Notes au clair-obscur
Père, mère, pardonnez ma cruelle quête,
Je cours vers l'aube, sans baisser la tête.
Alicia, douce adelphe, princesse du destin,
Ne t'écroule pas sous l’ombre de ma fin.
C'était mon choix, ma mort, mes torts,
Le temps s'est arrêté, pas tes pétales d'or.
Efface le blâme, évite le remords,
Laisse à ton futur le droit d'éclore.
Esquie, peluche fidèle, ennemi de mes peurs
Dans la nuit noire, tu domptais mes heurts.
Monoco, ami loyal, au plus grand flair,
Tu chassais le doute d'un regard fier.
Mes compagnons, ma famille,
Vous m'avez aidé, mené jusqu'ici.
Le voyage s’achève, je réclame ma fin,
Que tout cela cesse, mon âme enfin s'éteint.
Cléa, mon aînée au regard de glace,
Malgré tout, je ne t'en veux pas.
Tu t'épuises pour que la douleur passe,
Néamoins, ton cœur déborde d'émoi.
Je veux apaiser ton froid, calmer ta haine,
Que notre famille renaisse, sereine.
Tu étouffes, tu portes les fardeaux,
C'est pourquoi je dois trouver le repos.
Je sens le voile qui s’obscurcit,
Chaque souvenir les retient ici.
Je supplie qu’on brise mes liens,
Qu’on libére ma famille de son destin.
Esquie, tu réponds toujours à l'appel,
Tu éloignes mes cauchemars du réel.
Monoco, mon frère, mon guide,
Quand je brandis l'épée, tu te fais égide.
Mes compagnons, ma famille,
Votre lumière m'éclaire, vos âmes brillent.
Le voyage s’achève, je réclame ma fin,
Que cela cesse, mon âme enfin s'éteint.
Alicia, souris, vis sans larmes sur tes joues,
Cléa, grande sœur, laisse fondre le silence entre vous.
Mère, laisse-moi partir, déleste ton cœur,
Père, veille sur elles, éloigne la rancœur.
L'avenir des Dessendre se dessinera,
Séchez vos larmes, car demain viendra.