonnais de ma capacité à apprendre à les reconnaître. J’aurais aimé pouvoir être aussi douée à l’école !



Certains… fruits sentaient bons. Je me disais que s’ils sentaient bons, c’était qu’ils étaient bon à manger. J’avalais prudemment de petits morceaux. Et effectivement ils étaient délicieux !

 

L’éclipse

 

Tout d’un coup, la lumière déclina brutalement puis disparut. Il faisait nuit. C’était plutôt radical ! Pourtant le Soleil ne paraissait pas particulièrement bas.

 

Mais je compris assez vite que le Soleil avait été simplement caché par la grosse planète. Une éclipse en somme. Elle devait arriver souvent vue la taille énorme de la planète mère. Logiquement une fois par jour ?!

 

Dans cette obscurité quasi totale des petites lueurs apparaissaient. C’était la bioluminescence des plantes et des animaux qui se révélait et je pouvais de nouveau voir le paysage. Même les vagues étaient bioluminescentes, particulièrement l’écume qui ceinturait l’îlot.

 

Cette bioluminescence changeait l’aspect des choses. Y compris mon corps qui était maintenant habillé de petits points lumineux. Le jeu était maintenant de reconnaître les espèces que j’avais vues le jour.

 

Cela m’occupa un moment lorsqu’aussi soudainement qu’elle était partie, la lumière du jour revint. L’éclipse était finie.


Besoins naturels

 

Je comprenais mieux la course du Soleil. Et maintenant qu’il était sorti de derrière la planète mère, il descendait vers l’horizon. Il me restait à vue d’œil, deux ou trois heures de lumière du jour.


Je me demandais soudain combien de temps allait durer le rêve ? Cela faisait bien quatre ou cinq heures que j’étais ici.


Mais une sensation bien connue se manifesta. Il était temps de vider ma vessie. Décidément ce rêve ne laissait de côté aucun détail !



Je me rappelais alors de ces jeux de survie télévisés. J’étais seule sur un îlot. Je ne savais pas pour combien de temps ni si j’allais faire des rencontres, bonnes ou mauvaises. Alors il allait falloir prendre des précautions.


La liste était… euh… De l’eau. Ensuite de la nourriture. Et un abri.


Pour l’eau, pas de soucis, apparemment je pouvais boire l’eau de la mer. Pour la nourriture, il y avait des fruits délicieux mais en nombre limité. Il y avait sûrement de quoi manger sous l’eau mais cela avait aussi une limite. Bon, enfin, je verrais ça plus tard.


Restait un abri. Suffisamment haut pour se protéger des grosses vagues. Mais aussi protégé de la force des vents, de la pluie et aussi peut-être de ces gros oiseaux que je pouvais voir au loin.


J’ai bricolé un abri entre des arbres resserrés avec des lianes et des grandes feuilles. Ces végétaux étaient résistants mais mes dents avaient des zones très tranchantes qui permettaient de les découper efficacement. L’abri était bas et je ne pouvais me tenir qu’assise ou couchée en chien de fusil. Mais il était bien dissimulé et une fois la « porte » rabattue, on ne me voyait plus.


L’aura chantante

 

La construction de l’abri m’avait pris un moment et le Soleil était déjà bas sur l’horizon. Le ciel rougissait, annonçant l’arrivée de la nuit.


Lorsque le Soleil disparut derrière l’horizon, ce ne fut pas comme pendant l’éclipse. La planète mère était encore éclairée par le Soleil et réfléchissait une lumière abondante, comme des centaines de clairs de Lune. La bioluminescence ne se manifestait que dans les sous-bois les plus sombres et on voyait quasiment aussi bien qu’en plein jour.


Mon regard fut attiré vers un autre endroit du ciel. Une planète, ou plutôt une lune, était apparue. Elle était de couleur jaune verdâtre et on pouvait distinguer de grandes zones rougeâtres concentriques ainsi que des points noirs. Ce qui était inhabituel, c’était sa vitesse de déplacement. Je pouvais la voir bouger à vue d’œil, un peu comme un avion très haut dans le ciel, en plus lent toutefois.



Alors que je contemplais tout ce panorama, des sons étranges se firent entendre. Jusqu’ici je n’avais entendu que des bruits familiers : le vent, les vagues, le bruissement des flots, des cris d’animaux juste un peu bizarre. Mais là c’était différent. Comme des musiques un peu étranges. 


En regardant dans le ciel, je vis une tache de lumière bizarre sur un nuage. Elle pulsait au rythme de cette musique ou plutôt chant. En me concentrant je distinguais de petites lumières autour. Elles aussi envoyaient des chants mais plus faibles et différents. 


Et puis du nuage sortit un de ces rochers flottants que j’avais vu auparavant. Il était entouré de cette lueur qu’on pouvait qualifier d’aura. Les petites lueurs entouraient les gros oiseaux qui volaient autour. 


En fermant les yeux et en me bouchant les oreilles, j’entendais et je voyais encore ces auras chantantes. C’était très bizarre mais c’était beau.



C’était beau, j’étais bien… mais j’étais fatiguée. Alors je me suis cachée sous mon abri alors que la planète mère était entièrement éclairée. Et j’ai fermé les yeux…

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