Renaissance du lotus

Chapitre 22 : Je suis tellement désolée...

3647 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/05/2021 10:30

Un silence de mort régnait tandis que les soldats de la 4ème division s’affairaient autour des deux blessés.


- Madame Kuchiki, restez calme le temps qu’on vous administre les soins, vous aggravez vos blessure, souffla d’un ton lasse un homme aux cheveux sombres.


Hasu fusilla du regard le lieutenant de la 4ème division, Seinosuke Yamada, qui maniait habillement des fils lumineux tandis qu’il refermait ses plaies

.

- Je vais bien, rétorqua la shinigami, occupez-vous plutôt de Sôjun.

- Bien ? Votre poumon droit est perforé, ainsi que votre rate, vous êtes en train de faire une hémorragie interne, répondit-il agacé, capitaine Unohana s’occupe de lui.

- Comment va-t-il ? interrogea Hasu d’une voix suppliante.

- Je vous ai dit de rester calme, rétorqua Yamada, ne m’obligez pas à vous sédater. A la 4ème division on vous voit un peu trop à mon goût, vous croyez qu’on a que ça à faire de rattraper votre inconscience ?


La capitaine affichait un air blasé face au manque évident de respect du lieutenant à son égard tandis que son grand-frère Shunsui, s’excusait à sa place, avec un rictus gêné. Intérieurement elle bouillonnait, même si il n’avait pas totalement tort. Du coin de l’œil elle aperçut Unohana et Ginrei partir avec Sôjun sur un brancard, elle cria à son intention :


- S’il vous plaît capitaine Unohana ! Est-ce qu’il va s’en sortir ?!


Le vieil homme se retourna brusquement vers elle, quelque peu surpris par la réaction de la shinigami. La main de Yamada passa brusquement devant les yeux d’Hasu et ce fut le trou noir. Le lieutenant poussa un soupir exaspéré, pestant contre la capitaine et repris tranquillement ses soins à base de kidô. 

 

 

- Tu n’as honte de ton manque d’éducation ?! s’écria une voix excédée, incline toi devant Madame Kuchiki !


Une vieille femme agrippa par les cheveux une servante, qui devait à peine avoir 10 ans et la força à s’incliner. Hasu afficha un sourire gêné et s’interposa :


- Allons, allons ! Ne soyez pas si sévère ! Il faut dire que je viens rarement ici…


La fillette la remercia de son regard larmoyant et la shinigami reprit tranquillement sa route dans les quartiers du manoir des Kuchiki. Beaucoup de domestiques se retournèrent à son passage, des murmures stupéfaits fusaient de toute part, embarrassée la capitaine fit mine de ne rien entendre. Hasu se faufila dans sa chambre, poussant un soupir découragé, depuis son mariage elle n’y était jamais revenue. Elle n‘était pas restée longtemps hospitalisée, ses blessures étaient certes impressionnantes mais les premiers soins de Yamada avaient été très efficaces. Par contre le pronostic vital de Sôjun était encore engagé, 3 semaines s’étaient écoulées depuis l’incident.


Rongée par le remord la shinigami essayait de se changer les idées, les images de la soirée la hantant toutes les nuits. Comment rattraper ses erreurs ? Hasu baissa tristement les yeux, la première chose qu’elle aimerait faire c’était  s’excuser auprès du lieutenant pour son comportement… Une jolie boîte attira l’œil, en l’ouvrant elle reconnue le Kenseikan que lui avait offert son mari. La boule au ventre elle pensa à Sôjun qui avait dû être déçu qu’elle ignore son cadeau de mariage. Nonchalamment elle se l’accrocha sur le haut du crâne, une mèche retombant sur son visage. Hasu s’observa sous toutes les coutures avec un léger sourire, c’est vrai que ça lui donnait un certain style.


- Je n’ai besoin de rien merci, marmonna la shinigami en entendant quelqu’un frapper à sa porte.


La capitaine se retourna en arquant un sourcil lorsqu’elle entendit la porte coulissante s’ouvrir et blêmit en apercevant Ginrei dans l’encadrement baigné de lumière. Celui-ci lui sourit avec bienveillance et s’exclama :


- Vous avez enfin moins de travail Hasu ? Bienvenue dans la demeure !


Sentant une pointe d’ironie dans la voix du noble, la jeune femme releva avec sarcasme :


- Moi qui espérais passer inaperçue !


La shinigami évita soigneusement le regard du capitaine, à cause d’elle son fils se retrouvait entre la vie et la mort, elle aurait aimé se cacher sous terre à cet instant… Sentant la perturbation dans le réatsu d’Hasu le noble murmura doucement :


- Je me demande à quoi peut penser la capitaine de la 3ème division…  

- Capitaine ? rétorqua-t-elle avec un petit ricanement, je ne pense pas être encore digne d’un tel titre… J’ai agi sur un coup de tête et mis en danger les autres à cause de mes décisions. J’aurais mieux fait de mourir plutôt que Sôjun soit…

- Ne dites pas ça, coupa d’un ton sévère le vieil homme.


Surprise, elle tourna des yeux brillants vers Ginrei, qui même si il s’était exprimé avec une voix dure, affichait un visage compréhensif.


- Ne dites pas ça, répéta-t-il, mon fils tient à vous et a souhaité vous protéger en connaissance du danger. Il serait sûrement peiné de vous entendre négliger votre vie ainsi…


Les larmes montèrent aux yeux d’Hasu, incapable de les contenir et elle s’inclina tellement qu’elle pouvait sentir le sol contre son front. Entre deux sanglots elle souffla :


- Je suis tellement désolée…

- Ne soyez pas aussi sévère envers vous-même, je peux comprendre que vous nourrissiez une certaine animosité à notre égard, répondit Ginrei.

- Je…


Un bruit d’agitation attira son intention, elle se releva, interloquée, les servants courraient dans tous les sens. La shinigami essuya furtivement son visage d’un revers de manche et se posta à côté de Ginrei. Elle le toisait l’air de dire « qu’est-ce qui se passe ? », celui-ci se contenta de lui répondre avec un sourire mystérieux. Hasu interpella la jeune servante qu’elle avait croisé plus tôt, elle lui répondit le visage rayonnant :


- Monsieur Sôjun est de retour à la demeure !


La shinigami eut un hoquet de surprise et jeta un regard agacé au vieil homme qui s’était bien gardé de lui dire. Le cerveau d’Hasu fonctionnait à plein régime. S’éclipser pendant qu’elle le pouvait ? Non il fallait qu’elle s’excuse ! Mais comment le regarder en face après ses erreurs…


- Que faire ? marmonna Hasu, une main sur la tête, en plein conflit intérieur.

- Faire quoi ? interrogea une voix douce.


La jeune femme leva des yeux paniqués, Sôjun bien qu’un peu pâle, lui souriait chaleureusement. Elle scruta les alentours, Ginrei s’était éclipsé ainsi que les servants. Pendant combien de temps elle avait réfléchi ?! pensa-t-elle horrifiée. Le shinigami arrêta son regard sur les cheveux d’Hasu et s’exclama d’un ton joyeux :


- Ça te va bien ! Il met vraiment en valeur ton joli visage !

- Hein ? marmonna-t-elle avec dédain.


Le rouge lui monta aux joues quand elle comprit qu’il parlait du Kenseikan qu’il lui avait offert durant leur mariage. Hasu trépignait sur place, gênée et bégaya :


- Comment… Comment te sens-tu ?


Sôjun sursauta de surprise face à l’interrogation de la shinigami et lui répondit avec un large sourire :


- Très bien ! Par contre je dois encore me reposer un peu, heureusement la capitaine Unohana a accepté que je sois alitée à la demeure.

- Je… Je vois… bafouilla-t-elle.


Hasu mal à l’aise osait à peine regarder le noble dans les yeux, intérieurement elle se criait dessus de s’excuser immédiatement mais c’est comme si son courage s’était volatilisé… La voix de Sôjun la sortit brusquement de ses pensées :


- Et toi ? J’espère que tu n’es pas restée trop longtemps hospitalisée…

- Non, répliqua immédiatement Hasu, je m’en sors très bien, grâce à toi…


Cette fois c’est le noble qui commença à rougir, se grattant la tête il murmura que ce n’était pas grand-chose. Hasu légèrement excédée, tapa du pied et cria :


- Non ce n’est pas rien Sôjun ! Tu as failli mourir pour moi alors que je n’ai pas arrêté d’être odieuse avec toi !


Devant l’expression abasourdie du jeune homme, elle prit une grande inspiration et continua d’un ton plus doux :


- Je… Je suis vraiment désolée pour mon comportement… A l’avenir j’essaierais de m’investir plus pour le clan Kuchiki… Merci… Merci d’être venu à mon secours…


Sôjun n’en croyait pas ses oreilles, quelque peu désarçonné par la sympathie de la shinigami alors qu’elle le fuyait depuis des années et accepta ses excuses avec un geste timide. Des gloussements attirèrent leur attention, ils tournèrent leur regard vers le coin de l’allée et des têtes disparurent rapidement. Face au l’attitude dubitatif d’Hasu, le noble rigola et s’exclama :


- Ne fait pas attention aux servantes ! Ce sont de vraies pies !

- Est-ce que ça te dirait qu’on prenne le thé ensemble ? demanda-t-elle soudain le visage brulant.


Bégayant autant qu’Hasu, Sôjun répondit par l’affirmatif, elle agrippa son bras l’air de dire « tu m’y amènes s’il te plaît ? ». Le couple se rendit en direction des jardins et se posèrent sous de vieux cerisier tandis que des servants s’agitaient autour d’eux. Blasée la shinigami demanda :


- Je ne peux vraiment pas m’occuper de faire le thé toute seule ?

- Elles vont se vexer si tu refuses de te faire servir, répondit malicieusement le noble.


Hasu soupira puis se cala contre le dos de Sôjun tout en sirotant son thé. Les joues rouges il manqua renverser sa tasse lors de l’approche de la jeune femme. Elle commença à parler naturellement des différentes variétés de cerisier qui se trouvaient dans les jardins du clan, étonnée par une telle diversité. Le noble buvait ses paroles, acquiesçant de temps à autre d’un mouvement de tête.


- Si tu t’intéresses autant à la botanique, il y a un bout de jardin en jachère, tu pourrais y faire ce que tu veux, proposa Sôjun.

- C’est vrai je peux?! s’esclaffa Hasu, les yeux brillants.


La capitaine trépigna d’excitation, dans les quartiers de la 3ème division elle commençait à terriblement manquer de place. Durant de longues minutes elle commença à déballer tous ce qu’elle voudrait planter, comment les disposer et les entretenir. Sôjun l’observait du coin de l’œil, amusé par sa réaction enfantine.


- Ah désolée je me suis un peu emballée… se dit-elle avec un rictus gênée, je dois te fatiguer avec mes histoires de plantes…

- Pas du tout ne t’inquiète pas ! répondit le noble en rigolant, j’ai hâte de voir les dessins que tu feras de nos jardins !

- Ah… Ah bon ? interrogea la shinigami d’une voix timide.

- Oui, renchérit-il, j’aime beaucoup te regarder quand tu dessines !


Se rendant compte de ce qu’il venait de dire, il se reprit en bafouillant, le visage empourpré et agitant ses mains dans tous les sens:


- Enfin je voulais dire j’aime bien voir tes dessins ! Je… Je…


Un fou rire incontrôlable saisit Hasu, se tenant les côtes et lui disant qu’il pouvait le dire s’il aimait la reluquer en douce. Reprenant son souffle elle murmura faiblement :


- Finalement ta compagnie n’est pas si désagréable…


Sôjun, les mains moites, ne savait plus où se mettre et balbutia une phrase incompréhensible. La shinigami se leva, arrangea ses cheveux et lâcha avec un sourire espiègle :


- Rendez-vous demain même heure pour le thé d’accord ?


 

Environ quatre années s’écoulèrent, tous les jours Hasu prenait le thé avec Sôjun et des bruits de couloirs commencèrent à circuler sur leur rapprochement. Légèrement pudique la shinigami préférait rester discrète sur leur relation, une part d’elle avec une certaine fierté et ne voulait pas admettre qu’elle ait pu céder au charme du jeune noble. Même ses proches n’arrivaient pas à lui tirer les vers du nez sur ce sujet.


Ce jour-là elle déjeunait avec Shinji, Rose, son frère ainsi qu’Ukitake, cela faisait une éternité qu’ils ne s’étaient pas posé ensemble autour d’un verre. Le rejet du capitaine de la 5ème division envers Hasu avait jeté un certain froid, mais ces derniers mois les vieux amis arrivaient à échanger comme avant, comme si rien ne s’était passé. Tandis qu’elle dégustait tranquillement son repas Shunsui commença à l’asticoter sur sa relation avec Sôjun.


- Alors petite sœur il paraît que tu passes beaucoup de temps chez les Kuchiki, interrogea-t-il avec un sourire narquois.


Hasu jeta un regard blasé à son grand-frère, poussant un soupir elle se dit que de toute façon ça ne resterait pas longtemps un secret et que cela finirait par se voir. Ukitake donna un coup de coude à son ami et souffla :


- Voyons laisse-la tranquille !


Même Rose ne savait rien et était légèrement vexé par le mystère qu’entretenait son capitaine. Se doutant que quelque chose se tramait, il lâcha avec un sourire malicieux :


- J’ai remarqué ces derniers mois que tu n’étais plus dans les quartiers de la 3ème division le soir…

- Aha ! Mais où peut donc aller batifoler ma petite sœur adorée ? s’exclama Shunsui de son air niais.


Un léger claquement retentit, Rose glapit de douleur tandis que la shinigami lui asséna un coup de poing dans l’épaule, le foudroyant du regard. C’était trop tard, Shunsui était lancé et commençait à raconter n’importe quoi sur les prétendues aventures nocturnes de sa sœur. Shinji les écoutait avec son habituelle attitude désinvolte et déboucha une bouteille de saké. Il s’apprêta à servir la jeune femme lorsqu’elle plaça la main sur son verre pour l’en empêcher :


- Non merci Shinji ! Pas d’alcool pour moi aujourd’hui, j’ai beaucoup de travail !

- Comme tu veux, répondit le capitaine en haussant les épaules, pourtant j’ai ramené ton saké préféré…


Shinji servit nonchalamment ses camarades masculins et les invita à trinquer avec lui. Ukitake observait Hasu pensif, qui capta son regard, ses joues prirent doucement des teintes rouges et elle détourna les yeux, gênée. Le capitaine poussa soudain un hoquet de surprise, plaçant une main sur sa bouche.


- Qu’est-ce qu’il y a Ukitake ? demanda Shunsui.

- Je crois que c’est plutôt à Hasu qu’il faut poser la question, répondit le capitaine avec un sourire mystérieux.


Ukitake affichait un visage radieux, félicitant vivement la jeune femme. Rose et Shunsui se tournèrent vers Hasu, interloqués, sauf Shinji qui buvait tranquillement une gorgée de saké. Le visage devenu brûlant elle annonça d’une voix peu assurée :


- Décidément on peut vraiment rien te cacher Ukitake…. Je… Je suis enceinte…


Shinji recracha tout le contenu de sa bouche au visage de Rose, qui poussa un cri de dégoût. Pris d’une violente quinte de toux, il articula entre deux respirations :


- Sans… Sans déconner ?! Moi qui pensais que c’était que des commérages, tu es vraiment avec Sôjun ?!

- Tu veux que ça soit qui d’autre ? lâcha avec sarcasme Hasu.


Shunsui se jeta sur sa sœur pour l’enlacer et la féliciter tout en batifolant qu’il allait devenir tonton. En réponse Hasu lui colla une droite, lui sommant d’un ton glacial de ne jamais recommencer.


- Et ne mouchardez pas s’il vous plaît, surtout toi grand-frère ! Ginrei n’est pas encore au courant ! 


Les hommes acquiescèrent d’un mouvement de tête, mise à part Shinji, dont le regard était perdu dans le vide.


J’avais remarqué que Shinji n’était pas emballé par la nouvelle…

Mais je pensais que c’était sûrement parce que les enfants ce n’était pas son truc…


- D’ailleurs Rose il va falloir qu’on discute, tu vas devoir prendre ma place de capitaine un temps, sortit soudain avec sérieux Hasu.


Rose acquiesça d’un mouvement de tête tandis qu’Ukitake à ses côtés batifolait à l’idée de pouvoir offrir pleins de bonbons au futur enfant. Hasu sourit timidement puis retira sa ceinture de soie rouge autour de son haori, révélant un ventre déjà rond. Ces derniers mois elle avait adopté cette technique pour cacher sa grossesse avec son manteau de capitaine. Les yeux ronds de surprise Ukitake demanda :


- Ooooooh mais tu es à combien de mois de grossesse Hasu ?

- J’entame le 5ème mois, répondit-elle en passant une main sur son ventre, la naissance est prévue pour cet hiver.

- Hein ?! Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ?! s’exclama Rose, vraiment vexé que sa capitaine ait pu lui cacher cette information aussi longtemps.

- C’est vrai ça, ce n’’est pas sympa petite sœur, minauda Shunsui en croisant les bras d’un air boudeur.


Hasu toisait du coin de l’œil Shinji, qui semblait toujours autant détaché à la situation et siroté son saké silencieusement. La voix légèrement cassée par le chagrin elle bégaya :


- Je suis désolée… Je… Mes grossesses précédentes n’ont pas abouti alors… Je ne voulais pas…

- Ce n’est rien, coupa Ukitake avec un sourire chaleureux.


Puis le capitaine aux cheveux blancs foudroya discrètement du regard Rose et Shunsui qui se sentaient tout penaud face à leur maladresse. Le repas continua malgré tout dans la bonne humeur, Rose et Ukitake finirent par partir, soutenant un Shunsui complètement éméché. L’air blasé Hasu grommela :



- Vous avez besoin d’aide pour ramener la viande saoule ?

- Ne t’inquiète pas on se débrouille ! répondirent-ils en cœur.

Les trois hommes prirent congés, la shinigami jeta un regard furtif à Shinji, allongé paresseusement sur la terrasse donnant sur les jardins. Elle capta les yeux du capitaine qui s’était posé furtivement sur son ventre, pris au dépourvu il murmura :


- Est-ce que c’est…


Un silence pesant s’installa, Hasu arqua un sourcil, ne comprenant pas où voulait en venir son ami. Face à l’expression gênée de Shinji, sa bouche s’ouvrit soudain de stupeur et elle répondit immédiatement :


- C’est voulu ne t’inquiète pas ! Sôjun ne m’obligerait jamais à…


Sa voix s’éteignit, la shinigami se gratta la tête, les joues rouges et embarrassée par l’inquiétude du capitaine. Shinji planta son regard dans le siens et souffla doucement :


- Je vois… Es-tu heureuse ?

- Bien sûr… murmura chaudement Hasu, ça fait tellement longtemps qu’on espère cet enfant. J’espère que tout ira bien…


Un large sourire se fendit sur le visage du shinigami, il lui tourna le dos et s’exclama « j’espère qu’il n’héritera pas de ton sale caractère ! ». Hasu était quelques peu surpris par la réaction de son ami d’enfance, elle ne le pensait pas aussi préoccupée par les conséquences de son mariage arrangé alors qu’il avait repoussé sa déclaration d’amour.


- Fais attention à toi, lâcha brusquement Shinji.

- Par… Pardon ? bégaya Hasu.


Le capitaine s’approcha d’elle, l’air préoccupé et lui murmura au creux de l’oreille pour que personne ne l’entende :


- J’ai enquêté sur ton accident avec le hollow, il y a pas mal de choses qui ne collent pas… J’ai l’impression que quelqu’un t’as volontairement attirée dans ce piège mortel…


Les yeux d’Hasu s’écartelèrent d’horreur, vue l’expression de Shinji cela semblait fort plausible, elle avait entièrement confiance en sa lucidité. Dans un chuchotement effrayé elle lui demanda qui aurait pu lui en vouloir à ce point. Celui-ci en réponse haussa les épaules, l’air blasé. La jeune femme se leva, posa une main protectrice sur son ventre et susurra d’une voix sinistre :


- Ne t’inquiète pas Shinji… Je ne laisserais personne nous faire du mal sans répliquer…

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