Renaissance du lotus

Chapitre 23 : Un jour tu seras le chef du clan

3699 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/07/2021 18:07

Une ombre se dessinait sous la lueur lunaire dans les jardins de la famille Kuchiki. Hasu n’arrivait pas à trouver le sommeil, arrivée maintenant presque à terme de sa grossesse elle marchait d’une démarche plutôt lourde. La shinigami marmonna un juron, l’enfant s’en donnait à cœur joie à massacrer ses intestins à coups de pieds.


- Vivement que tu sortes de là toi… maugréa la jeune femme, dont la grossesse commençait à l’épuiser.


Sôjun la réprimanderait sans aucun doute s’il la voyait se balader dehors à un froid pareil. Hasu tendit sa main pour attraper un flocon qui virevoltait dans les airs. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres à l’idée de voir la demeure se recouvrir d’un manteau blanc, le printemps avait beau être sa saison préférée, l’hiver offrait une pureté aux paysages. Elle s’apprêta à regagner ses quartiers lorsqu’un mouvement furtif à sa gauche attira son attention.


- Sôjun c’est toi ? appela-t-elle dans un murmure pour ne pas réveiller le voisinage.


Aucune réponse, Hasu se concentra pour essayer de déceler une quelconque trace de réatsu, rien. Haussant les épaules, elle pensa que c’était sûrement un animal lorsqu’une voix susurra :


- Bonjour Madame Kuchiki, vous avez l’air en forme…


La capitaine fit volte-face, un homme lui souriant d’un air affreusement faux.


- Tokinada ? souffla Hasu.


Le regard glaçant de Tokinada se posa sur son ventre, le rictus qui s’en suivit commença à faire paniquer la shinigami. Que faisait-il ici ?!


- Alors les rumeurs sont vrais, lâcha-t-il avec dédain, j’étais plutôt dubitatif suite à notre rencontre pendant le mariage…

Un ricanement s’échappa des lèvres du shinigami qui continua :


- A moins que Sôjun ne soit pas le père de cet enfant ?


Hasu céda à la grossière provocation du noble, alors qu’elle tenta de lui asséner une baffe celui-ci lui agrippa le poignet et lui fit une clé de bras sans ménagement. Il lui chuchota dans le creux de l’oreille, caressant doucement sa joue :


- Du calme… Ne vous énervez pas ainsi ce n’est pas bon pour votre enfant...


Sentant le danger imminent elle s’apprêta à hurler alors le noble lui attrapa brusquement le visage pour la faire taire. Son sourire s’effaça et il murmura froidement :


- Je vous déconseille d’essayer d’appeler à l’aide si vous ne voulez pas vous faire trancher la gorge sur le champ.


Le cerveau de la capitaine fonctionnait à plein régime, que faire ? Enceinte jusqu’au cou elle était clairement en situation de faiblesse face à lui. Un rictus cruel s’étira sur les lèvres de Tokinada tandis qu’il passa une main sur le ventre de la future mère. Un frisson parcouru tous le corps d’Hasu, elle était bien tenté de lui asséner un violent coup de tête…


- Vue votre réaction je suppose que c’est bien Sôjun le père, comme c’est dommage…

- Où voulez-vous en venir ? demanda-elle d’un air mauvais.

- Avec les soucis de santé de votre mari, j’espérais que le clan Kuchiki s’éteigne avec lui, répondit-il sèchement. Voyez-vous ils font un peu trop d’ombre à mon goût aux Tsunayashiro…


Hasu arqua un sourcil, le noble n’était même pas à la tête de son clan, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Devinant son interrogation, Tokinada susurra d’un ton funeste :


- Quand l’heure sera venue je serais le chef du clan. Mais ce n’est pas ma priorité pour l’instant…

- Que comptez-vous me faire ? interrogea-t-elle, la voix tremblante.

- Votre réserve de réatsu avec Sôjun n’est pas négligeable, je crains que cet enfant soit trop talentueux… Je ne veux pas d’un gêneur dans mes plans !


Une dague émergea de la manche droite du noble, la shinigami se dégagea de son étreinte d’un coup de tête bien placé. Tokinada couvrit son nez ensanglanté d’une main en hurlant :


- Espèce de sale garce !


Il se jeta sur Hasu, qui l’esquiva d’un bond en arrière en pestant, il était rapide… Combien de temps allait-elle tenir avant l’arrivée des renforts ? La shinigami appela à l’aide lorsqu’une violente contraction la plia en deux. La jeune femme eut juste le temps d’apercevoir l’arme se diriger vers son ventre, elle lui agrippa brusquement le bras pour dévier son coup et la lame alla se ficher dans ses côtes. Avec un sourire satisfait le noble retira sa dague, impuissante Hasu tenta de limiter l’hémorragie en effectuant une pression avec ses mains. Tokinada s’apprêta à la frapper à nouveau lorsque le cri des gardes le stoppa dans son élan.


- Ne le prenez pas personnellement capitaine Kuchiki, ça me peine toujours de tuer de belles fleurs, j’aurais tellement aimé m’amuser un peu plus avec vous avant votre mort…. chuchota-t-il avec un sourire pervers. Mais avant tout, il va vous falloir oublier ce qu’il vient de se passer…


Le noble passa une main devant les yeux de la jeune femme en murmurant « Inemuri », le sort de kidô agit instantanément, effaçant les dernières heures de la mémoire de la shinigami. Sur ces mots sinistres il disparut d’un clignement d’œil. Hasu le souffle coupé par le sang qui commençait à envahir un de ses poumons, s’écroula sur le sol. La shinigami entendit à peine le cri strident qui retentit à travers le domaine des Kuchiki lorsqu’une servante la découvrit gisant dans son sang. Elle comprenait juste qu’une grande agitation se déroulait autour d’elle. Une autre contraction la sortie de son état second dans un hurlement.


- Hasu !


Sôjun lui saisit la main, lui suppliant de rester éveillée. Haletante la shinigami tourna son regard vers lui et aperçut Ginrei par-dessus son épaule, en train de sermonner les gardes.


- Que s’est-il passé ?! tonna le vieil homme.

- On… On l’ignore… Nous n’avons rien vu capitaine Kuchiki, bégaya l’un d’eux.


Le noble s’apprêta à pousser une nouvelle réprimande lorsque les hurlements d’Hasu reportèrent son attention, les contractions se faisaient de plus en plus violentes. Entre deux souffles Hasu interpella Sôjun, paniquée :


- Je… Je crois que l’accouchement est imminent…

- Ne t’inquiète pas la 4ème division a été prévenue, répondit-il, aussi affolé que sa femme.


 Assistant à la scène, Ginrei ordonna immédiatement de transporter la jeune femme à l’intérieure et les servants l’installèrent dans sa chambre. Accroupie au côté d’Hasu, Sôjun l’encourageait à rester consciente lorsque le lieutenant Seinosuke se présenta à la demeure en lâchant à mi mots :


- Veuillez excuser le capitaine Unohana, elle est sur une mission délicate, je serais en charge de votre accouchement…


La shinigami le toisa d’un œil mauvais, n’ayant pas oublié ses piques la nuit où son mari avait failli mourir, il était notamment connu à travers le Gotei 13 pour son sale caractère.


- Il n’y a vraiment personne d’autre qui peut s’en occuper ? cracha-t-elle avec dédain.

- Voyons Hasu ! s’interposa Sôjun avec un rictus gêné, excusez-la elle doit être encore en état de choc, elle vient de subir une tentative d’assassinat !

- Je suis…. parfaitement lucide ! articula difficilement la capitaine entre deux contractions.

- Une tentative d’assassinat ? s’exclama Seinosuke en ignorant la provocation d’Hasu.


Le lieutenant se pencha par-dessus la shinigami, constatant le coup de poignard dans ses côtes. Des liens lumineux émergèrent de ses mains, il commença à soigner la plaie en profondeur et murmura :


- Je vais déjà stopper l’hémorragie Madame Kuchiki, j’imagine que les contractions sont douloureuses mais si vous perdez trop de sang l’enfant sera en souffrance et vous allez perdre connaissance…


Hasu l’écoutait à peine, se concentrant sur sa respiration pour mieux gérer ses contractions. Seinosuke, après d’habiles manipulations du kidô, parvint à stopper les saignements. La shinigami pestait, les servants commençaient à s’agglutiner dans la chambre, souhaitant assister à la naissance de la ou le future Kuchiki. Son visage commençait à virer au rouge tandis que sa colère montait en flèche à cause de la douleur. Remarquant le malaise Sôjun demanda avec bienveillance à tout le monde de quitter la pièce. Certains protestèrent mais Seinosuke intervint pour appuyer la demande du noble :


- Madame Kuchiki est gravement blessée et a besoin de calme pour son accouchement qui risque d’être délicat. Vous ne souhaitez quand même pas provoquer la mort de l’enfant ?


A peine eu-t-il finis ses mots que les servants détalèrent, paniqués à l’idée d’une telle éventualité. Le lieutenant reprit la main sur l’accouchement, guidant la shinigami sur la démarche à suivre. Un silence de mort régnait à la demeure des Kuchiki, perturbé de temps à autres par les plaintes d’Hasu. Alors que Ginrei faisait les cent pas dans les jardins, les pleurs d’un nourrisson retentirent soudain et un large sourire se fendit sur son visage. Sôjun apparut, légèrement blafard, mais rayonnant.


- C’est un garçon en bonne santé ! s’exclama-t-il.


Son père l’enlaça, le félicitant ainsi qu’Hasu, emporté par la joie des servants qui s’exaltaient bruyamment. La nouvelle de la naissance de l’hériter des Kuchiki commença à se répandre à travers Soul Society telle une trainée de poudre. Seinosuke termina les soins pour la mère et le nouveau-né puis pris tranquillement congé. Avant qu’il ne parte la shinigami l’interpella :


- Attends !


Le lieutenant se retourna en arquant un sourcil, Hasu serrant son fils contre elle lui souffla avec un sourire timide :


- Merci pour tout, si tu n’avais pas été là je n’ose pas imaginer comment cela aurait pu terminer…


Une lueur bienveillante passa dans les yeux de Seinosuke qui lui répondit doucement :


- En tant que shinigami et membre de la 4ème division on fréquente trop souvent la mort, alors pouvoir aider à la naissance d’une nouvelle vie est vraiment merveilleux. Reposez-vous bien Madame Kuchiki.


Celui-ci la salua d’un mouvement de tête et se rendit en direction de ses quartiers. Hasu reporta son attention sur l’enfant, Sôjun revint à ses côtés et demanda, une pointe d’excitation dans la voix :


- Alors ? Tu as une idée de comment le baptiser ?

- Que dis-tu de Byakuya ? murmura-t-elle.

- Byakuya Kuchiki ? Oui ça sonne bien…

 

 

Une furie aux cheveux d’ébènes bouscula un groupe de servantes qui réprimandèrent l’enfant en rigolant :


- Faites attention messire Byakuya ! Pourquoi donc êtes-vous si pressé ?

- Avez-vous bakeneko ? s’exclama-t-il les yeux brillants.

- Vous parlez de madame Yoruichi ? Elle est partie dans cette direction, répondit-elle en l’indiquant de l’index.


Byakuya détala en courant, au loin ses parents l’observaient d’un œil amusé tout en sirotant leur thé sous un des cerisiers de la demeure. Hasu lâcha :


- Tu crois qu’il va mettre combien de temps à comprendre que tu es avec nous ?


Une femme à la peau mât et au regard doré éclata de rire, Yoruichi Shihōin jeta un regard taquin au jeune noble qui la cherchait.


- Il ressemble vraiment à son père le petit Byakuya ! s’esclaffa-t-elle.

- Oui, je m’attendais à ce qu’il me ressemble un peu plus mais c’est vraiment le portrait craché de Sôjun, répondit la capitaine de la 3ème division.

- Ne dis pas ça, il te ressemble énormément, il a hérité de ton sale caractère ! releva le lieutenant dans un rire.


Hasu foudroya du regard son époux, mais quelque part il n’avait pas tort, a même pas 7 ans Byakuya avait déjà un caractère affirmé et pouvait piquer de sacrés colères.


- Tu es sûr que ça ne te déranges pas que je vienne taquiner ton fils de temps en temps Hasu ? demanda Yoruichi, espiègle.

- Oh non, non ! rétorqua-t-elle immédiatement, c’est très bien qu’il puisse jouer avec toi, comme ça il se dépense un peu ! Puis il ne le montre pas trop mais il t’apprécie énormément !


Enfant la shinigami s’était sentie assez seule, même si Shunsui et Ukitake étaient souvent présents ils ne jouaient pas vraiment avec elle. Alors Hasu avait à cœur que son fils ne se retrouve pas enfermé dans une prison dorée et Yoruichi prenait très à cœur ce rôle. Byakuya les repéra et courrait dans leur direction en criant « Bakeneko ! Ohé Bakeneko ! ».


- Oh tu m’as trouvé ! cria-t-elle joyeusement.


L’enfant commença à assommer de question la shinigami, Hasu les toisait avec un rictus amusé, Sôjun se pencha vers elle et lui souffla :


- Tu as réfléchi à notre discussion ? Par rapport à l’entrainement de Byakuya ? Grand-père s’est vivement proposé pour son éducation.

- C’est moi qui m’occuperais de Byakuya, répondit-elle sèchement, que ça soit pour l’entraîner en tant que futur shinigami et l’éduquer en tant que chef de la famille Kuchiki. Ne le prends pas mal mais ton père risque de trop lui bourrer le crâne avec les principes de l’aristocratie.

- Pourtant il n’y échappera pas, répondit Sôjun avec un sourire gêné, ne risques-tu pas d’être trop doux avec lui parce que c’est ton fils ?


La shinigami éclata de rire face à cette remarque et rétorqua, d’un ton lugubre :


- Tu penses sincèrement que j’ai l’intention de le ménager ? Ça serait bien mal me connaître…


Un léger frisson parcourut la nuque du noble, non c’est vrai, quand il s’agissait de croiser le fer sa femme n’avait aucune pitié envers son adversaire. Hasu quant à elle était déterminée à ce que son fils ne se fasse pas endoctriné par son grand-père. Byakuya sera le prochain chef du clan Kuchiki, son vœu le plus cher était qu’il fasse évoluer les principes dans hautes sphères de Soul Society… Les quintes de toux de son mari la sortit de ses pensées, elle le surprit à essuyer furtivement une trace de sang sur ses lèvres et lui demanda, inquiète :


- Sôjun ? Tu tousses beaucoup ces derniers temps…

- Ne t’inquiètes bien, j’ai déjà vu le capitaine Unohana pour ça, tout va bien, répondit-il avec un ton qui se voulait le plus rassurant possible.


Hasu n’insista pas, elle le savait la santé de son mari avait toujours été fragile. Sôjun toisait son fils, pensif, non il était hors de question qu’il inquiète sa famille avec ça…

 


Les années continuèrent à défiler dans la demeure Kuchiki où la famille noble coulait des jours paisibles. Depuis ses 11 ans Byakuya avait débuté son entraînement auprès de sa mère, ne lui accordant aucune entorse. Le jeune Kuchiki se montrait très talentueux et plus attiré par les combats que son père. Comme sa mère il avait des prédispositions pour le shunpô et le kidô, d’ailleurs l’objectif numéro un de Byakuya était de surpasser en vitesse les deux femmes capitaines, Hasu et Yoruichi. Ce matin-là il s’entrainait comme à son habitude au sabre avec un bokûto, un œil malicieux l’observait au loin. Alors qu’il continuait tranquillement ses enchaînements une ombre apparut dans son dos, il se retourna et frappa de revers. D’une main Hasu le para sans problème et lui asséna un violent coup de poing dans l’estomac, le jeune noble s’écroula au sol plié en deux.


- Tu n’étais pas concentré Byakuya ! s’écria la capitaine d’un ton moqueur.


L’adolescent releva un visage déformé par la douleur, malgré tout il souriait et souffla :


- Vous verrez mère, un jour je vous surpasserez !


La shinigami leva les yeux au ciel et tenta de lui asséner un coup de talon sur le crâne. Byakuya roula sur le côté pour l’éviter, se releva et se mit en position de défense. Un rictus carnassier s’étira sur les lèvres d’Hasu et elle susurra :


- Ooooooh mais c’est qu’il y a du progrès… On va passer aux choses sérieuses alors…


La capitaine interpella un servant, lui demandant de ramener aussi un bokûto. Byakuya ne put s’empêcher de réprimer un frisson, les coups des pieds et de poings étaient une chose, mais les coups de sabre, même en bois, était horriblement douloureux.


- Je te laisse une chance d’attaquer en premier ! Petit cerisier !

- Je vous ai déjà dit de ne pas m’appeler ainsi ! s’énerva Byakuya.


Le jeune noble, aveuglé par la colère, se jeta sur sa mère. Hasu l’évita d’un pas sur le côté et le frappa violement du plat de sa lame contre ses côtes. Byakuya s’écroula à nouveau, le souffle coupé et vomis son repas dans l’herbe. La shinigami grimaça, se demandant si cette fois elle n’y était pas allée un peu trop fort lorsqu’une voix masculine la sortit de ses pensées :


- Même quand il s’agit de ton fils tu es vraiment une grosse brute Hasu-chan…


Hasu se tourna interloquée vers Shinji, qui affichait un air blasé, suivi de près par son lieutenant Aizen, qui jeta un regard compatissant à l’adolescent. Il était vraiment rare qu’il vienne la voir chez les Kuchiki.


- Qu’est-ce que tu fous ici ? demanda-t-elle.

- Heeeeeeeein ? Tu m’as oublié ? s’exclama le capitaine contrarié, je te rappelle qu’on devait se rendre ensemble à la promotion du nouveau capitaine de la 12ème division !


Plaquant une main contre son front Hasu poussa une exclamation de surprise, la cérémonie des capitaines ! Elle demanda la voix tentée de panique si ils étaient en retard, Shinji la rassura par une réponse négative mais qu’ils ne faillaient pas qu’ils traînent.


- Désolée gamin, ta leçon se termine là pour aujourd’hui ! Profites-en pour méditer sur les causes de ta défaite !


Byakuya n’eut même pas le temps de rétorquer, Hasu, Shinji et Aizen disparurent d’un pas de shunpô. Le jeune homme pesta, il avait beau fanfaronner, le fossé entre lui et sa mère était titanesque. Arriverait-il vraiment à sa hauteur un jour ?


- Est-ce que ça va ? interrogea soudain une voix douce.


Le noble tourna des yeux ronds vers son père qui lui tendait un mouchoir, il l’attrapa en le remerciant timidement. Il appréciait son père, mais ne pouvait s’empêcher de le trouver faible à côté de son grand-père et de sa mère. De plus il n’était pas doué d’un esprit combatif, plus d’une fois il avait décliné les défis de son fils qui voulait sans cesse se mesurer à lui.


- Alors est-ce que tu as réfléchi à la leçon de ta mère ?

- C’était vraiment une leçon ça ? Des fois j’ai l’impression qu’elle aime juste me taper dessus, marmonna Byakuya perplexe

- Ne dis pas ça, tu représentes ce qui lui est le plus précieux à ses yeux… murmura son père.


Sôjun l’observait du coin de l’œil, un sourire flottant sur les lèvres, oui décidément en terme de caractère il ressemblait vraiment à sa mère. Il lui expliqua avec sérieux :


- Si tu as perdu aussi rapidement c’est parce que tu es tombé dans la provocation de ta mère… Tu as un énorme potentiel Byakuya, soit en conscient, mais ton tempérament soupe au lait te fait défaut.

- Pourtant mère a un aussi mauvais caractère et ça ne l’a pas empêché de devenir capitaine, rétorqua-t-il légèrement vexé.


Le père repensa à la nuit où Hasu et lui avaient failli mourir à cause de son impulsivité. Il décida qu’il était temps de raconter cette mésaventure à son fils alors il commença à la conter. Celui-ci l’écoutait, les yeux brillants d’admiration et s’exclama à la fin de son récit :


- Vous avez vraiment sauvé mère quand elle était capitaine ?!


Sôjun acquiesça d’un mouvement de tête en souriant, l’estime de Byakuya pour son père remonta d’un cran. Il se leva, la motivation remontée à bloc et lâcha :


- Merci père ! Je n’oublierais jamais vos conseils ! Vous verrez ! Un jour je deviendrais le plus puissant des chefs du clan Kuchiki !


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