Yes or No ?

Chapitre 20 : Vous êtes vous rasé seul, M. Angel

3649 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/03/2022 15:12

(Note de l'auteur : prochain chapitre classé MA. N'oubliez pas de vous connecter pour le découvrir ^^)



Je le suivis et il nous dirigea vers les ascenseurs.

- "J'ai réservé au restaurant panoramique. Il est au quarante-cinquième étage."


Quand les portes se refermèrent derrière nous, je restai un moment silencieuse et finalement, j'osai lui poser la question qui me chiffonnait depuis quelques instants :

- "Mick ? Pourquoi avoir donné un pseudonyme ? Je veux dire ... As-tu l'intention de ne pas régler la note et de t'enfuir sans payer ? C'est hors de prix ici ... Comment peux-tu ?"

- "Pragmatique et rationnelle, je te reconnais bien là, Docteur Natori ..." Il se tourna vers moi et me sourit. 


Mais comme il ne me répondait toujours pas, je poursuivis :

- "Si tu envisages de te la jouer resto-baskets, il faut que je change de chaussures." Dis-je en désignant mes talons vertigineux. "Surtout pour descendre quarante-cinq étages ..."


Il enfonça  ses mains dans les poches de sa veste, surjouant son humiliation :

- "Jamais de la vie. J'assume mes dépenses et tu garderas tes chaussures ..." Dit-il en se penchant vers moi avec un doux sourire tout en me regardant de ses yeux pétillants et espiègles. "Et tu les enlèveras quand tu enlèveras ta robe. Ou tu peux même les garder et retirer la robe, moi, ça me va aussi ..." 


Je trouvai une pirouette pour ne pas céder à la tentation de l'embrasser alors que je ne parvenais pas à détacher mon regard de ses lèvres et je répondis sur le même ton charmeur que lui :

- "Zut ... Moi qui pensais être enfin libérée de ces objets de torture. Je vais devoir attendre encore un peu ..."

- "Ça peut s'arranger." dit-il en tendant la main vers le nœud qui fermait ma robe dans mon dos. 


J'éclatai de rire et tapai doucement sur sa main gantée de cuir gris avant qu'elle ne parvienne à destination.

- "Pas touche, Monsieur Angel ! Tu as dit que c'était la meilleure table française de la ville, je tiens à en profiter un peu. Alors ? Tu n'as pas répondu à ma question."


Il s'adossa dans le fond de l'ascenseur et me répondit :

- "L'argent vient de la banque. J'ai l'habitude, quand j'arrive quelque part, de toujours laisser quelques billets dans un coffre, histoire de ne pas me retrouver dépourvu en cas de pépin. J'ai comme ça quelques petits pécules un peu partout. Question de prévoyance." Dit-il en haussant nonchalamment les épaules.


Il murmura la suite :

- "Et pour le nom, ce n'est pas vraiment un pseudonyme mais une fausse identité pour être parfaitement exact. Mick Angel n'existe pas et n'a jamais existé. Ma dernière identité plus ou moins officielle a explosé dans un avion de ligne avec près de trois cents autres personnes disparues en mer. Autant dire que je suis officiellement un fantôme ..."


Je me sentis soudain mal à l'aise :

- "Oh, j'aurais dû y penser. Ma question était idiote."

- "On m'a toujours dit qu'il n'y avait jamais de question idiote. As-tu peur des fantômes ?"

- "Absolument pas."


Il rit :

- "J'aurais dû y penser. Ma question était idiote. Je savais bien que tu n'avais peur de rien ..." 


Les portes s'ouvrirent et il me tendit le bras. Je le saisis, me collant contre lui jusqu'à ce qu'on nous conduise à notre table, située près d'une énorme baie vitrée, donnant sur tout Tokyo qui s'étalait à nos pieds et aussi loin que le regard pouvait porter. Les lumières de la nuit faisaient scintiller la ville et on voyait jusqu'au port. C'était magnifique.


Au cours du dîner, je n'arrivais pas à accorder beaucoup d'attention à ce qui se trouvait dans mon assiette, même si tout était délicieux, le vin équilibré et parfaitement bien choisi, mon esprit restait focalisé sur Mick. Je remarquai qu'il avait fait des progrès remarquables : je vis deux fois sa main trembler un peu en coupant sa viande et une fois en prenant son verre mais ce fut tout et, si nos regards se croisèrent à ces moments-là, je ne dis rien. Nous étions en train de partager un premier rendez-vous galant et pas un rendez-vous de consultation médicale. A part le fait qu'il avait gardé ses gants, personne n'aurait pu deviner qu'à peine un mois auparavant, il ne parvenait pas à bouger ses doigts. 


Nous parlâmes de tout et rien, comme quand je m'occupais de ses soins : de films, de musique essentiellement, et je finis par lui avouer que je possédai plus de huit-cent-cinquante vinyles :

- "Huit-cent-cinquante !!! Mais, ça doit prendre une place de dingue !"


J'éclatai de rire :

- "Exact. Tout un mur ! J'adore ça. J'en ai acheté la plupart quand j'étais en année d'internat à Londres. Je passais presque tous mes jours de repos à Camden, dans les brocantes de disques. Et tout mon maigre salaire, aussi …"

- "Tu as étudié à Londres ?"

- "Oui. D'ailleurs, ma sœur m'a rappelé dernièrement que ça avait fait hurler mon père. J'ai adoré Londres. Tellement de cultures différentes s'y croisent ... Je crois que c'est la ville d'Europe que j'ai préférée. Paris est magnifique, surtout quand le ciel est gris. J'ai beaucoup aimé Rome, Prague et Budapest mais Londres reste ma ville préférée."

- "Je suis d'accord avec toi, Londres est une ville particulière."

- "Oh, tu as voyagé en Europe ?"

- "J'ai eu cette chance, oui. Mais essentiellement pour le travail ..."


Je faillis avaler de travers et choisis de ne pas relever le sujet de son activité professionnelle. Il se cala dans le dossier de sa chaise et me demanda :

- "Tu as visité Rome ?"

- "Oui, toi aussi ?"

- "Non. Mais j'aurais bien aimé ..."


A ma grande surprise, son regard se voila quelques secondes mais il finit par me sourire :

- "Ah, la carte des desserts arrive ..."


Je plongeai le nez sur la petite carte, mais je devais me concentrer pour parvenir à lire les quelques noms de desserts. En fait, je pensais à tout à fait autre chose ... Je terminai mon verre de vin pour me donner du courage et j'osai :

- "Mick ? Je peux te demander une faveur ?"


Il releva la tête de sa lecture et me regarda, un sourcil levé :

- "Bien sûr ..."

- "Je ... Ne le prends pas mal mais ... Allons-nous-en."

- "Pardon ?"

- "Allons-nous-en."

- "Les desserts sont si catastrophiques que ça ?"

- "Je suis sûre qu'ils sont délicieux mais ... Je n'ai plus faim, je ne peux plus rien avaler et si je bois encore un verre, j'ai peur de perdre le contrôle. On a quand même entamé la deuxième bouteille."

- "Oh ..." Il me sourit, les yeux pétillants et je sentis les fourmis de mon estomac confirmer qu'il était parfaitement inutile d'envisager un dessert même si elles commençaient à migrer doucement vers le creux de mes reins.


D'un coup, il se leva et déplaça sa chaise pour venir s'asseoir à ma gauche. Je tressaillis quand je sentis sa main gantée se poser délicatement sur mon genou. Je fermai les yeux, retenant ma respiration et je sentis son souffle contre ma joue :

- "Moi, j'adorerais te voir perdre le contrôle ..."


Il bougea doucement ses doigts, dessinant des cercles autour de mon genou. J'ouvris les yeux pour le regarder et je décroisai les jambes pour lui laisser le champ libre. Je plongeai dans son regard et j'eus l'impression de m'y noyer, perdant tout contact avec la réalité.


Je sursautai quand j'entendis derrière moi :

- "Messieurs Dame, avez-vous fait votre choix ?"

- "Tout à fait." Répondit Mick en tendant sa carte au serveur. "Pas de dessert pour moi, je vous remercie."

- "Madame ?"


Je toussotai avant de répondre :

- "Moi, non plus, merci."


Le serveur sembla hésiter et Mick ajouta en se levant alors que je faisais de même :

- "Mettez le tout sur ma note. Hetfields, chambre 3051. D'ailleurs, si vous pouviez m'apporter ma clef ..."

- "Bien Monsieur. Je fais porter une bouteille de champagne?"

- "Pourquoi pas. Oui, merci."


Une fois que le serveur eut tourné les talons, je le regardai, abasourdie et profondément gênée.

- "Une chambre ?"

- "Heuu ... Et bien ... Je résume." Il se pencha vers moi, passant sa main autour de ma taille pour me murmurer à l'oreille et il énuméra sur ses doigts : "Interdit de faire quoique ce soit à la Clinique, chez toi, madame Sakamoto veille au grain et il faudra attendre plus d'un mois pour que j'aie les clefs ..."


Il se rapprocha encore de mon oreille et je sentis mes fourmis migrer définitivement très bas dans mon dos quand il ajouta toujours à voix basse :

- "Et si je dois encore attendre, je crois que je craquerais et que je risquerais de te faire l'amour n'importe où et je n'ai pas tellement envie de tester les prisons japonaises pour atteinte à la pudeur. Donc ... Je sais que c'est une approche trop directe pour être élégante et je m'en excuse mais ..." Et il me tendit la main, le regard interrogateur. 


Je la regardai quelques secondes puis je la saisis. J'avais assez attendu. 


Je restai en retrait quand il régla certaines formalités avec le serveur, me sentant malgré tout mal à l'aise. Quand il revint vers moi, sa carte magnétique en main, il m'offrit à nouveau son bras pour nous diriger vers les ascenseurs.


Cette fois, nous n'étions pas seuls et un autre couple entra avec nous. Après les avoir poliment salués, Mick se dirigea dans le fond et s'adossa juste derrière moi. Il frôla volontairement ma taille pour appuyer sur le bouton 30. Voyant les chiffres des étages diminuer, je sentais la nervosité me gagner et je faillis crier de surprise quand je sentis quelque chose frôler mon dos. J'entendis Mick rire doucement et je murmurai :

- "Idiot ..."


Le couple qui nous accompagnait se retourna et nous toussâmes tous les deux pour dissimuler nos rires. Puis, je sentis de nouveau le frôlement dans mon dos. Du bout de ses doigts gantés, il suivait la ligne de ma colonne vertébrale jusqu'à ma nuque et redescendait ensuite provoquant des frissons le long de mes bras et jusque dans le creux de mes reins. Je sentis même la pointe de mes seins se durcir et priai pour que cela ne voit pas à travers le tissu de ma robe. Je retins ma respiration, de peur de laisser échapper un soupir de plaisir.


L'étage trente-quatre arriva enfin et nos compagnons descendirent. A peine la porte fut-elle refermée que je sentis à nouveau des frôlements sur ma peau, comme une multitude de papillons évanescents. Puis, son souffle coula dans ma nuque alors qu'il posait sa joue contre mes cheveux.

- "Je n'ai pas pu me retenir ... J'ai eu envie de faire ça pendant toute la soirée. Pardon. "


Je ris :

- "Je ne sais pas si je vais te pardonner ..." Dis-je tout en me retournant. 


Perchée sur mes talons, sa bouche était plus proche de la mienne que les autres fois et il aurait suffit de pas grand chose pour qu'elles se frôlent à cet instant. Je sursautai en entendant le "Ding. Etage trente."

- "Allons-y." Me dit-il en souriant.


Arrivés devant la porte 3051, il me tendit la carte :

- "A toi l'honneur ..."


Il se mit un peu en retrait, appuyant une épaule contre le mur à côté de la porte. A peine avais-je la carte entre les mains, que je sentis à nouveau des frissons dans mon dos : ses doigts dessinaient des petites arabesques délicates sur ma cambrure, remontant lentement jusqu'à ma nuque.


Je soupirai en fermant les yeux. Mon premier essai pour ouvrir la porte fut un échec et le voyant resta rouge.

- "Besoin d'aide, Docteur Natori ?" Demanda Mick d'un ton moqueur.

- "Non." Dis-je, tentant de rester calme et de ne pas montrer que mes mains tremblaient un peu alors que je mourrai d'envie de l'embrasser.


Mais nous avions tellement attendu ce moment que je ne voulais pas le gâcher en craquant dans le couloir d'un hôtel. Et heureusement, à cet instant, à quelques mètres de nous, une porte s'ouvrit et un jeune homme sortit de sa chambre. Il se dirigea vers l'ascenseur après nous avoir adressé un signe de tête. Je le reconnus dès le premier coup d'œil et je ne pus me retenir de sourire d'excitation.


Mick se raidit, conscient de l'intérêt que j'avais porté à notre voisin et c'est d'un ton à la fois moqueur et acide qu'il prononça :

- "C'est bon ? Tu mates les mecs qui passent, toi maintenant ? Il est plus à ton goût que moi ?"

- "Mais non ! Tu ne l'as pas reconnu ? C'est Itsuo Sato !"

- "C'est qui ça, Itsuo Sato ?"

- "Un jeune acteur. Tout le monde parle de lui en ce moment. Il parait qu'il va tourner un remake de Tarzan."

- "Lui ! Laisse-moi rigoler ... Tarzan est censé être un Lord anglais, il a rien d'anglais, lui."

- "C'est vrai ... Mais bon, il fait toutes ses cascades lui-même, il paraît. Du coup, je l'imagine déjà en pagne, ça risque d'être ..."


Mick me prit brusquement la carte des mains et ouvrit la porte de la chambre :

- "Tu veux entrer avec moi ou le suivre pour demander un autographe ?"


Je ne pus me retenir de sourire :

- "Serait-ce de la jalousie, Monsieur Angel ?"

- "Non." dit-il en me souriant. "Je ferais un Tarzan bien plus crédible que lui."

- "Mmmmm, ça ... J'attends de pouvoir comparer ..." dis-je en entrant dans la chambre tout en le détaillant de la tête aux pieds. 


Arrivés à l'intérieur, Mick alluma les lumières :

- "Oh Mon Dieu !" M'exclamai-je. 


Sur le même code couleur que le bar, les murs étaient couverts de bois clair et les fauteuils et le lit étaient couverts de tissus gris plus ou moins foncés. Les fenêtres allaient jusqu'au sol et la vue donnait sur tout Tokyo. Tout était sobre et élégant. Je jetai un œil à la salle de bain et ne pus retenir mon exclamation :

- "Ahhh ! La baignoire ! J'y crois pas !" 


En effet, la baignoire, énorme, faite en pierre noire, était encastrée dans le sol et donnait sur une baie vitrée. Des bougies étaient même à disposition et je ne pus retenir les images qui me vinrent immédiatement en tête.

- "Je me suis renseigné." Dit Mick derrière moi. "Ce sont des vitres spéciales. On peut voir depuis l'intérieur mais personne ne nous voit de l'extérieur. Un peu comme des miroirs sans teint."

- "Oh ..." les images devinrent de plus en plus précises et je sentis mes joues prendre feu.

- "Envie de tester ?"

- "Oui." Répondis-je avec une assurance qui me surprit moi-même. "Mais pas tout de suite. Chaque chose en son temps. D'abord, j'ai une question ..."

- "Laquelle ?"

- "Je fais quoi de ces choses ?" Dis-je en agitant un pied. 

- "Alors, j'avoue que j'aime bien que ta bouche soit plus proche de la mienne de près de douze centimètres mais ..."

- "Mais ? Je peux les enlever ?"


Il éclata de rire alors que je retirai vivement mes chaussures.

- "Ahhhh ... mes orteils sont encore en vie ! Incroyable !"


Puis je me dirigeai vers lui.

- "A nous deux, Monsieur Angel." Sans aucune hésitation, je passai les bras autour de son cou. "Nous avons d'abord une chose à régler ..."


Il me sourit et je sentis à nouveau mes jambes défaillir quand il passa ses bras autour de ma taille. Je sentis alors son parfum, une note délicatement verte et boisée de cèdre mêlée à du gingembre ou du citron vert. J'allai fermer les yeux quand on toqua à la porte.


Il s'écarta de moi, déposa un baiser sur ma tempe en maugréant :

- "Et meeeeerde." Dit Mick. "Je parie que c'est le room service. Je l'avais complètement oublié celui-là."


Il alla ouvrir la porte et j'entendis d'une oreille Mick remercier le serveur. Ce dernier avait également monté mon manteau et son écharpe. Je m'étais tournée vers les fenêtres et je me laissai porter par la sensation de vertige provoquée par la magnifique vue sur toute la ville. 


Derrière moi, j'entendis Mick refermer la porte. Il tamisa les lumières et s'approcha de moi sans bruit. Je voyais son reflet dans la vitre alors qu'il enlevait sa veste, ses chaussures et ses chaussettes. Je continuais de lui tourner le dos, sachant parfaitement l'effet que ma robe produisait. J'attendis un peu et je vis qu'il allait faire exactement ce que j'avais envie qu'il fasse. Mon cœur s'emballa quand il regarda mon reflet dans la vitre tout en retirant lentement ses gants sans me lâcher des yeux pour les poser sur la table à ma droite.


Toujours derrière moi, il murmura :

- "C'est une damnation, cette robe ... Vraiment ..."


Je retins ma respiration quand je vis sa main nue approcher à nouveau de mon dos. Je frémis quand je sentis ses doigts contre ma peau. Je l'entendis murmurer d'une voix un peu éraillée, presque tremblante :

- "C'est la première fois que je touche ta peau ..."


Cette fois, je n'eus pas besoin de dissimuler mon soupir de plaisir. Je laissai mon souffle devenir plus rapide, désordonné et je rejetai la tête en arrière. Quand ses lèvres effleurèrent ma nuque, je faillis perdre pied et je dus m'appuyer de la main contre la vitre pour ne pas défaillir. Il continua d'embrasser mon cou, l'effleurant des lèvres, le mordillant légèrement, provoquant des frissons qui ondulaient dans tout mon corps. Il murmura :

- "Voilà pourquoi j'adore quand tu t'attaches les cheveux ..." Ses mains continuèrent leur ballet dans mon dos jusqu'à ce qu'elles se posent sur le nœud qui retenait les deux manches de ma robe et il l'ouvrit. "ça aussi, j'ai eu envie de le faire pendant toute la soirée."


Le col tomba un peu sur mes épaules, dévoilant le début de ma poitrine. 

- "Magnifique. C'est bien mieux comme ça ..."Il effleura mon décolleté, suivant les bords du tissu. 


Je fermai les yeux tout en soupirant à nouveau de satisfaction. Ses mains caressèrent ensuite de nouveau mon dos et puis :

- "Ah, la voilà, la petite coquine ..." Et Mick fit lentement descendre la fermeture éclair de ma robe. 


Elle se trouvait sur le côté, dissimulée dans la couture sous la manche. J'eus l'impression qu'il prenait un temps infini à la faire avancer cran par cran. Quand elle fut ouverte, il passa la main sous le tissu et je frémis quand il caressa mon ventre, dessinant le tour de mon nombril. 


Il m'embrassa à nouveau dans le cou tout en raffermissant sa main autour de ma taille :

- "J'adore ... Tu es tellement ..." Sa voix se brisa et il mordit doucement mon épaule nue, provoquant un frisson de plaisir presque douloureux qui descendit jusque dans le creux de mes reins. Il imprima un peu plus ses dents dans mon épaule et je me raidis cette fois.


Il posa alors son front dans mon cou, écarta ses mains de moi et se tint ainsi, les mains en l'air, immobile. 

- "Mmmmm, il faut que je me calme. Je ne t'ai même pas encore embrassée. Tu l'as bien dit, chaque chose en son temps ..."


Je ne pus m'empêcher de rire, ravie de réaliser l'effet que je pouvais lui faire. Je l'entendis prendre une profonde inspiration, puis prononcer :

- "Tourne toi."


Il se redressa et je lui fis face. Je lui souris et tendis les mains vers lui :

- "Tu veux savoir un truc ? Moi aussi, il y a quelque chose que j'ai eu envie de faire pendant toute la soirée ..."


Sans le quitter des yeux, je défis un à un les boutons de sa chemise en commençant par le col.

- "Tu sais, je peux y arriver tout seul ..." Murmura-t-il en souriant.

- "Peut-être, mais ce n'est pas la question."


Je dégrafai ensuite son gilet et sortis la chemise de son pantalon, impatiente de toucher sa peau et découvrir sa texture sous mes doigts. Je le sentis frémir et je le vis fermer les yeux quand je frôlai enfin sa peau chaude et douce. Je remontai mes mains le long de son torse et quand j'arrivai à ses épaules, je fis glisser le tout au sol : chemise et gilet. Enfin ...

- "Voilà, c'est bien mieux comme ça." Osai-je prononcer.


Je me collai contre lui, pressant ma poitrine contre lui. Je passai les mains dans son dos et penchai la tête en arrière. 

- "Oh ... J'allais oublier une chose, Monsieur Angel ..."

- "Quoi donc, Docteur Natori ?"

- "Vous êtes-vous rasé seul, Monsieur Angel ?" Dis-je en passant mes doigts sur son visage. 


Il ferma les yeux, pressant un peu sa joue contre ma main, comme quand nous étions au bord de l'étang quelques semaines auparavant. Quand il rouvrit les yeux, il me sourit fièrement :

- "Oui, Docteur Natori. Comme un grand. Ca m'a pris du temps, mais je me suis rasé seul."

- "Très bien. Monsieur Angel, très bien. Je savais que vous y arriveriez. Alors venez par ici recevoir votre récompense et plus vite que ça ..."

- "Tes désirs sont des ordres, Docteur Natori..."



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