Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Chapitre 46 : Vengeance et autres caprices

2308 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:41

 

- Joyce, ça serait trop te demander que d'avoir un peu d'air !

- Non mais quelle douillette celui-là, marmonne ma soeur desserrant mon nœud papillon. 

Je fixe nerveux l'horloge au mur du salon de mes parents, provisoirement transformé en gigantesque dressing.Il est 11h12, et après trois jours sans avoir eu de nouvelles de Mia, j'ai enfin eu droit à un tête à tête avec elle.Mais le temps ne semble pas vouloir passé, ou alors passe-t-il trop vite ?Je ne sais pas si c'est l'appréhension ou l'excitation qui doit me submerger.Parce que les deux à la fois, je vous avoue que ça fait un peu beaucoup. 

- Oh, Roméo passe moi les épingles, lance Joyce qui me sort de mes pensées. 

- Tiens, dis-je en lui tendant la boîte à ma droite et reportant mon regard sur l'horloge.

- L'heure n'a pas changé depuis le tiers de seconde où tu l'as quitté des yeux, Deedeen. Est-ce que ça a un rapport avec "Mademoiselle WC." ?

Joyce lève sur moi un regard suspicieux, abandonnant quelques instants les retouches sur mon pantalon de smoking. Au même instant, Isabelle, notre future belle-sœur, rentre en trombe dans la pièce.  

- Ah ! Joyce tu n'as toujours pas fini avec les retouches d'Edeen. Allez ! Hop, hop, hop, au travail. Tout doit être parfait, alors pas le temps de rêvasser, ma biche, hurle Isabelle dans tout ses états. 

- Je l'adore, mais si elle ne meurt pas d'une crise cardiaque avant le mariage, je l'achève moi-même, marmonnés-je pour que Joyce soit ma seule auditrice. 

- À qui le dis-tu, mais n'essaye pas de changer de sujet Turner. Alors tu dois voir "Mystérieuse inconnue des toilettes" ou pas ?

Décidément, elle ne lâche vraiment rien.    

- Oui, jeune emmerdeuse sur pattes, mais sois gentille, arrête de l'appeler comme ça ! 

- Je la nommerai comme je veux tant que je ne saurais pas son petit nom, insiste ma soeur.

Je cède en soupirant exaspéré. 

- Mia ! Elle s'appelle Mia, répétés-je avec plus de douceur.

- J'aime bien, sourit-elle en m'observant sous ses cils.

- Moi aussi, réponds-je soudain timide.

- Allez vas-y ! J'ai terminé, dit-elle en se relevant le sourire en coin. 

- T'es un ange, Joyce.

Je saisis son visage entre mes mains, et l'embrasse sur le front. 

- Allez ouste, glousse-t-elle en se dégageant de mon étreinte. 

Je ne prends pas la peine de saluer toute ma famille, de peur qu'ils ne m'interrogent, et fonce tout droit, pressé et anxieux jusqu'au bureau de Mia.

Je regarde défilé les étages dans l'ascenseur, en triturant nerveusement, un fil mal coupé dans la poche de mon pantalon. Au 24eme étage, je n'ai pas le temps de mettre le pied hors de la cage d'ascenseur, que j'entends Grégory hurler dans ma direction. Le regard quelque peu lubrique.

- Hello, beau brun !

- Salut, Grégory, réponds-je déjà plus détendu. 

- Qui viens-tu voir, bel étranger, me demande-t-il en battant des cils.  

- Mia.

- Hum, dommage. Tu ne sais pas ce que tu rates avec moi, rétorque-t-il en caressant de façon provocante, son index sur sa lèvre inférieure. 

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Ce type est fou, mais incroyablement drôle. 

- Grégorio, tu veux bien lui foutre la paix, oui ?

Instinctivement, mes sens se tournent au son sa voix.Mia se tient droite, et plus sexy que jamais, appuyée contre le chambranle de la porte.Sa tignasse cuivre tombe en cascade sur son chemisier au décolleté vertigineux, rentré dans une jupe crayon taille haute, qui semble faire doubler sa poitrine de volume. 

À mon humble avis, cette femme doit faire regretter au plus saint des religieux, son vœu de chasteté. 

Elle me détaille, le regard impénétrable. Comme si je ne lui faisais aucun effet... Ou pas.Ses joues rosissent, lorsque ses yeux s'arrêtent sur ma poitrine.

- Ça va, ça va Médusa. Ton dieu grec est là, hétéro et tout à toi, dit-il sur le ton de l'exaspération. 

- Bien.

J'avance d'un pas lascif et séducteur jusqu'à elle. M'arrête si près, qu'elle est obligée de lever les yeux vers moi.Je peux sentir les effluves délicats de son parfum, et observer le mouvement de sa gorge lorsqu'elle dégluti. Sa lèvre tremble légèrement, trahissant son envie.J'adore sa proximité, froide, forte et fébrile. Dieu qu'elle m'a manqué ! 

Je suis le premier à briser le silence électrique entre nous.

- Salut, Princesse, murmurés-je en me penchant lentement au coin de sa bouche rebondie. 

Un sourire malicieux, se dessine sur son visage, juste avant de se détourner au dernier instant. Me laissant pantelant devant la porte.

- Salut, siffle-t-elle. Je récupère mon sac et on y va.

- Ok, réponds-je méfiant. 

Mia se penche lentement pour saisir son sac au pied de son bureau, m'offrant une vue splendide sur son adorable cul. Réveillant au passage, mon bataillon au niveau -1, sous ma ceinture. 

- On peut y aller, dit-elle innocemment. 

Elle passe devant moi, en roulant des hanches. Mon bataillon et moi avons un mauvais pressentiment. 

Dans l'ascenseur, Mia frôle sa cuisse contre ma main. Une chaleur douloureuse et délicieuse à la fois, s'insinue sous mon bassin. Mettant toutes les parties de mon corps au garde à vous.Je suis perdu. Est-elle encore en colère ou fait-elle semblant de l'être ?  

- Encore en colère, Princesse, fais-je peu rassuré par ses réactions contradictoires. 

- Non, dit-elle désinvolte, sans me regarder. 

- Et où allons-nous ?  

Elle se tourne vers moi, un sourire en coin et répond séductrice: 

- Faire du shopping, bébé. Car je suis conviée à un mariage il paraît. 

- Il paraît bien.

Tout sourire, je réduis la distance entre nous, et me penche pour goûter à ses lèvres. Mais à peine les portes s'ouvrent-elle, qu'elle se précipite à l'extérieur. Me laissant à nouveau crédule et frustré dans la cabine.  Je sens que l'après-midi ne sera pas de tout repos.

Voilà maintenant 2h00 que nous sommes partis, et j'ai les bras chargés de sacs de magasin. Avec en prime une grosse érection. Oui, ça paraît ridicule, mais Mia n'a eu de cesse de titiller ma libido fragile. Tout d'abord gentillement, en m'offrant aussi souvent que possible une vue panoramique sur son cul ou ses seins. En laissant dégouliner - malencontreusement - sa glace à la vanille de son menton au creux de sa gorge. Ou en s'essuyant aussi sensuellement que possible la bouche. 

Mais maintenant elle est plus directe et agressive.En se frottant contre ma virilité dans les magasins noirs de monde, ou en défilant devant moi dans des robes plus provocantes les unes que les autres.Pas sûr que je puisse encore tenir longtemps la route de son petit jeu.

Nous nous dirigeons vers une boutique à la devanture raffinée. Je me stoppe net devant le nom en gros et gras dans la vitrine. Victoria Secret's !  

- Tu viens, m'appelle Mia. 

Je la regarde bouche bée, et les couilles bleues.

- Je te jure que s'est la dernière, ronronne-t-elle en faisant la moue.

Je soupire résigné en passant une de mes mains libre dans mes cheveux désordonnés. 

- La dernière ! 

Mia pour seule réponse hoche la tête d'un air coquin. 

Une fois entré, je m'installe sur une banquette en velour rouge postée face aux cabines, chacune séparées par de larges miroirs. Abandonnant Mia à ses recherches.Elle me rejoint quelques minutes plus tard, les mains pleines. 

Elle prend la cabine face à moi, et me lance un sourire taquin avant de fermer le rideau derrière elle.

 Elle en ressort, main sur la hanche, dans un body en dentelle noire, toujours juchée sur ses talons. Mes yeux papillonnent machinalement, afin de ne pas finir aveugles. Elle se tourne pour me laisser admirer l'autre côté du chef d'œuvre. 

Satisfaite de ma réaction, elle fait volte-face et referme le rideau. Pour en ressortir avec une parure rose pâle, soutien-gorge à col, string et bas.

Mes parties génitales se contractent douloureusement à la vue de cette créature érotique. Je tuerai quiconque touchera cette femme à part moi, elle est à moi.Rien qu'à moi.

- Mia, tu es... 

Ma phrase reste en suspend, mais bien plus claire que tous les discours au monde.Elle rougit légèrement et retourne dans la cabine toujours silencieuse. 

Quelques minutes passent avant qu'elle ne réapparaisse.Mais l'attente exécrable n'est rien, face au taux de testostérone et d'hormones qui ont amplis la pièce, qui me semble soudain bien trop étroite. Lorsque Mia sort de la cabine, l'air s'atténue, une chaleur puissante fait littéralement fondre mes intestins et une envie de la faire jouir ici et maintenant dans cette cabine d'essayage, se déploie moi comme un vautour tournant autour sa proie.

Elle est divine.Le satin de son ensemble, brille délicieusement sur sa peau caramel.Le soutient gorge moule parfaitement sa poitrine, l'arrondissant généreusement. Il faudra que je me rappelle que le rouge lui va si bien. Un mélange d'arrogance, de pouvoir et de sexe, semble se personnifier dans cette couleur. À moins que ça soit Mia. Peu importe. La seule chose à laquelle je pense, c'est que je veux Mia tout de suite, comme un ado en rut, découvrant tout juste sa sexualité. 

J'ouvre la bouche pour parler, quand mon téléphone retentit. Je fais signe à Mia de ne pas bouger.Ethan.Il attendra, j'ai un orgasme à offrir.J'ignore les deux SMS qu'il m'a laissé et reporte toute mon attention sur Mia.

Qui pendant que j'envoyais bouler Ethan, a trouvé de quoi se distraire.Appuyée nonchalamment au chambranle de la porte, elle rit aux éclats, et caresse de façon désinvolte la poitrine du pauvre con en face d'elle.Putain de bordel de merde !Mais à quoi elle joue ?

Fou de rage, je me lève et me place entre eux deux.

- Barre-toi !Dis-je plus cassant et froid que jamais au type. 

- Hey mec...

- Je n'ai pas envie de discuter, mais de te peter les quatre membres qui te servent à avancer, pour te faire rouler dans l'allée. Alors je te le redis, barre-toi !

Cette fois je hurle.

- Edeen qu'est-ce qui te prends, c'est... 

- Toi, rentre là dedans, m'époumonés-je en foudroyant Mia du regard. 

- Mais...

- Fais ce que je te dis bordel, avant que je ne brise en deux ton petit copain, l'interrompés-je furieux.

Elle bat en retraite dans la cabine, bras croisés sur la poitrine. Je me retourne pour en finir avec le merdeux. Mais il trottine déjà vers la sortie, ce qui n'apaise en rien ma colère. J'aurais préféré lui peter les deux bras.

En rage, j'entre dans la cabine de Mia, prêt à en découdre avec elle.Adossée au fond contre le miroir, elle me regarde avec l'air de dire "À nous maintenant !"

Quand je vous disais que cette journée ne serait pas de tout repos.

Laisser un commentaire ?