Est ce qu'il va m'aimer ?

Chapitre 25 : Mauvaises habitudes

2244 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/04/2020 10:44

Le reste de la semaine de Tahiana se déroula sans véritable problème, elle n’avait pas reçu de nouvelle sollicitation de la Sécurité Intérieure depuis sa discussion avec Marissa et attendait avec impatience le retour de son petit ami prévu pour le début du week-end. 


J’espère qu’on va se trouver un bon battle ce week-end pour enfin se retrouver et libérer la pression des derniers jours.


-         Tahiana dis-moi, est-ce tu as terminé d’étudier les ouvrages que tu m’as emprunté, j’en ai besoin pour notre nouvelle affaire.

-         J’ai bientôt fini, mais si tu veux je te donne ça de suite, je vais juste noter où j’en suis et je reprendrai lundi.

-         Très bien, je prends.

-         Mais tu pars déjà ? Il est à peine 16 heures !

-         Je ne savais pas que je devais te rendre des comptes.


Mais pourquoi j’ai dit ça …


-         Non ce n’est pas ça, c’est simplement que ..

-         Je plaisantais, ne t’inquiètes pas je ne déserte pas je dois juste me rendre à un rendez-vous à l’autre bout de la ville et je ne voudrais pas arriver en retard. 

-         Je ne te retiens pas dans ce cas.


N’ayant plus de lecture Tahiana décida de proposer son aide à l’équipe du Docteur Bull avant de partir en week-end.


-         Hey Benny, tu as l’air d’être débordé, je peux peut-être te décharger un peu ?

-         C’est amusant comme toi tu n’as pas du tout l’air débordé.

-         C’est pour ça que je te propose mon aide. Le grand patron est parti avec ma principale source d’occupation du moment et je n’ai pas trop le courage de commencer un autre ouvrage.

-         Ah d’accord je comprends mieux. Eh bien si tu veux je dois encore classer tous ces documents avant de pouvoir archiver ces dossiers.

-         Considère que c’est fait.

-         Merci. Je vais pouvoir préparer notre nouvelle affaire grâce à toi.

-         Je suis trop géniale, je le sais.

-         Euh ça va aller les chevilles ?

-         Ah ah ah.

Tahiana récupéra les documents de son oncle et s’installa dans la salle de réunion du TAC pour classer les différents dossiers.

-         Et voilà c’est réglé, je peux descendre ça aux archives si tu veux.

-         Quelle efficacité. Oui je veux bien c’est gentil.

-         Au fait Benny tu as prévu quelque chose pour ce week-end ?

-         Oui, en fait j’ai un nouveau rencard ce soir avec une adjointe au procureur donc j’espère bien être occupé tout le week-end.

-         D’accord je vois, on se boit un verre la semaine prochaine ?

-         Bonne idée, j’ai des bars très sympa à vous faire découvrir.

-         C’est noté. Bonne soirée et passe un bon week-end.

-         Merci toi aussi.


Au moment de sortir Tahiana décida d’appeler Ethan pour connaitre les plans de leur retrouvaille. Le jeune homme lui expliqua que son petit frère venait tout juste de lui rendre visite à LA et qu’ils prévoyaient de prendre l’avion pour New York le samedi dans la matinée.


Ce n’est pas souvent que son frère fasse le déplacement, c’est bien qu’ils se retrouvent un peu. Et comme ça je vais avoir le temps de nous organiser un petit week-end de retrouvaille bien sympathique.


Devant sa porte d’entrée Tahiana eu un élan d’espoir en voyant de la lumière à l’intérieure de son studio. Elle s’imaginait déjà dans les bras d’Ethan à fêter leurs retrouvailles.


-         Alors petit cachotier, comme ça Monsieur est encore à Los Angeles avec son frère … Hein ? Elizabeth, mais qu’est-ce que vous faites ici ?


Non mais c’est une plaisanterie ! Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur moi …


-         Je te prierai, jeune fille, te d’adresser à moi correctement.


Ça y est ça commence déjà …


-         Excusez-moi Elizabeth. Bonjour, c’est une surprise de vous voir ici. Quel bon vent vous amène ?

-         Cet appartement est loué par mon fils et j’ai tout à fait le droit de passer lui dire bonjour.

-         Mais enfin il vient tout juste de vous rendre visite. La jeune fille hésitait encore entre rentrer chez elle ou repartir en courant. Et d’ailleurs comment êtes-vous entré chez nous ?

-         Mon fils utilise la même technique que mon grand père m’avais appris pour cacher son jeu de clé de secours. Annonça Carl d’un air satisfait.

-         Ce n’est pas faux, mais ça ne vous donne pas le droit d’entrer chez nous sans notre présence, et encore moins de fouiller dans nos affaires. La jeune fille commençait à s’agacer au fur et à mesure que la conversation avançait. Regardez ça, je suis à peu près que ce n’est à moi, et vous avez eu le culot de faire cuire du poulet pour votre diner alors que ça fait des années qu’Ethan et moi ne mangeons plus de viande.

-         Premièrement jeune fille il n’y a rien à toi ici vu que c’est mon fils qui paye, et deuxièmement c’est lui qui nous a proposé de venir à New York lui rendre visite.


Elle est sérieuse là ?!?


-         Très bien dans ce cas appelons-le.


Après plusieurs essais infructueux la jeune fille commençait à s’impatienter.


Je t’en prie Ethan répond moi, aide-moi, je ne vais pas pouvoir supporter ça longtemps !


-         Bon il ne répond pas mais de toute façon il rentre demain matin avec Alex. D’ici là je vous appelle un taxi qui vous conduira à votre hôtel et on se retrouvera demain pour aller chercher Ethan et Alex à l’aéroport.

-         Tu plaisantes j’espère, nous n’allons quand même pas dormir à l’hôtel alors que nous sommes ici.


Euh, je rêve là ?!


-         Elizabeth nous n’avons qu’un seul lit et c’est le canapé, et j’imagine que vous ne souhaitez pas dormir sur les duvets de camping de mes frères. Il n’y a pas de places pour vous deux ici.

-         Rappelle-nous juste un instant qui dans cette pièce s’appelle réellement Perry ?

-         Pourquoi ? Je ne vois pas le rapport ?

-         Parce qu’en m’installant dans le bureau pour regarder mes mails j’ai constaté que le bail de cet appartement était au nom de mon fils.


Elle a osé fouiller dans nos affaires pour vérifier si j’étais sur le bail. Il n’y a vraiment rien qui l’arrête.


-         Et alors ? Ça ne m’empêche pas de payer ma part du loyer tous les mois.


Elle ne va quand même pas me foutre à la porte de chez moi …


-         Alors pourquoi tu n’es pas sur le bail ?

-         Quand nous sommes arrivés à New York je n’avais pas encore de stage ni d’Université, je n’avais donc aucun statut ici, on s’est dit que ça serait plus simple de tout mettre au nom d’Ethan. Mais en fait je n’ai aucun compte à vous rendre, je suis chez moi ici et je n’ai pas l’intention de partir.

-         Ah vraiment, dans ce cas on peut faire venir un agent de police qui va définir qui d’entre nous squatte chez les autres.


Cette femme n’est vraiment pas croyable.


-         C’est comme ça que vous me voyez, comme une simple squatteuse qui profite de votre fiston. Vous êtes ridicule, j’espère vraiment pour vous qu..

-         Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi fillette, je gère très bien ma vie et ma famille.

-         Vous savez quoi, en fait vous n’aurez pas à me mettre dehors, je pars. Prenez place, installez vous chez MOI, nous en rediscuterons demain en présence de toutes les parties concernées et je crois qu’on va bien rigoler.


Partagée entre son énervement et sa satisfaction à l’idée d’en parler à Ethan, la jeune fille pris rapidement quelques affaires avant de claquer la porte pour marquer sa décision.


En y réfléchissant bien je viens peut-être de leur donner raison en faisant ça.


La jeune fille se retrouva seule dans la rue, son sac à la main, la nuit commençait à tomber et elle pouvait observer au-dessus d’elle la lumière de son salon qui semblait la narguer.


Je suis ridicule, et maintenant il faut que je me trouve un endroit pour passer la nuit …


Toujours en colère contre Kate qui n’avait pas essayé de la recontacter depuis l’annulation de leur soirée, Tahiana préféra téléphoner à Benny qui lui avait proposé son aide il y a quelques temps.

Au bout de plusieurs sonneries dans le vide la jeune fille réalisa que son oncle avait déjà des projets pour la soirée et ne voulait pas être l’élément perturbateur de son week-end.


Bon maintenant il me faut un plan B.

Réfléchis, réfléchis, je n’ai pas les moyens de me payer une chambre d’hôtel mais en même temps je ne vais pas rester dehors comme une âme en peine.


Ne connaissant pas grand monde à New York les possibilités de trouver quelqu’un qui pourrait l’héberger un vendredi soir était réduite.


J’ai bien une idée mais … Oh non je ne vais quand même pas débarquer comme ça en lui disant que je suis moi-même partie de chez moi pour éviter d’avoir à affronter mes beaux-parents …

Mais en même temps je n’ai pas vraiment 36 solutions dans cette grande ville où je ne connais pratiquement personne …


Finalement décidé à suivre sa dernière idée la jeune fille pris ses affaires en direction du centre-ville New York. Sur le chemin elle essayait de se convaincre qu’elle n’avait pas vraiment d’autre solution et que tout se passerai bien. 

Sur le point d’arriver à destination la jeune fille retenta de contacter Ethan l’informer de la situation, sans succès, elle prit quelques minutes pour se répéter une excuse avant de se présenter devant son interlocuteur.


Allez vas-y frappe, n’aie pas peur. 

Laisser un commentaire ?