Yes or No ?

Chapitre 16 : Changement de cap

3255 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 11/03/2022 09:42

Note de l'auteur : Pour celles et ceux qui se retrouveraient un peu perdus à la lecture de ce chapitre, l'opus précédent est classé MA et se consulte donc en étant connecté. ;-)



Chapitre 16 : changement de cap


Après concertation, le Doc et moi décidâmes de réduire les injections de sérum à une fois tous les deux jours, ce qui réduisait le nombre de mes entrevues en tête à tête avec Mick.


Mick prenait sa rééducation très au sérieux. Le matin, il s'infligeait trois heures de sport, course et abdominaux, comme il me l'avait précisé. Ensuite, il enchaînait avec les exercices que le Doc lui donnait. Consciencieux, Mick faisait de gros efforts et progressait à une vitesse incroyable. Cependant, plus le temps passait, plus je craignais une chose : qu'il ne retrouve jamais la totalité de ses capacités. Surtout en ce qui concernait le maniement des armes. Mais, je n'avais malheureusement pas le courage de le lui avouer. 


J'avais eu l'occasion de discuter un peu plus avec Hiro qui s'était porté volontaire pour tester mon sérum en application cutanée : il avait quelques vilaines cicatrices à faire disparaître. Hiro était un jeune homme plutôt doux et gentil quand on oubliait qu'il avait été, quelques semaines auparavant, un membre d'un des clans les plus craints du pays. Spécialiste en maniement des armes blanches, il savait tuer sans faire le moindre bruit.


Mais il m'avait convaincue qu'il souhaitait changer de vie. Quelques mois plus tôt, il avait découvert par hasard qu'il était le papa d'une petite fille de cinq ans. La maman, le premier amour de Hiro, avait préféré s'enfuir sans un mot à l'étranger pour échapper à d'éventuelles représailles et protéger son bébé à naître des inévitables règlements de comptes entre clans.


Il avait alors décidé d'effacer son passé, de repartir de zéro, de laisser derrière lui tout ce qu'il avait toujours connu. De ce fait, la perspective de rendre un peu moins visibles les traces de son passé l'enthousiasmait fortement. Du coup, je passais à nouveau du temps dans mon laboratoire pour trouver la forme et la posologie la plus adaptée.


En ce qui concernait Mick, je pratiquai les injections suivantes, le cœur battant et impatiente de reprendre notre petit jeu. Mais il ne se passa rien et j'attendis un moment qui ne vint pas. D'un seul coup, il ne fut plus question d'arabesques, de frissons dans le cou ou d'élastique de petite culotte. 


J'en fus fortement peinée mais je ne parvenais pas à me résoudre à lui demander pourquoi et je me dis que c'était certainement dû à l'euphorie du moment. En effet, il passa l'heure nécessaire aux soins à parler de choses futiles, à me décrire inlassablement les exercices qu'il effectuait avec le Doc, précisant à chaque fois s'il les réussissait ou s'il échouait. 


Le jour suivant, lors de ma visite de contrôle, il se focalisa sur ses performances, ce qui affectait fortement son moral et son état émotionnel et, en fonction de ses résultats, il passait de l'enthousiasme au découragement en quelques secondes et inversement. Ce qui ne l'empêcha pas, le lendemain, de se rendre à sa séance, la tête haute et le sourire aux lèvres.


J'attendais notre prochain tête à tête avec appréhension et espoir en même temps et mes doutes se confirmèrent car tout se déroula de la même manière que la précédente. Pas de mots doux, pas de regard espiègle ou de sourire en coin, pas de souffle dans mes cheveux, rien. Cinq jours s'étaient écoulés depuis qu'il avait à nouveau réussi à bouger ses doigts. Et depuis cinq jours, j'étais redevenue Docteur Natori, celle qui soignait, réparait, désinfectait et recousait. Rien de plus. D'ailleurs, plusieurs fois, il m'appela Docteur Natori et me vouvoya, ce qui me fit l'effet d'un coup de poignard en plein cœur.


Je me sentais complètement perdue face à ses changements incessants et finalement, je me murai peu à peu dans le silence. Je me sentais trahie, abandonnée, humiliée. Un doute insidieux commençait à germer dans mon esprit et me rendait amère. Ce pourrait-il qu'il m'ait utilisée pour se donner un objectif ? Et que, maintenant que cet objectif était atteint, je ne comptais plus ? Avais-je vraiment été trop bête et trop naïve en pensant qu'il existait quelque chose de spécial entre nous ? Peut-être que Mick Angel était bien le sale type qu'il prétendait être ? Comment avait-il dit, quand nous étions au bord de l'étang ? Ah oui, il avait dit qu'il était orgueilleux, colérique et revanchard ... Était-il aussi manipulateur et sans cœur ? Prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait ?


J'étais en train de ruminer ses sombres pensées, le visage appuyé contre la fenêtre de mon bureau, le regard perdu dans les gouttes de pluie printanière qui se reflétaient dans la lumière des réverbères quand Himika frappa à la porte pour m'apporter une tasse de café. Détectant immédiatement ma mauvaise humeur, elle me demanda :

- "Qu'est-ce qui ne va pas ?"

- "Rien, rien ... tout va bien."

- "Ne me mens pas, Kazue." dit-elle en s'installant sur mon sofa, sa propre tasse de café fumant en main. "Je vois bien que ça ne va pas. Ça fait quelques jours que tu n'es pas comme d'habitude. Et Mick, c'est pareil. Que s'est-il passé entre vous ?"


Je soupirai, me sentant soudain très fatiguée :

- "Rien."


Elle sourit malicieusement :

- "Et c'est ça le problème, n'est-ce pas ?"


Je soupirai à nouveau tout en allant m'assoir à mon bureau et enfuis mon visage entre mes mains tremblantes.

- "Je n'en sais rien ... Oui, certainement. Après, j'ai aussi accumulé beaucoup de fatigue ces dernières semaines. Entre ses brûlures, la mise au point du sérum, ses crises de manque ... Je crois que je n'ai pas fait une nuit complète depuis des lustres !"


Himika resta silencieuse un moment, puis dit doucement :

- "En tous cas, il est motivé ... Je ne sais pas ce qui le pousse mais je n'ai jamais vu quelqu'un prendre sa rééducation autant à cœur et j'ai presque vingt années d'expérience ici au compteur."


Cette fois, c'est moi qui restai silencieuse. Elle poursuivit :

- "Une seule chose le motive : se raser seul. Je ne sais pas d'où il sort cette obsession ... Franchement, ce qui compte, c'est d'être rasé, non ? C'est quoi cet ego masculin à la noix ? Si encore c'était s'essuyer le popotin ou manger seul, je pourrai comprendre mais là ... "


Je ne pus me retenir de sourire. Himika avait toujours le don de réussir à me faire rire. Elle trouvait toujours un bon mot, tournait une situation en ridicule, avec un humour souvent très imagé.


Et puis, elle avait aussi rallumé une petite étincelle d'espoir : Mick n'avait pas oublié. C'était donc pour ça qu'il en faisait tellement. Pour pouvoir se raser seul et remporter enfin notre défi ... Je m'étais peut-être fait tout un film. Peut-être ne m'avait-il pas utilisée comme béquille finalement ...  


Elle reprit la parole :

- "Bon au moins, j'ai réussi à te faire sourire, c'est déjà ça ... Quand je pense que certains types paient pour se faire raser chez le barbier ... J'y comprends plus rien. J'ai bien essayé de lui poser la question mais il ne me répond jamais. En même temps, pour ce que je m'y connais en rasage masculin ... Heureusement que Sakura ne me fait pas ce genre de caprice !!! Je ne sais pas comment tu peux aimer ça ! Ca ... ça et les poils sur le menton et sur le torse, pouahhh !!!" Ajouta-t-elle en riant.


Je pris une inspiration pour l'interrompre et ouvris la bouche pour répliquer mais elle leva la main pour m'en dissuader :

- "Non, non, non. Pas la peine. Je ne veux pas savoir ! Vos petites histoires d'hétéros ne regardent que vous. Je préfère les femmes, et j'aimerai bien ne pas faire de cauchemars cette nuit ..." dit-elle en riant.


Elle se leva et se dirigea vers la porte :

- "Je voulais juste te dire encore une chose, ma belle. C'est normal d'avoir un petit coup de déprime. Tu as atteint ton objectif, ton sérum a fonctionné et Mick est sevré de l'Angel-Dust. Est-ce que tu as fait le compte ? Ça fait deux mois que tu te bats pour lui.  Sept jours sur sept et presque vingt quatre heures sur vingt quatre. C'est parfaitement normal d'être déboussolée quand pendant deux mois, ta seule préoccupation était Lui, Lui et encore Lui. Il faut un peu de temps avant de retrouver un rythme de vie normal ... Même si "normal", c'est pas vraiment le terme qui nous définit, ici ..."


A cet instant, nous entendîmes un bruit de verre brisé et nous échangâmes un regard anxieux. La dernière fois que nous avions entendu ce bruit, nous avions failli mourir. Malgré cette peur qui nous tenaillait, nous nous précipitâmes dans le couloir. 


D'un coup d'œil, je vis que toutes les vitres étaient intactes. La porte la plus proche s'ouvrit et Hiro sortit de sa chambre, visiblement prêt à en découdre.


Soudain, nous entendîmes un nouveau bris de verre et un cri de rage provenant de la chambre de Mick. Je fus la première à y entrer, trouvant le lit vide, mais la lumière dans la petite salle d'eau attenante était allumée.


Je découvris Mick debout, torse nu, les bras appuyés sur le rebord du lavabo. Des dizaines de débris de verre jonchaient le sol, brillant dans la lumière électrique. Et puis, je compris : le miroir n'était plus à sa place. Mick avait brisé le miroir.


Je l'appelai tout bas, tendant la main vers lui. Il releva la tête et je vis avec horreur que sa joue était pleine de sang, du sang qui gouttait et maculait la blancheur de la céramique du lavabo. Il me regarda, les yeux emplis de colère, de chagrin et de déception tout en me montrant ce qu'il tenait dans la main : un rasoir.


Himika voulu aller vers lui mais je la retins :

- "Je m'en occupe. Va me chercher des compresses et des strips. Ça devrait suffire. Hiro ... Retournez dans votre chambre, s'il-vous-plaît."


Himika partit rapidement, non sans oublier de maugréer : 

- "Non mais quand je dis que c'est une obsession ... Faut qu'il se fasse soigner ..."


Puis, je me tournai vers Mick et lui tendis la main :

- "Je vais m'occuper de ça."


Quelques instants plus tard, Mick était assis sur son lit pendant que je posai délicatement les strips sur le bas de sa joue. Il s'était entaillé au niveau du bord de la mâchoire. Pas grand chose, la cicatrice disparaîtrait certainement dans quelques jours mais suffisamment pour saigner abondamment. Heureusement, ses mains n'avaient rien. 


Je pratiquai les soins sans prononcer un mot et pas une seule fois, je ne parvins à croiser son regard. Il gardait les yeux baissés, observant sa main droite dont il serrait et desserrait le poing pendant tout le temps où je le soignais. Je remballai tout, jetai les emballages et me lavai les mains, toujours sans prononcer un mot.


Quand j'arrivai devant la porte, j'entendis Mick soupirer et prononcer 

- "Sorry, Kazue ... Je pensais vraiment y arriver ..."


Je comprenais bien son geste. Oui, je comprenais parfaitement qu'il s'était lancé ce défi trop tôt. Il était trop fier, trop arrogant pour ne pas repousser ses limites et prouver qu'il était assez fort pour le faire. Et je savais aussi pourquoi ... Notre deal. Notre baiser. 


Mais, malgré cette évidence, je n'étais certainement pas prête à lui pardonner son attitude des jours précédents, je me sentais toujours blessée et humiliée mais plutôt que de lui en parler ouvertement, c'est avec une rage contenue et un ton sec que je prononçai : 

- "Monsieur Angel, ce que vous pensiez pouvoir faire ou ne pas faire ne me regarde pas." Je me retournai d'un bloc pour ajouter : "Un dernier conseil : évitez de marcher pieds nus cette nuit et de prendre des rasoirs en main dorénavant. Bonne nuit."


Je sortis le plus vite possible pour ne pas lui laisser le temps de répliquer. Je pris immédiatement mes affaires et je rentrai chez moi. J'avais besoin de retrouver mon petit appartement et d'être un peu seule.


Le lendemain matin, quand j'arrivai à la Clinique, j'aperçus de loin une silhouette connue : Ryo arrivait au portail d'entrée et faisait sortir une très jolie jeune femme de sa voiture. Je sentis une pointe de colère monter en moi, me demandant s'il pensait à Kaori de temps à autre.


Tout en marchant, je détaillai celle qui l'accompagnait : de taille moyenne, elle avait une silhouette très féminine avec une poitrine et des hanches toutes en courbes voluptueuses, des jambes bien dessinées, mises en valeur par une jupe assez courte malgré la fraicheur matinale. Une chevelure brun clair et lisse tombait sur ses épaules et elle affichait le sourire d'une femme sûre d'elle et de son charme. 

 

 Ryo me salua de loin :

- "Bonjour "ma petite mariée" !"

- "Encore toi !" Répondis-je, un brin moqueuse. "Deux visites en moins de quarante-huit heures, tu nous honores !"


En effet, deux jours auparavant, Ryo avait rendu visite à Mick. Les deux amis avaient passé l'après-midi à discuter dans le jardin. Comme Hiro les avait rejoins, j'en avais déduit qu'ils planifiaient la reconversion de notre yakuza et j'étais allée travailler dans mon labo, afin de finaliser mon projet d'onguent. 

- "On a rendez-vous avec Mick ..." répliqua Ryo. 

- "Ah ?" Je fis tout mon possible pour cacher ma surprise et ma contrariété car je n'étais au courant de rien.

- "Je te présente Mademoiselle Reïka Nogami. Reïka, je te présente La Docteure Kazue Natori. Elle exerce ici avec le Doc. Pour les sérums et les antidotes, c'est la meilleure ... malgré quelques effets indésirables ..."

- "Hoooo, Ryo ! Pas la peine d'en parler à chaque fois !" Répliquai-je. 


Malgré tous ses efforts pour le dissimuler, je vis très nettement que Ryo avait une joue tuméfiée. Il ne faisait aucun doute qu'il avait été entreprenant et avait été remis à sa place. Je saluai poliment Mademoiselle Nogami qui me rendit la politesse avec un sourire que je trouvai un peu arrogant puis j'ajoutai à l'attention de Ryo :

- "Bon. Je suppose que tu te portes garant pour elle ? Tu lui as déjà expliqué les règles concernant notre établissement ?"


Reïka Nogami se tourna vers moi et me répondit poliment :

- "Oui, Docteur Natori. Interdiction d'utiliser une arme, de mentionner si on appartient à un clan ou de divulguer l'identité des patients qui sont soignés chez vous."


Je hochai la tête, satisfaite.

- "Bien. Je vous accompagne. Venez, entrez ..." J'ouvris la porte avec mes clefs. "Mick doit déjà être en train de faire le tour du jardin en courant à cette heure-ci."

- "Oh ! Monsieur Angel est un sportif ?" Demanda Mademoiselle Nogami avec un sourire éclatant et des yeux pétillants de joie. "J'adore les sportifs ..."


Je les laissai me précéder dans la cour et j'en profitai pour détailler un peu Mademoiselle Nogami et je dus bien me rendre à l'évidence : c'était une jeune femme très attirante. Même Himika se retourna sur son passage et je n'avais absolument aucune envie que Mick la rencontre mais je ne voyais pas du tout comment empêcher ça. Ryo avait dit qu'ils avaient rendez-vous mais à quel propos et pourquoi ? Comme j'étais curieuse, je les accompagnai jusque dans le jardin où Mick nous rejoignit à petites foulées. Je détournai les yeux quand nos regards se croisèrent car je n'avais pas le courage de découvrir ce que je pourrai y lire.


Ryo fit les présentations :

- "Salut, vieux frère. Voilà Reïka Nogami."


Mick lui tendit une main couverte d'une mitaine noire, dont le but était certainement plus de dissimuler ses cicatrices que de lui tenir chaud :

- "Bonjour Mademoiselle Nogami. Veuillez me pardonner pour mon apparence débraillée mais ces guenilles informes ne sont pas les miennes ..." dit-il en jetant un regard insistant à Ryo.

- "Aucun problème, Monsieur Angel." Répondit Reïka avec un sourire charmeur tout en lui serrant la main. "Mais vous pouvez m'appelez Reïka. Ryo m'a parlé de votre petit problème. Je pense qu'il aurait mieux fait de faire appel à des professionnelles mais, leurs services sont généralement assez onéreux. Vous avez de la chance d'être charmant et que j'aime rendre ce genre de petits services ..."


Elle ponctua son petit discours d'un clin d'œil entendu. Mon sang ne fit qu'un tour et je n'eus pas la force d'en entendre plus. Je me raclai la gorge :

- "Monsieur Angel ? J'en profite pour vous prévenir : je vais prendre quelques jours de congés ..."


Il me regarda et je croisai enfin son regard :

- "Oh ... Pour combien de temps ?"

- "Aucune idée. Pour une fois, je ne vais pas louper l'anniversaire de mariage de mes parents puisque tout est enfin redevenu calme ici. Hiro se porte bien et votre santé est au beau fixe, à ce que je vois, donc, j'en profite." 


Je ne le laissai pas répliquer et je m'inclinai respectueusement avant de tourner rapidement les talons :

- "Mademoiselle Nogami. Ryo. Monsieur Angel. Bonne journée."

- "Bonnes vacances, Docteur Natori." Répondit gentiment Mademoiselle Nogami.


Ryo, lui, resta muet.


Je passai prévenir le Doc de mon besoin imprévu de vacances. Il me regarda d'un air soupçonneux, tenta de savoir ce qui me motivait mais je lui servis la même excuse : l'anniversaire de mariage de mes parents. Ce qui était un parfait mensonge. Je m'en voulus beaucoup mais je n'avais absolument aucune envie de lui expliquer pourquoi j'avais besoin de fuir, de m'en aller d'ici, loin de tout ça, de Mick et de ses changements de personnalité, de Reïka Nogami ... et de ce qui allait certainement se passer entre eux. 


Dans le couloir, je croisai Himika qui me demanda :

- "Tu ne prends pas ton service ?"

- "Je pars en vacances."

- "Tu quoi ?"


Elle se figea sur place, les yeux écarquillés, alors que je poursuivais mon chemin en direction de la porte :

- "Je prends des congés."

- "Bah ça alors ... Et comment on gère l'autre obsédé du rasage ?"

- "Comme vous voulez ! M'en fiche ! Il est bien occupé, il n’a pas besoin que je lui tienne la main pour ..." Je passai ma main par-dessus mon épaule "Et puis merde ! Bon courage, Himika. A bientôt !"


Mes mots moururent dans ma gorge nouée et je refermai rapidement la porte d'entrée de la clinique derrière moi pour dissimuler des larmes de rage ... et de jalousie.



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