BioShock Beyond – Tome 2 : Retour vers les abysses

Chapitre 0 : Préface et prologue

1355 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/07/2021 15:45

Préface


Cette histoire fait suite à ma première fanfiction dans l’univers de Bioshock, nommée BioShock : une histoire des profondeurs. Encore une fois, elle s’inspirera de tous les éléments canons ou semi-canons de la saga, elle prend donc en compte Bioshock, Bioshock 2, Bioshock Infinite et tous leurs contenus additionnels ainsi que le livre Bioshock : Rapture et d’autres éléments glanés sur Internet et les sites dédiés au fandom, comme du contenu supprimé par les développeurs.

J’essaie encore une fois de rester fidèle à la saga, tout en imaginant des évènements qui auraient pu se passer avant, pendant, ou après les jeux, et en imaginant des personnages originaux ou des personnages déjà connus dans le fandom afin de les intégrer à mon histoire. Mais il est possible que l’histoire, comme la première fanfiction, contienne quelques incohérences, étant donné que les trois jeux possèdent eux aussi quelques contradictions entre eux (NB : On peut surtout remercier le DLC Tombeau sous-marin pour cela, puisqu’il semble oublier qu’avant Infinite, il y avait un autre jeu qui s’appelait Bioshock 2, ce que j’essaie de ne pas faire, autant que faire se peut). J’essaie par ailleurs de ne pas trop m’éloigner de ma première fanfiction en termes de continuité.

J’espère surtout que cette histoire vous plaira autant, si ce n’est plus, que la première et que vous prendrez autant de plaisir à la lire que je n’en ai eu à l’écrire.

Bonne lecture !

Hawthorne Abendsen.

Prologue


Ma balade à travers la ville avait pris des allures de jeu. Un jeu d’enfant pour une petite fille comme moi, qui pouvait se mouvoir à pas de loup de conduit d’aération en conduit d’aération, de pièces en pièces, pour glaner les anges les uns après les autres. Un jeu plus compliqué, en revanche, pour mon papa, car me protéger n’était pas de tout repos.

Sa mission était celle d’un titan mais fort heureusement, sa force était celle d’un géant et sa résistance celle d’un chevalier en armure.

Tandis que je réussis à m’extirper hors d’un conduit d’aération, l’odeur d’un ange parvint jusqu’à mon petit nez. Une odeur de pop-corn et de barba papa, comme dans les parcs d’attraction. Une fois que j’eusse atterri, je jetai un coup d’œil à droite puis à gauche, dans le long couloir dans lequel je me trouvais. Un long couloir aux murs tapissés de draps blancs, à la moquette écarlate et impeccable, éclairé simplement par la lumière éclatante du soleil qui filtrait à travers la fenêtre.

Il n’y avait personne à l’horizon, même papa n’était pas dans le coin. Mais rapidement, je repérai l’ange, allongé sur le sol en métal un peu plus loin sur ma droite, dans une énorme pièce qui resplendissait. D’un pas guilleret, je me dirigeai vers lui, en remontant la bretelle de ma petite robe bleue. Je me penchai sur lui, l’observai un instant. Il avait l’air tellement paisible. Et qu’est-ce qu’il sentait bon !

Mais je devais me dépêcher, les méchants n’allaient pas tarder à arriver, et papa ne voulait pas avoir affaire à eux. Et moi non plus. D’un coup sec, j’enfonçai ma grosse aiguille dans l’épaule de l’ange. Je savais où je devais frapper, je connaissais tout ce qu’il y avait à savoir sur les anges. Puis je commençai à glaner, en appuyant sur la gâchette.

Pendant ce temps, je levai les yeux vers la grande statue de Monsieur P, qui trônait au milieu de cette grande pièce. Sa statue en or brillait comme une étoile. Rien que le fait de voir cet être si familier me rassurait. Alors que je sentis une résistance au bout de mes doigts, je compris que j’étais arrivé au bout de cet ange-là. Je retirai l’aiguille de son corps et me remis debout.

Soudain, je sentis une main se poser sur mon épaule. C’était une main puissante, mais je compris immédiatement que ce n’était pas celle de mon papa. Mon papa ne serrait pas aussi fort.Je tournai la tête pour découvrir un homme aux cheveux bruns, accoutré d’un pull blanc délavé. Il leva sa main et je pus voir qu’il avait des chaînes tatouées sur le poignet. Son visage était flou et en contre-jour, mais je savais qui c’était. Je le savais sans même le connaître.

C’était Jack. Un sourire se dessina sur mon visage plein de crasse et de poussière. Il était là pour me sauver. Du moins, c’est ce que je pensais.

Son regard était étrange et son visage semblait refléter le courroux et la déception. Plus je le regardais, plus je remarquais les traits de son visage, des traits marqués par la fatigue et la violence. Quelque chose n’était pas normal.

« Tu n’as rien à faire là, observa-t-il, d’un ton monotone.

Je restai muette, c’était comme si je ne pouvais plus parler. Mais mon cœur battait fort, si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser.

—      Cet endroit est mauvais, Sarah, et tu le sais.

Que voulait-il dire par là ? Cet endroit ressemblait au paradis sur terre. Il y avait tout ce dont une petite fille pouvait rêver.

—      Il faut quitter cet endroit, Sarah. Avant que nous arrivions. Pour toi.

Je n’eus même pas le temps de me demander de qui il parlait. Alors qu’il se rapprochait de moi avec un air menaçant, j’entendis des pas, derrière lui. Je penchai la tête pour pouvoir voir ce qui se passait. Mais la vision qui se présenta à moi me terrifia tellement que je failli en faire tomber mon aiguille : des centaines de chrosômes assoiffés d’ADAM suivaient Jack, la bave au coin de la bouche, raclant leurs crochets sanglants contre les murs.

C’est alors que le filtre de bonheur et d’allégresse, qui occultait ma vue jusqu’alors, commença à disparaître : les murs molletonnés laissèrent place à des murs en métal suintant de rouilles, la lumière chaude du soleil se changea en une atmosphère bleuâtre morbide, de l’eau coulait de partout. La vraie vision du monde commençait à germer dans mon esprit.

Je regardai à nouveau Jack, qui pencha la tête, tel un fou sorti d’asile, lorsque, d’un coup, il tendit la main vers moi et l’enfonça profondément dans mon ventre. La douleur devait être insupportable, pourtant je ressentais simplement une chose, la trahison, comme si mon cœur venait de se vider. Je baissai les yeux et vis la main de Jack farfouiller dans mon ventre, duquel s’écoulait du sang mêlé à une matière visqueuse.

Violemment, il arracha de mon ventre la limace de mer qui parasitait mon estomac et la tendit en l’air pour la montrer à toute son assemblée, les chrosômes, qui s’étaient rassemblées autour de moi, et qui frétillaient à la vue de l’ADAM.

Je n’arrivais plus à respirer, j’étais en train de suffoquer. Je voulais crier, appeler mon papa au secours, mais je ne pouvais pas. J’étais paralysée. Je ressentais le néant en moi, je ressentais la terreur, le dégoût, la peur la plus complète. C’est à ce moment-là que Jack se retourna vers moi et m’agrippa par les épaules.

—      Réveille-toi ! hurla-t-il de toutes ses forces. »

Cette vision était tellement forte en émotion que je fus bien forcée de lui obéir.

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