Le réveil de Jenny Calendar

Chapitre 9 : Comme prévu ou presque...

4987 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/05/2020 16:06

Chapitre 9 :

Comme prévu ou presque...


Comme prévu, Charles retrouva Giles vers 17h le lendemain devant Sunnydale High. La journée avait paru durer une éternité pour l’observateur à qui Jenny manquait. Il avait raconté à la bande sa rencontre avec le français la veille et les avait mis au courant de la raison de sa présence. Alex, Buffy, Oz et Willow étaient partis plus tôt pour l’hôpital car ils avaient fini leurs cours.

Giles retrouva Alex assit seul vers l’accueil.

- Tu n’es pas avec les autres ? demanda le bibliothécaire.

- Euh, non. Ils sont allés s’acheter un truc à manger.

Giles se tourna vers l’homme qui l’accompagnait.

- Charles, voici Alex. Alex, Charles.

- Enchanté, dit le commissaire à la retraite.

- Alors où est Jenny ? reprit Giles.

Alex le regarda avec un air désolé.

- Quoi ? Qu’y a-t-il ? interrogea l’observateur.

- Venez.

Ils suivirent le jeune homme dans les couloirs jusqu’à qu’au molent où il s'arrêta enfin devant une chambre.

- Avant, je dois vous dire ce que le médecin nous a dit, commença-t-il.

- Alex, arrêtes ça, tu me fais peur. On nous a dit qu’elle avait besoin de se reposer c’est tout, dit Giles.

- Mademoiselle Calendar ne s’est pas réveillé.

- Quoi ?

- Ils n’ont pas compris eux non plus. Apparemment, les cachets qui lui ont donné font effets bien plus longtemps qu’ils ne le sont sensés.

- Mais ce n’est pas possible, rétorqua Charles.

- Ce ne peut pas en être la raison, cela fait vingt-quatre heures qu’elle est inconsciente, il se passe quelque chose ! s’écria Giles. Où est ce médecin à qui vous avez parlé ?

Buffy arriva coupant la conversation.

- Tu leur as dit ? questionna-t-elle Alex.

Il acquiesça.

- Oz raccompagne Willow chez elle, elle ne se sent pas bien, dit-elle.

- Ah, elle t’a dit ce qu’elle a parce que j’ai un peu mal à la gorge… demanda Alex en se frottant le cou.

- Règles douloureuses.

Il enleva sa main.

- Ah non, oui ce n’est pas ça !

Charles et Buffy étouffèrent un rire, Giles, lui ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. La tueuse qui le remarqua posa sa main sur son bras comme soutien.

- Giles, ça va aller, ce n’est pas comme si elle était dans le coma.

- Je sais mais c’est tout de même étrange.

- Je tiens à rappeler que Mademoiselle Calendar à fait bien plus étrange, dit Alex avec un regard qui en disait long.

- Tu as raison, répondit le bibliothécaire.

- Bon, dans ce cas je crois qu’il faudrait mieux que j’y aille, déclara Charles.

- Vous n’entrez pas ? demanda Giles.

- Oh, je pense que Jenny m’en voudrait si je la voyais pour la première fois endormie sans qu’elle ne le sache, je ne suis pas très à l’aise avec ça. Bonne chance pour demain, je partirais du port à 19h30, il faudra que vous soyez là avec Acathla avant sinon…

- D’accord, reposez-vous bien, le remercia Giles.

Le français les quitta.

- Je vais entrer la voir puis je vous ramènerais chez vous d’accord ? annonça l’observateur.

Ils firent signe que cela leur allaient avec la tête et le laissèrent seul. Il prit une grande inspiration puis ouvrit la porte.


Pourquoi Jenny Calendar ne s’était-elle toujours pas réveillée ? Cette question ne trouvait pas de réponses scientifiques mais si l’on pouvait savoir ce qu’il se passait dans sa tête, cela serait plus clair. Son corps était peut-être inactif mais c’était tout le contraire de son cerveau. En effet, il était en pleine activité, on pourrait comparer sa situation à lorsque que l’on rêve sauf que dans le cas présent, cette phase était bien plus longue. Pourquoi ? Parce que Jenny était en train de faire le plus merveilleux des rêves, ce qu’elle attendait depuis plus de deux mois, sa mémoire.

La bohémienne était en train de se souvenir de presque tout. Sa rentrée au lycée, sa rencontre avec Giles et leurs débats sur la technologie, la première fois qu’elle avait exorcisé un démon sur internet, cette bande de jeunes étudiants qui se battait contre le mal, comme elle se sentait s’éloigner des Kalderash pour faire ce qui lui semblait juste, son premier rendez-vous avec Giles, Angel qui lui sauvait la vie alors que son clan l’avait élevée à le détester, ses sentiments grandissants pour le bibliothécaire, son attachement pour ces enfants et tant de bons moments. Cependant, cela s’arrêtait là, elle avait les bonnes choses mais pas les mauvaises, pas la fin. Elle se rendait compte petit à petit que depuis son réveil elle n’avait cessé de se concentrer sur sa mort et avait complétement négligé tous ses beaux souvenirs. Les circonstances de son assassinat ne lui importaient plus, cette obsession l’avait entraînée dans la dépression et elle avait oublié d’être elle-même et de vivre tout simplement.


Giles la regardait allongée sur son lit d’hôpital. Malgré tout ce qui venait de se passer, elle semblait si paisible et il crut même qu’elle souriait. Ils avaient vécus tellement de choses ces derniers mois, quand est-ce que tout cela se calmerait enfin ? Il lui prit la main et profita juste de ce contact. Une larme coula sur sa joue, pourquoi est-ce que toutes les personnes qui entraient dans sa vie devaient être en danger ? Il avait un travail qui l’occupait beaucoup et qui n’était pas de tout repos et pourtant Jenny ne l’avait pas rejeté, elle était restée et il était tombé amoureux d’elle.

Giles regarda sa montre, il commençait à se faire tard et il fallait qu’ils se couchent tôt ce soir, ils devaient sauver le monde demain, encore. Il se leva doucement et se pencha pour déposer un tendre baiser sur son front. Puis, il sortit.


Plus tard dans la soirée, à 22h03 alors que tout le monde s’était endormi dans l’hôpital, Jenny Calendar ouvrit les yeux. Elle observa la pièce où elle se trouvait se demandant où elle était. Puis, soudain, tout revint, cette fenêtre, le trou noir et enfin sa mémoire. Elle pleura, des pleurs de joie. C’était comme si elle voyait les choses avec un filtre, elle était heureuse d’être en vie, tellement. Et même si elle ne savait toujours rien sur sa mort, elle n’y pensa pas un seul instant. Elle venait d’avoir une révélation, la révélation, elle voulait vivre, ne pas seulement exister mais vivre. La bohémienne se rendit compte que depuis sa résurrection, elle ne vivait pas vraiment, elle s’était attardée sur le mal or elle était tellement reconnaissante d’être en vie maintenant. Elle n’avait plus peur, à vrai dire elle ne s’était jamais sentie aussi forte. Elle avait enfin retrouvé cette confiance en elle qui lui avait manqué. Elle était enfin Jenny Calendar.

Tout à coup, elle entendit du bruit dans le couloir, des pas. Elle tourna sa tête sur sa gauche et trouva une horloge sur le mur, il était un peu plus de 22h. Elle se dit que cela devait être un employé de l’hôpital quand elle vit la poignée bouger. Elle sursauta et la porte s’ouvrit.

- Angel ! s’écria-t-elle.

Le vampire se tenait debout une rose à la main.

- Mademoiselle Calendar ?

Il faisait sombre dans la chambre et il était difficile de voir les visages de chacun.

- Angel, je me souviens, je me souviens enfin, déclara-t-elle.

Le vampire arrêta de s’approcher. Elle se souvenait. Alors, elle savait qu’il était Angélus et que c’était lui qui l’avait tué. Il ne pensait pas que cela lui reviendrait, il aurait préféré s’amuser un plus longtemps.

- Je tenais à te remercier, dit-elle.

Angélus était choqué, il y avait quelque chose qui lui échappait.

- Qu… quoi ?

- Je ne t’ai pas fait confiance, j’étais aveuglée par le jugement de mon clan mais tu… tu m’as sauvé la vie, ajouta-t-elle. Merci.

Cela lui revint, il l’avait aidé alors qu’il souffrait toujours de cette malédiction. Il l’avait délivré du démon qui la possédait. Mais alors, cela signifiait qu’elle ne se rappelait pas de tout. Elle ne savait rien sur comment tout cela avait fini et il était toujours Angel pour elle, ce vampire maudit à l’âme pure. Enfin, pour l’instant.

- C’est pour moi ? interrompit-elle ses pensées en montrant la rose qu’il tenait.

- Ah, oui… J’ai toujours trouvé ces fleurs très poétiques, annonça-t-il en la déposant sur la table à son chevet.

Il avait pris cette fleur en référence au soir où il l’avait tué. Il l’avait ramenée chez Giles, avait déposé son corps inerte sur son lit, mit de la musique et avait pris soin de remplir sa maison de magnifiques roses rouges. Quelle soirée !

- C’est très gentil.

- Ecoutez Mademoiselle Calendar, je ne suis pas passé que pour ça.

- Oui ?

- Vous dîtes vous souvenir mais alors connaissez-vous la vérité ? demanda-t-il en connaissant déjà la réponse.

- La vérité ? Ah, tu veux parler de… Je n’en ai plus besoin Angel, je me suis rendu malade à essayer de m’en souvenir, je ne veux plus de ça, je veux retrouver la joie de vivre. Ma mémoire reviendra en temps voulu, j’ai confiance.

- Pourquoi ?! hurla-t-il.

La bohémienne eut peur de sa réaction et il le remarqua.

- Je… Non, Pardonnez-moi, ce n’est pas ce que… s’excusa-t-il.

- Ce n’est rien.

- Au revoir Mademoiselle Calendar, s’apprêta-t-il à partir.

- Attends !

Il attendit qu’elle parle.

- Quel jour sommes-nous ? l’interrogea-t-elle.

- Jeudi, pourquoi ?

- Alors c’est demain, murmura la bohémienne.

- Qu’est-ce qui est demain ?

Elle sembla hésiter.

- Tu en as peut-être déjà entendu parler, commença-t-elle.

- Quoi ?

- Demain, le musée devrait recevoir un important colis… Acathla.

- Acathla, s’écria-t-il.

Comment se faisait-il qu’il ne le savait pas ?

- Nous avons déjà organisé quelque chose pour l’intercepter, ne t’en fais pas.

Ce n’était pas vraiment ça qui l’inquiétait. S’il avait ce démon en sa possession, il pourrait faire tellement de choses.

- Mais, Angel, j’ai tout de même un peu peur, il ne faudrait vraiment pas que ça ne tourne mal, expliqua Jenny.

- Oui, quand est-ce qu’il doit arriver ?! la pressa-t-il.

Elle était un peu surprise de son ton, elle crut y déceler de l’agressivité mais peut-être était-ce juste qu’il avait peur.

- Demain, 16h, je ne pense pas que je pourrais y être, je suis encore trop faible. Ecoutes, même si cela se passe la journée, je crains qu’à la nuit tombée… Pourrais-tu garder un œil sur eux tous ? Je sais que Buffy t’as fait souffrir mais… tu l’aimes toujours, n'est-ce pas ?

Ils échangèrent un intense regard et Jenny eut presque l’impression d’y voir… le mal.

- Ne vous en faîtes pas, je serais là, promit-il.

Bien sûr qu’il serait là. Il la quitta sans dire un mot se réjouissant d’avance de ce que le démon pourrait être capable de faire.

Mais une question restait en suspens, comment ces mortels avaient bien pu découvrir tout ça alors que lui n’en savait rien. Cela prenait sens maintenant, l’apparition de tous ces vampires en ville, il y en avait bien plus en ce moment. Avaient-ils entendu parler de l’arrivée d’Acathla ? Si oui, pourquoi pas lui ? Il devait se reprendre, ses petits jeux avec la tueuse le distrayaient trop, il devait bientôt passer à l'action. En tout cas, il devait remercier la bohémienne pour cette précieuse information.


Le jour J arriva et la bande à Scooby avait, comme planifié, utilisé la camionnette d’Oz pour se rendre au musée. Ils s’étaient garés sur un parking assez éloigné du bâtiment pour ne pas paraître louche mais assez près pour pouvoir surveiller les entrées et venues.

Cependant, l’attente commençait à se faire longue, il était plus de 17h, le camion était censé être arrivé il y a plus d’une heure. Peu à peu l’impatience et l’inquiétude prenaient place dans la camionnette.

Giles regarda sa montre pour la énième fois.

- Mais que fait-il ? se plaignit le bibliothécaire.

- Quelle heure est-il maintenant ? demanda Buffy.

- Un peu plus de dix-sept heures et quart.

Il soupira.

- Vous êtes sûr qu’on ne sait pas trompé de jour ? vérifia Oz.

- Absolument, assura Willow.

Alex à qui l’attente faisait des dégâts trouva un stylo sur le sol et commença à jouer avec.

- Broumm… vroum… ouuummm…

Giles assit à ses côtés le regarda agacé. Il était en train de s’amuser avec cet objet comme s’il était une petite voiture. Alex émit un petit rire mais remarquant la réaction de son voisin il s’arrêta.

- Quoi ? Je m’occupe.

L’observateur détourna son regard au musée. Il réfléchit.

- Je vais aller jeter un coup d’œil.

- Où ça ? demanda Willow.

- A l’intérieur, je vais me renseigner auprès d’un employé, ils doivent l’attendre eux aussi, expliqua-t-il en sortant.

- Je viens avec vous, le suivit Buffy.


Ils pénétrèrent dans l’enceinte mais ils découvrirent quelque chose de très étrange, tous les volets étaient fermés et le hall n’était éclairé que par de faibles lumières. Giles et Buffy passèrent en mode alerte.

- Mais que se passe-t-il ici ? murmura le bibliothécaire.

Ils firent quelques pas, s’approchant de l’accueil.

- Y’a quelqu’un ! appela Buffy. Oh, hé !

- Je vais aller voir par là-bas, dit Giles en montrant leur gauche.

- Très bien, je prends l’autre côté.

L’exécutrice avançait dans l’obscurité lorsqu’elle crut apercevoir quelque chose sur le sol. Elle accéléra pour vérifier que ce n’était pas ce à quoi elle pensait mais en le voyant de plus près elle grimaça. C’était bien ce qu’elle pensait, c’était un homme.

- Giles ! Venez-voir, cria-t-elle.

L’observateur arriva derrière elle pour y trouver un homme très pâle en uniforme effondré sur le sol.

- Oh mon dieu.

Il s’agenouilla à ses côtés et disposa deux doigts sur son cou priant pour y détecter un pouls. Malheureusement il ne sentit rien.

- Il est mort, déclara-t-il.

Puis, il se pencha un peu plus sur lui et distingua deux petites marques sur le cou de l’individu.

- Laissez-moi deviner, vampires ? dit Buffy.

- Ça m’en a tout l’air.

- Pauvre gardien…

- Ouais…

- Un vrai délice, annonça une voix derrière eux.

Sursautant, ils se retournèrent pour découvrir une vingtaine de vampires se dressant devant eux.

- Je ne savais pas que les vampires étaient des amateurs d’art et d’Histoire, commenta Buffy.

L’un d’entre eux se rua sur eux mais la tueuse le rencontra et le mit à terre pendant que Giles courut se mettre à l’abri derrière le comptoir de l’accueil.

Buffy était entourée de buveurs de sang tentant de l’attraper mais elle arrivait à riposter grâce à sa force et son agilité. Elle fut frappé plus violemment ce qui la poussa contre le sol. Elle devait trouver quelque chose qui pouvait lui servir de pieu, cependant il lui était difficile de se battre à elle seule contre une horde de vampires et de chercher quoi que ce soit. Son observateur le comprit bien et trouva à proximité de lui une chaise en bois où il en arracha un pied.

- Buffy ! cria-t-il en le lui lançant.

L’exécutrice l’attrapa et dans un même geste embrocha un vampire.

Malheureusement, l’intervention du bibliothécaire avait signalé sa position à leurs adversaires et sans que Buffy ne le voie, un vampire se précipita vers Giles. Ce dernier sentit soudain une main l’empoignée férocement par la gorge et se rendit compte qu’il avait été trouvé.

- Bu… Buffy… gémit-il.

Mais elle ne pouvait pas l’entendre avec tous les vampires qui se ruaient sur elle.

L’attaquant de Giles approcha sa bouche de sa gorge lorsque tout à coup il le lâcha et se recroquevilla sur lui-même.

- Joli tir ! lança Alex à l’adresse de Cordélia.

Le bibliothécaire se tourna vers l’entrée, Willow, Alex et Cordélia venaient d’entrer des armes à la main.

Reprenant son souffle, il s’empressa de retirer le pieu du dos du vampire pour le replanter dans son cœur cette fois-ci. Celui-là disparut.

Pendant ce temps, Buffy en était à son quatrième vampire et fut quand même soulagée de l’arrivée de ses amis.

- Comment avez-vous su ? leur demanda-t-elle alors qu’elle envoya un coup de pied.

- On ne le savait pas à vrai dire, répondit Alex.

- On a commencé à s’inquiéter en ne vous voyant pas revenir, expliqua Willow. Oz est resté dans la camionnette au cas où le camion arriverait.

Alex réussit à viser un vampire en plein cœur mais ne remarqua pas qu’un autre était derrière lui et fut frappé violemment. Il s’effondra sur le sol et perdit son arbalète. Heureusement pour lui, Willow vit la scène et tira sur la créature. Elle manqua son premier tir mais le second fut parfait et le buveur de sang disparut.


Pendant ce temps, Oz s’inquiétait de ne pas voir ses amis revenir. Il se passait quelque chose à l’intérieur. Il s’apprêtait à sortir les rejoindre lorsqu’il aperçut au loin un camion entrant dans le garage du musée. C’était le moment, il devait les prévenir. Le guitariste se rua à l’arrière de sa camionnette et s’arma d’une arbalète. Puis il courut vers le bâtiment.


Il fut lui aussi surpris de découvrir une bataille en entrant et essaya de repérer ses amis. Ils avaient l’air de ne pas trop mal s’en sortir mais il sentit un frisson le parcourir en s’apercevant qu’il ne voyait pas Giles. Il avança discrètement dans la pièce.

- Giles, chuchota-t-il. Où êtes-vous ?

- Par ici, entendit-il.

Il chercha d’où la voix provenait quand il vit une main dépasser de derrière le comptoir de l’accueil. Oz se précipita à sa rencontre.

- Giles, il est ici, murmura-t-il. Le camion vient d’arriver dans le garage.

- Mince ! Ce n’est pas du tout le moment.

- Comment ces vampires ont-ils fait pour venir jusqu’ici, ne craignent-ils pas la lumière du jour ? interrogea Oz.

- Je ne sais pas, ils doivent sûrement être là depuis la veille.

- Qu’est-ce qu’on fait pour le camion ? Le livreur ne va pas tarder à entrer et trouver ça.

- Il ne faut pas le laisser entrer ici ou il sera en danger. Les vampires ne pourront pas s’enfuir avant la tombée de la nuit de toute façon… Oz, essayes de rejoindre la porte qui lie le musée au garage et bloque la.

- D’accord.

Oz sortit la tête de leur cachète pour vérifier qu’aucun vampire ne le voyait puis longea le mur à la recherche de la bonne porte.


Dans le hall, la bataille se calmait, les vampires n’étaient plus très nombreux. Buffy armé d’un pieu en tua un autre et encore un autre puis ce fut la fin, ils en étaient venus à bout. Les Scoobies soulagés reprirent leur souffle et certains s’assirent exténués. Giles n’entendant plus un bruit se leva et sortit de sa planque pour les rejoindre.

- Tout le monde va bien ? demanda-t-il.

Soudain, ils entendirent un cri de douleur et ils furent sur leurs pieds instantanément.

- Oz ! cria Giles qui se précipita dans la direction que le guitariste avait pris plus tôt.

- Quoi ?! Oz est ici ?! questionna Willow inquiète.

Tous se ruèrent sur les pas de l’observateur.

- Il est venu nous prévenir que le camion était arrivé, expliqua Giles qui cherchait où le garage pouvait bien être. Je l’ai envoyé empêché le livreur de pénétrer dans cette pièce.

Le bibliothécaire aperçut une porte ouverte au loin.

- Par ici ! fit-il signe.


Ils pénétrèrent dans le garage cherchant désespérément où leur ami était. Ils remarquèrent que les portes qui conduisaient à la route étaient ouvertes et qu’il faisait nuit maintenant. Alex passa en tête de file et faillit trébucher sur quelque chose, c’était une arbalète.

- Je crois que nous sommes au bon endroit, dit-il.

Puis, Willow leva les yeux au loin et l’aperçut couché sur le sol, elle crut voir qu’il saignait.

- Oh mon dieu ! Oz !

Elle accourut à ses côtés suivit des autres. Oz avait les yeux fermés et ses cheveux étaient plein de sang, il avait dû recevoir un violent coup. La rouquine s’agenouilla à côté de lui et commença à le secouer délicatement.

- Oz ? Oz ? Tu m’entends ?

Rien. La peur s’accroissait de plus en plus au sein du groupe et Willow le secoua plus fort les larmes aux yeux.

- Oz ! Oz ! Je t’en prie réveilles-toi !

Tout à coup, il se mit à tousser et recracha du sang. La rouquine se recula pour le laisser tout évacuer mais garda quand même une main sous sa tête pour l’aider. Puis, elle sourit en le voyant ouvrir les yeux.

- Oz ! s’écria-t-elle en le serrant dans ses bras.

- Willow… gémit-il.

- Oh seigneur ! s’exclama Giles rassuré.

Tous sautèrent de joie, il était vivant.

 - Tu nous as fait peur mon vieux, dit Alex en lui donnant une tape amicale.

- Que s’est-il passé, demanda Buffy.

Willow l’aida à se relever. Mais lorsqu’il regarda autour de lui son visage se glaça. Buffy comprit soudain, il n’y avait aucun camion ni aucun livreur ici.

- Où est-il ?

- Oh non... Quand je suis arrivé, j’ai trouvé un vampire qui avait attrapé le chauffeur alors je l’ai pris par surprise et je l’ai… Mais je n’avais pas vu qu’ils étaient deux et alors je me souviens qu’il m’a attrapé et… Et c’est tout.

Willow lui caressa le bras.

- Alors les vampires ont Acathla ? demanda Cordelia. Que se passe-t-il maintenant alors ?

Buffy était muette, ils avaient échoués, elle avait échoué, c’était sa mission. Elle s’éloigna un peu du groupe et s’assit dans un coin la tête dans les genoux. Giles la regardait d’un air abattu, il savait ce qu’elle ressentait.

Le silence se propagea, tout le monde réfléchissait à ce que cela signifiait vraiment. La fin était proche, si les vampires trouvaient le moyen de libérer Acathla le monde serait condamné aux enfers.

- Mais… Comment… Comment ont-ils… bégaya Willow.

- Ils devaient être au courant que le démon serait livré dans la journée alors ils n’ont eu qu’à attendre ici depuis… la veille, répondit Giles.

Alex se dirigea vers Buffy pour la réconforter et alors qu’il était tout proche il entendit le bruit d’une voiture qui arrivait. Cela capta son attention et il plissa les yeux dans la nuit lorsqu’il distingua un camion qui venait dans leur direction.

- Hé, regardez ! appela-t-il.

Ils levèrent les yeux vers lui et le virent également. Buffy se leva et marcha jusqu’à Alex pour mieux voir.

- Apparemment le musée attendait une deuxième livraison, commenta Alex.

- Et si… Et si les vampires avaient volé la mauvaise et si Acathla était dans ce camion, suggéra Willow.

Le camion se gara dans le garage et tous se regardèrent les uns les autres, une idée derrière la tête. Tout à coup, ils coururent au fond de la pièce et se cachèrent derrière des caisses. Heureusement, grâce à l’obscurité, le chauffeur n’avait pas dû les voir et descendit de son engin puis entra dans le musée. Rapidement, ils sortirent de leur cachète et se précipitèrent d’ouvrir le coffre. Il y avait un colis emballé de très grande taille. Giles monta, prit une grande inspiration pour calmer sa peur puis fit un trou dans le carton assez grand pour pouvoir voir s’il reconnaissait les symboles. Malheureusement, il faisait trop sombre.

- Je ne vois rien, dit-il.

Willow fouilla dans ses poches et en sortit une petite lampe de poche qu’elle lui lança.

- C’est mieux ?

L’observateur éclaira la paroi de la pierre et un grand sourire s’afficha sur son visage, c’était là qu’Acathla était enfermé, les vampires n‘avaient pas volé le bon camion.

- C’est… C’est lui ! s’écria-t-il.

- Vous en êtes sûr ? demanda Buffy.

- Oh oui, absolument !

Giles redescendit et la joyeuse bande s’embrassa, ils avaient réussi en fin de compte.

Soudain, ils entendirent des pas puis une porte s’ouvrit et le livreur de toute à l’heure débarqua et les repéra.

- Hé qui êtes-vous ?!

- Je conduis ! déclara Oz.

- D’accord, tout le monde en voiture ! cria la tueuse.

Buffy, Oz et Giles montèrent à l’avant tandis que les autres allèrent dans le coffre. Heureusement pour eux, le chauffeur avait laissé les clefs. Le camion démarra et fut rapidement hors de vue du livreur.

- Où est-ce qu’on va ? questionna Oz.

- Le port ! annonça Giles.

Il regarda sa montre, 19h06. Charles lui avait dit qu’il embarqurait à 19h30.

- Plus que vingt minutes, ajouta-t-il.


Les Scoobies arrivèrent au rendez-vous à 19h23. Charles était là devant un bateau. Lorsqu’il les reconnut, il leur fit de grands signes leur disant de s’approcher au maximum. La bande descendit et salua le français avant que celui-ci ne monte dans un engin pour transporter le tombeau du démon au bateau. 

Une fois, Acathla installé avec les autres marchandises, ils ne leur restèrent qu’une minute pour se dire au revoir.

- Merci pour ce que vous avez fait, dit Charles.

- Quelqu’un devait bien le faire, répondit Giles. Merci de nous avoir prévenus et de nous avoir aidés.

Le français jeta un œil à sa montre.

- Eh bien je crois que c’est à moi de prendre le relai maintenant, déclara-t-il. Pourriez-vous dire à Jenny quand vous la verrez que je la salue et que je suis désolé que nous n’ayons pas pu nous rencontrer.

- Je n’y manquerai pas, assura le bibliothécaire. Bonne route !

- Merci, bonne continuation à vous tous !

Puis, Charles monta à bord du bateau et ils l’observèrent s’éloigner exténués de la journée qu’ils venaient de passer.


Au même moment, dans un lieu où les rayons du soleil ne passaient jamais, dans la demeure de Spike et de Drusilla. Un vampire nommé Angélus hurlait de colère. On venait de lui ramener sa commande sauf qu’apparemment quelqu’un s’était trompé de colis et au lieu de se retrouver avec un démon aux pouvoirs maléfiques, il se trouvait avec la sculpture d’une femme dans de la pierre. 

" Buffy ! "


xXx


Voilà, ce chapitre était plus long que les autres mais j'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyés. Je voulais juste remercier les lecteurs et vous informer que je pense finir cette fanfic dans un ou deux chapitres maximum. J'espère que cette histoire vous plaît. N'hésitez surtout pas à me donner votre avis, c'est toujours très agréable d'avoir des retours. :)



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