Le réveil de Jenny Calendar

Chapitre 8 : C'était ici

3903 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/04/2020 17:40

Chapitre 8:

C'était ici


L’après-midi de mercredi venait de débuter, Giles avait dû repasser chez lui pour chercher un livre qu’il avait oublié avant de reprendre son travail lorsque sa pause serait terminée. Alors qu’il se dirigeait vers l’entrée de Sunnydale High il aperçut Jenny au loin. Elle était en train de parler à quelqu’un ou plutôt de se disputer avec quelqu’un. Il ne pouvait pas voir le visage du mystérieux individu car il était de dos mais il pouvait être sûr à la tête qu’elle faisait que ce n’était pas une conversation amicale. Il était sur le point de partir les rejoindre pour calmer les ardeurs mais avant qu’il ne puisse faire un pas l’homme s’en alla.

La bohémienne sur les nerfs marcha en direction du lycée et entra en passant devant Giles sans même le remarquer. Celui-ci la rattrapa :

- Jenny !

Elle se retourna à l’appel de son nom et prit conscience qu’il était derrière elle.

- Oh Rupert, je suis désolée. Je ne vous avais pas vu.

- Qui était-ce ? demanda-t-il.

- Qui ça ?

- L’homme avec qui vous parliez ?

- Ah, vous nous avez vu… répondit-elle. C’était mon oncle.

- Henry ? Mais que faisait-il ici, qu’est-ce qu’il voulait ? Il vous a embêté ? la questionna-t-il inquiet.

- Eh du calme l’Anglais, le rassura-t-elle en posant doucement sa main sur son bras. C’est moi qui lui ai demandé de venir.

- Mais pourquoi ?

- Il fallait que je le prévienne pour Acathla. Et puis, vous savez les Kalderash ont déjà eu à faire à quelques démons à travers les siècles et je voulais leur demander leur aide pour faire disparaître la pierre dans laquelle il est enfermé.

- Oh oui, vous avez raison, nous avons tout préparé pour le récupérer mais nous ne savons rien de ce que nous allons en faire. Pourquoi n’y ai-je pas pensé ?! s’écria-t-il.

- Ne soyez pas trop dur avec vous Rupert, vous n’êtes pas seul.

Le bibliothécaire s’adoucit. Elle était là, en vie, il n’était pas seul. Même s’il avait toujours eu les enfants avec lui à qui il tenait énormément, il fallait bien avouer que c’était différent.

- Oui, vous avez raison, merci, dit-il tendrement.

Elle lui donna le plus doux des sourires.

- Et alors qu’a-t-il répondu, questionna-t-il pour reprendre leur discussion.

- Il refuse de nous aider, soupira-t-elle. Il dit que le clan ne va certainement pas nous accorder leur aide alors que je suis en train de les trahir.

- Mais c’est faux, ce sont eux qui vous ont trahit !

- Je le sais très bien mais quoi qu’il en soit il dit que c’est à nous de régler nos problèmes tout seul, expliqua-t-elle.

- Nos problèmes ? Mais nous parlons du monde entier là !

- C’est bien ce que je lui ai dit ! hurla-t-elle.

Soudain, ils se rendirent compte qu’ils parlaient peut-être un peu trop fort. En effet, tous les lycéens aux alentours les observaient. Giles se pencha à l’oreille de la professeure.

- On devrait peut-être parler un peu moins fort.

- Oui, on devrait. J’ai un cours dans cinq minutes, vous m’accompagner ?

- Bien sûr.

Ils se dirigèrent vers les escaliers.

- Et votre source… commença l’observateur.

- Charles ?

- Oui. N’aurait-il pas une idée de ce que nous pouvons en faire ?

- J’y ai bien pensé mais il semble avoir disparu des réseaux. Il n’a pas répondu à mon email et je suis allé vérifier ses dernières activités, plus rien depuis deux jours. Je commence à inquiéter, dit-elle.

- Deux jours ? Je ne vois pas ce qu’il y a d’inquiétant.

- Vous ne le connaissez pas Rupert. Charles est bien plus présent que moi sur la sphère.

- La sphère ?

- Internet Rupert, éclaircit la techno païenne.

- Ah, euh… oui.

Elle ria, elle adorait sa façon d’être mal à l’aise. Mais cela ne le dérangeait pas le moins du monde car lui adorait l’entendre rire.

- Peut-être pouvons-nous parler d’autre chose maintenant ? proposa-t-il.

- Hum, absolument, de quoi voulez-vous parlez ?

- Oh, rien en particulier, je voulais savoir si votre état s’était amélioré.

- Eh bien…

Il la regardait plein d’espoir et d’appréhension. Il souhaitait vraiment que la réponse soit positive.

- J’ai eu quelques flashs…

- Oui…

- Mais, ce n’étaient que des images Rupert, je ne me rappelle toujours de rien, dit-elle tristement.

Il prit sa main dans la sienne.

- Jenny… débuta-t-il.

- Et si je ne retrouvais pas la mémoire ?

- Quoi ? Pourquoi dîtes-vous ça ?

Elle lui lança un regard qui voulait dire : « Vous savez très bien que c’est une possibilité. » Et elle n’avait pas tort d’ailleurs. Il n’avait jamais vraiment pensé à ce que cela signifiait vraiment. Resterait-elle avec lui ? Devrait-il lui parler de ce que le médecin lui avait défendu de dire ? Arriverait-elle à être pleinement heureuse ?

- Rupert ?

- Hum, pardon ? sursauta-t-il.

- Vous n’avez rien dit depuis une minute.

- Oh, excusez-moi… J’étais… Jenny ?

- Oui ?

- Je… J’espère que si vous êtes mal, que si vous ne vous sentez vraiment pas bien vous m’en parleriez.

Elle ne répondit pas sur le moment pensant à la crise qu’elle avait eu quelques jours plus tôt.

- Oui… répondit-elle pensivement.

- Jenny ? s’enquit le bibliothécaire.

Elle s’efforça de penser à autre chose afin d’échapper à une chute de larmes. Elle s’était arrêter de marcher et Giles visiblement inquiet se rapprocha d’elle et lui caressa le bras.

- Tout va bien ? demanda-t-il.

D’un geste vif, la professeure repoussa son contact.

- Arrêter ça, commença-t-elle à s’énerver.

S’il continuait elle ne pourrait plus lutter.

- Arrêter quoi ?

- Ce regard ! Rupert, je sais que vous êtes inquiet mais cela m’étouffe !

- Je… je suis désolé…

Il n’osait plus la regarder et préféra baisser les yeux.

- Non, ne vous vexez pas, ce n’est pas ce que je voulais, s’excusa-t-elle. Ecoutez, c’est juste que lorsque vous faîtes ces yeux de… de…

- De merlan frit ? proposa-t-il se rappelant d’une dispute similaire qu’ils avaient au début de leur relation.

- Oui, c’est exactement ça ! Vos yeux de merlan frit me donnent le sentiment que je ne vais pas bien et le fait est que c’est le cas et j’en arrive presque à me rendre malade ! s’écria-t-elle.

- Du calme, du calme, cria-t-il. Je vous entends, je suis désolé !

Il s’arrêta un moment de parler puis reprit.

- Mais il faut que vous sachiez que je tiens beaucoup à vous et que je vais continuer à m’en faire pour vous ! Je n’y peux rien, je suis comme ça ! gronda-t-il. Vous êtes la personne avec qui je passe mes meilleurs moments alors c’est normal !

- Ah oui ! Eh bien moi aussi je passe mes meilleurs moments avec vous ! Et vous êtes l’une des personnes qui compte le plus pour moi ! hurla-t-elle.

- Donc vous devez comprendre pourquoi je suis si soucieux de votre bien-être ! Je n’y peux rien, je vous aime !

Cela mit fin à leur querelle. Les mots lui avaient échappés de la bouche.

- Pardon ? demanda la bohémienne qui était toujours déboussolé par le ton de son collègue.

La sonnerie retentit.

- Rupert ?

- Je… je suis navré.

Il partit la laissant devant sa classe. Ce n’était pas du tout comme ça qu’il voulait lui déclarer ses sentiments, pas en pleine dispute, pas maintenant. Qu’avait-il fait ? Elle allait peut-être prendre peur et s’éloignerait de lui.


Jenny resta un moment sur place bouche bée. Que venait-il de dire ? Alors il l’aimait, mais n’avait-il pas parlé d’une autre femme l’autre jour ? Ou bien alors, avait-il parlé d’elle ? Qu’il y avait-il eu entre eux ? Mais, plus important que ressentait-elle maintenant ? Elle savait que Rupert était très important pour elle mais pouvait-on parler d’amour ? La soirée d’hier avait été magique, c’est vrai et elle se sentait si bien avec lui. Elle voulait plus qu’une amitié entre eux, ça c’était clair. Elle aimait sa présence à ses côtés et attendait avec hâte le début d’une nouvelle semaine pour le revoir. Elle aimait sa passion pour son travail, son amour pour la bande de lycéens, sa façon de se tortiller lorsqu’il était mal à l’aise, son sourire et… la manière qu’il avait de la regarder. D’accord, elle l’aimait. Elle devait lui dire.

Mais ses pensées furent interrompues par un premier groupe de ses élèves qui la saluèrent. Elle se rendit alors compte qu’elle n’avait pas encore ouvert sa classe. Elle reprit ses esprits et les accueillis.


Lorsque la sonnerie retentit pour marquer la fin du cours, la bohémienne impatiente rangea son bureau à toute allure. Elle fit un peu de tri, rangea les devoirs de ses élèves dans une pochette, ses cours dans une autre et jeta ce dont elle n’avait plus besoin. Elle tomba sur un disque dont elle ne se rappelait pas posséder, pensant que quelqu’un l’avait oublié elle le coinça entre les pages de l’un des manuels qu’elle avait sur sa table. Puis, elle prit son sac sur son épaule, ferma sa salle de classe et s’en alla en direction de la bibliothèque pour finir la conversation que Giles et elle avaient débuté.

Elle croisa sur son chemin M. White, le professeur de physique-chimie à qui elle fit signe joyeusement puis en avançant un peu plus elle eut une drôle d’impression. Un frisson la parcourut, elle fit un tour sur elle-même pour observer attentivement là où elle se trouvait. Il y avait une grande fenêtre ronde à sa droite. Elle la regarda attentivement et elle sentit son sang se glacer comme si quelque chose au fond d’elle en était terrifiée. Puis, son cœur se mit à battre à cent à l’heure et des images lui vinrent en tête. Elle revoyait son rêve habituel, cette mystérieuse ombre, la course poursuite dans les couloirs, les escaliers et puis enfin la fenêtre. C’était cette fenêtre. C’était ici qu’elle fut assassinée. Elle se sentit tomber par terre puis plus rien.

M. White la vit s’effondrer sur le sol, son corps était pris de violents spasmes. Jenny faisait une crise d’épilepsie. Le professeur accourra. Il s’agenouilla devant elle paniqué, il ne pouvait rien faire. Alex et Willow qui passaient par là se précipitèrent à leur tour.

- Oh mon dieu ! cria Alex.

- Mademoiselle Calendar ! ajouta la rouquine.

- Restez là, j’appelle une ambulance, dit M. White.


Giles, Buffy, Alex et Willow déboulèrent à l’acceuil de l’hôpital.

- Bonjour, nous cherchons Jenny Calendar, annonça l’observateur.

- Elle vient d’arriver en ambulance, ajouta Willow.

- Je vais voir ce que je peux faire, déclara la réceptioniste.

Elle consulta son ordinateur.

- Oui, je l’ai trouvée. Mais je vois ici qu’elle est encore en examen, vous ne pouvez la voir tout de suite.

- Nous attendrons, dit Alex.

- Pouvez-vous nous dire si c’est grave ? demanda Giles inquiet.

- Je ne sais rien désolé.

- Très bien, merci, répondit-il déçu.

La petite bande s’éloigna et partit s’asseoir dans la salle d’attente.

- Qui est-ce qui l’a trouvé ? interrogea le bibliothécaire.

- Monsieur White, dit la rouquine.

- Le prof de physique, c’est ça ?

- Oui. Alex et moi sommes arrivés juste après et il est allé appeler l’ambulance.

Giles prit sa tête dans ses mains.

- Que pensez-vous qu’il s’est passé, questionna Buffy.

- Je… Je ne sais pas… Je… je lui ai dit quelque chose que je n’aurais pas dû dire.

- Quoi ?

- C’est personnelle, le docteur Fisher m’avait prévenu que cela pouvait la déboussolée mais cela m’a échappé.

- Ecoutez Giles, quoi que vous lui ayez dit je ne pense pas que ce soit à cause de ça, déclara Buffy.

- Oui, continua Willow. Rappelez-vous, elle s’était déjà évanouie avant dans la boutique où elle m’avait emmenée.

Ils se tournèrent vers elle.

- Pardon, ce n’est pas aussi rassurant que je le pensais, remarqua-t-elle.

L’observateur n’écoutait plus, ses yeux étaient rivés sur un visage qui lui semblait familier, il l’observait sortir de l’établissement quand cela lui est revenu. C’était Henry, l’oncle de Jenny. Sa colère monta en lui et il se précipita à sa poursuite sous les yeux confus des étudiants.

Il passa les portes se ruant vers le bohémien et l’attrapa violemment.

- Eh mais qu’est-ce qui vous prend ! cria le païen.

Giles relâcha sa prise mais ne s’éloigna pas pour autant.

- C’est vous, c’est ça, hein ? le pressa-t-il.

- Mais qui êtes-vous, de quoi parlez-vous ?

- Cherchez bien, vous ne me reconnaissez pas ?

Henry le regarda de haut en bas, essayant de faire un lien.

- Monsieur Giles ?

- Que lui avez-vous fait ? interrogea le bibliothécaire.

- Vous parlez de Jenny. Je n’y suis pour rien, pourquoi y serais-je pour quelque chose ?

- Je vous ai vu ce matin avec elle, vous lui en voulez pour s’éloigner de la tribu.

- Elle s’est puni elle-même Monsieur Giles. Cela devait arriver, déclara le bohémien.

- De quoi parlez-vous ? 

- Apparemment elle se bat, quelque chose au fond d’elle veut retrouver la mémoire à tout prix. Et ça marche, c’est sa mémoire qui se manifeste.

Cela rendit le bibliothécaire muet.

- Sur ce, bonne journée Monsieur Giles, railla Henry.


Giles revint vers les lycéens un peu perdu. Que se passait-il à la fin ?

Lorsqu’ils le virent s’approcher, ils comprirent qu’il était à bout et préfèrent ne pas poser de questions. Puis, ils remarquèrent que la réceptionniste marchait dans leur direction.

- Excusez-moi, je viens d’apprendre que le médecin en a fini avec votre amie, enfin pour aujourd’hui.

- Vous voulez dire qu’elle va passer la nuit ici, demanda Alex.

- Jenny Calendar ne s’est pas encore réveillé.

- Nous attendrons, affirma Giles.

- Non, vous ne comprenez pas, rétorqua-t-elle.

- Elle est dans le coma ? s’inquieta Willow.

- Non, non, ne vous en faîtes pas ! Elle a besoin de sommeil et de repos, elle est très affaiblie, vous pourrez la voir demain quand elle se réveillera.

- Merci, répondit Buffy.

La femme les laissa seuls.

- On devrait rentrer, cela ne sert à rien de rester ici, vous avez entendu, dit Alex.

- Oui, répondit Willow.

- Giles ? l’interpella Buffy voyant qu’il ne répondait pas.

- Oui… oui… tu as raison Alex, bégaya-t-il pensif. Allons-y.


Il faisait maintenant nuit tandis que Giles était sur le chemin du retour de l’hôpital. Il se dit que Jenny apprécierait des vêtements propres et deux, trois affaires de toilette à sa sortie. Alors après avoir vérifié que ses clefs se trouvaient bien dans son sac que Willow lui avait remis plus tôt, il s’arrêta devant son immeuble et se dirigea vers l’entrée.

Un homme qui ne semblait pas vraiment habiter ici attendait assis devant les portes. Cela parut étrange à Giles et il eut peur sur le moment que ce ne soit un vampire mais il ne bougea pas lorsqu’il arriva devant lui. Puis, il pensa que même s’il n’était pas un buveur de sang il pouvait avoir de mauvaises attentions et il voulut s’assurer que ce ne soit pas un cambrioleur ou pire avant qu’il ne sorte la clef.

- Vous habitez ici ? demanda-t-il.

Il ne semblait pas l’avoir entendu.

- Monsieur ?

- Hein ! Moi ? Non, j’attends quelqu’un qui vit ici, répondit-t-il.

- Et est-ce que cette personne sait que vous l’attendez ?

- Non.

Cet homme lui paraissait vraiment louche.

- Ecoutez, si vous ne partez pas tout de suite je vais appeler la police, prévint Giles.

- Quoi ?! Non, vous ne comprenez pas, j’attends vraiment quelqu’un ! Peut-être la connaissez-vous, elle s’appelle Jenny Calendar.

Jenny ? Que lui voulait-il, pensa Giles. L’homme devant lui avait peut-être la soixantaine et ne semblait pas s’être rasé depuis quelques jours, il n’avait pas vraiment l’air d’être dans son assiette.

- Vous êtes de sa famille ? questionna le bibliothécaire.

- Non, un ami. Alors vous la connaissez ! Dîtes-moi, vous ne sauriez pas quand est-ce qu’elle va revenir, si elle avait prévu de sortir ce soir ou si elle travaille tard ?

- Je suis désolé mais je ne peux rien vous dire Monsieur, se méfia Giles.

- S’il vous plait, c’est assez urgent, j’ai fait le voyage depuis la France.

La France ? Cela lui disait quelque chose… Mais oui, Jenny lui avait dit que son informateur était français.

- Vous êtes Charles ?! s’écria-t-il.

- Oui mais comment… Elle vous a parlé de moi c’est ça ? Alors cela veut dire que vous aussi vous… savez ?

- En effet, je suis observateur.

- Oh, c’est parfait ! Alors Monsieur… commença Charles.

- Giles, Rupert Giles, fini-t-il. Je suis le… collègue et ami de Jenny.

- Vous a-t-elle mis au courant pour Acathla ?

- Oui, heureusement que vous avez découvert cet article ! Mais, que faîtes-vous ici ?

- Je dois parler à Jenny, je suis venu pour faire disparaître ce démon une fois pour toute. L’avez-vous trouvé ?

- Nous ne l’avons pas encore mais nous savons où il sera vendredi et nous avons un plan pour l’intercepter.

- Génial, je savais que Jenny y arriverait.

- Mais qu’avez-vous voulu dire par faire disparaitre ce démon une fois pour toute ? questionna Giles.

- Je suis en contact avec une tribu d’Asie qui posséderait un pouvoir très puissant grâce à leurs connaissances, ils pensent être capables de renvoyer Acathla d’où il vient.

- Comment ?!

- Je ne sais pas, cela est bien au de-là de ce que je n’ai jamais pu découvrir, expliqua-t-il. Monsieur Giles, lorsque vous aurez la pierre dans laquelle il est enfermé il faut que vous me retrouviez au plus vite au port. D’ici, je l’emmènerai avec moi en Asie mais nous ne devrons pas perdre de temps au risque que des vampires ne nous le dérobent.

- Je comprends.

- Alors, où est Jenny, je tarde de la rencontrer enfin.

- Ah oui… Je crains que vous ne puissiez pas la voir tout de suite, elle est à l’hôpital, annonça-t-il tristement.

- Est-ce qu’elle va bien ?

- Oui, oui… Elle est encore faible, ils ont préféré la garder une nuit. Je suis passé prendre ses affaires, je pensais la rejoindre après mon travail demain. Je passerai vous prendre si vous voulez, où logez-vous en attendant ? Demanda Giles.

- C’est gentil, merci. Je dors dans un motel en ville mais si vous travaillez à Sunnydale je pourrais vous rejoindre là-bas, suggéra-t-il.

- Oui, le lycée de la ville, Sunnydale High. Je pense finir vers 17h, avez-vous un numéro où je pourrais vous joindre ?

Charles sortit un stylo et une serviette en papier froissée qu’il avait dans la poche pour écrire puis la lui tendit.

- Tenez.

- Merci, dit Giles en la rangeant.

- Eh bien j’ai été ravi de vous rencontrer mais je vais rejoindre le motel maintenant, je suis exténué. Bonne soirée et à demain Monsieur Giles !

Puis ils se séparèrent, d’un côté Charles en direction de la route et de l’autre Giles qui sortit la clef et pénétra dans l’immeuble.


Cependant lorsqu’il arriva devant la porte de l’appartement de la bohémienne il fut étonné de la trouver ouverte. Un frisson le parcourut, peut-être quelqu’un était-il entré. Il vérifia si quelque chose avait été volé ou déplacé. Tout semblait normal et il pensa qu’elle avait sûrement dû oublier de fermer. Il chercha un sac qu’il pourrait utiliser puis se dirigea vers sa commode, prit quelques vêtements qu’elle puisse tout de même avoir du choix et passa dans la salle de bain prendre sa trousse de toilette.

Mais ce que Giles ne savait pas c’était qu’il n’était pas seul, Angélus l’observait. Il était entré plus tôt, lui aussi voulait parler à la bohémienne et l’attendait caché dans l’obscurité. Il se demanda pourquoi Giles était là et ce qu’il faisait. Pourquoi préparait-il un sac des affaires de Jenny Calendar et pourquoi n’était-elle pas là ? Il ne voulait pas que l’observateur ne le voit ici, pas encore, il découvrirait assez tôt qu’il savait que la professeure était de retour d’entre les morts. Le vampire s’apprêtait à sortir quand il aperçut un petit papier en boule sur le sol, Giles avait dû le faire tomber en entrant. Il se pencha pour le récupérer et le déplia. C’était un ticket de parking, le parking de l’hôpital de la ville et il avait été enregistré aujourd’hui. Cela prit sens dans la tête d’Angélus, Jenny Calendar était à l’hôpital. Il balança le document par terre et quitta l’appartement.



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