Marcheuse de rêve
Illustrations liées à l’histoire, à découvrir sur le Forum (Attention Spoilers !) :
https://forum.fanfictions.fr/t/ff-avatar-marcheuse-de-reve-illustrations/7399
Merci à "Crapule" pour la relecture du chapitre.
Cher journal : 2e journée à Anaonbourg. Découverte de l’école. Que des cons. Sauf un gars mais qui est laid comme un pou. Ma cousine faisait des potions bizarres. Je vais en essayer une.
A l’école
J’ai eu du mal à me lever. Ma mine était affreuse. Mon visage était moche. J’étais laide.
Pour aller à l’école il fallait longer des façades grises aux boutiques pour la plupart fermées. Le trottoir était étroit et les nombreux camions passaient dans la rue à toute vitesse.
L’école était une bâtisse ancienne à l’aspect solennel mais là encore un peu décrépi. Les couloirs semblaient immenses, les plafonds des classes étaient très hauts. Les radiateurs énormes chauffaient péniblement ces grands volumes.
Je baissai la tête en passant devant les autres élèves qui me regardaient tous. Je les entendais chuchoter.
Pourquoi je devais me lever ? Pourquoi je devais venir ici ? Je n’avais pas envie. J’aurais dû partir avec papa et maman… L’idée de me jeter sous l’un des camions m’avait traversé l’esprit… Le choc devait être si violent qu’on ne devait rien sentir…
« Mademoiselle Mégane, votre classe est au bout du couloir ! »
Quasimodo
« Je vous présente Mégane. »
« Vroum, vroum » firent quelques idiots dans la classe alors que le professeur me présentait. C’était à chaque fois pareil… La bêtise est universelle… Quitte à me donner un nom de bagnole, mes parents auraient dû choisir Mercedes…
« Elle est nouvelle ici. Elle est orpheline et je vous demande de lui faire bon accueil. »
Le prof était poli mais un peu froid. Les élèves se montraient aussi distants. J’avais du mal à me concentrer sur le cours. J’étais perdue dans mes pensées. Les fenêtres de la salle de cours donnaient sur les hautes falaises qui entouraient la ville. Leurs sommets se perdaient encore dans les nuages. Je me demandais ce qu’il y avait au-dessus…
Vint l’heure de la pause. J’étais seule dans la cour. Mais quelqu’un s’approcha de moi. C’était un garçon brun assez petit mais trapu. Son visage était difforme avec un œil presque fermé, un nez et une bouche de travers. Il ne sentait pas très bon et me semblait presque aussi répugnant que le clochard. Pourtant il venait avec le sourire.
- Salut Mégane. Moi c’est Eric mais ici on me surnomme Quasimodo. Et ouais j’ai été bercé trop près du mur !
- Salut Eric.
- Tu peux dire Quasimodo aussi. Il était beau, mais seulement de l’intérieur. Tu habites chez Marthe de la Montée de l’Ankeu ?
- Euh…Oui. Comment tu sais ?
- Un gars t’a vu venir. Marthe a une certaine réputation ici.
- Hein, comment ça ?
- On dit que c’est… comme dire… maintenant ça a l’air dingue… On dit que c’est une sorcière !
- Mais… mais c’est n’importe quoi !
- Tous les gens qui l’embêtent finissent mal. Souvent, c’étaient de mauvaises personnes. Comme Gégé le clochard qui est mort hier. Il paraît qu’il jetait des pierres sur ses chats.
Je ne savais pas quoi dire… Devais-je prendre ça comme une insulte ? Ou alors voulait-il m’informer honnêtement ? Mais ça expliquait parfaitement le comportement distant des gens ici.
« Bon faut que je te laisse, j’ai des gens à voir. »
Quasimodo repartit après cette courte conversation. Il se dirigea vers un groupe de garçons et ils échangèrent je ne sais quoi entre eux.
Le reste de la journée s’écoula péniblement. J’avais du mal à me concentrer. Je voulais tant revenir à ma vie d’avant. Mais c’était impossible. Partir ailleurs ? Mais où ?
La magie du monde
Pour le repas de midi, Tante Marthe m’avait laissé des restes de pâtes trop cuits et un yaourt au goût de rien. J’ai presque rien avalé. Pour le repas du soir elle était avec moi a table et me servit une soupe pâteuse à l’odeur peu agréable de poireaux. Elle engagea la conversation avec sa voix rauque.
- Alors Mégane, comment s’est passé ton premier jour à l’école ?
- Bien.
- Mais encore ?
- …
- Il faut manger ta soupe avant qu’elle refroidisse.
- J’ai pas très faim…
Le silence se fit pendant que j’essayais d’avaler cette immonde soupe. Mais tante Marthe se mis à reparler d’une voix différente, plus douce.
« Le monde semble parfois gris, froid et mort. Pourtant la magie est partout et la vie est un miracle quand on y réfléchit. »
Sur ces mots inhabituels, je la regardais l’air étonné. Je n’osais lui demander ce qu’elle avait voulu dire. Elle reprit sur son ton habituel :
« Finis ta soupe. »
Et je finis ma soupe.
La potion des rêves
Lorsque je regagnais ma chambre, j’ai immédiatement remarqué un livre sur le sol. C’était le carnet « Expériences sur les potions » de cousine Morgane. Il avait dû tomber de l’étagère ou je l’avais reposé. Il était ouvert à la page marquée « Potion des rêves ». Ce titre m’attirée et je l’ai regardé avec plus d’attention.
Un court texte manuscrit décrivait son effet :
« La potion des rêves permet de vivre une seconde vie pendant son sommeil. Après préparation, il faut la boire immédiatement en pensant ou on voudrait être. Et, sitôt endormi en s’y retrouve comme si c’était la réalité. Fonctionne très bien, aucune fatigue au réveil. »
La suite du texte décrivait avec précision sa préparation. Ca n’avait pas l’air compliqué même si les noms des ingrédients n’étaient pas très compréhensibles. Mais toutes les fioles nécessaires étaient dans la petite armoire.
Je me suis dis que ce serait cool d’essayer. Puis je me ravisée. Et si c’était de la drogue ? Je fis alors une recherche Internet des noms sur les fioles et il n’y avait rien d’interdit. Alors… Alors j’ai préparé la potion.
Bon elle était prête, il fallait la boire sans tarder. J’avais complètement oublié là ou je souhaitais aller. Le fait d’être environnée de posters d’Harry Potter ne m’influença pas, au contraire. Ca ferait trop peur en vrai. Puis j’ai pensé à Star Wars… Mais je n’aime pas trop le désert et les aliens moches. Ah oui mais dans Avatar les aliens, ils sont jolis. Allez va pour Pandora.
J’ai avalé le contenu de la fiole. Ca avait le goût de…sable. Enfin je n’avais jamais avalé un verre de sable mais ça devait ressembler à ça. En plus liquide…
Puis je m’allongeai dans le lit en pensant à Pandora mais sans les méchants terriens…