Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 33

2499 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/02/2019 00:27

Les deux amoureux se détendent dans le bain en silence pendant un bon moment avant que Bart ne reprenne la parole.

 

Bart : Il y a longtemps que je n’avais pas été malade comme ça. C’est ouf, on dirait qu’un camion m’a roulé dessus.

 

Hugo : Pour le coup, c’est pas la moitié d’une grippe que tu nous fais.

 

Bart : Mais ton truc aux huiles essentielles, ça fait du bien.

 

Hugo : C’est vrai ?

 

Bart : Ouais. La migraine et les courbatures s’atténuent. Je dis pas que je me sens bien mais un peu moins pire au moins.

 

Hugo : Ah tant mieux. Je t’en referai un plus tard dans la journée.

 

Comme Bart a le visage niché dans son cou, Hugo peut sentir l’évolution de la fièvre.

 

Hugo : Je pense que ta fièvre baisse. C’est une bonne nouvelle.

 

Bart : Ouais je me sens un peu moins... comme une saucisse sur un barbecue.

 

Hugo : Hahahahaha.... La remarque fait éclater Hugo de rire.

 

Bart : Je te jure, j’avais l’impression de griller de l’intérieur.

 

Hugo : Et là tu te sens comment ? Dit-il un peu plus sérieusement.

 

Bart : Comme si j’avais couru deux marathons. Et qu’une petite batterie jouait dans ma tête sans ma permission.

 

Hugo : Une fois sorti du bain, c’est retour au lit monsieur Vallorta. Verre d’eau et dodo.

 

Bart tourne la tête vers lui et esquisse un sourire.

 

Bart : Tu fais des rimes. Mon petit cœur poétise.

 

Hugo : Ton petit cœur veut surtout que tu ne finisses pas à l’hosto à cause de cette saleté de grippe.

 

Bart : T’inquiète pas, ça va aller.

 

À peine dit-il cela qu’une intense fatigue s’empare de lui. Il a l’impression qu’il va s’endormir sur place. Avec des tout petits yeux, il regarde son amoureux.

 

Hugo : Je crois qu’il est grand temps que tu retournes te coucher.

 

Bart : Je suis désolé... ça me prend d’un coup.

 

Hugo : Tu as la grippe, Bart. C’est normal. Attends, bouge pas. Je vais sortir en premier.

 

Ce qu’il fait immédiatement. Il enroule une serviette autour de sa taille puis attrape son amoureux dans la baignoire. Clairement, il n’a pas la force de sortir tout seul. Alors de nouveau, il le porte. Il le pose au sol quelques instants, le temps d’attraper son peignoir. Bart se tient au mur. Puis Hugo l’aide à enfiler son peignoir. Le pauvre chat tremble comme une feuille. Visiblement, la grippe fait un nouvel assaut.

 

Hugo : Viens là. Dit-il simplement en le reprenant dans ses bras.

 

Bart est bien dans les bras musclés de son homme. Il est en sécurité. Hugo le dépose dans leur lit et remonte la couette sur lui, tout en lui laissant son peignoir.

 

Hugo : Maintenant, il faut que tu dormes mon chat. Je vais te préparer un petit en-cas et quand tu te réveilleras, tu grignoteras.

 

Bart : Merci... Je t’aime. Bredouille-t-il déjà à moitié endormi.

 

Hugo : Je t’aime aussi.

 

Puis il dépose un tendre baiser sur sa joue, s'habille sans faire de bruit et sort, laissant son amoureux dormir. Il se rend dans la cuisine et s’attelle à couper une banane en rondelles qu’il mélange ensuite à du muesli dans un bol. Il met le tout au frigo. Une fois que Bart sera réveillé, il mettra le lait dans son mélange et fera chauffer une poignée de secondes au micro-ondes. Cela devrait l’aider à reprendre quelques forces.

Le petit Kite sent bien que quelque chose n’est pas comme d’habitude. Il regarde Hugo avec des yeux innocents. Le jeune surfeur s’accroupit pour lui faire des caresses.

 

Hugo : Papa Bart est malade. Il faut être sage aujourd’hui Kite, d’accord ? On n’aboie pas et on ne saute pas sur le lit. Dit-il d’un ton à la fois doux et sûr de lui. Le chiot lèche affectueusement la main de son maître. J’imagine que c’est ta façon de me dire oui, petit bonhomme.

 

Le jeune homme met ensuite ses chaussures et son manteau. Il est temps d’aller faire sa balade matinale à Kite. Et il faut aussi qu’il prévienne Maxime... Le chiot en laisse, ils sortent tous les deux sous le soleil hivernal de ce dernier jour de l’année.

 

Maxime : Allô ?

 

Hugo : Salut Max, c’est Hugo. Je ne te dérange pas ?

 

Maxime : Non pas du tout. Je traîne au lit mais je suis réveillé depuis un moment. Ça va ?

 

Hugo : Moi oui mais Bart, pas trop.

 

Maxime : Ah ? Qu’est-ce qu’il a ?

 

Hugo : La grippe.

 

Maxime : Oh merde.

 

Hugo : Comme tu dis. Il est cloué au lit. Je suis désolé mais du coup, on pourra pas venir ce soir. Il ne peut pas mettre un pied devant l’autre et je ne veux pas le laisser tout seul.

 

Maxime : Bah oui je comprends tout à fait. C’est vraiment con que ça tombe aujourd’hui mais t’inquiète, il n’y a pas de soucis.

 

Hugo : Vraiment désolé de tous vous lâcher au dernier moment mais là, c’est pas possible autrement.

 

Maxime : Non mais aucun soucis Hugo. Le plus important c’est que Bart se soigne. On se fera une fête spéciale nouvel an en retard plus tard.

 

Hugo : Merci, c’est cool de ta part !

 

Maxime : De rien. Je vous souhaite une bonne soirée malgré tout. Vous êtes en amoureux, ça devrait aller.

 

Hugo : Oui exactement, c’est le plus important. Même si bien sûr, je préférerais que Bart ne soit pas malade. Le pauvre, il est dans un état.

 

Maxime : A ce point ?

 

Hugo : Il ne tient littéralement pas debout. Je le porte pour qu’il se déplace.

 

Maxime : Ah ouais quand même... Dit-il d’un ton un peu inquiet. Mais ça va aller ou bien ?

 

Hugo : Oui ne t’en fais pas. Ta grand-mère, enfin votre grand-mère est passée tout à l’heure. Il a des médicaments et je surveille sa fièvre. Là il dort pour l’instant et quand il se réveillera, je le ferai manger un peu.

 

Maxime : Ok. Je te fais confiance pour prendre soin de lui.

 

Hugo : T’inquiète, tu peux.

 

Maxime : Ouais je sais. Bon bah écoute mec, tu dis à Bart qu’on pense à lui et puis une fois que j’aurais émergé demain, je passerai vous voir, ok ?

 

Hugo : Ok ça marche ! Bonne teuf ce soir ! A plus.

 

Maxime : Merci. Salut.

 

Hugo raccroche puis glisse son portable dans sa poche. Pendant un bon quart d’heure, il promène Kite qui se défoule en courant dans l’herbe puis il rentre. Épuisé par sa balade, le petit chiot s’endort dans son panier. Hugo se dirige à pas feutrés vers la chambre et sans faire de bruit, entrouvre la porte. Son amoureux dort toujours. Il est sur le dos, emmitouflé jusqu’au cou. Seule sa tête dépasse de la couette. Le jeune homme referme délicatement la porte et retourne au salon. Il allume la télévision et s’installe sur le canapé. Vers 11h45, il reçoit un texto. Il le lit et ne peut s’empêcher d’avoir une tendre réaction. Le message dit juste « Hey ».

 

Hugo : Hey... Dit-il en entrant dans la chambre.

 

Bart : Salut. Répond le jeune homme, un sourire aux coins des lèvres.

 

Hugo : Comment ça va ? Ajoute-t-il en s’asseyant au bord du lit à côté de son chéri.

 

Bart : Dormir m’a fait du bien. Je ne vais pas courir un cent mètres mais bon.

 

Hugo : Cool. Bart se relève un peu en position semi-assise. Hugo lui sert un verre d’eau accompagné d’un Ibuprofène. Tiens, prends ça.

 

Bart : Merci.

 

Le portable de Bart vibre. C’est Flore qui essaie de l’appeler, comme depuis les derniers jours. Le jeune homme rejette son appel.

 

Bart : Oh elle me saoule elle.

 

Hugo : Bart... Tu ne lui as pas parlé depuis presque une semaine, c’est normal qu’elle insiste.

 

Bart : Et je ne suis pas prêt de le faire.

 

Hugo ne répond rien, il sait que ça ne sert à rien. Bart ne changera pas d’avis. En tout cas, pas pour l’instant. Inutile de l’énerver alors qu’il est grippé. Alors il change de sujet.

 

Hugo : Un petit creux ? Bart fait une moue bof bof.

 

Bart : Pas trop mais je veux bien essayer ta recette magique quand même.

 

Hugo : Je vais te chercher ça.

 

Il ressort de la chambre et va en cuisine pour finir de préparer le petit en-cas de son amoureux. Pendant ce temps-là, Kite se glisse dans leur chambre et s’assoit près de son maître au sol. Hugo revient.

 

Hugo : Voilà, c’est prêt.

 

Bart : J’ai un visiteur.

 

Hugo : Il joue les garde-malades.

 

Bart : Viens... Kite, viens... Dit-il en tapotant sur le bord du matelas pour lui faire signe de sauter.

 

Le chiot s’exécute et saute sur le lit puis se roule en boule, de l’autre côté de Bart, laissant ainsi la place à Hugo pour s’asseoir au bord du lit. Le petit chiot pose sa tête sur son maître et le regarde avec tendresse. Bart le caresse affectueusement.

 

Hugo : Je lui ai dit d’être sage avec toi.

 

Bart : Il est trop adorable. Répond-il en souriant. Tu es le meilleur chien du monde. Ajoute-t-il en direction de la petite boule de poils câline. Bon allez, goûtons à ça.

 

Il prend une cuillère à soupe du muesli à la banane spécialement concocté par son amoureux. Même s’il n’a pas une grande faim, il arrive à avaler quelques cuillères. Mais il doit vite s’arrêter. Son estomac n’est pas bien vaillant.

 

Bart : Je peux pas plus... je suis désolé.

 

Hugo : C’est déjà pas mal. Un demi-bol c’est mieux que rien du tout.

 

Bart : Au fait, pour ce soir...

 

Hugo : T’en fais pas à propos de ça, j’ai appelé Max, je l’ai prévenu qu’on ne venait pas. Il a dit qu’il passerait nous voir demain.

 

Bart : Quoi ? Répond-il étonné.

 

Hugo : Bah il passera nous voir demain dans la journée.

 

Bart : Non mais comment ça «on» ne vient pas ?

 

Hugo : Tu ne comptes quand même pas sortir dans ton état ??

 

Bart : Moi non, mais toi oui.

 

Hugo : Bien sûr. Je vais aller faire la fête et te laisser en P.L.S au fond du lit... Répond-il d’un ton deuxième degré. Puis je te souhaite la bonne année en Face Time, au calme hein.

 

Bart : Hugo, je suis malade mais c’est pas une raison pour que tu ne passes pas une bonne soirée.

 

Hugo : Je reste avec toi, c’est non négociable. Il va pour ajouter quelque chose mais quelqu’un sonne à la porte. J’y vais, je reviens.

 

Le jeune surfeur quitte la pièce quelques instants. Bart se met à ruminer. Non seulement il n’est pas bien physiquement mais il se met à culpabiliser d’empêcher malgré lui Hugo d’aller faire la fête. Il se rallonge, sur le côté. Est-ce que c’est sa fragilité physique qui entraîne une fragilité émotionnelle ? Possible car il ne peut retenir des petites larmes qui roulent sur ses joues. Hugo revient.

 

Hugo : C’était rien, juste le facteur qui... Il se coupe lorsqu’il voit son amoureux pleurer. Il s’assoit sur le bord du lit à côté de lui. Bah mon chat, qu’est-ce qu’il y a ? Tu as mal ? Bart fait signe non de la tête. Pourquoi tu pleures alors ? Dis-moi.

 

Bart : Je te gâche ton réveillon. Au lieu de t’amuser, tu vas veiller sur une loque qui va sûrement dormir la moitié du temps. C’est nul.

 

Hugo : Heyyy... Dit-il en caressant tendrement ses cheveux d’or. Ne dis pas de bêtises, tu ne gâches rien du tout. Tu es mon homme, c’est normal que je m’occupe de toi quand tu en as besoin.

 

Bart : Et du coup, tu vas passer la nouvelle année au chevet d’un gars qui peut même pas aller à la salle de bain tout seul. Super. Répond-il la voix fragile et des petites larmes aux coins des yeux.

 

Hugo : Tout ce que je veux pour ce réveillon, c’est le passer avec l’homme que j’aime. Le reste... je m’en fous. Rétorque-t-il amoureusement. On a été suffisamment séparés comme ça, non ? Bart le regarde dans les yeux, touché par sa réplique. Allez, viens là...

 

Sur ces mots, il se penche vers son amoureux et le prend tendrement dans ses bras en le relevant un petit peu vers lui. Bart niche sa tête au creux de son cou, les yeux fermés. Hugo lui caresse le dos d’une main tandis que l’autre le tient bien fermement contre lui. Pour redonner le sourire à son ange blond, il cite quelques paroles d’une chanson de Bénabar.

 

Hugo : On s’en fout, on n’y va pas. On a qu’à se cacher sous les draps. On commandera des pizzas. Toi, la télé et moi. 

 

Ça marche, Bart retrouve un petit sourire.

 

Bart : Ok mais si tu ne chantes pas alors. Dit-il avec humour.

 

Hugo : Et voilà, mon rêve d’être une star est tué dans l’oeuf. Répond-il sur le même ton.

 

Bart : Je préfère. Après tu aurais eu des milliers de fans. Ça m’aurait fait beaucoup trop de monde de qui être jaloux.

 

Hugo : Aucune chance, Vallorta. Je n’aime que toi.

 

Bart lui sourit alors tendrement et pose la main sur sa joue. Son pouce fait d’affectueux mouvements sur sa peau chocolatée.

 

Bart : Tu es ma star à moi. 

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