Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 6

1478 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/09/2018 18:18

Chapitre 6

 

 

Le soleil tape fort en cette fin de matinée et il fait étouffant dans le van. Allongé sur le dos à côté de son amoureux, tous les deux nus et en sueur, Hugo tend un bras pour entrouvrir une petite fenêtre et faire un peu d’air.

 

Hugo : J’ai chaud, pfou... commente-t-il en poussant la petite vitre.

 

Bart : Je suis un peu moins maladroit maintenant, hein ?! répond Bart, une expression taquine sur son visage.

 

Hugo : Mouais... ajoute Hugo en faisant semblant d’être déçu.

 

Pendant un instant, Bart pense que son petit ami est sincère. Il le regarde, un peu stressé, puis comprend rapidement qu’il plaisante car Hugo ne peut pas retenir un rire.

 

Bart : Ah ouais, tu veux te moquer ? Tu vas voir ! Répond le jeune homme en roulant sur le côté, grimpant sur Hugo et commençant à le chatouiller à la taille.

 

Hugo étant très chatouilleux, il part dans un fou rire et se tortille sous la tendre torture de son petit ami.

 

Bart : Alors ? On fait moins le malin monsieur Quéméré ! Commente Bart, un grand sourire amusé sur son visage rosi par leur récente relation sexuelle.

 

Hugo : Ok, ok.

 

Bart : Ok quoi ? Dis-le.

 

Il ralentit un peu les chatouilles et les deux hommes se regardent dans les yeux, qui brillent de mille étoiles.

 

Hugo : Tu es très doué... répond-il en insistant sur le mot «très».

 

Bart : Vraiment ?

 

Hugo : Vraiment. Confirme le jeune kite-surfeur.

 

Le visage de Bart s’illumine d’une expression de bonheur et de sérénité. Au fond de lui, il était encore un peu incertain. Il manquait de confiance en lui mais Hugo vient de le rassurer et ça lui fait du bien. Il s’allonge sur son petit ami et ses mains viennent naturellement jouer dans ses cheveux, ses avant-bras appuyés des deux côtés. Hugo enroule ses bras autour de sa taille et le serre contre lui.

 

Hugo : Tu en doutais ?

 

Bart : Un peu... Je l’ai fait qu’avec Sara avant et... c’était pas toujours génial, selon ce qu’elle disait. Confie-t-il avec un peu de gêne.

 

Hugo : C’est elle qui n’est pas géniale. Toi tu es doux, tendre, attentionné... Je n’ai jamais eu un mec qui me donnait autant d’amour. Bart commence à rougir des compliments de son petit ami, il sourit avec émotion. Je suis sincère Bart. Avec toi, c’est beau, c’est magique. J’ai jamais ressenti ça. Je t’aime... avoue-t-il.

 

Le coeur du jeune Vallorta s’emballe, il a la chair de poule des pieds à la tête et un feu d’artifice explose dans ses yeux. Ce sont des mots qu’il a déjà entendu dans la bouche de son ex petite amie mais ils ne lui avaient jamais fait cet effet. Comme si, pour la première fois de sa vie, il ressentait enfin le véritable amour. Un sourire timide et ému se peint sur son visage.

 

Bart : Je t’aime Hugo... répond-il avec la plus grande sincérité du monde.

 

Le temps s’arrête dans le petit van bleu ciel. Leurs coeurs battent si vite que les deux amoureux les entendent dans leurs oreilles. Doucement, Bart penche la tête vers son petit ami et leurs lèvres se joignent dans un tendre et sensuel baiser. C’est lent, c’est attentionné, c’est beau. Bart réalise qu’enfin, il est pleinement heureux. Sans questions ni doutes, il sait qu’il est à sa place avec Hugo. Ils restent silencieux quelques instants après la fin de leur douce danse.

 

Hugo : Je ne sais pas pour combien de temps on pourra encore être aussi bien, toi et moi. Dit Hugo d’un air sombre.

 

Bart : Pourquoi tu dis ça ? Interroge Bart, les sourcils froncés par la perplexité.

 

Hugo : Ils ont mon ADN, Bart. Ils vont prouver que le gang des fleuristes, c’est moi. Je vais aller en taule...

 

Bart : Hey, parle pas comme ça. On va trouver une solution. Jusque là, tu t’en es sorti et ça va continuer.

 

Hugo : Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? L’avocat de ton grand-père est très fort mais il ne peut pas faire de miracle.

 

Bart : Les flics ne devraient pas avoir le résultat avant deux jours. D’ici là, on aura trouvé une idée. Je te laisserai pas aller en taule. Je te le promets.

 

Hugo : Ton optimisme est touchant mais là, je vois pas comment je pourrais m’en tirer. Je le savais quand j’ai commencé à cambrioler... je savais que ça faisait partie du jeu mais...

 

Bart : Mais quoi ?

 

Hugo : Avant je m’en foutais. Je n’avais aucune attache nul part, ça m’était égal d’aller en prison. Mais maintenant... Ses mains remontent des reins de Bart jusqu’à son visage qu’il prend avec tendresse... il y a toi. Je ne veux pas te faire de mal, surtout pas.

 

L’angoisse prend possession du jeune homme et elle transparaît sur son visage. Bart le rassure.

 

Bart : Ne t’en fais pas pour moi. Tu ne me feras aucun mal parce qu’il ne va rien t’arriver.

 

Hugo : Bart...

 

Bart : J’ai pensé à quelque chose...

 

Hugo : Quoi ?

 

Bart : Anna, ma mère biologique, c’est la compagne de Karim. Si je lui demande, peut-être qu’elle pourra essayer de savoir l’adresse du labo de la police scientifique.

 

Hugo : Et ? Questionne Hugo, un peu inquiet de savoir à quelle idée Bart pense.

 

Bart : Ça doit pas être beaucoup plus compliqué que de rentrer dans une villa sécurisée, non ?

 

Hugo : Non, non, non... répond Hugo d’un seul trait. Bart, c’est hors de question. Piquer deux, trois trucs à des mecs blindés de fric c’est une chose. Voler une preuve dans un labo de flics, c’est autre chose. Là c’est des années de prison qui se profile si on se fait prendre, tu comprends ?

 

Bart : On fera hyper gaffe ! Je suis sûr que tu peux craquer les plans du labo sur Internet. On évitera les caméras.

 

Hugo : C’est mort Bart, laisse tomber l’idée.

 

Bart : Mais je suis sûr que ça peut marcher, Hugo ! Si on pique l’échantillon, les flics n’auront plus rien contre toi et on pourra laisser tout ça derrière nous. Moi je suis prêt à le faire pour toi ! Je suis sérieux.

 

Hugo : Je ne veux pas que tu prennes un risque pareil pour moi.

 

Bart : Mais...

 

Hugo : C’est non Bart ! Cette conversation est terminée. Répond Hugo fermement.

 

Bart comprend la réaction de son petit ami même s’il est bien décidé à le faire changer d’avis. Mais il sait que pour le moment, il ne doit pas insister. Alors il hoche la tête sans un mot de plus. La fatigue de leur câlin passionné commence à se faire sentir. Il se remet sur son dos et ferme les yeux.

Hugo se glisse dans ses bras et pose la tête au creux de son épaule mais il n’arrive pas à trouver le sommeil. La réaction de Bart l’inquiète. Il sent que son compagnon est prêt à faire n’importe quoi pour l’aider, même à prendre des risques insensés pour sa sécurité, et ça, Hugo ne le permettra pas. Il aime bien trop Bart pour ça. Pendant de longues minutes, il réfléchit et se questionne pour trouver une solution à tout ce bazar. Il finit par comprendre qu’il n’y en a qu’une seule... Alors il attend d’entendre le souffle lent et profond de son homme, signe qu’il est endormi, et il se rhabille. Il prend une feuille de papier et un stylo, et laisse un mot à Bart. Une fois la note écrite, il la pose près de son chéri endormi. Puis il se penche vers lui, dépose un tendre baiser sur sa joue et lui murmure un doux « je t’aime ». Il prend son téléphone et sort du van en silence pour ne pas le réveiller. Il compose le numéro de maître Amalric.

 

Hugo : Maître, c’est Hugo Quéméré. Pouvez-vous me rejoindre au commissariat dans trente minutes s’il vous plaît ? Je vais avoir besoin de vous. 

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