La découverte d'une nouvelle vie

Chapitre 1 : Rencontre inattendue

1196 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/07/2017 13:23

Il fait beau, le soleil est haut dans le ciel et je sens ses rayons sur mon visage. L'air frais me caresse mes longs cheveux bruns et me les fait voler. J'aimerais tant savoir voler. Je suis dans un parc, assise sur une nappe de pic-nique à carreaux rouge et blanche avec papa et maman. C'est « la nappe du bonheur » si on peut dire, il y a toute sorte de plats, des fruits, légumes, gâteaux... Hum le gâteau au chocolat est exquis ! La joie et la bonne humeur sont au rendez vous. J'aime voir mes parents sourire et rire ensemble, j'aime voir ma famille réunie.

Soudain, tout me semble flou, lointain. Je n'arrive plus à sentir la chaleur du soleil, entendre le merveilleux rire de maman. Puis j'ouvre les yeux. Ce n'était qu'un rêve, rien de plus, bien évidemment. Il y a longtemps que j'avais pas entendu rire maman. Elle me manque tellement, tout comme papa. Ma vie d'avant me manque, c'est tout. Depuis près de cinq ans je vis seule dans une maison de redressement, et étant donné que j'ai atteint la majorité, ils m'ont envoyé en prison. Je ne sais pas pour combien de temps encore, personne ne veux me le dire, se n'est pas normal non ? Mais étant donné que je n'ai pas de famille, pas d'argent ni rien, je ne peux rien demander, je ne suis pas en position pour me faire entendre. Mon crime ? Vivre dans la rue, voler pour pouvoir me nourrir car personne ne voulait donner une chance de travailler à une « vagabonde orpheline ». Les forces de l'ordre ne m'ont même pas laissé une chance. Ils m'ont attrapé et envoyé dans la maison de correction la plus séverre. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde où la crainte règne, c'est la loi du plus fort. Si tu n'as pas d'argent, tu n'as aucun droit, le seul droit que tu as c'est de mourir tel un sale rat dans la rue et tout le monde marche à coté de toi sans te donner la moindre importance, c'est un monde durcie dans lequel nous vivons actuellement, en 2154 .Dans mon foyer, j'étais mélangée avec pleins de jeunes, mais je n'ai jamais réussi à me faire des « amis », je ne suis pas très douée pour ça, et puis au file des mois, des années je voyais les jeunes rentrer chez eux au fur et à mesure tandis moi je restais dans ma prison. Je pensais que le jour de mes dix-huit ans je pourrais enfin sortir. Mais non, le matin de mon dix-huitième anniversaire, deux policiers sont venus me chercher, m'ont emmené dans une espèce de laboratoire, j'ai du subir toutes sortes d'examens sans jamais me dire la raison. Pour finir ici, dans ma « maison » si je peux dire étant donné que je ne connaîtrais sans doute jamais rien d'autre. C'est mon quarante huitième réveils dans cette pièce. Un cauchemar qui dure depuis des années sans vouloir s'arrêter. Je n'ai pas le droit de poser de questions, plus le droit de m'approcher des autres détenus trop longtemps parce que j'ai tenté de m'échapper trop de fois. Les gardiens essaient donc de me tenir à distance, pour ne pas que j'influence d'autres prisonniers. Le pire qu'ils font est de ne me donner suffisamment à manger pour que je tienne debout, mais pas assez pour être pleine de vie. Cela fait très longtemps que je n'ai pas mangé à ma faim, mais je commence à avoir l'habitude. Je repense aux gâteaux dont j'ai rêvé, je ne sais même plus quel goût peut avoir un gâteau au chocolat, cette saveur me paraît tellement loin à présent. D'autant plus je n'ai pas eu beaucoup d'occasion pour en manger. Avec mes parents nous ne roulions pas sur l'or, loin de là. Papa n'était jamais à la maison, je ne le voyais seulement le week-end, il travaillait dans la recherche mais nous n'avons jamais eu le droit de savoir pourquoi, et maman faisait quelques petits boulots par ci par là. Malgré le boulot scientifique de papa, nous n'arrivions pas à payer les factures à temps ainsi qu'à remplir le réfrigérateur. Je me suis toujours posé la question d'ailleurs, pourquoi papa touchait si peu avec tout le boulot qu'il fournissait ? Et en plus dans la recherche ! Mais je crois que je n'aurais jamais de réponse. Mais je reste sur mon idée que papa nous cachait forcément quelque chose. Mais cela n'a plus d'importance, à présent je suis coincée ici, cela fait cinq ans que je tente de m'échapper sans résultats à part des gardes encore plus féroces en vers moi, c'est tout se que j'ai gagné. Chaqu'un de mes faits et gestes sont vus et sont généralement interprétés comme une tentative d'évasion ou de rébellion. Je suis donc souvent renvoyée dans ma cellule en pleine journée. Je ne vois pas beaucoup le soleil. Parfois je me demande s'ils ne le font pas exprès seulement pour que je dépasse les limites et pourquoi pas envisager une peine de mort. Ou bien alors... je ne sais pas, je dois avouer que personne d'autre n'ai traité comme je le suis. Et personne d'autre n'a du faire des tests médicaux, pourquoi moi ?

Au moment où je me lève pour tenter d'apercevoir le ciel à travers l'espèce de mini fenêtre qui laisse parfois entrer quelques rayons de soleil, ma porte de cellule s'ouvre dans un bruit métallique et un homme que je n'ai jamais vu entre accompagné d'un garde. Il est grand, mince, à l'air assez costaud dans un costume militaire et trois grosses cicatrices sur le coté droit du visage. Il n'a pas l'air très commode et son visage est dur et inexpressif.. Il doit avoir la quarante je suppose, Je ne le connais vraiment pas, mais je sens que cela va changer. Il jete un regard au garde et fait un signe de tête. Nous ne sommes donc plus que tout les deux dans ma cellule. De suite, je trouve la pièce plus petite et l'air me manque. Je suis en panique, pourtant je suis habituée aux inconnus de ce genre. Il me fixe, puis regarde sa tablette qu'il venait de sortir de sa poche. Je peux y voir ma photo. Qu'est ce qu'il se passe ? Va-t-on me laisser sortir ? En tout cas, j'espère que cette fois ci j'aurais certaines réponses à mes questions. Cet homme n'est pas venu ici pour voir quelqu'un au hasard, alors il a intérêt à me donner des réponses.

Il relève à nouveau ses yeux bleus vers moi.

-Héloïse ?

-C'est moi, vous le savez très bien.

-Effectivement ! Sais tu qui je suis ?

Je secoue la tête en guise de non.

-Mon nom ne te diras donc rien, mais je travaillais avec Tom Sully, ton père.


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