Marcheuse de rêve
Illustrations liées à l’histoire, à découvrir sur le Forum (Attention Spoilers !) :
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Cher journal : Ouf, mon 2ème jour sur Pandora a été riche en émotion. J’ai bien failli y passer. Ce monde est beau mais dangereux.
C’est reparti !
J’ouvrais les yeux. Je reconnu immédiatement l’endroit. J’étais dans la cache que j’avais aménagée sur l’îlot. Il faisait encore nuit. Je suis sorti pour vérifier ou j’étais vraiment. Je reconnaissais exactement le même endroit. Et mon corps était pareil.
Mon 2ème rêve avait repris précisément là ou c’était fini le 1er. Au moins je ne serais pas dépaysée !
J’étais quand même un peu contrariée. En plein milieu de cette mer, je n’allais pas rencontrer beaucoup de Na’vis. Et puis j’étais bloquée ici ou alors il allait falloir construire un radeau. Mais je me rappelais des terribles Akulas des films, sorte de requins géants. Il ne ferait qu’une bouchée de moi si je m’aventurais sur les flots !
Mais je me posais trop de questions. Il faut savoir profiter un peu. Je m’assis face à la mer car je devinais que le Soleil allait se lever. Et j’assistais au spectacle. Dire qu’à Anaonbourg, je n’avais pas encore vu le Soleil, toujours cette épouvantable grisaille !
Après un brin de toilette dans l’eau de mer, je me dis qu’il serait temps de manger un peu. Je ramassais sous le rocher, dans l’eau, toutes sortes d’algues, coquillages et autres machins plus ou moins bizarres. Certains étaient très difficiles à retirer.
Cette récolte ne fut pas très convaincante. Algues au goût épouvantable, coquillage solidement protégé avec peu à manger, bidules immangeables. Je préférai me rabattre sur les fruits du dessus des flots. Peut être que les poissons étaient meilleurs mais il faudrait déjà les attraper !
Mode Na’vi
Le ventre un peu rempli, je me dis qu’il faudrait quand même que je me prépare à rencontrer des Na’vis. Je veux dire, je suis nue, les cheveux gominés par le sel de mer. J’allais passer pour qui ? Une clocharde ? Une sauvageonne ? Et puis je ne connaissais rien à la langue Na’vi, à part quelques mots appris à la va vite. J’aurais du mieux apprendre avant.
Bon déjà il fallait me couvrir l’entre jambe parce que c’était vraiment le minimum. Je pouvais prendre de longues feuilles pour ça. Ah oui mais elles étaient un peu rappeuses. Pas tellement confortable. Finalement je me suis rabattu sur une sorte de liane souple dont j’avais enlevé l’écorce avec un débris de coquillage un peu tranchant.
Avec ça j’ai pu faire une ceinture. Ah oui mais en dessous ou au dessus de la queue ? Je crois qu’il faisait un tour autour. Et un nœud sur le ventre. Il me fallait maintenant une sorte de tissu qui irait de la queue jusqu’au ventre en passant par dessous. Pas facile à trouver…
Car ici pas de magasin, pas d’artisans. On n’imagine pas ça quand on vit dans un endroit qui regorge de produits.
Terre !
Absorbée par mes recherches vestimentaires, je levais finalement les yeux au loin. Et surprise, je voyais à l’horizon apparaître une longue cote. Enfin la terre ferme !
Ce qui était surprenant, c’était la lueur qui surmontait toute cette cote semblable à celles que j’avais vu… hier. Une lueur chantante, une aura que je pouvais percevoir les yeux fermés et les oreilles bouchées. C’était quelques choses qu’on ne voyait pas dans les films. Curieux.
Je continuais à chercher à compléter mon pagne tout en surveillant de temps en temps l’horizon. Mon îlot continuait à se rapprocher de la cote et je pouvais maintenant voir des falaises vertigineuses et des arbres qui avaient l’air tout aussi gigantesques.
Cette terre avait l’air très vaste. J’aurais sûrement plus de facilité à me nourrir mais aussi à faire de mauvaises rencontres. Peut être qu’il y avait ces affreux Thanator ?!
Le Monstre
J’étais en train de contempler la cote sur la rive de l’îlot. Et brutalement je sentis une présence derrière moi. Une présence énorme qui me fonçait dessus ! Je n’avais même pas le temps de tourner la tête. Juste l’opportunité de faire un brusque écart sur le coté.
Et je me retrouvais sur le flan tandis qu’un énorme volatil s’abattait à l’endroit que je venais d’esquiver. Je ne sais pas comment cela se faisait, mais tout devenait plus lent. Mes mouvements, ceux de la créature, ceux du monde alentour alors que mes pensées demeuraient aussi vives !
La créature ressemblait au Toruk machin du film, sorte de dragon local qui heureusement ne devait pas cracher de feu. Contrarié de m’avoir loupé, le monstre me regarda et tout d’un coup son aura apparue, rouge et flamboyante comme du feu.
Puis il se déplaça vers moi, envoyant son énorme gueule dans ma direction. Toute la scène se passait au ralenti et cela me permis d’esquiver une nouvelle fois son attaque.
Je me dis qu’en allant sous l’eau je pourrais me débarrasser de lui. Et donc je sautais dans la mer pour me cacher sous l’îlot, au milieu des algues et des racines aquatiques. Je l’avais bien eu !
Mais terrible déception car le monstre sautait à son tour à l’eau. Je me souvenais alors que dans les films, les Ikrans pouvaient nager sous l’eau ! Et plutôt bien en plus ! Très mauvais calcul !
Sous l’eau son aura disparu et la créature mis un moment pour me trouver, elle semblait un peu désorientée. Mais elle me repéra et me fonça dessus. J’eu toute les peines du monde à esquiver ses attaques tout en essayant de me cacher dans la végétation sous marine du dessous l’îlot. C’est au bord de l’épuisement que j’arrivais à remonter à la surface de la petite ile. Finalement, hors de l’eau j’avais l’avantage sur le Toruk qui était encombré par ses grandes ailes.
La créature ne voulait visiblement pas me lâcher. Elle essayait d’économiser ses forces et moi aussi. On allait jouer comme ça longtemps ? Il fallait trouver une solution pour mettre un terme à cette épreuve.
Je n’avais pas d’arme. Le mordre avec mes incisives coupantes ne serait sans doute pas très efficace et surtout très dangereux. Lui lancer des bouts de bois était aussi inutile. Et si j’essayais de faire le lien comme dans les films ? Ensuite je pourrais voyager sur lui, ce serait cool !
Je me concentrais et le temps se figea de nouveau. Je vis dans ma tête l’enchaînement des gestes à faire pour atteindre ses antennes. Et j’attendis le bon moment pour exécuter des figures dignes d’un gymnaste olympique sous stéroïde.
Je me suis retrouvé sur son cou et je saisis l’extrémité d’une de ses antennes pour la relier aux filaments de ma natte. Dans les films l’Ikran s’était immédiatement calmé après avoir fait le lien mais… pas ici. Visiblement il ressentait une forme de douleur tandis qu’il essayait de m’éjecter en bougeant. Mais mes jambes pressaient son cou et me maintenait solidement. De mon coté je ressentais des sensations bizarres et informes qui ressemblait à un mélange de caresses agréables et d’électrocutions douloureuses.
A un moment le monstre, décidé à m’éjecter, commençait à se retourner dans l’objectif évident de m’écraser contre le sol. Il fallait mettre le paquet ! Alors je sentis un frisson brutal et énorme dans ma natte. L’animal fut comme frappé par un choc intérieur et s’effondra. Son aura qui était rouge intense, témoignant de sa colère, explosa avant de disparaître totalement.
Le Toruk était au sol, il ne bougeait plus. Du lien je ne ressentais qu’un faible bourdonnement qui allait en s’amenuisant. Ce n’était pas normal. Je restais un moment comme ça. Puis je du me rendre à l’évidence. La créature était KO voire même morte.
Alors je rompis le lien. Les filaments de la créature étaient devenus inertes. Puis je descendis regarder son énorme tête de plus près. Ses quatre yeux étaient ouverts et immobiles. Sa langue pendait.
Et s’il était mort ? Dans ce cas je n’avais plus rien à craindre et j’aurais de quoi manger en passant. Mais s’il était simplement KO, il risquait de se réveiller ? Avait-il un cœur ? Moi je sentais le mien donc il devait en avoir un aussi. J’ai essayé d’écouter son pouls et d’ausculter sa respiration. Rien. Finalement il devait être bien mort. Je lui avais envoyé une sorte « d’onde mentale » qui l’avait tué. J’aurais aimé autant en faire ma monture pour pouvoir quitter cet îlot. Tant pis…
Bilan
L’éclipse quotidienne me surpris dans mes pensées. C’était brutal et je n’en avais pas encore l’habitude.
Le combat contre le monstre m’avait épuisée. Je regagnais mon abri. Un arbre poussé par la créature était tombé dessus et il était endommagé. J’ai du le réparer dans l’obscurité.
A peine j’avais fini que l’éclipse s’acheva. Il faisait de nouveau jour mais j’étais trop fatigué et je me couchais dans mon abri.
Je risquais de m’endormir. Est ce que j’allais me réveiller dans la réalité ? Bon en même temps cette journée n’avait pas été particulièrement agréable. Je n’avais pas vu de Na’vis. Je me demandais si ça valait le coup de reprendre la potion des rêves pour revenir ici. On verra bien. Et je fermais les yeux…