Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Chapitre 38 : Katrina ou Mia 2.0

2197 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:15

Comment sommes-nous passés des préliminaires torrides, à la panique la plus complète ? 

Quelle force du destin, s'acharne à bousculer les choses, entre Mia et moi ?

Et enfin, où est-ce que j'ai foutu mon putain de pantalon ? 

Mia enfile des sous-vêtements, tandis que je me faufile sous le lit pour récupérer mon caleçon. 

- Ok, ok ! Il ne faut pas que tu panique. Ok ?

- Je ne panique pas, dis-je d'une voix étonnamment calme. 

- Non, sérieusement il faut qu'on trouve un plan, et surtout ne pas paniquer. 

- Princesse, je ne crois pas...

On frappe brutalement à la porte d'entrée, ce qui nous fait sursauter tous les deux.

- Ok, c'est foutu, je panique totalement ! 

- On a qu'à ne pas ouvrir et faire les morts, suggérés-je.  

- Elle réussirais à entrer même par la pensée.

Elle s'affale sur le lit, se couvrant le visage de ses bras.

- Princesse, va ouvrir, je vais dans la cuisine. 

- Dans cette tenue, demande-t-elle en désignant mon caleçon et mon torse nu.

- Pourquoi pas, réponds-je en lui offrant un clin d'oeil pour tenter de la détendre. 

- Non, je ne tiens pas à te baiser sur le carrelage de ma cuisine, et sous les yeux de ma mère qui plus est.

Elle se lève enfile le t-shirt toujours au sol, me lance à la figure mon pantalon et ma chemise.

- La cuisine est la première porte à droite, en sortant du séjour. 

Elle m'embrasse au coin des lèvres et disparait. Elle passe de nouveau la tête dans l'entrebâillement de la porte, et ajoute: "Oh, et mon coeur, trouve toi quelque chose à faire."

Je ris de la voir dans un état pareil, et savoure ce surnom, dont elle ne doit même s'être rendu compte, qu'elle l'a dit. Je me dirige dans la cuisine, sort de quoi préparer une omelette, dans le frigo et les placards. Et entends soudain une tempête venant de l'entrée. 

- Mia, mon coeur, je peux savoir ce qui t'as pris si longtemps ? Et qu'est-ce que s'est que ce nid, au dessus de ta tête ? 

- Bonjour, maman, j'entends Mia souffler déjà excédée. 

Des talons claquent sur le sol dans ma direction.

Fait chier !

Je me concentre sur mes oeufs, en battant avec énergie ceux-ci. 

- Tu aurais pu faire un effort, tu as des cheveux magnifiques mais tu... Bonjour ? 

Une femme de petite taille, aux yeux bruns et au cheveux auburn, me détaille, appuyée nonchalamment au chambranle de la porte, de la tête au pied.

Je jugerais qu'elle s'est léchée les lèvres. 

- Bonjour ! 

- Et bien, j'ai la réponse à mes questions, dit-elle sans me quitter des yeux.

- Maman, je te présente Edeen, Edeen voici ma mère, Katrina. 

Elle se dirige vers moi en me tendant sa main, parfaitement manucuré. 

- Mais vous pouvez m'appeler Kathy, glousse-t-elle en empoignant ma main, tout en caressant ma chemise ouverte.

- C'est un plaisir de vous rencontrer. 

- Plaisir partagé, bel inconnu. Mais puis-je au moins savoir qui vous êtes pour ma Mia, dit-elle en balayant ses cheveux en arrière, à la manière de quelqu'un que je connais bien.

- C'est...Commence Mia, toujours près de la porte.

- Son petit ami, complétés-je le sourire en coin. 

- Ouuuuh ! Et bien Mia chérie je dois dire que j'adore ton ami, dit-elle en me dévorant du regard. 

Je vous jure que j'ai devant moi, une réplique parfaite de Mia, avec 20 ans en plus.

- MAMAN ! Hurle Mia. Elle se positionne entre sa mère et moi, en fusillant celle-ci du regard.

Katrina s'adosse au plan de travail, manquant de renverser les oeufs battus.

- Du calme mon ange, j'essaye seulement d'apprendre à connaître ton bel ami.

Mia lève les yeux au ciel. Et je dois avouer que la scène, est plutôt comique.La mère de ma nouvelle copine débarque après une étreinte plus qu'érotique. Ma petite amie panique à l'idée que je la rencontre. Je m'attends à découvrir une dragonne surprotectrice.Au lieu de quoi je tombe nez à nez avec la couguar du quartier.Mais une couguar pas mal conservée, je dois dire.

Ses cils sont aussi long que ceux de Mia, ses lèvres sont moins charnues mais sont du même rose.Elle est bien plus petite, mais elle n'a rien à envier au plus jeune, sa taille est fine et marquée par son tailleur.

Au delà de sa drague intempestive, je dois bien avouer qu'elle m'intimide, juchée sur ses talons de 20 centimètres. 

- Je peux savoir ce qui t'as poussé à venir jusqu'ici de si bon matin, lance Mia sarcastique. 

- Heureuse de voir que ma présence te dérange tant, répond Katrina jouant excessivement les vexée.

- Ça n'est pas ce que j'ai voulu dire maman, rétorque Mia en levant les yeux au ciel.

- De un, il est déjà 14h00 passé. De deux, je voulais prendre de tes nouvelles. De trois... Et bien je n'en trouve pas mais je suis sûre qu'il y en a un.

Mia rit, et enlace sa mère. Ce geste simple et tendre, lui est si  peu familier, qu'il n'est que plus sincère. Je n'ai qu'une envie, l'embrasser, et lui faire tendrement l'amour.Non mais écoutez moi !Je suis sacrément ridicule et foutrement accro de cette femme.

- Et bien mon chou, j'adore la manière dont vous regardez ma fille, lance Katrina, me sortant de ma pitoyable contemplation. 

- Je dois bien avoué, que j'adore ce que je vois, dis-je en décochant un sourire taquin à l'intéressée.

Je suis soudainement, tiré par le col de ma chemise. Katrina, me guide, ou plutôt me traîne jusqu'au salon, en manquant de m'arracher quelques boutons.Elle a beau ne pas faire plus d'un mètre cinquante, elle a tout de même une sacrée poigne.Je me retrouve, dans une pièce ajourée et délicate.

 Le salon est petit, mais bien aménagé. Une table basse, bien au centre de la pièce, et au superbe cachet, donne à la pièce une allure raffinée et sensuelle.

Vous vous demandez sûrement comment un meuble peut être sensuel ?Si vous pouviez le voir, vous ne vous poseriez même pas la question. 

- Je veux tout savoir de vous, Edeen, dit-elle en hachurant chaque mots. 

Je me retrouve le cul sur un fauteuil en cuir, positionné en face d'un grand canapé où se trouve Katrina, jambes croisées et mains posées sur les genoux.Mia, est accoudée à l'appuye tête, derrière sa mère, visiblement amusée. Tant dis, que j'ai l'impression de passer un entretient d'embauche surprise, ou d'être pris au piège dans un guet-apens.   

- Maman, ne sois pas méchante, dit Mia l'air malicieux. 

- Je ne le suis jamais, ma biche. Alors dîtes moi, Edeen, quel âge avez-vous ?

- Celui qui vous conviendra, mais d'après ma mère, j'ai 27 ans.

- Tu entends ça mon coeur, il a de l'humour, s'exclaffe-t-elle, en s'adressant à sa fille. 

- Avez-vous des frères et sœurs ? Reprend-t-elle, avec sérieux. 

- J'ai deux grands frères et une petite soeur.

- Une famille nombreuse alors, vos parents s'en sont-ils sortis financièrement ? Car en ce qui me concerne, j'ai eu bien du mal avec une seule fille.

- MAMAN !Intervient Mia, sentant la situation dévier. 

- Quoi ? Il fût un temps, où l'on offrait une dote conséquente pour marier une fille. Et plus elle était belle, plus la dote était élevée. Et regardez ma Mia, c'est une vrai beauté, quoiqu'un peu décoiffée, ajoute Katrina en détaillant Mia, dont les joues sont rougies par la gêne. 

- Oui, mais entre le Moyen-âge et aujourd'hui, il y a eu des guerres et de nouvelles lois. Et tu ne devineras jamais quoi, dit-elle en chuchotant comme une conspiratrice. 

- Quoi, interroge sa mère réellement intriguée. 

- Les Femmes ont même le droit de voter, murmure-t-elle en écarquillant excessivement ses grands yeux bruns, et plaquant une main sur sa bouche, feignant la surprise. 

Et elle part dans un fou rire tonitruant.  - Très drôle Mia, il n'empêche qu'il vaut mieux côtoyer un homme, de qui tu pourrais dépendre plutôt que l'inverse.

- Je ne veux dépendre de personne et encore moins d'un homme.

- Je le sais ma chérie, mais ta réussite professionnelle, n'empêche pas l'autre.

Je me tortille, soudain mal à l'aise et à l'étroit dans mon fauteuil. Ce qui ramène l'attention sur moi.Merde !

- Edeen, savez-vous cuisiner ?

- Oui.

- Laver et repasser ?

- Affirmatif.

- Dans ce cas, je veux bien laisser ma fille entre vos mains, dit-elle en se levant du canapé, un superbe sourire au lèvre. 

- Heureux de vous l'entendre dire, dis-je soulagé. 

- Je te raccompagne jusqu'à la porte, maman. 

- Non, à défaut de ne pas repartir avec ce beau brun chez moi, je veux au moins qu'il me raccompagne jusqu'à la porte.

Déclare-t-elle en me présentant son bras que je saisis.Mia se pince l'arrête du nez, mi-excédée, mi-amusée.Elle enlace sa mère, et nous nous dirigeons vers l'entrée. Je lui ouvre la porte, elle se penche vers moi, et m'embrasse sur la joue.

Elle me sourit, joint ses doigts et penche malicieusement la tête sur le côté. 

- Je vous aimes bien Edeen. Mais j'aime ma fille plus encore. Alors faîte en sorte que ce sentiment perdure à vôtre égard. Car si vous faites souffrir ma Mia, je ferai en sorte que votre descendance ne côtoie jamais la sienne. En d'autres termes, gare à vos bourses mon chou. Me suis-je bien fait comprendre, demande-t-elle en caressant de l'index ma barbe naissante. 

Je suis interdit. Il m'est impossible d'articuler un seul mot.Je me contente d'hocher la tête, en espérant que ça suffira.

- Bien. Alors je vous dis à très bientôt Edeen. Ce fût un plaisir. 

Elle s'éloigne en roulant ostensiblement des hanches, me laissant à bout de souffle et pantois, dans l'encadrement de la porte. Une fois l'ascenseur appelé, je referme la porte derrière moi, et essuie la sueur sur mon front.

Vous pouvez être sûr d'une chose, je ne suis pas prêt d'oublier ce qu'elle vient de me dire.Et mes bourses non plus, d'ailleurs. 

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