Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 35

1887 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/03/2019 18:58

Chapitre 35

 

 

Quelques jours plus tard, Bart va beaucoup mieux. La grippe est passée. Hugo s’est consciencieusement occupé de lui. Il l’a chouchouté. Il l’a veillé quand il allait mal. Maintenant, tout est revenu à la normale. Le jeune homme est parti deux jours à Paris pour des séances photos. Il rentre en fin d’après-midi et Bart lui a préparé une soirée romantique en amoureux pour le remercier d’avoir pris soin de lui.

 

Sur le quai, Bart attend impatiemment que le tgv entre en gare. Il est un peu en retard et le jeune homme trépigne comme un gamin. Quarante-huit heures sans son chéri c’est long et il a hâte de le revoir. Puis enfin il aperçoit la tête du train qui arrive. Les portes s’ouvrent, les gens commencent à descendre. Une foule d’inconnus à qui Bart ne fait absolument pas attention. Le seul visage qui l’intéresse, c’est celui qu’il voit derrière une dame d’une soixantaine d’années. Leurs yeux se trouvent immédiatement comme par réflexe et ce lien magique entre eux leur fait oublier tout le reste. De grands sourires illuminent leurs visages et ils marchent l’un vers l’autre. Ils se donnent un baiser appuyé.

 

Bart : Salut toi.

 

Hugo : Salut. Répond-il avec un grand sourire. Il sort son bras de derrière son dos et révèle un gros bouquet de roses rouges. Tiens mon chat.

 

Bart : Oh... Ses joues rosissent d’émotion. Merci mon coeur. Elles sont trop belles.

 

Le jeune homme est touché par l’attention si romantique de son amoureux. Il n’y a pas qu’aux femmes qu’on peut offrir des fleurs et il trouve adorable de recevoir un aussi beau bouquet plein de rouge passion. Il prend le bouquet et embrasse de nouveau son petit coeur en chocolat avec une tendre douceur.

 

Hugo : C’est pour te montrer à quel point tu m’as manqué.

 

Bart : Toi aussi. Ça s’est bien passé à Paris ? Demande-t-il tout en commençant à sortir de la gare avec son chéri à ses côtés.

 

Hugo : Oui impeccable. C’était sympa. On a shooté sous la tour Eiffel, sur le pont des Arts et devant la pyramide du Louvre.

 

Bart : J’ai hâte de voir les photos !

 

Hugo : T’inquiète je te montrerai les épreuves quand le photographe me les enverra. Et toi, ces deux petits jours en célibataire c’était comment ?

 

Bart : Mortellement chiant et sexuellement déprimant. Répond-il en faisant une petite moue rigolote ce qui fait rire Hugo.

 

Hugo : Encore heureux que tu ne m’as pas dit que sexuellement c’était l’éclate. Je t’aurais demandé avec qui... Blague-t-il.

 

Bart : Mais tu ne savais pas ? Je suis la love machine de Sète. Les mecs, les filles, je prends tout ce qui passe. Continue-t-il sur le ton de la rigolade.

 

Hugo : La love machine ? C’est quoi cette expression des années 90 là ? Répond-il en riant.

 

Bart : Tu vas voir toi, espèce de petit moqueur ! Ajoute le jeune homme en le poussant gentiment sur le côté.

 

Les amoureux sortent de la gare, riant toujours de leurs idioties. Arrivés devant la voiture, Bart ouvre le coffre et y dépose délicatement son beau bouquet pendant que Hugo monte côté passager. Puis Bart le rejoint à la place conducteur. Il sort un bandeau noir de sa poche, le place sur les yeux de son amoureux et le noue derrière sa tête.

 

Bart : J’ai une surprise pour toi.

 

Hugo : Mmh j’adore... On se croirait dans cinquante nuances de Grey. Répond-il en référence à la couleur du bandeau. Tu vas m’emmener dans un endroit secret et me faire l’amour à l’aveugle ? Demande-t-il d’un ton espiègle ce qui ne manque pas de faire sourire son ange blond.

 

Bart : Je vois qu’il n’y a pas que moi qui a trouvé cette séparation bien longue. Hugo pouffe de rire. Bart démarre la voiture et sort du parking. Une surprise est une surprise monsieur. Tu verras bien.

 

Hugo : Oh allez, un petit indice.

 

Bart : Nope...

 

Hugo : Rrrrr... t’es pas drôle.

 

Bart : Et tu ne triches pas. Tu ne soulèves pas le bandeau en scred pendant que je suis concentré sur la route.

 

Hugo : C’est dehors ou en intérieur ? Continue-t-il de chercher.

 

Bart : Genre t’es pas têtu du tout. Répond-il amusé par la curiosité de son homme.

 

Hugo : C’est en rapport avec le kite ? Avec San Diego ?

 

Bart reste silencieux mais secoue la tête, sourire aux lèvres. Ça le fait rire de voir Hugo se poser cent mille questions. On dirait un enfant à Noël. Il espère que le plan qu’il a prévu lui fera plaisir. Il y a mis tout son coeur en tout cas.

 

Hugo : Bart... Allez dis-moi.

 

Le jeune homme ne dit toujours rien.

 

Hugo : J’ai déjà pas d’images, si en plus j’ai pas de son laisse tomber.

 

Bart allume la radio et jette un petit regard taquin à son amoureux.

 

Hugo : Ah bah oui c’est malin ça, merci. Répond le jeune surfeur, amusé mais un brin frustré.

 

Bart : Un peu de patience, ça ne sera pas si long.

 

Hugo ouvre la fenêtre.

 

Hugo : On est sur les quais, j’entends l’eau.

 

Bart : Tu te la joues détective ? J’adore ! Rétorque-t-il.

 

Hugo : Mais j’ai raison, on est sur les quais, non ?

 

Bart : Oui, pour l’instant on est sur les quais.

 

Hugo : Ok... Répond-il en réfléchissant où est-ce qu’ils pourraient aller.

 

Bart : Raconte moi plutôt Paris au lieu d’essayer de cramer ma surprise.

 

Comprenant que Bart ne lui donnera aucun indice, Hugo capitule et se met à parler des séances photos qu’il a fait. Un petit moment plus tard, la voiture se gare et Bart coupe le moteur.

 

Hugo : Ah ! On est arrivés.

 

Bart : Yes. Reste dans la voiture deux minutes s’te plaît. Je reviens.

 

Hugo trépigne d’impatience mais obéit et ne bouge pas. Bart sort de la voiture, ouvre le coffre et prend le panier de pique-nique qu’il a soigneusement préparé. Il descend les quelques petites marches qui mènent à la crique et installe tout puis remonte chercher son amoureux toujours aveugle.

 

Bart : Allez, sort.

 

Hugo : Je peux enlever le bandeau ?

 

Bart : Non pas encore. Donne moi la main, je vais te guider.

 

Le jeune surfeur s’exécute et Bart l’aide à sortir de l’Audi puis à lui faire atteindre la crique sans encombres.

 

Hugo : J’entends la mer.

 

Bart place son amoureux face à sa petite installation romantique et lui enlève enfin le bandeau. Hugo découvre avec surprise ce que lui a préparé son chéri. Il y a une malle ouverte avec un joli petit pique nique à l’intérieur, une nappe blanche que Bart a étalé sur le sable en guise d’assise et des bougies qu’il a disposé tout autour afin de tromper la nuit d’hiver qui tombe. Il a également prévu une grande couverture polaire au cas où le froid les saisirait.

 

Hugo : J’adore...

 

Bart : C’est vrai ? Ça te plaît ?

 

Hugo : Bart, tu as préparé un pique-nique dans notre petite crique, notre endroit à nous. Y’a pas plus romantique. Répond-il les yeux pétillants d’amour.

 

Le plus naturellement du monde, il prend le visage de son ange blond entre ses mains et l’embrasse avec tendresse. De petits baisers doux et courts à la fois.

 

Hugo : Merci mon chat.

 

Bart : C’est à moi de te remercier Hugo. Tu as tellement bien pris soin de moi pendant que j’étais malade. Tu as passé tes journées à veiller une loque, tes nuits à mal dormir parce que tu checkais ma fièvre... Tu as été incroyable. Vraiment, ça c’est pas grand-chose en retour.

 

Hugo : Tu aurais fait la même pour moi.

 

Bart sourit puis prend une demie bouteille de champagne dans la malle.

 

Bart : Une petite coupe ?

 

Hugo : Avec plaisir.

 

Le jeune homme ouvre la bouteille et sert deux coupes. Ils trinquent et boivent une gorgée. Puis Bart s’assoit face au soleil couchant. Hugo s’installe contre lui, au creux de ses jambes. Il dépose un tendre baiser sur sa joue. Heureux de sentir son homme au creux de ses bras, Bart pose un petit bisou sur sa tempe et puis reste ainsi, tête à tête à observer les merveilleuses couleurs du ciel.

 

Bart : Est-ce que ça peut être mieux que ça ?

 

Hugo : Quoi ?

 

Bart : La vie. On s’aime, on construit notre vie ensemble, on profite de chaque minute. Je crois pas qu’on puisse vivre une meilleure vie que celle qu’on a la chance d’avoir ensemble.

 

Hugo est ému presque aux larmes comme si c’était la première fois que Bart disait de si belles choses,. Lui, le gamin mal aimé, maltraité, abandonné par son père et orphelin de mère, il n’aurait jamais pensé pouvoir être aussi heureux.

 

Hugo : Avant de te rencontrer, je ne savais pas que c’était possible d’aimer autant. Puis je t’ai vu à moitié en combi de kite avec ce T-shirt qui portait ton nom pour la compète. Avant même de t’aborder, j’ai su que j’allais tomber amoureux.

 

A ces mots, Bart resserre son étreinte autour de son amoureux, touché par sa tendresse.  

 

Bart : Toi tu as été la plus belle surprise qui me soit jamais arrivé.

 

Hugo tourne un peu la tête vers son amoureux et ils se sourient tendrement alors que la nuit tombe.

 

Hugo : J’espère que tu ne te lasseras jamais de tout ça... Dit-il en murmurant à moitié, les yeux dans les yeux avec son ange blond.

 

Bart : Pourquoi tu dis ça ? Répond-il de la même manière.

 

Hugo : Parfois j’ai peur que le conte de fée s’arrête brusquement. Qu’un matin tu te réveilles et que tu te dises que tu veux une autre vie, avec quelqu’un d’autre.

 

Bart : Hugo... Je crois que t’as pas bien compris. Tu es l’amour de ma vie. Dit-il d’une voix sortant du coeur. Il n’y a pas de fin à nous deux.

 

N’y tenant plus, Hugo capture les lèvres de son homme dans un baiser appuyé et passionné. Un long, lent et langoureux baiser qui exprime toute la profondeur de leur amour bercé par la douceur du bruit des vagues qui meurent sur le sable.

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