Entrelacés
Chapitre 20 : Un Dénouement
3645 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 17/02/2019 15:48
Après avoir claqué la porte de son appartement, Orihime se laissa glisser jusque par terre. Elle resta dans cette position quinze bonnes minutes, encore sous le choc de ce qui venait de se produire. Elle ne sortit de sa torpeur qu’en entendant son téléphone sonner.
-Orihime, où es-tu ? Est-ce que tout va bien ?
-Tatsuki-chan !, s’exclama la jeune fille en se rendant compte qu’elle n’avait prévenu personne qu’elle était rentrée chez elle. "Désolée, tu t’es encore inquiétée pour moi."
-Oublie ça, dis-moi vite ce qui se passe. Je ne vais pas pouvoir rester éternellement aux toilettes. Ils vont commencer à se poser des questions en classe sinon.
-Oh, rien de grave Tatsuki-chan. Il s’est juste passé quelque chose d’un peu… spécial, ce matin. Je suis encore, disons…, perturbée. J’ai besoin de réfléchir.
-…Ok… Mais ta voix est un peu bizarre. Tu veux que je vienne ? Tant pis pour les cours."
-Oh ! Non non non Tatsuki-chan ! Ne t’inquiète pas, je vais très bien. C’est juste que… euh…
-Très bien, Hime. Je ne vais pas te forcer la main. Mais au moindre problème, tu m’appelles, ok ?
-Hmhm. Merci Tatsuki-chan. A plus tard.
-A plus tard.
Orihime soupira. Si la judoka était venue la rejoindre, elle savait qu’elle aurait éclaté en sanglots dans ses bras. Elle n’en avait aucune envie. Elle voulait rester maitresse d’elle-même et mettre de l’ordre dans ses sentiments.
Mais à peine avait-elle raccroché que :
-Hime ? Il y a quelqu’un ?
- Oh non, pas maintenant., pensa la guérisseuse.
Mais quand elle vit apparaitre un beau visage souriant encadré d’une somptueuse chevelure blond vénitien, toute sa résolution s’ébranla. Orihime fondit en larmes :
-Rangiku-saaaaaaaaaan !
Cette dernière s’empressa de prendre sa jeune amie dans ses bras et de lui caresser maternellement la tête.
-En voilà un gros chagrin. Allons, déverse tes tourments dans ma poitrine et raconte tout à tante Rangiku.
Quand Orihime fut assez calmée pour parler, elle lui relata les derniers évènements.
-Eh bien, je vois que j’ai bien fait de venir !, s’exclama la Shinigami.
-En fait, comment se fait-il que tu sois là, Rangiku-san ?, demanda la jolie rouquine.
-J’ai eu vent de ce qu’il s’est passé entre toi et Ichigo, cette histoire de reiatsu. Je m’inquiétais pour toi, je me doutais bien que ça risquait d’être éprouvant pour ton petit cœur amoureux. Alors dès que j’ai pu me libérer, je suis venue te voir ! Et même s’il n’a rien montré, je suis sûre que le Capitaine est très inquiet pour toi aussi. Il est si timide., plaisanta Rangiku.
-C’est tellement gentil à toi, Rangiku-san., sourit doucement la jeune fille, avant d’être étouffée par son interlocutrice.
-Haaaaw, Hime ! Tu es si mignonne à cet instant que je pourrais te dévorer ! Je me demande comment Ichigo a fait pour ne pas se rendre compte plus tôt à quel point tu es adorable.
Une larme refit son apparition au coin de l’œil d’Orihime à la mention de l’homme pour qui son cœur hurlait de douleur.
-Mais il ne veut pas de moi.
-Il a dit qu’il t’aimait pourtant ?
-Peut-être, mais il a fait tout ce qu’il a pu pour que je ne reste pas avec lui. C’est comme s’il avait fait une croix sur nous avant même d’avoir essayé.
-Ma pauvre Hime, tu te sens trahie n’est-ce pas ?, dit doucement Rangiku.
Une vague de tristesse obscurcit ses beaux yeux clairs et Orihime se souvint de ce qu’elle avait dû endurer après le Hueco Mundo.
-Je suis désolée Rangiku-san, je ne voulais pas te rappeler des pénibles souvenirs.
La beauté blonde replaça délicatement une mèche de sa jeune amie derrière son oreille.
-Orihime, les hommes sont parfois prêts à faire des choses…. stupides par amour. J’aurais été heureuse si Gin était resté auprès de moi plutôt que de se transformer en assassin dans le seul but de me venger de ceux qui m’ont fait du mal dans le passé. Qu’il ne soit plus là aujourd’hui a rendu difficile le fait de lui pardonner ses actes, mais j’y suis arrivée. Je sais qu’il a fait ce qu’il a fait parce qu’il m’aimait.
Le cœur de la rouquine se tordit de compassion. Rangiku ne connaitrait peut-être jamais le bonheur qu’elle mérite, parce qu’Ichimaru Gin avait décidé seul.
-Ichigo est un homme comme les autres. Ce qu’il a voulu faire était stupide. Mais je pense que tu ne dois rien y voir d’autre qu’un acte d’amour.
-Merci Rangiku-san. Je pense… Je pense que j’avais vraiment besoin d’entendre ça. Mais je ne vois pas comment les choses peuvent s’arranger. Je suis partie fâchée et il ne m’a pas retenue. Il ne m’a même pas regardée.
La plantureuse Shinigami lui offrit un sourire réconfortant.
-Hime, tu n’as absolument rien à te reprocher. C’est tout à fait normal que tu sois fâchée. N’importe qui le serait. Mais je sais parfaitement que tu lui pardonneras à la minute où il viendra te voir pour s’excuser. Parce qu’il viendra, j’en suis certaine !
-Tu le crois vraiment ?, demanda timidement Orihime.
-Bien sûr. Bon, maintenant, il faut lui laisser le temps pour qu’il reconnaisse qu’il avait tort. C’est un homme après tout. Mon cher Capitaine, lui, est tellement fier qu’il ne veut jamais reconnaitre qu’il a tort !
-Heh, sacré Toushirou-kun.
Soudain, un titanesque grondement se fit entendre et les deux jeunes femmes portèrent leurs mains sur leurs ventres.
-Il est déjà midi ?!, s’écria Orihime.
-Le temps passe à une de ces vitesses... Je pense que je vais te laisser te reposer maintenant, fit Rangiku en se relevant.
-Oh, Rangiku-san, j’aimerais vraiment te remercier de m’avoir aidée. Tu ne veux pas rester déjeuner avec moi ? Il y a des sandwiches bananes/pâte de haricots rouges au menu et de la glace pistache/patate douce pour le dessert.
La Shinigami, qui était la seule personne au monde à partager les goûts étranges de sa jeune amie, salivait déjà.
-Comment refuser une telle offre ?
~~~~ 0000 ~~~~
-Hmmmgn
Quand Ichigo se réveilla, le soleil se couchait déjà et il trouva son père debout près de son lit, un plateau repas dans les mains.
-Quel timing parfait !, s’exclama ce dernier, des torrents de larmes artificielles lui coulant sur les joues. "Je suis vraiment un super papa !"
Le garçon choisit de ne pas réagir et demanda, en s’asseyant dans son lit:
-J’ai dormi combien de temps ?
-Toute la journée. Tu en avais besoin après toutes ces nuits d’insomnie.
-Comment-
-Comment je le sais ? N’oublie pas à qui tu t’adresses! Je suis Super Papa !
Ichigo soupira, il n’était pas vraiment d’humeur à « jouer ». Isshin se fit une raison et déposa le plateau sur les genoux du jeune homme.
-Tiens, fils. Il faut que tu reprennes des forces.
Le ventre du Shinigami remplaçant gargouilla. En effet, il était affamé. Il émit un « Merci » récalcitrant et commença manger tandis que son père s’accoudait à la fenêtre et regardait distraitement le paysage.
-Ichigo.
-Hmh ?, répondit celui-ci la bouche pleine.
-Est-ce que tu te rends bien compte de ce tu as fait ?
Le jeune homme reposa ses baguettes.
-Papa, j’ai pas besoin de ça maintenant.
-Au contraire, mon garçon, au contraire. Tu as certes vécu beaucoup de choses ces derniers jours. Beaucoup trop. Mais je voudrais te rappeler que, tu as beau te sentir comme un homme, tu n’es encore qu’un gamin. Et, en tant que père, mon rôle est toujours de te recadrer quand tu fais une connerie.
-Hmpf, t’avais pas franchement l’air de t’en soucier avant aujourd’hui.
-Parce que tu n’avais jamais fait une telle connerie avant, Ichigo. Je n’ai jamais eu besoin de te recadrer parce que je savais bien que quand tu rentrais couvert de bleus et l’uniforme déchiré, ça ne dépendait pas de toi. Je t’ai laissé partir à la Soul Society, au Hueco Mundo et t’entrainer avec les Vizards parce que c’était ton devoir. Et je savais intimement que tu reviendrais, à chaque fois. Mais là… Ichigo, ce que tu essayais de faire, c’était la chose la plus stupide que tu aies jamais faite.
La pilule était dure à avaler. Ichigo n’avait jamais cherché à ce que son père soit fier de lui, mais il ne l’avait jamais déçu à ce point. Il se souvint de l’expression désapprobatrice d’Urahara quand il l’avait confronté sur son idée.
Isshin continua :
-Ce n’est pas dans ta nature de faire impunément du mal à quelqu’un. Et là, tu t’infliges une double torture en te coupant délibérément d’Orihime-chan et en la faisant souffrir du même coup. Si Rukia-chan n’était pas intervenue aujourd’hui, tu aurais continué à vous rendre inutilement malheureux encore longtemps, borné comme tu es.
-Qu’est-ce que t’en sais ?
-Ichigo, combien de temps tu vas encore fermer les yeux sur le trésor que tu as devant toi ?!
-De quoi tu parles ?
-Mais ça fait des années qu’Orihime-chan est amoureuse de toi. Cette fille t’aime beaucoup trop pour te laisser la mettre sur le côté sans rien faire. Et elle ne supporte pas te voir malheureux.
Ichigo regardait à présent son père avec des yeux exorbités, ses lèvres s’ouvrant et se fermant sans qu’aucune parole n’en sorte. Il finit par porter la main à sa bouche. Il ne savait plus quoi penser.
-Merde.
Devant l’air perdu de sa progéniture, Isshin revint d’un coup dans son mode dramatique.
-Masaki, notre fils est complètement idiot ! Je ne sais pas si nous aurons un jour d’adorables petits enfants aux sourcils froncés et aux grands yeux gris.
Rouge de honte et d’embarras, Ichigo sortit enfin de son mutisme passager et lança son bol de riz vide droit dans la tempe de l’ancien Capitaine, qui s’écroula en un tragique « Aaaaaaarg ! ».
-Arrête tes allusions perverses, tu veux ?!, grogna-t-il, avant de se renfrogner. "De toute façon, après que ce que je lui ai fait, elle ne voudra jamais de moi."
-Ichigo, tu as écouté ce que je viens de te dire ?
-Oui, je sais, je l’ai faite souffrir inutilement. Ça va, j’ai compris.
-Tu n’as pas retenu le plus important, Ichigo. Elle t’aime, et ce depuis longtemps. Si tu vas la voir et si vous vous parlez ouvertement, je suis certain que tout s’arrangera.
-Si ce que tu dis est vrai, alors j’ai pas une minute à perdre. J’y vais.
Le garçon jeta ses couvertures pour se lever mais tout se mit à tourner autour de lui. Son père l’attrapa par les épaules et le força à se rasseoir.
-Doucement mon grand, tu viens de passer une journée entière à dormir suite à une bonne semaine d’insomnie. Laisse le temps à ton corps de se remettre. Tu le sollicites trop. En tant que médecin de famille, je te prescris encore quelques heures de repos. Après, tu feras ce que tu veux.
Pour une fois dans sa vie, Ichigo trouva sage de suivre le conseil de son père et ne résista pas.
-Très bien, je vais me reposer. Tu peux me laisser tranquille maintenant.
-Haha, je te retrouve bien là, fils. Je te laisse. Super Papa va passer une super soirée télé avec ses deux adorables filles !
Une fois seul, Ichigo s’étendit sous ses draps, relaxé pour la première fois depuis 10 jours. Un micro sourire vint même trouver son chemin sur ses lèvres. Elle l’aimait. Il avait eu cette impression. Mais il avait trouvé tellement étrange qu’une fille comme elle éprouve plus que de l’amitié à son égard, qu’il avait directement écarté cette idée de son esprit.
Elle l’aimait. Et désormais, il ferait tout pour être digne de tels sentiments.
~~~~ 0000 ~~~~
Après le départ de Rangiku, Orihime avait passé l’après-midi à s’affairer tout en repensant à tout ce que son amie lui avait dit. Elle éprouvait toujours un léger ressentiment envers Ichigo mais elle sentait déjà qu’elle était prête à lui pardonner.
Elle prit un frugal dîner et s’installa dans son sofa pour regarder un peu la télévision avant d’aller se coucher. Mais à peine dix minutes après le début du programme, elle s’assoupit.
Elle fut réveillée quand il faisait déjà nuit noire par un reiatsu qu’elle connaissait maintenant par cœur. Une multitude de papillons envahirent son estomac et elle se précipita vers la porte, mais ne l’ouvrit pas. Le reiatsu de son visiteur indiquait que celui-ci était agité. Il semblait faire les cents pas devant l’entrée.
Enfin, il s’immobilisa.
-Inoue ?
Il l’avait sentie, derrière la porte. Et tout doucement, elle ouvrit. Lentement, elle leva les yeux vers lui. Savoir que ses sentiments étaient partagés et qu’elle le savait également rendait les choses étranges. Ichigo ne savait pas par où commencer.
-Je… Je peux entrer ?, commença-t-il par demander.
Orihime hocha la tête et s’écarta pour le laisser passer. Le jeune homme entra en vitesse et attendit que son hôte le rejoigne.
Les deux jeunes gens se faisaient face mais osaient à peine se regarder.
- Allez Ichigo, ressaisis-toi. Ça ne te ressemble pas d’hésiter comme ça.
Le jeune homme prit alors une grande inspiration, attirant l’attention de la princesse, serra les poings et s’approcha d’elle.
Délicatement, il prit ses petites mains dans les siennes et murmura :
-Pardonne-moi, je suis un abruti fini.
Orihime, au bord des larmes, dégagea une de ses mains, la plaça sur la joue du Shinigami remplaçant et dit ce qu’elle avait sur le cœur.
-Kurosaki-kun, cette décision que tu as prise, tu l’as prise seul. Tu n’avais pas le droit de choisir à ma place. Et évidemment que j’aurais choisis de rester auprès de quoi qu’il m’en coûte, je n’aurais pas hésité une seule seconde.
-Je suis désolé, je n’ai jamais eu l’intention de te faire du mal.
-Je sais, Kurosaki-kun. Et j’ai compris pourquoi tu as voulu faire ça. Mais je t’en supplie, n’essaie plus jamais de me maintenir loin de toi. C’est trop dur.
Ichigo sourit et opina du chef. De son doigt, il essuya une larme qui s’était échappée et traçait un sillon sur la joue de la jeune fille.
-Je crois qu’après aujourd’hui, je n’aurai plus jamais la force de te savoir éloignée de moi.
Ce sourire, cette expression de tendresse dans son regard chocolat, Orihime en avait tant rêvé qu’elle arrivait à peine à y croire.
-Je t’aime, Inoue.
Cette fois, la beauté auburn sanglota de joie et se blottit dans les bras du garçon qu’elle aimait tant. En retour, Ichigo l’accueillit volontiers et enfouit son visage dans l’épaisse chevelure de la jeune fille.
-Kurosaki-kun…
-Hm ?
-Je suis heureuse. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir être aussi heureuse qu’en cet instant.
Elle le sentit sourire et la serrer plus fort contre lui.
-J’ai encore du mal à croire que ce soit réel, continua-t-elle.
Ichigo chuchota alors dans son oreille :
-J’ai une idée qui devrait rendre ça plus réel.
Il desserra son étreinte et prit le visage rosi de la belle dans ses mains.
-Ça faisait un moment que j’en avais envie.
Et il l’embrassa. Il n’y avait plus qu’eux, seuls dans un monde rempli de sensations nouvelles, et Orihime souhaitait que ça ne se termine jamais.
~~~~ 0000 ~~~~
Le lendemain soir
Il y était presque. Il le sentait. Encore une goutte et il aurait une arme suprême en sa possession.
-KISUKE !
Le gérant stoppa net son geste.
-Yoruichi-san, tu es déjà rentrée ?, dit-il sur le ton de quelqu’un qui a été pris en flagrant délit.
-Je peux savoir ce que tu es en train de faire ?, l’interrogea-t-elle d’un air menaçant.
-Oh, je ne suis absolument pas en train de tester le mélange des reiatsu d’Inoue-san et Kurosaki-san pour créer une nouvelle arme super puissante…
-C’est pas possible ça…, soupira la femme chat. "Tu ne changeras jamais. La catastrophe avec le Hougyoku ne t’a pas suffi ?"
-Mais, Yoruichi-san ! Cette nouvelle arme sera une révolut-Non !
D’un coup de pied bien placé, Yoruichi venait de briser les échantillons de reiatsu.
-Il n’en est pas question.
A ce moment, Urahara avait vraiment l’air malheureux comme un enfant à qui on a enlevé son jouet.
-Oh, je t’en prie Kisuke, tu n’as plus cinq ans. Grandis un peu. Et amène-toi, j’ai ramené du travail de la Soul Society.
L’homme aux getas retrouva instantanément son sourire espiègle, à moitié caché derrière son éventail.
-Très bien Yoruichi-san, si tu insistes.
Elle n’avait pas besoin de savoir qu’en réalité, il avait récupéré assez de reiatsu pour réaliser encore une demi-douzaine d’expériences. Il la suivit docilement.
-C’est quoi tous ces bleus sur ton visage ?
-Ah ça ? Un petit cadeau d’Arisawa-san.
~~~~ 0000 ~~~~
-Hm ?
Quelqu’un venait de sonner à la porte de Sado Yasutora, mais ce dernier ne vit personne quand il ouvrit.
-Chirp, Chirp !, fit quelque chose à ses pieds.
Quand il baissa la tête, le géant mexicain découvrit une cage enfermant une magnifique petite perruche. Son cœur s’accéléra à la vue cet adorable animal et il s’empressa de l’emmener à l’intérieur.
Il le déposa sur la table basse de son salon et en observant la cage de plus près, il remarqua un mot coincé dans l’ouverture.
« De la part d’un ami qui ne devrait pas t’obliger à mentir.»
-Hn, sourit-il avant de reporter son attention sur son nouveau compagnon.
-Qu’est-ce qui te plairait comme nom ?
~~~~ 0000 ~~~~
-Renji ?
-Oui, quoi ?
Les deux amis s’étaient installés sur la plateforme à l’entrée de la boutique d’Urahara et observaient les étoiles tout en sirotant un thé avant de devoir rentrer à la Soul Society.
-Qu’est-ce que tu voulais dire tout à l’heure à Ichigo quand tu as parlé de ne pas commettre la même erreur que toi ?
Renji recracha toute sa boisson sous le coup de la surprise.
-Kof ! Kof !! Je ne vois pas de quoi tu parles !, s’étouffa-t-il.
-Je suis certaine que ça a un rapport avec le jour où j’ai été adoptée par la famille Kuchiki et que tu ne m’as pas retenue, continua-t-elle très sérieusement. "Pourquoi ?"
Le temps avait passé depuis et le lieutenant de la 6e division se fit une raison. La jeune femme était plutôt têtue. Elle risquait de lui tirer les vers du nez par n’importe quel moyen s’il ne lui disait pas la vérité.
-Eh bien, je me suis sentais… indigne de toi- AOUCH !! Rukia !
La petite demoiselle venait de lui enfoncer un coup de poing sur le sommet du crâne.
-Sérieusement ? Mais enfin, Renji ! Kuchiki ou pas, j’étais toujours la même ! Ça ne faisait pas de moi une personne différente!
-Aujourd’hui, je l’ai bien compris. Mais on était encore des apprentis. Je ressentais le besoin de faire mes preuves avant de te retrouver. Sauf que quand je suis enfin arrivé au rang de lieutenant sous les ordres du Capitaine Kuchiki, il était trop tard. Tu venais de te faire arrêter. Puis Ichigo est arrivé.
Rukia se radoucit et sourit au souvenir de l’entrée remarquée du jeune homme à la crinière orangée à au Seireitei.
Renji reprit, levant les yeux au ciel :
-Si je ne l’avais pas rencontré, je ne sais pas si j’aurais eu le cran d’affronter le Capitaine Kuchiki et de participer à ton sauvetage. Je lui dois bien ça.
-Et maintenant, on s’est retrouvé, fit Rukia en déposant sa petite main sur celle beaucoup plus grande de Renji.
Le Shinigami aux tatouages ramena son regard sur sa précieuse compagne.
-Ouaip, et je compte bien que ça reste comme ça un bon moment, termina-t-il, leurs doigts entrelacés.
FIN