Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 19

3037 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/12/2018 15:05

Chapitre 19

 

 

Les deux compagnons ont célébré cette bonne nouvelle en faisant l’amour. Hugo est allongé sur le canapé avec Bart dans ses bras. Il joue tendrement avec ses cheveux pendant que le jeune lycéen fait de petits cercles affectueux avec le bout de ses doigts sur le torse de son amant. Il fait bon savourer ce genre de moments après toutes les galères qu’ils ont supporté ces dernières semaines.

 

Hugo : L’avantage des disputes, c’est qu’après on se réconcilie.

 

Bart : C’est sûr que vu comme ça... Répond le jeune homme en riant à moitié. Mais j’ai détesté qu’on s’engueule. C’était la première fois.

 

Hugo : Et ça ne sera sûrement pas la dernière, mon petit chat. J’aime pas ça non plus mais on ne pourra pas passer toute notre vie à être toujours d’accord.

 

Bart : Toute notre vie ? Répète-t-il avec un grand sourire en levant la tête vers son amoureux. Tu te sens de me supporter aussi longtemps ?

 

Hugo : Hum, je sais pas... Plaisante-t-il.

 

Bart : Petit con. Rétorque Bart d’un ton rieur.

 

Hugo : On est le sept aujourd’hui ?

 

Bart : Ouaip, pourquoi ?

 

Hugo : Dans deux jours, c’est notre trimiversaire.

 

Bart : Qu’est-ce que c’est que ça ? Demande Bart, les sourcils froncés et amusé.

 

Hugo : Nos trois mois ensemble.

 

Bart : Owwwh... Réagit-il en faisant une moue attendrie.

 

Hugo : Et je compte bien te préparer une surprise super romantique.

 

Bart : J’ai hâte... Ils se font un petit bisou qui claque.

 

Hugo : Demain, je commencerai à chercher un boulot.

 

Bart : Rien ne presse. Après tout ce que tu as subi ces dernières semaines, tu as aussi le droit de souffler un peu.

 

Hugo : Il vaut mieux que je m’y mette le plus tôt possible, Bart. Je n’ai strictement rien sur mon CV à part passionné de kitesurf. J’ai arrêté mes études à la mort de ma mère et ensuite bah tu sais ce qui s’est passé. C’est pas ça qui va emballer les employeurs.

 

Bart : Tu sais, j’étais sérieux tout à l’heure quand je t’ai proposé de travailler au domaine. Je sais que tu veux te débrouiller tout seul, j’ai bien compris. Mais sache quand même que si tu changes d’avis, tu as une place ici. Dit-il avec une douce tendresse sur le visage.

 

Hugo : Merci... Répond-il dans un souffle. Mais je vais y arriver sans ton généreux coup de main. Je veux que tu puisses être fier de moi.

 

Bart : Mais je le suis déjà, Hugo !

 

Hugo : Et puis ça me fera du bien de sortir un peu, de voir du monde pendant que tu seras au lycée.

 

Bart : A propos de ça, il y a quelque chose qu’il faut que je te dise. C’est ma dernière semaine au lycée.

 

Hugo : Quoi ??

 

Bart : C’est pas ce que tu crois. Je n’arrête pas les cours, juste le lycée. Je me suis inscrit aux cours par correspondance.

 

Hugo : Pourquoi ?

 

Bart : J’en ai marre d’aller au bahut, je me sens trop en décalage avec les autres. Ils en sont encore tous à des trucs de gamins et moi... je sais pas j’ai l’impression d’avoir avancé plus vite.

 

Hugo : C’est sûr qu’avec tout ce que tu as vécu avec ta famille et avec moi, tu as mûri. Mais est-ce que tu es sûr que de ne plus aller en cours, c’est une bonne solution ?

 

Bart : Ne t’en fais pas, je sais déjà tout ce que j’ai à savoir pour être prêt au bac.

 

Hugo : Mais ça veut aussi dire que tu vas t’éloigner de tes amis, j’aime pas trop l’idée.

 

Bart : Mais non, ça ne m’empêchera pas de les voir quand je veux. Je vais juste avoir plus de temps pour que mon grand-père me forme, et plus de temps pour toi aussi. Hugo n’a pas l’air totalement convaincu, il s’inquiète pour son homme. Allez, fais pas cette tête. Tout ira bien, tu verras.

 

Hugo : C’est pas quelque chose que tu as fait en cinq minutes. Tu devais y penser depuis un moment.

 

Bart : Oui, ça fait un moment que je m’en occupe. Je t’avoue que toutes ces semaines sans toi, ça m’a fait beaucoup réfléchir et je me suis dit qu’il fallait que j’avance pour que quand tu sortes, on puisse construire quelque chose de sérieux. Hugo le regarde d’un air profond en silence. Ça te fait pas peur ce que je te dis au moins ?

 

Hugo : Pourquoi peur ?

 

Bart : Parce que tu as parcouru le monde ces deux dernières années. Tu étais libre de faire ce que tu voulais, quand tu voulais. Et là je parle de construire, je te demande de vivre avec moi...

 

Hugo : Si j’avais peur de quoi que ce soit, je serais déjà parti en courant, tu ne crois pas ? Je n’ai pas accepté de vivre avec toi juste pour te faire plaisir ou ne pas te vexer, mais parce que j’en ai envie. Bart lui fait un grand sourire d’une oreille à l’autre, ce qui fait fondre son amoureux. Embrasse-moi... Lui demande-t-il d’une voix suave.

 

C’est une demande que Bart ne peut refuser alors avec sensualité, il capture la bouche de son amant. Leur baiser est à la fois doux et passionné. Leurs lèvres se caressent et se goûtent. A chaque seconde de cet échange intime, leurs battements de cœur s’accélèrent tellement leur amour les transporte. C’est fou à quel point Bart se sent amoureux, il n’avait jamais ressenti ça avant.

 

Bart : Je t’aime.

 

Hugo : Moi aussi.

 

Bart : Non mais dis-le moi. Demande-t-il d’un air de chiot tout timide.

 

Hugo : Je t’aime, de tout mon coeur.

 

Bart répond par un sourire, ferme les yeux et niche sa tête au creux du cou de son amoureux. Hugo le serre bien fort dans ses bras et ils restent ainsi un moment. Puis Bart attrape son portable dans sa poche de pantalon, qui gît par terre près du canapé, et appelle sa mère.

 

Bart : Salut Mams.

 

Flore : Bonjour ma beauté, ça va ?

 

Bart : Impeccable. Dis-moi, tu fais quelque chose ce midi ?

 

Flore : Non rien de spécial. Tu veux qu’on déjeune ensemble ?

 

Bart : Oui, je veux te présenter Hugo.

 

Les deux amoureux échangent un regard. Hugo sourit à son ange blond.

 

Flore : Euh, oui d’accord. Bien sûr. Répond-elle avec une pointe de surprise.

 

Bart : On se dit treize heures à la maison ?

 

Flore : D’accord. A tout à l’heure ma beauté.

 

Bart : A toute, bisous. Il raccroche et pose le portable à côté de lui sur le canapé.

 

Hugo : Ça me stresse un peu ce déjeuner, j’espère que ça va bien se passer.

 

Bart : Mais oui t’en fais pas. Ma mère a mis le temps mais elle a accepté notre couple.

 

Hugo : Ouais mais comment elle va prendre le fait qu’on va vivre ensemble ? Peut-être qu’elle va trouver que tu vas trop vite ?

 

Bart : Ah bah ça, qu’elle le prenne bien ou mal ça ne changera rien à ma décision.

 

Hugo : Je sais mais je ne veux pas que tu te brouilles avec ta mère, tu le sais.

 

Bart : Arrête de stresser, je suis sûre qu’on va passer un bon moment.

 

 

Aux environs de 13 heures, le van bleu ciel se gare devant chez Flore. Bart ouvre la porte avec sa clé et les deux amoureux entrent. L’ex-maire les accueille chaleureusement. Le déjeuner se passe sous de bonnes auspices jusqu’à ce que Bart fasse une annonce au dessert.

 

Bart : Ce déjeuner s’était pour que tu rencontres Hugo mais aussi pour une autre raison.

 

Flore : Je t’écoute mon grand, qu’est-ce qu’il y a ?

 

Bart : Hugo et moi, on va vivre ensemble dans la maison des gardiens au mas.

 

Le jeune homme n’a pas vraiment pris de gants pour informer sa mère de sa décision. Hugo voit tout de suite qu’elle accueille la nouvelle avec surprise et réticence.

 

Flore : Pardon ? Elle jette un regard à Hugo. C’est toi qui a demandé ça à mon fils ?

 

Bart monte immédiatement au créneau pour défendre son amoureux.

 

Bart : Ne commence pas à t’en prendre à Hugo ! C’est mon idée et c’est moi qui lui ai proposé.

 

Flore : Mais enfin Bart, tu es bien trop jeune pour t’installer avec quelqu’un.

 

Bart : Tu sais que c’est débile ce que tu dis ? Je te rappelle que Sara a vécu des semaines ici.

 

Flore : Cela n’a rien à voir. On l’a hébergé parce qu’elle n’avait nulle part où aller.

 

Bart : N’empêche que j’ai vécu avec ma copine donc je ne vois pas la différence.

 

Flore : La différence, c’est que Sara et toi vous viviez ici.

 

Bart : Ah je vois. Ce que tu veux dire, c’est que tu ne pourras plus me surveiller comme un petit gamin. Commence-t-il à s’énerver un peu.

 

Hugo : Bart, ne t’énerve pas. Ta mère est surprise, c’est normal. Essaie-t-il d’apaiser son amoureux.

 

Bart : C’est pas juste de la surprise là. Elle recommence à me traiter comme un gamin et ça m’énerve.

 

Flore : Parce que tu crois que c’est très mature ta décision ?

 

Bart : Bah oui, je trouve. Hugo et moi, on s’aime et on veut vivre ensemble. C’est une réaction d’adulte.

 

Flore : Que tu sois amoureux de Hugo je le conçois mais pourquoi te précipiter à emménager avec lui ? Vous avez tout le temps.

 

Bart : Bon tu m’as gavé là. Dit-il en se levant de sa chaise. Tu viens Hugo, on y va.

 

Hugo est embarrassé de la façon dont la situation a tourné mais il ne réplique rien pour ne pas envenimer les choses. Alors il se lève également.

 

Flore : Bart, ne pars pas comme ça, on n’a pas fini de parler.

 

Bart : Si ! Répond-il d’un ton glacial. Si, on a fini de parler. Comme d’habitude, tu ne me comprends pas mais tu me juges et tu veux décider pour moi. Je suis majeur donc peu importe ce que tu dis, tu ne peux pas m’empêcher de vivre avec Hugo. Je passerai dans la semaine chercher toutes mes affaires. Bonne fin de journée.

 

Et sur ces mots, il tourne les talons et lui et Hugo quittent la maison. Ils parlent sur le chemin du retour.

 

Bart : Je suis désolé de t’avoir imposé ça.

 

Hugo : Tu n’as pas besoin de t’excuser, Bart. Et puis ne t’en fais pas, ça ne durera pas longtemps cette petite brouille. Ta mère est quelqu’un de bien, elle est juste très protectrice.

 

Bart : Ah ça, c’est peu de le dire. Elle est étouffante, oui.

 

Hugo : Au moins, elle t’aime. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Répond-il d’un air triste et dans le vague.

 

Bart : Je suis un idiot... Dit-il d’un air gêné. Je me plains sans penser à ce que ta mère t’a fait subir dans ton enfance. J’ai pas oublié ce qu’a dit le juge. Tu sais que si tu veux m’en parler, tu peux.

 

Hugo : Je sais, Bart.

 

Bart : N’importe quelle heure, n’importe quel jour. Je suis toujours là pour toi. Ajoute le jeune homme d’une voix douce tout en prenant tendrement la main droite de son amoureux, qui conduit.

 

Hugo : Je t’aime mon petit chat. Déclare amoureusement le jeune surfeur.

 

Bart : Je t’aime aussi mon coeur.

 

 

Deux jours plus tard, c’est l’anniversaire des trois mois du couple. Bart a cours jusqu’à 18 heures, ce qui laisse le temps à Hugo de lui préparer une belle surprise.

Le jeune Vallorta est en cours de SVT lorsqu’il reçoit un sms de son amoureux.

 

« Hey beau gosse. Je passe te chercher après tes cours. On va fêter notre trimiversaire comme il se doit.»

 

Le message fait pouffer Bart de rire. Ce fameux trimiversaire l’intrigue et il a hâte de voir ce que son chéri lui a réservé. Il répond discrètement.

 

« Et par fêter, tu veux dire faire l’amour comme des oufs toute la nuit ?»

 

« Haha entre autre oui. Mais il y a une belle surprise et un cadeau qui t’attendent.»

 

« C’est quoi mon cadeau ??»

 

« Rêve pas, je ne vais pas te le dire. Tu verras ça tout à l’heure.»

 

« Oh allezzzzz s’te plaît dis moi...»

 

« Non, non monsieur curieux. Un peu de patience, tu finis dans 40 minutes.»

 

« C’est malin maintenant je vais penser qu’à ce cadeau mdr.»

 

« J’espère qu’il te plaira en tout cas. A toute petit chat.»

 

« A toute, petit coeur.»

 

Pendant tout le reste du cours, le jeune Vallorta n’écoute plus un mot de ce que dit sa professeur. Son esprit se perd à chercher ce qu’a bien pu lui préparer son amoureux. Et enfin la cloche sonne, le cours se termine. Il enfourne ses affaires dans son sac à dos et trace hors de la classe. Il dévale les marches le plus vite possible et rejoint Hugo, qui l’attend devant son van.

 

Hugo : Salut toi.

 

Bart lui répond par un petit baiser sur les lèvres et un sourire.

 

Bart : Alors c’est quoi ma surprise ? Et mon cadeau ? Demande-t-il avec l’excitation et la fébrilité d’un enfant de huit ans.

 

Hugo éclate de rire à la vue de l’adorable visage de son petit ami.

 

Hugo : Tu n’as aucune patience. Répond-il avec humour.

 

Bart : Non pas du tout, je veux trop savoir.

 

Hugo : Grimpe dans le van, je t’emmène quelque part.

 

Bart : Et bien sûr, tu ne vas pas me dire où.

 

Hugo : Évidemment que non. Surprise surprise.

 

Bart peste avec un petit « grrrr », ce qui fait rire Hugo, et monte à la place passager. Pendant qu’ils roulent vers le mystérieux lieu, ils se racontent leur journée. Puis ils arrivent à destination à la plage de la Corniche, déserte à cette époque de l’année. Ils sortent du van et immédiatement Bart aperçoit la surprise de son petit ami. Sur la plage, il y a quatre grands flambeaux allumés disposés en carré, qui entourent ce qui ressemble à un pique-nique romantique. Il regarde Hugo et lui sourit.

 

Hugo : Ça te plaît ?

 

Bart : J’adore !! Répond-il touché par l’attention qui lui est offerte.

 

Hugo : Installe-toi, je reviens tout de suite.

 

Bart s’exécute et s’assoit en tailleur sur la couverture posée sur le sable. Quelques instant plus tard, son homme revient avec un gros paquet dans les bras.

 

Bart : Ohlala c’est quoi ?

 

Hugo : Bah ouvre... Répond-il en s’asseyant près de lui.

 

Le jeune homme prend la boîte sur ses genoux, soulève le couvercle et là... il n’en croit pas ses yeux. Complètement ahuri de surprise, il regarde Hugo les yeux brillants d’émotion et un visage totalement attendri.

 

Bart : Oh mais... Il regarde à nouveau dans la boîte et prend son cadeau dans les bras. Mais t’es trop mignon toi !!

 

Il serre tendrement la petite boule de poils noire et blanche aux yeux bleus qui jappe à n’en plus finir. Un adorable petit berger Australien qui lèche tendrement les mains de Bart.

 

Hugo : Il s’appelle Kite.

 

Bart : Kite ? Répète, totalement attendri, le jeune homme. Comme kitesurf ?

 

Hugo : Exactement. Je me suis dit que c’était le nom parfait pour notre petit chien.

 

Bart : Je m’attendais tellement pas à ça !

 

Hugo : Mais euh... ça te fait plaisir ? Demande le jeune surfeur, hésitant.

 

Bart : Carrément ! Il est trop beau, j’y crois pas ! Répond-il en couvrant le chiot de bisous.

 

Hugo : Le fait que tu me demandes de vivre avec toi, c’était la plus belle preuve d’engagement que tu pouvais me donner. Alors j’ai pensé que moi aussi, je devais te prouver mon engagement. Et je me suis dit que ce petit chiot... c’était une bonne idée. C’est le nouveau membre de la famille...

 

La belle déclaration de Hugo fait briller mille étoiles dans les yeux de Bart.

 

Bart : Oui... la famille Vallorta-Quéméré. Ou Quéméré-Vallorta, comme on veut.

 

Kite jappe à nouveau et saute dans les bras de Hugo qui rit à gorge déployée. Les deux amoureux s’embrassent passionnément et, avant d’entamer leur romantique dîner, font quelques photos avec leur petite boule de poils. 

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