La vie de Lily

Chapitre 7 : Chapitre 7 : Souvenirs

2030 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:27

Chapitre 7 : Souvenirs

 

  Lily s’était sentie tombée, mais lorsqu’elle se releva, elle se sentit plus légère. Elle ne comprenait pas ce qui s’était passé, et pourquoi il n’y avait plus personne qui parlait. Elle voulut se retourner mais Prue lui dit :

- Surtout, ne te retourne pas. Donne-moi la main et suis-moi, il faut que je t’explique.

  Lily prit la main de Prue et elles se retrouvèrent sur un nuage, sur lequel il y avait des meubles, comme pour une maison, sauf qu’ils étaient placés sur un nuage.

- Assieds-toi, on va en avoir pour un moment, l’invita Prue.

  Lily s’assit et regarda autour d’elle. Comment avait-elle pu en arriver là ?

- Ne te demande pas comment tu es arrivée jusqu’ici, répondit Prue.

- Vous pouvez lire les pensées ? demanda Lily intriguée.

- Tous les esprits le peuvent. Mais je ne suis pas là pour ça. Je suis venue te raconter la vérité sur ta famille.

- La vérité ? A propos de quoi exactement ?

- Sur tes origines, qui sont tes parents…

- Vous voulez dire que ma mère n’est en fait… pas ma vraie mère.

- Je vais te faire voyager, Lily, je vais te faire voyager dans le temps, pour que tu puisses voir toi-même ce qui s’est passé.

- Et vous… vous ne serez pas avec moi ?

- Si, je serai là pour t’expliquer ce que tu vois. Là où nous irons, personne ne pourra nous voir ou nous entendre.

- Je croyais qu’on en aurait pour un moment ici ?

- Oui, car nous n’allons pas bouger de nos chaises. Pour pouvoir voyager dans le temps sans qu’on nous voie, il faut être vraiment léger, et même en temps qu’esprit, les personnes sensibles au surnaturel, les démons et les sorcières peuvent nous voir. Alors nous allons nous débarrasser de notre corps spirituel.

- Parce qu’on a un corps spirituel ? dit Lily, sceptique.

- Oui, c’est ce qui fait que quand on est vivant notre âme ou esprit pèse un poids, même léger.

- Alors qu’est-ce qu’il restera de nous ?

- L’essence même de la vie. La toute première chose que Dieu a créée en donnant la vie, bien avant le corps humain.

  Le corps de Lily avait reçu un choc lorsqu’elle s’était effondrée, elle ne pouvait donc pas raisonner complètement comme elle l’aurait fait réveillée, alors elle ne pouvait pas se rendre compte que son âme avait quitté son corps.

  Prue demanda à Lily de fermer les yeux, toujours en lui tenant la main. Elle rouvrit les yeux et regarda autour d’elle. Une femme dont les cheveux blonds ondulés tombaient sur les épaules était au téléphone dans sa chambre. Lily était choquée, une fois de plus.

- Mais… mais c’est moi ! On est dans le futur ? demanda-t-elle.

- Non, dans le passé. La femme que tu vois, c’est ta mère, ta vraie mère.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Lily.

- Regarde, et tu comprendras, fut la seule réponse de Prue.

  Au téléphone, la vraie mère de Lily annonça :

- Je suis enceinte !

  Prue reprit la main de Lily, et cette fois, elles se trouvaient dans un hôpital. La mère de Lily tenait son enfant dans les bras, tandis qu’un homme les regardait plein de tendresse.

- C’est mon père ? osa à peine prononcer Lily, qui n’avait jamais su ce qu’avoir un père signifiait.

- Oui, il vous aimait vraiment, toi et ta mère, dit Prue.

  Le père de Lily disait :

- J’espère que Kelia ne reviendra pas nous attaquer.

- Elle risque de prendre l’enfant, dit la mère de Lily, et je ne pourrai pas la protéger tant que je ne sortirai pas de cet hôpital. Je suis complètement affaiblie, et mes pouvoirs sont quasi inexistant, regarde.

  Elle tenta de faire sortir une flamme de ses mains, mais seulement une minuscule petite flamme à peine visible se montra.

- Tu vois ? continua-t-elle.

- Mais n’oublie pas que moi aussi j’ai des pouvoirs. Je suis peut-être un sorcier, mais je suis un bon sorcier, tu le sais, et je ne laisserai jamais personne toucher à un cheveu de ma fille. D’ailleurs, comment as-tu décidé de l’appeler ?

- Liliane, comme ma mère. Mais tout le monde l’appellera Lily.

- Liliane… c’est joli comme prénom, commenta le père de Lily.

  Soudain, Kelia, le démon qui s’était désignée comme mère pour Lily apparut.

- Protège Lily ! s’écria le sorcier, avant de lancer un jet d’eau puissant qui atteignit le démon au bras et le brûla avec la puissance de l’eau.

- Tu as osé t’attaquer à moi, sorcier, traître ! s’écria-t-elle, en se déplaçant lentement vers la mère de Lily.

- Ne touche pas à mon enfant, menaça la mère de Lily.

- Sinon quoi ? Toi aussi tu vas me brûler avec la petite flamme que t’arrive à faire apparaître avec peine ? Tu me fais pitié, Sophia. Comment elle s’appelle ? demanda Kelia.

- Liliane, répondit la mère.

- Liliane ? Ca fait trop vieux. Je l’appellerai Lily, c’est plus court et plus joli. Maintenant, donne-la-moi.

- Jamais ! Je préfère mourir plutôt que te donner ma fille !

  Sophia tenta de protéger sa fille, mais Kelia claqua des doigts et l’enfant fut dans ses bras. Le père de Lily tentait de trouver un moyen pour anéantir ce démon, même en mettant toute sa force, il n’avait réussi qu’à la brûler, mais il n’avait réussi à maîtriser que ce pouvoir-là.

  Kelia allait partir, mais avant elle dit :

- Ah oui, j’allais oublier : il ne faudrait pas que je laisse de traces de mon méfait.

  Elle apparut à côté de Sophia, paralysée à cause de l’accouchement qu’elle venait de subir, et passa la main devant son visage.

- Maintenant, tu as tout oublié. Et toi, viens avec moi, dit Kelia au père de Lily. Tu seras mon serviteur, tu retrouveras ta place, ta vraie place en tant que sorcier. Saisis ta chance !

- Non, jamais je ne retournerai du côté du Mal. Ca a failli me coûter mon âme, Kelia, tu te rends compte ?

- Ton âme ? Tu crois que j’ai une âme, moi peut-être ?

- Je suis mi-humain mi-démon. Mon père m’a enlevé pour m’élever comme un démon, mais mon âme humaine a senti le danger, et j’ai rencontré Sophia. Elle m’a expliqué que ce que je faisais étais mal, et j’ai arrêté, parce que j’ai encore mon âme.

- Tu ne la perdrais pas… même pour revoir ta fille ?

- Je trouverai un autre moyen, Dieu m’aidera à la retrouver.

- Ça, c’est ce que tu crois, traître !

  Elle fit léviter le père de Lily et le balança contre une table. Le coin de celle-ci l’avait suffisamment blessé à la tête pour qu’il ne soit pas en état de l’empêcher d’accomplir son plan. Elle regarda le bébé dans ses bras, avec un semblant d’amour, et disparut dans une flamme.

  Effondrée, Lily tomba à genoux, une larme coulant sur sa joue, comme si quelqu’un lui avait poignardé le cœur : sa mère était amnésique et son père presque mort ! Que pouvait-il arriver de pire à un enfant que de voir la mort de ses parents ?

  Prue posa la main sur l’épaule de la jeune fille, et elles se réveillèrent sur le nuage.

- N’oublies pas que ce que tu as vu, c’est du passé. Si ce n’était pas arrivé, tu ne serais pas telle que tu es aujourd’hui.

- Mais si ce ne serait pas arrivé, je vivrai tranquillement avec les parents.

- Et si ce n’était pas arrivé, tu n’aurais jamais connu ma famille.

  Cet argument fit réfléchir Lily. Il est vrai que dans son malheur, elle avait eu la chance de rencontrer les plus grandes sorcières de tous les temps. Elle ne devait pas l’oublier.

- Tes parents sont encore en vie, expliqua Prue, si tu veux, tu pourras essayer de les retrouver.

- Vous voulez dire que je ne suis pas orpheline ?

- Non, Kelia n’a réussi qu’à affaiblir tes parents, mais ta mère ne se souvient plus de sa vie, et ton père est dans le coma depuis que Kelia t’a enlevée.

- Vous savez où ils se trouvent ?

- Non, et même si je le savais, je n’aurais pas le droit de te le dire. Nous sommes nées exactement le même jour à la même heure, avec les planètes exactement dans les mêmes positions, ce qui est très rare et…j’ai été désignée pour être ton ange gardien, alors oublie le vouvoiement, d’accord ?

- D’accord. Merci, Prue, vraiment.

- Je ne fais que mon travail, répondit celle-ci. Tu diras à ma famille que je les aime, et à mes neveux que je ne les oublie pas !

  Soudain, Lily se trouva au bord du nuage, et Prue la poussa dans le vide, mais la jeune fille n’eut pas le temps de crier.

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