Chapeau melon et bottes de cuir
De retour à Arkham. Encore.
Arkham et son staff grossier, ses psychiatres incompétents, ses locaux qui ne survivraient jamais à une inspection d’hygiène…
Daphnée essaya de voir le côté positif des choses. Ivy était dans la cellule en face de la sienne, la salle de récréation de l’aile de haute sécurité avait des livres plus intéressants, et elle avait pu aller rendre visite à Maxie Zeus dans l’aile médicale pour l’amocher un peu plus. Puis vint le côté négatif des choses : elle était à Arkham, Harley était encore dans l’aile médicale à cause de sa jambe cassée , elle avait de nouveau des séances avec Bartholomew, elle ne pouvait se gratter avec la camisole, ses multiples points de sutures la tiraient horriblement, ses côtes étaient en piteux état et il était beaucoup plus dur de s’échapper de l’aile de haute sécurité. Plus dur mais c’était faisable, il allait juste falloir qu’elle mémorise le plan. Mais en attendant, elle redécouvrait à quel point le temps à Arkham pouvait sembler incroyablement long. Au point qu’elle commençait à voir les comptines du Chapelier Fou comme une distraction. Mais l’ennui c’est qu’Ivy et Scarface, les deux autres résident de l’aile de haute sécurité ne les supportaient que très modérément.
Lors d’une énième séance avec Bartolomew, qui racontait n’importe quoi comme d’habitude, elle eut une révélation.
« Gros Chat.
Bartholomew la regarda avec surprise. Il reprit contenance assez vite.
- Pourquoi cette exclamation ?
Elle haussa les épaules.
- Parce que vous êtes un Gros Chat.
Il haussa un sourcil et nota quelque chose sur son foutu papier avant de se tourner à nouveau vers elle.
- Et pourquoi suis-je un Gros Chat Miss Greyhound ?
Elle leva les yeux au ciel avant de se lancer dans sa tirade.
- Vous êtes feignant. Vous nous prenez tous de haut. Votre crane est si huileux qu’on pourrait penser que vous le léchez. Vous êtes gras. Ah, et vous sentez mauvais aussi, vous devriez éviter de forcer autant sur l’eau de Cologne.
Parce que là l’odeur commençait à lui piquer les yeux. Le sourcil du docteur s’éleva encore.
- Beaucoup d’animaux correspondent à cette définition.
- Oui, mais je n’aime pas les chats.
Il fit une pause de quelques secondes pour noter quelque chose dans son bloc note avant de relever la tête. Il la regarda étrangement, comme s’il la soupçonnait d’avoir prit ce temps à partie pour préparer un plan diabolique qui enclencherait un holocauste de chatons. Et sa mort.
- Avez-vous déjà pris du plaisir à frapper des animaux Miss Greyhound ?
Elle leva les yeux au ciel. Oui, elle adorait l’odeur du miaou grillé au petit déjeuner ! Honnêtement la seule raison pour laquelle elle n’aimait pas les chats, et les animaux en général, c’est qu’ils n’appréciaient pas être lavés et mettaient des poils partout. Tirant une dernière fois sur un des liens de sa camisole elle parvint à s’en défaire avant de se jeter sur Bartolomew. Quand la panique étira les rides de son docteur, elle prit une expression malveillante.
- J’avoue que je n’ai jamais essayé… On tente ? »
Au moins même si elle se faisait envoyer en isolement pendant deux semaines, elle n’aurait plus à voir sa sale tête après.
L’isolement c’était mieux passé que prévu. Elle avait pensé qu’ils couperaient ses privilèges pour sortir dans la cour pour avoir brisé la mâchoire de son psychiatre mais apparemment ils n’avaient pas envie qu’elle recommence à mordre tout le monde. Une bonne chose ça. Aussi, dans la salle d’isolement elle avait trouvé un livre sur son lit. Au départ en voyant le titre, Le Discours sur la servitude volontaire, elle avait décidé qu’elle ne le lirait pas. C’était probablement une nouvelle tactique des psychiatres. Puis l’ennui lui était monté au cerveau et elle avait craqué, découvrant que ce n’était pas un livre sur le syndrome de Stockholm, mais sur la servitude du peuple envers les gouvernements. C’était court, bien fait et elle n’avait rien d’autre à faire que de le lire pendant deux semaines, alors elle finit par le relire tellement de fois qu’elle était capable de réciter ses passages préférés au mot près.
De retour en thérapie normale, elle avait eut le plaisir de découvrir qu’elle n’était plus sous la responsabilité du docteur Bartolomew, mais du docteur Leland. Si elle se souvenait bien, elle était aussi le docteur de Harley. Lors de sa première séance, elle avait été très étonnée de ne pas être mise en camisole. Le bureau de Leland ressemblait beaucoup à celui de Bartolomew, mais le docteur semblait plus amical.
« Bonjour Miss… Vous préférez que je vous appelle Miss Greyhound ou Seshat ?
Elle pencha la tête sur le côté, essayant de comprendre ce qu’elle avait derrière la tête. Néanmoins, celle là semblait la considérer un peu plus comme un être humain et un peu moins comme un légume alors elle répondit poliment.
- Je préférerais que vous m’appeliez Seshat s’il vous plait.
- J’en prends note.
Mais elle ne prit aucune note. De plus en plus bizarre.
- Pourquoi Seshat ?
- Pourquoi je préfère que vous m’appeliez Seshat ?
- Non, pourquoi avoir choisi le nom de Seshat ? Pourquoi ne pas avoir gardé Artémis ?
Question stupide.
- Parce que je déteste Maxie Zeus et que c’est lui qui avait trouvé ce nom là ?
Elle hocha la tête avant de joindre ses mains sur son menton.
- Et vous vous entendez mieux avec Le Sphinx ?
- Pas en ce moment.
- Alors pourquoi garder Seshat ? C’est l’assistante de Thot, garder ce nom là ne fait que le complimenter.
Elle fronça les sourcils. C’est vrai que vu comme ça…
- Vous savez quoi ? Appelez-moi Miss Greyhound. »
Le reste de la séance, elle lui avait proposé un sujet de discussion au hasard et elles avaient parlé du livre, qui avait bien été laissé là par sa psychiatre au final. Elle ne tenta pas de la convaincre que ce qu’elle faisait était mal, ne chercha pas non plus à en appeler à son féminisme ou quoi que ce soit. Par contre elle lui proposa de lui donner un autre livre pour s’occuper dans sa « chambre ». Elle aimait bien Leland.
Au bout d’un mois, certaines choses changèrent à Arkham. Poison Ivy et Scarface s’enfuirent pour échapper aux comptines du Chapelier fou, l’épouvantail revint en petit morceaux, encore, et Harley sortit de l’aile médicale. L’ennui, c’est que comme le Joker aussi s’était trouvé dans l’aile médicale à ce moment là il en avait profité pour se réconcilier avec sa petite amie. Par conséquent, lorsqu’elle n’était pas dans sa chambre ou en thérapie Daphnée passait son temps avec le docteur Crane et le Chapelier Fou. Généralement, elle ne comprenait absolument rien à ce qu’ils disaient quand ils parlaient ensemble, mais quand le Chapelier lui adressait la parole Crane avait l’amabilité de traduire. Et bien qu’elle soit une linguiste acharnée, elle ne comprit jamais ni la logique, ni la grammaire du « Tetchais ». Donc soit elle était trop saine d’esprit pour le comprendre, soit c’était un langage magique et il fallait une sorte de super pouvoir pour le parler.
Une autre chose qui avait changé, c’est qu’elle faisait désormais relativement confiance à Leland. Elles avaient beaucoup parlé de tout et de rien, et sans s’en rendre compte elle s’était mise à parler de ses parents, de son frère et même parfois de Nygma. Mais généralement quand elle se rendait compte qu’elle avait laissé échapper quelque chose sur lui, elle changeait vivement de sujet et Leland ne l’en empêchait pas. Au mois de juin, les gorilles qui servaient de gardes l’emmenèrent dans les jardins au lieu de l’emmener dans le bureau de son docteur. C’est là qu’elle l’avait retrouvée, assise sur un banc et sans le moindre bloc note, encore et toujours. Daphnée s’assit à côté du docteur. Elles parlèrent du dernier livre que lui avait fait parvenir Leland pendant quelques minutes avant qu’elle ne lui demande pourquoi elles étaient là.
« Et bien je souhaitais que nous soyons dans un environnement qui vous mette à l’aise. Comme vous vous êtes montrée extrêmement calme le mois dernier le directeur m’en a donné la permission.
Daphnée hocha la tête et elles restèrent silencieuses, écoutant le vent dans les arbres.
-Miss Greyhound ? Si vous le permettez… j’aimerais que nous parlions de vos kidnappings successifs.
Elle se tourna vers le docteur, incertaine de la marche à suivre.
- Vous n’avez pas besoin d’entrer dans les détails, en fait vous n’êtes pas obligée de dire quoi que ce soit. Mais j’aimerais savoir. S’il vous plait.
Daphnée ne dit rien pendant quelques instants avant de soupirer, le regard posé sur ses mains jointes
- Pendant le premier j’avais dix-sept ans. L’équipe olympique embarquait pour les Jeux de New York. Avec une amie on s’achetait des chewing gum pour le vol. Pour la pression vous savez ? Quand j’en mâchais un je me suis évanouie, alors des ambulanciers sont arrivés. C’était de faux ambulanciers, des hommes de Maxie Zeus en fait et ils m’ont amené chez lui. Evidemment quand je me suis réveillée j’ai hurlé et il m’a… et bien disons que j’ai pris l’habitude d’avoir la tête enfoncée dans un mur. C’est la police qui m’a retrouvée, le Batman était encore une légende à cette époque.
Elle prit une profonde inspiration et se mordit les lèvres avant de continuer. Contrairement à ce qu’on pouvait croire, le deuxième avait été le plus horrible pour elle et elle n’avait aucune envie de s’en souvenir.
- Le deuxième j’avais dix-huit ans. J’allais chez mon père et j’ai été tirée dans une voiture. J’avais pris des cours de self defense entre temps mais je n’ai pas eut le temps de réagir. Ils m’ont mit un diadème sur la tête et tout d’un coup je ne pouvais plus, bouger je…
Elle était restée tout un mois piégée dans son propre corps. Le pire ? Connaissant les habitudes de Zeus dans la mythologie, elle était terrifiée à l’idée de se faire violer. Cette fois c’était Batman qui lui avait retiré le diadème, et elle s’était écroulée à l’instant où elle avait de nouveau eut le contrôle de son corps. Pas étonnant qu’elle soit claustrophobe. Il lui avait fallu une bonne année pour s’en remettre, et encore c’était un bien grand mot pour décrire son état. Elle n’avait plus jamais été la même.
- Le troisième c’était il y a deux ans. Pour brouiller les pistes il avait kidnappé pas mal de gens avec moi et les avait caché un peu partout dans la ville. Mon petit ami est venu, il voulait me sauver mais Maxie Zeus l’a… l’a harponné. J’étais furieuse, je voulais le tuer. Mais quand j’allais lui trancher… le tuer quoi, Batman est arrivé. Il m’a envoyé un de ses bat-boomerangs dans l’épaule et m’ a assommée. Le plus triste, c’est que s’il était arrivé dix minutes plus tôt il aurait sauvé Andrew. Après j’ai essayé de le tuer encore et encore mais jamais ça ne marche.
La loi de Murphy à l’œuvre sans doute.
Elle continua à regarder ses mains en silence. Pendant plusieurs minutes Leland ne dit rien avant de prendre la parole doucement.
- Que s’est-il passé lors de votre quatrième enlèvement ?
Daphnée fronça les sourcils, pensant qu’elle faisait référence à un quatrième kidnapping de Maxie Zeus avant de comprendre qu’elle parlait du Sphinx.
- J’étais dans une banque qu’il dévalisait, il a donné une énigme et j’y ai bien répondu alors il m’a emmenée avec lui. J’ai été envoyée dans une pièce sombre pendant trois jours et…
Elle s’interrompit pour réfléchir. Maintenant qu’elle y pensait, il l’avait traité aussi mal que Maxie Zeus au début. Alors pourquoi elle restait avec lui ? Ses hommes l’avait frappée, il l’avait affamée, enfermée, torturée…
Elle enfouit son visage dans ses mains, les coudes appuyés sur ses genoux. Puis, se tenant le front, elle ouvrit et referma la bouche plusieurs fois, tentant de parler. Elle prit une grande inspiration et parvint à articuler dans un souffle.
- Je suis folle c’est ça ?
Leland n’hésita qu’une seconde avant de lui répondre sur le même ton.
- A vrai dire, le terme « folie » n’apparait dans aucun manuel de psychologie, donc vous n’êtes pas folle. Vous êtes juste perdue.
Daphnée laissa échapper un rire amer mais ne bougea pas pour autant. Le docteur lui posa une main sur l’épaule.
- Est-ce que vous voulez que je vous aide ?
Elle se tourna vers elle et la regarda sans rien dire. Elle regarda ses grands yeux noirs, cherchant quelque chose. De la sincérité.
-Je veux bien, oui. »
Cela faisait maintenant plus d’un an et demi que Seshat était partie de Gotham.
Au départ, quand elle avait été internée à Arkham il n’avait eu aucun doute sur le fait qu’elle reviendrait au galop. En tout cas c’était ce que les notes de Bartolomew semblaient dire. Donc, à partir du moment où il avait été rassuré parce qu’avait écrit son psychiatre il n’avait plus cherché à s’inquiéter sur son sort. Et puis elle avait été déclarée mentalement saine trois mois après.
Ca l’avait beaucoup étonné, mais il ne s’en était pas formalisé pour autant. Après tout, il avait réussi à se faire déclarer mentalement sain à deux reprises et Harley était en bonne voie à chaque fois que le Joker la laissait tomber. Mais six mois plus tard comme il n’entendait toujours pas parler d’elle il s’était renseigné. Ca n’avait pas été difficile, il lui avait suffit de demander à son petit frère qui l’idolâtrait toujours autant. Lequel lui avait apprit qu’elle avait annoncé à sa mère qu’elle avait besoin de temps pour se reconstruire et avait choisi pour cela de partir à l’aventure au fin fond de la Mongolie. Depuis ils n’avaient plus eut de nouvelles.
Il avait été furieux. Pas devant Alexander bien sur, mais une fois de retour chez lui oui. Il s’en était voulu de n’avoir jamais envisagé un tel retournement de situation. Mais après tout, il était Edward Nygma, le Sphinx, le Maitre des Enigmes, le Prince des Puzzles et la Drama Queen de Gotham, alors il parvint à s’en remettre assez vite.
Néanmoins, lorsqu’il devait faire quelque chose seul quand Query et Echo le laissaient tomber, quand il avait une idée qu’il ne pouvait pas garder pour lui à trois heures du matin, ou quand il retrouvait un morceau de l’animal vivant sur son crane qu’elle appelait « cheveux », il ne pouvait s’empêcher de penser à elle. Il faut dire aussi qu’elle avait été ce qu’il avait eut de plus proche d’une amie depuis… depuis longtemps.
Mais bon, pour l’instant il avait un appartement secret bien chaud avec deux assistantes superbes qui n’attendaient que lui.
Il ouvrit la porte et se rendit compte immédiatement que quelque chose n’allait pas. Déjà, Query et Echo n’étaient pas sur leurs fauteuils, ce qui n’était pas normal puisqu’il était encore dans ses fonds. Ensuite, toutes les lumières étaient éteintes. Il referma silencieusement la porte derrière lui. Il se mit à marcher en crabe le long du mur tout en sortant son pistolet, avant d’être violement plaqué au mur. L’espace d’un instant il ne comprit pas ce qu’il lui arrivait. Est-ce que c’était quelque chose qu’il avait dit aux filles ? Il avait tendance à dire des choses qui amorçaient chez les autres des réponses pour le moins… originales. Et souvent violentes. Puis il vit que ce qui l’avait plaqué au mur était deux flèches enfoncées dans les épaulettes de sa veste.
Impossible.
« Je t’ai manqué ?
Et pourtant si. Une fois la lumière allumée, se tenait devant lui son ancienne partenaire, la très modérément délicate Daphnée Greyhound. La première chose qui le frappa fut ses cheveux, qui avaient poussés jusqu’à ses reins et avaient perdu leur capacité à défier la gravité. Puis il vit sa tenue, composée de tissus rêches, de fourrures et d’une veste orange, sa posture relaxée, sa musculature plus prononcée. Il fut assez choqué par le changement, mais ce qui l’inquiétât le plus était le grand sourire qui s’étalait sur son visage. Et le fait qu’il ne l’ai pas entendue. Et qu’elle avait appris à tirer encore plus vite.
Comme il ne répondait pas, elle s’approchât de lui et il put se rendre compte qu’émanait d’elle une forte odeur d’herbe.
- Tu parle d’un accueil !
Et qu’est-ce qu’il devrait dire lui ?
- … Tu n’étais pas censée être en Mongolie ?
Elle haussa les épaules, souriant toujours.
- Je suis revenue. Et comme Harley et Pam me manquaient…
Elle laissa la phrase en suspends. Il y avait quelque chose qui lui échappait, si elle était revenue pour Harley Quinn et Poison Ivy alors pourquoi est-ce qu’elle était venue le voir lui ? Non pas que ça le dérangeait, au contraire il était ravi d’être la première personne qu’elle soit venue voir en rentrant à Gotham.
- Et moi ?
-Toi ?
Elle posa son doigt sur son menton, feignant la concentration.
- Ah oui, je me souviens.
Elle arracha les flèches qui le retenaient au mur avant de se tenir tout près de lui. Un instant, alors qu’il pouvait sentir son souffle sur son visage, il crut qu’elle allait l’embrasser. Puis elle lui envoya un crochet du droit dans la mâchoire. Il resta groggy pendant quelques secondes avant de se retourner vers elle en frottant sa bosse.
- Mais pourquoi est-ce que tu as fais ça ?
- Maintenant on est quitte.
Il fut prit de court pendant une seconde. Ah oui, c’est vrai qu’il l’avait frappée. Mais pas aussi fort !
L’ignorant totalement, elle prit un de ses livres sur Houdini sur une étagère avant de s’enfoncer dans son fauteuil, les jambes posées nonchalamment en travers le bras. Il attendit quelques minutes, réfléchissant à ce développement. Daphnée était revenue chez lui, bien que saine d’esprit. Enfin plus ou moins, il était assez certain que les gens sains d’esprits n’enfoncent pas les gens dans les murs avec des flèches. Est-ce qu’il pouvait en conclure qu’ils étaient de nouveau ensemble ? Et où étaient Query et Echo ?
- Daphnée où sont mes assistantes ?
Elle répondit sans même lever les yeux du livre.
-Oh, elles prenaient trop de place alors je les ai jetées par la fenêtre.
-Quoi ?
-Relax, c’était juste le deuxième étage.
Il se frotta l’arête du nez. Au moins il n’aurait pas à leur annoncer qu’elles étaient virées. Puis il se rendit compte de quelque chose. Si elle travaillait de nouveau pour lui, il n’aurait plus jamais de problème pour trouver des assistantes, n’aurait plus de problèmes avec les compétences des dîtes assistantes, il aurait une jeune femme d’une intelligence un peu supérieure à celle des autres macaques à ses côtés… Et sans cet animal dans les cheveux elle était très belle.
Oui, il avait prit sa décision.
- Je pense qu’il serait bon que nous nous mettions en couple de façon plus durable.
Elle s’étouffa avec sa propre salive, toussa deux fois et le regarda, incrédule. C’était pourtant logique.
Puis elle éclata de rire avant de retourner à son livre.
- Alalah… La drogue. »
Il la ferait changer d’avis.
« Eddie, il est trois heures du matin. Redemande-moi dans quatre heures »
« Jamais de la vie. Et même si je ressuscite ca sera toujours non. »
« Non, tu ne seras pas mort avant la fin du mois et oui… la réponse est toujours non. »
« Non. »
« D’accord… mais juste pour ce soir. »
« Pitié dis moi qu’on n’a pas fait ça ! »
« Ôte ce sourire satisfait de ton visage si tu veux garder tes noisettes entre tes jambes et pas clouées au mur. »
« Moi aussi Edward… »
« Oui.»
« Encore ? »
« Non Edmund, tu n’as pas le droit de mordre ta maîtresse, même si elle ne connait pas les mathématiques récréatives ! »
FIN