Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Chapitre 39 : Satané téléphone !

2086 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:53

Comment vous décrire clairement et subtilement, l'état dans lequel je me trouve en ce moment, sans dire une insulte tous les deux mots ?

Tout d'abord, il y a un sentiment ultime de peur, dans lequel je suis submergée depuis que j'ai reçu, ou plutôt manqué les appels de ma mère.

Pas loin, je ressens comme une vague d'hilarité, je m'attends à tout moment à voir débarquer dans mon salon, Ashton Kutcher et les cameramen de Punk'd. Petit bémol, ma mère n'a rien d'une star, ce qui nous amène à aborder mon dernier ressenti. 

Bien qu'il se cache derrière la peur, il est bien présent. La gaieté, la satisfaction ultime, la béatitude. Car au delà des côtés séducteur et inquisiteur de ma mère - pour ne pas dire tarés -, je sais qu'elle l'aime bien, et je ne peux qu'être ravie.

Edeen s'en est sorti avec brio. Il a gardé son calme, ne s'est pas laissé intimider par les avances de ma mère, et dieu qu'il était sexy sur ce canapé, l'air sûr de lui à faire de l'humour.

Mais bon, ça fait déjà huit bonnes minutes qu'il a raccompagné ma mère jusqu'à la porte, et il y a déjà cinq minutes, que la porte à claqué. 

Alors qu'est-ce qu'il fout dans l'entrée ? Ma mère l'a peut-être assassiné par la pensée ?Ou est-ce lui qui l'a étranglée sur le palier ? 

À peine l'idée m'a t'elle traversé l'esprit, qu'il apparaît dans le salon.Livide. Décidément aujourd'hui c'est journée porte ouverte pour le grand huit.Je passe du soulagement de le voir sain et sauf, au fou rire en voyant la sueur qui perle sur son front.

- J'espère que tu ne te moques pas de moi ?Demande Edeen, déjà plus détendu. 

- Je n'oserai pas ! Ou du moins si je me moque complètement de toi en faite ! Si tu voyais ta tête, dis-je les larmes aux yeux. Je ne sais quoi choisir entre cachet d'aspirine ou blanc d'œuf , pour qualifier la pâleur de ton visage.  

- Attention Mia, je risque de devenir méchant Princesse, dit-il avec un air faussement sévère.  

- Ouh ! J'ai peur !

- Tu devrais, m'avertit-il un rictus féroce au lèvre pour m'intimider.

- Tu joues au grand méchant loup, Edeen ?Dis-je, sur un ton coquin, tout en jouant avec mon t-shirt trop grand pour moi.

- Ça se pourrait bien. Rappelle toi seulement que dans toutes les histoires de loup, ce dernier arrive toujours à ses fins.

Il s'approche de moi avec une lenteur exagérée, mais qui illustre bien ses dernières paroles. Je ne peux réprimer un frisson d'excitation, qui vient caresser l'échine de mon dos.

- Dans ce cas, il ne nous reste plus qu'à écrire notre propre histoire. 

Je m'assieds sur l'accoudoir du canapé, en écartant les jambes pour qu'il ai une vue imprenable sur mon string.Il n'est plus qu'à quelques centimètres de moi.Une tension délicieuse pèse entre nous.Et même si l'effort de faire languir l'autre, nous exulte, un seul geste brusque suffira à tout accélérer. 

J'appuis mon dos et ma tête sur le canapé. Il est si près mais jamais assez proche.Il encadre de part et d'autre mon visage de ses mains, ne brisant jamais notre jeux de regards indécent. 

- Tu es le garçon qui criait au loup ou plutôt le petit chaperon rouge, me demande-t-il les yeux fixée sur ma bouche entrouverte. 

- Sûrement un peu des deux, dis-je en le débarrassant de sa chemise déboutonnée. 

- Et si tu devais choisir ?

- Le petit chaperon rouge, sans hésiter. 

J'illustre mes mots, en retirant mon t-shirt, lui offrant le spectacle de mes sous-vêtements rouges vifs.Et juré, ce n'était pas prémédité. 

Il baisse les yeux sur ma parure, et revient sur mon visage, un sourire affamé au lèvre. Il agrippe mes hanches, me soulève et plaque avidement ses lèvres sur les miennes. J'enroule mes jambes machinalement autour de lui, et entortilles mes doigts dans ses cheveux.Il marche à l'aveugle, butant contre la table basse et le fauteuil, essayant de nous faire atteindre ma chambre.Mais trop impatient, il me plaque sauvagement contre un mûr. 

Il mordille, lèche et suce mes lèvres gonflées. Je tente maladroitement de lui retirer son pantalon. Il grogne et sourit sur ma bouche.Il me soulève un peu plus, plaque son torse nu et contracté, sur ma poitrine rouge et excitée. Il retire ses mains de mes hanches et entreprend de se défaire de son foutu pantalon. 

Une fois celui-ci sur ses chevilles, je me débarrasse du bout des pieds de son caleçon, libérant sa virilité. Du bout des doigts, il écarte mon string, tout en suçant mon cou.Je baisse le regard entre nos de corps en sueur. Il bande déjà complètement. - Salut toi, murmurés-je à son érection. 

Edeen suit mon regard et ricane.

- Le loup va bientôt rentrer dans la bergerie.

Je ris de l'allusion salace.

- Ne t'avises plus jamais de comparer mon vagin à une bergerie, riés-je. 

- Tout ce que tu voudras, Princesse.

Nous reprenons notre étreinte, plus sauvage et haletant que jamais.Le moment que j'attends depuis la première fois que je l'ai aperçu dans cet ascenseur, est arrivé. 

Vous savez, cet instant où hormones, testostérone et puissant orgasme, se combinent à la perfection. Bien que sa langue et ses doigts, m'ont déjà pleinement satisfaite, je le désire plus que jamais en moi.Dur et fébrile.Nos respirations éraillées s'accordant au rythme de ses coups de bassin.La douleur vive et exquise de mon dos, frottant avec frénésie le mur sur lequel il me prend.Nos langues humides, et insatiables. 

De son pouce, il écarte mon string, et commence une douce torture sur mon clitoris. Et il sait à présent que je suis prête et trempée. Il dirige sa verge vers la zone sensible. Tous mes sens sont en alertes. La chaleur dans le bas de mon ventre s'accentue, je le sens me frôler sous moi, le désirant douloureusement. 

Nous y sommes presque.Je m'attends à recevoir un violent coup de bassin, au lieu de quoi la sonnerie d'un téléphone nous interrompt net.Son téléphone. 

Nous restons là, à attendre que le silence revienne.  En priant pour qu'il ne nous coupe pas à nouveau. 

Nous soupirons satisfais et reprenons où nous nous sommes arrêtés.Je gémis, mords, tire, pince et griffe, chaque parcelle de sa peau. Je le veux plus près, encore et toujours plus près. Je le veux lui tout entier, et lui seul. Je le désire au point que s'en est effrayant. Une seule de ses caresses, un seul de ses regards, suffisent à liquéfier mon coeur et mon âme. Je crois bien que s'il me brise et me laisse, je m'abonnerai moi aussi à Adèle, en pleurant sur Someone like you.

Nous y voilà. Il presse mes hanches, et frotte son érection contre ma cuisse.Il fléchit légèrement les genoux, et glisse vers mon vagin avec une lenteur insupportable.Je tremble de tous mes membres, quand la musique du portable d'Edeen retentit encore dans la pièce. 

Excédés, je grogne et lui tape du poing contre le mur, son visage dans mon cou.

- Je suis désolé, je dois vraiment répondre Princesse.

- Je jure de tuer celui ou celle qui appelle ! La seule excuse que je pourrais accepter serait le début d'une 3ème Guerre Mondiale, et encore !

Edeen rit en me remettant sur mes pieds.

- Je sais Princesse, dit-il en m'embrassant sur le front.

Je me mets sur la pointe des pieds pour l'embrasser, quand la sonnerie nous rappelle de nouveau à l'ordre. 

- Ça doit être mon frère, le mariage approche et il panique légèrement. 

- Et bien préviens ton cher frère que, je risque accidentellement et sans préméditation aucune, de foutre en l'air sa nuit de noce.

- Le message sera transmit, dit-il hilare en remontant caleçon et pantalon du même coup. Je ne serai pas long, juste le temps de l'insulter.

Il m'embrasse une dernière fois, et disparait torse nu, téléphone en main dans l'autre pièce. 

Je ramasse mes sous-vêtements et mon t-shirt, et me dirige dans la chambre, une frustration puissante au creux du ventre.Il est absolument hors de question qu'il reparte sans m'avoir baiser jusqu'à l'épuisement !Vivement la fin de cet appel pour enfin l'avoir tout à moi.

Oui j'exagère un peu.Vous me direz que l'on a tout de même passé tout le week-end ensemble.Mais il n'empêche que j'ai dû le partager avec ma mère, et ce fichu portable. Et je ne partage pas ! Ce qui est à moi, est à moi, et ce qui est à lui, est à moi aussi.D'ailleurs, pourquoi cette conversation dure t-elle si longtemps ? Qui à part moi, peut bien l'emmerder un dimanche à 15h38 ?

Ah oui ! Son frère !

Edeen me sort de mes pensées en entrant dans la chambre. J'avais pleinement l'intention de bouder, mais son expression modifie mon plan "réconciliation sous la couette".

Il s'appui au chambranle de la porte, les sourcils froncés et le regard captivé par l'écran de son Iphone. 

- Tout va bien, je lui demande inquiète. 

Il se contente de me sourire. Vous savez.Ce sourire faux, qui n'atteint pas vos yeux.Le sourire qui dit "je suis dans une sacrée".Oui, je le connais bien ce sourire. 

Mais qu'est-ce qui y a bien pu se passer de l'autre côté, avec ce foutu téléphone ?

Je suis sûre d'une chose, ça n'était pas son frère.

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